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Aidan n'était pas de ceux qui mûrissait leur réflexion, qui pesait le pour et le contre avant de s'élancer. Non, Monsieur Norrington avait la fâcheuse habitude de foncer tête baissée. Peu importe les conséquences qu'elles soient bonnes ou mauvaises, son attitude restait bordé d'impulsivité et pour son entourage c'était à prendre ou à laisser. En Emma il avait trouvé les caractéristiques similaires, et si beaucoup de personnes se vantaient de ne pas se soucier de leurs actes, en réalité peu assumaient véritablement ce choix. La Demoiselle avait également le cran de respecter le chaos qui sévissait en elle et mieux encore de le provoquer. C'est sans doute ce qui peut expliquer qu'ils se retrouvent là sur ce canapé alors que les retrouvailles sont encore récentes, la mémoire des jours anciens, elle, reste fraîche. Il a un sourire en coin lorsqu'elle évoque son nouveau statut de professeur. Il n'a cependant pas le temps de réfléchir davantage à sa réponse lorsque sa main frêle et ferme empoigne le col de son chandail, attirant ainsi ses lèvres aux siennes. Le baiser l'enflamme et il échange avec elle cette passion, cette avidité presque comme si ils étaient tous deux affamés. La main du peintre repose toujours sur le bas de son ventre alors que son regard se fait amusé et qu'il rétorque d'une voix douce et espiègle « Mais alors qu'advient-il de moi si c'est une élève qui tente de me violer ? Je n'y suis pour rien non ? » Il hausse les sourcils, faussement convaincu de son argumentaire en carton. Les règles, il ne s'en ai jamais soucié et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Ses doigts effleurent la peau de la Mather, remontant de son ventre à sa hanche pour se laisser glisser à l'intérieur de ses cuisses, remontant doucement jusqu'à la naissance de son intimité sans pour autant s'y aventurer pour l'instant. « Plaides-tu coupable Mademoiselle Müller ? » lui lance-t-il sur un ton de défi avant de sourire à nouveau.
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