June ☼ A Heartbreak

Sam 17 Jan 2015 - 14:52

Sentir cette odeur café propre au Starbucks vous donnait le sentiment de retrouver un foyer un peu partout dans le monde. Il suffisait à Aidan d'avoir le mal du pays pour se réfugier dans ce type d'enseigne. Pour un accro au café comme lui, cela n'avait rien d'étonnant. Mais à retrouver celui de Cambridge, il ressentait une joie supplémentaire. Tout était identique, mais tout avait tellement changé en même temps. Ces temps derniers, il avait le sentiment que sa vie entière se nourrissait de paradoxes. En tous les cas, lorsque le Peintre avait fait son retour à Harvard, hormis son cousin Jasper qu'il avait revu dès l'aéroport, il avait pensé à June. Il savait qu'elle était une de ses amies à être encore présente sur le campus, et surtout qu'elle apprécierait qu'il se manifeste avant qu'elle ne l'apprenne par des tierces personnes. Surtout, elle était une personne de confiance et bienveillante à son égard, et qui ne serait pas perturbée par sa réussite toute récente. C'est donc naturellement que l'ancien Lowell lui avait envoyé quelques textos pour lui donner rendez-vous dans le lieu où il se trouvait présentement. Ses prunelles vagabondèrent le long de la baie vitrée décorées de motifs hivernaux lorsqu'une silhouette gracile se détacha du lot. La longue chevelure brune de June passa l'encadrement de la porte. Aidan lui tendit les bras pour l'accueillir comme il se doit. « Te voilà ! » lança-t-il avec enthousiasme avant de l'embrasser tendrement sur les joues, à la française ! « Tu n'as pas changé ! » affirme-t-il avec un clin d'oeil, il entraine son amie par le bras pour commander les boissons. « Je t'invite ça va de soit ! » Il est pressé d'échanger les nouvelles avec son ancienne bizutrice, sa partenaire de présidence de l'année passée, avec celle qui a toujours été là finalement.

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Sam 17 Jan 2015 - 18:16

J’avais eu un sms d’Aidan, me disant qu’il était de retour et cette fois si en temps que professeur, waouh, ça faisait beaucoup de nouvelles d’un coup. La première question que je m’étais posé c’est si j’allais devoir l’avoir en tant que professeur, car vous imaginez un peu ma tête si je devais faire des devoirs qu’un mec me donnait sachant que j’avais auparavant couché avec ce mec, que nous avions eu une relation et qui avait également deux ans de moins que moi. Ce serait vraiment une situation délirante. Cela dit il m’avait donné rendez-vous au Starbuck pour que nous puissions discuter de tout cela et nous retrouver, ça allait me faire drôle de le revoir. Malgré le fait que j’ai un peu souffert à cause lui, je gardais finalement des bons moments en tête comme cette fois au karting avec Elia. Je regrettais seulement qu’il n’ait pas eu de sentiments pour moi, mais c’était la vie qui en avait décidé ainsi. Je souris en le voyant, je n’avais pu m’en empêcher, et je l’embrassai à mon tour. Me disant que c’était sûrement la première fois qu’il m’embrassait de cette manière là : « Oh si, crois moi, quand on est une femme on change bien vite avec les années… ». Je soupirais, je regardais alors ce que je pouvais prendre, un café crème me suffirait avec un muffin : « Il faut que tu me racontes tout ce qui t’es arrivé… ». Aidan savait bien que j’étais d’un naturel très curieux, je voulais tout savoir sur son histoire d’être subitement devenu professeur.

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Sam 17 Jan 2015 - 22:48

Le Peintre se mordit la lèvre quand elle évoqua les années qui passaient. Il était vrai que du temps s'était écoulé depuis leur première rencontre, mais très franchement, il ne trouvait pas June changée pour le moment. « Les années te vont bien. » lui rétorqua-t-il doucement alors que la serveuse prit leur commande. Les deux jeunes gens récupérèrent leur boisson et autres douceurs et prirent place dans des fauteuils cosys qui pour une fois n'étaient pas pris d'assaut. « Par où commencer ? » Elle voulait qu'il lui raconte tout, mais tout s'était enchaîné à une vitesse folle. « Tu sais l'année dernière après le Summer Camp, on n'a proposé d'exposer quelques toiles dans une expo de New York dédiée aux jeunes talents américains, et c'est là qu'on a commencé à parler de mon travail et qu'il s'est super bien vendu. Après ça, on m'a demandé aux quatre coins du globe et maintenant j'ai du boulot pour un moment. Bref, ils sont à fond sur moi dans le milieu. » Il se mit à rire, c'était tellement dingue. Lui. Norrington quoi, la nouvelle étoile montante de la peinture. Il ne vivait pas la chose sans pression quand il y réfléchissait bien mais la chance qu'il avait c'était de ne pas y réfléchir très souvent. Et puis ces derniers mois à s'abrutir de voyages et de travail lui avaient plutôt bien convenu. Il but une gorgée de son café et mordit dans un muffin aux myrtilles. « Et puis dernièrement, mon agent m'a proposé une exposition à Boston et Harvard me propose pour l'occasion de venir donner un cours de peinture en section arts plastiques. C'est un cours facultatif mais tu sais comme ils aiment bien inviter d'anciens élèves qui ont réussi à prendre le rôle de prof à l'occasion. » Parce que franchement, sorti du contexte, Norrington en prof c'était hallucinant. « Bon et toi ? Raconte ! » Parce qu'il ne voulait pas monopoliser la parole. Il avait du mal à parler des derniers évènements de sa vie sans avoir l'impression d'être prétentieux, mais les faits étaient là et il ne pouvait les cacher. Néanmoins, il s'intéressait sincèrement à ce qu'il s'était passé pour June ces derniers temps.

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Sam 17 Jan 2015 - 23:15

Je ne pu m’empêcher de sourire bêtement quand Aidan me dit que les années m’allaient bien, un compliment de sa part me faisait toujours plaisir, je pense qu’au fond de moi je ne pourrais jamais oublier ce qui c’était passé avec Aidan, notre histoire avait été compliqué mais mes sentiments toujours sincères. Curieuse je lui avais demandé de tout me raconter en détails, il commença alors à me raconter son incroyable histoire, une exposition l’avait fait connaitre et apparemment maintenant c’était un artiste très coté, tellement côté qu’Harvard lui avait proposé de donner un cours optionnel, je ne savais pas quoi dire. J’étais tout simplement sur le cul, je me rappelais du dessin de moi qu’il avait fait. D’ailleurs Leandro m’avait proposé d’en faire un de moi, sans savoir que quelqu’un avait déjà fait un il y a plusieurs mois auparavant, je devais avoir un penchant pour les artistes peintres qui ne voulaient pas se poser. Je lui fis un grand sourire avant de lui dire : « Je vais précieusement garder ton dessin et ceux pour longtemps alors… ». Je fus un peu plus gêné lorsqu’il me retourna la question. Qu’est ce que j’allais dire, que ma vie n’avait pas changé que j’étais la looseuse d’antant ? Il ne voulait peut être pas entendre ça. Que les seuls mecs dans ma vie était des simples amis amélioré et que j’avais encore perdu la garde du seul enfant qu’on m’avait confié. Je soupirais, comment lui dire ça : « Je n’ai pas vraiment changé tu sais, je me suis mis en couple avant cet été mais mon petit ami a été assassiné et j’ai découvert qu’il m’avait trompé…Et puis le petit garçon que j’avais en charge depuis quelques semaines a été mis dans un autre famille d’accueil…Bref, je suis restée la même… ». Je soupirais.

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Lun 19 Jan 2015 - 21:11

Son visage s'éclaira d'un sourire nostalgique lorsqu'elle évoqua le dessin qu'il lui avait offert. Parfois, il regrettait que les choses aient été si compliquées entre eux vers la fin. Il avait sincèrement aimé June, mais pas autant qu'elle et il n'avait pas pu lui donner ce qu'elle attendait. Mais quelque part, ce dessin était un témoignage de leur histoire et il ne le regrettait aucunement. « Qui sait, tu pourras peut-être te vanter un jour d'avoir un Norrington ? » Il se mit à pouffer de son ton pompeux. Il était fier de ce qu'il avait accompli mais il en gardait tout de même un certain détachement. C'était Aidan, pas du genre à se prendre la tête pour si peu. June lui expliqua ensuite les derniers événements la concernant. Faut croire qu'ils n'avaient pas la même définition du « pas grand chose. » Norrington écarquilla les yeux tandis qu'elle parlait. Pour masquer sa perte de contenance, il but une grande gorgée de Latte, se brûlant un peu la langue au passage, mais il n'en laissa rien paraître, du moins c'est ce qu'il espérait. « Je suis désolé. » dit-il pensivement. Quoi dire ? Merde ! Il était pas doué pour ces choses là. « Je veux dire euh... pour tout ça ? » A voir l'air de June, il ne put contenir un rire nerveux. « Non mais sérieusement, tu es la fille la plus poissarde la terre ou tu es juste victime d'un mauvais enchantement ? » Parce que la misère n'avait pas épargné la Française, loin de là. Aidan faisait figure d'enfant de chœur à côté, et il comprenait aujourd'hui d'autant mieux pourquoi elle s'était tant attachée à l'insouciance qu'il représentait. « Et autrement, comment se porte la Lowell ? » La Lowell, cette chère Lowell, leur berceau, leur bébé de l'année passé, il se devait tout de même d'en prendre quelques nouvelles.

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Lun 19 Jan 2015 - 22:42

Je ne savais pas qu’Aidan m’avait aimé, tout simplement parce que j’ignore que quelqu’un de sexe masculin m’ai aimé un jour et si il me l’avait dit j’aurais peut être était rassuré, de savoir que c’était possible, que je n’étais pas à ce point repoussante et que je ne forçais pas au dégout d’avoir des sentiments à mon égard rien qu’en me voyant. Je me mis à rire par rapport à sa petite plaisanterie, un Norrington, oui, enfin si je devais me vanter d’une chose ce serait plus d’avoir eu le maitre en personne dans mon lit : « Je préférerais dire qu’on a été intime, ça a encore plus de valeur ! ». Je lui fis un petit clin d’œil, peut être qu’un jour je serais exempté de fil d’attente juste parce que j’avais eu une relation avec Mr Norrington. Il me dit ensuite être désolé pour mon récit pas très glorieux, il n’en avait pas l’habitude avec le temps, lui qui disait qu’un jour je finirais par trouver l’homme idéal, il me connaissait très mal apparemment. « Je ne suis pas très chanceuse… ». Répondis-je seulement, et j’ignorais que dans quelques jours je me trouverais dans une cafétéria, qu’il y aurait une prise d’otage, qu’on me tirerait dans l’artère fémoral et que je ferais un arrêt cardiaque. Je souris quand il me parlait de la lowell, le seul point positif de ma vie entière : « La lowell va bien, la maison accueil de plus en plus de petits nouveaux, nous l’avons bien remonté ! » ». C’était finalement la seule chose qu’on avait réussit à faire avec Aidan, mais c’était déjà ça.

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Mar 20 Jan 2015 - 22:26

Quand le succès vous auréolait, peu de personnes de votre entourage pouvaient se caractériser par leur sincérité. Son retour à Harvard n'était pas anodin, il fallait y voir le besoin de revenir à la base, au commencement, aux sources, mais aussi aux relations saines. Quoi qu'il advienne, il savait que l'affection que June lui portait était sincère. Et non pas liée à son talent mais à sa personne. Et rien que pour cette petite chose si simple, et pourtant si rare, leur relation était précieuse. Elle était finalement une des rares à connaître tous ses aspects et réciproquement. June lui confirma malheureusement son manque de chance, effectivement au vu des derniers événements on ne pouvait pas tellement dire l'inverse. Aidan sourit tendrement en buvant une gorgée plus reposée cette fois-ci. « Mais il n'y a pas un peu de soleil dans ta vie ces derniers temps ? J'sais pas des projets qui te tiennent à cœur, des rencontres qui ont un peu changé les choses ? » Harvard brassait une foule de gens et on avait toujours tout à attendre de ce genre d'endroits. Aussi ternes que pouvaient sembler les événements, tout restait possible, et c'était ce qui faisait de Cambridge son attrait. La Lowell lui donna finalement quelques nouvelles de leur confrérie et celle-ci ravit Aidan. « Je suis heureux d'apprendre ça, cette maison, ça restera la nôtre même quand on sera des vieux fossiles. » Il eut un petit sourire avant de croquer un morceau de son muffin à pleines dents.

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Mer 21 Jan 2015 - 17:22

Du soleil dans ma vie ? Aidan avait apparament encore l’espoir qu’un jour je rencontre le prince charmant et qu’on fasse pleins de bébés magnifiques. Mais…Je n’étais pas faite pour le prince charmant, moi j’étais plutôt Mulan que jolie princesse fleur bleu et ça, il ne l’avait pas encore compris. Je savais aussi que l’amour n’arriverait pas sur un plateau doré et franchement, je ne le cherchais plus vraiment. Peur d’une relation sérieuse ? Non, je ne dirais pas ça, j’en ai avait marre de me prendre échec sur échec et même si je m’attachais rapidement comme toujours je préférais essayer d’en faire abstraction. Comme le petit garçon qu’on m’avait confié était retourné dans une autre famille d’accueil je ne voyais pas quoi dire de positif : « Je fais quelques voyages, mais rien de spécial tu sais… ». Si ce n’est que tout ces voyages avaient lieu avec le seul et même homme : Leandro. Qui était lui aussi artiste peintre : finalement je devais peut être faire ma vie avec un artiste. Je souris en lui disant : « Notre petit bébé oui, la seule chose qu’on est réussi à faire sans se faire de mal… ». J’avais pas mal souffert avec notre histoire mais maintenant c’était du passé. « Et toi alors ? Tu as revu des connaissances ? ». Après tout, je ne devais pas être la seule.

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Sam 24 Jan 2015 - 23:50

Ca lui faisait parfois de la peine de voir June se dévaloriser de la sorte, il trouvait qu'elle ne se voyait pas à sa juste valeur. Mais les événements de sa vie l'avaient forgée comme ça, à commencer par lui. « Tu es partie où ? C'est tellement cool de voyager. » Pendant longtemps, Norrington n'avait pas pu voyager comme il aurait aimé, mais maintenant que c'était possible, il ne s'en privait pas. Ce qu'elle dit sur la Lowell crispa un peu sa mâchoire mais il devait l'admettre, qu'il le veuille ou non, il lui avait fait de mal. Elle s'était attachée à lui bien plus qu'il ne l'aurait penser au départ. Il se contenta de hocher de la tête en signe d'accord. Et il préféra se concentrer sur sa nouvelle question. « Tu es la première. » lui dit-il avec un petit sourire. « Hormis Jasper qui est venu me chercher à l'aéroport, mais lui ça compte pas, c'est mon cousin. » Il regarda la Française et ajouta : « Alors heureuse d'avoir la primeur du retour de Norrington ? » Il ne se prenait pas au sérieux, ceci étant, elle était bien la première qu'il avait eu envie de revoir en revenant à Harvard, preuve que bien qu'elle pense l'inverse, elle avait compté et elle comptait toujours.

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Dim 25 Jan 2015 - 16:16

[justify]Où j’étais partie, j’avais fait plusieurs voyages mais dans deux d’entre eux j’y étais en partie allée avec Leandro, sans lui je ne serais certainement pas revenu à Paris aussi tôt. Je ne savais pas si parler de Leandro à Aidan était une bonne idée, surtout que j’allais de nouveau à un échec supplémentaire avec lui : « Je suis allée à Paris, rentrer un peu chez moi et puis avec les lowells dans la jungle profonde… ». Je me mis à rire, c’est vrai que ça avait été drôle ce séjour, pas d’hygiène, pas de matelas, bref, le vrai jeu koh lanta sans les caméras. Heureusement que j’avais des gens que j’appréciais autour de moi. Aidan m’appris ensuite que j’étais la première sur la liste, oui quelque part ça me faisait plaisir car pour moi aussi Aidan était quelqu’un d’important, cela faisait plaisir de savoir que je comptais un minimum pour lui : « Oui, je me dis que je comptais quand même un peu pour toi, c’est déjà ça… ». Je faisais un faible sourire, Aidan n’avait peut être pas fait que m’utiliser finalement, il était peut être quand même un peu attaché à moi. Par contre je ne savais pas que Jasper était de sa famille : « Tu ne m’as jamais parlé de ce cousin.. . ». Mais je le connais de vue, il était à l’université.

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