TG BLOCUS ⊹ CABOT HOUSE.

J'aurai jamais cru qu'un jour, je me qualifierai moi-même de students. Bein oui. Ca faisait 5 ans que j'étais une Cabot, une rose. Je n'aimais pas particulièrement cette couleur et pourtant, elle nous allait à merveille. Les filles m'avaient soutenues durant des années. 5 ans, ce n'est pas rien. Même avec notre ancienne prof responsable, on s'entendait à merveille. On était tellement unies malgré les tensions. Rien qu'à voir avec ma pire ennemie. On s'entendait comme chien et chat et pourtant, quand ça n'allait pas, elle était la première à me donner des conseils, à être gentille, avenante. Même si je vivais à mi-temps chez les Cabot, je ne pouvais pas me séparer de cette sororité, me dire qu'elle allait fermer ses portes ce soir, c'était... impensable. Je me retournais vers Apolline. Il a déjà terni l'image de l'université en laissant ses gros bras prendre la parole à sa place lors de la manifestation. Il a déjà terni l'image d'Harvard en préférant fermer les confréries, mettre tout sur le dos de tous les étudiants, plutôt que d'affronter le réel problème. Ce n'est pas en fermant les confréries que le ou les agresseurs arrêteront leur jeu malsain. Bien au contraire, ils penseront sûrement qu'ils ont gagné et qu'à présent, ils peuvent ce qu'ils veulent, tranquillement ! J'étais tellement remontée par toute cette histoire que je haussais le ton sans même m'en rendre compte. Pauvre Apolline qui ne m'avait rien fait... Naomi arriva, des pancartes sous le bras. Je n'avais jamais été aussi -étrangement- heureuse de la voir. Nos petites guéguérres au saut du lit. Les petites disputes dans la cuisine, pour un oui ou un non. Même si ça m'insupportait par moment, ça allait terriblement me manquer. Et voilà que je pensais comme une perdante. N'importe quoi ! Je suis pas tellement capable de faire une grève de la faim, mais un sitting se serait tellement bien ! Je me voyais mal manger devant ceux qui seraient entrain de faire une grève de la faim pour sauver leurs confréries. Tes pancartes sont superbes ! Je les regardais une à une, lisant ce qu'il y avait écrit sur chacune d'entre elles.

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Je ne pensais pas qu'on pouvait en arriver à un tel point. Je ne pouvais pas croire que des maisons pouvaient se haïr à tel point qu'ils soient responsable de la fermeture de toutes les houses. Des immatures sans cervelles se pensant dans un film, voilà ce qu'ils sont. Et c'est à Harvard ça ? Laissez moi rire. Si certains considéraient les houses comme un moyen de diviser les étudiants, moi je les voyais comme un moyen de mettre chaque personne à l'aise, en étant avec des personnes qui leurs ressemblent. Et c'était d'ailleurs mon cas. En débarquant de Vegas dans un tout autre univers, je ne sais pas si j'aurais été capable de me faire à cette nouvelle vie sans l'aide des roses. Et maintenant on voudrait nous empêcher de rester ensemble ? Le Doyen a beau être le patron d'Harvard, il a pas l'air d'être tout à fait éclairé. On a beau être une house de top modèles, s'il faut qu'on fasse la guerre pour rester ensemble on la fera, à défaut de briser deux ou quatre talons. J'arrivais sur le lieu du Blocus, évidemment devant notre house, où se trouvaient déjà une grande partie des roses. Je les rejoignais au moment ou Naomi avait sortie tout son matos. Je vois que t'es prête à sortir les griffes ! Bon boulot. Je venais en touriste, mais avec toute la volonté du monde. Je venais près de Clea, réticente à l'idée de faire une grève de la faim. Oui je rejoins leur avis sur la grève de la faim, faudrait qu'on reste en vie quand même, qu'on ait pas fait tout ça pour rien. Disais-je en rigolant. Fallait bien détendre l'atmosphère avant de jouer les soldats.

Jusqu'à présent j'étais un peu restée à l'écart, écoutant les discussions qui fusaient un peu partout, et impriment les idées des une et des autres. Certaines se maquillaient tel des guerrières, et je trouvais cette idée super, d'autre proposaient une grèves de la faim, mais cette idée ne faisait pas vraiment l’unanimité. Heureusement, la bouffe, ça rester sacrés. Naomie arrivait peut de temps après avec des affiches et pancartes pleins les bras et tout le monde étaient d'accord pour dire qu'elles étaient superbes. Allez , moi aussi je voulais participer à cette rebellions, hors de question que l'on ferme notre maisons en restent les bras croisés ! " On peut toujours essayer de bloquer les portes avec des chaines et des cadenas et se mettre devant les grandes porte pour protester avec nos pancarte ? " Bon pour le coup, l'idée n'était pas très original, je sais.

C'est une superbe idée ton rose sous les yeux ! Me tournant vers la fille qui parlait (Aaliyah), je tendais alors ma boîte de maquillage. « Tu en veux? » demandai-je alors avec un sourire. En fait j'suis aussi super motivée parce que c'est l'occasion de montrer la solidarité qui fait la fierté de notre sororité. "J'sais pas, on pourra toujours aveugler la police avec." me répondit alors Brynn. Effectivement, c'était une idée, mais la garde à vue c'était moins amusant comme perspective. « Ce sera notre arme de dernier recours. » fis-je en levant un pouce en l'air comme si je venais d'élaborer le plan du siècle. Ha ouais c'est super ! ça fait guerrière, prête à tout pour sauver la Cabot House ! Je souriais fièrement, regardant alors au loin, ou du moins l'horizon possible à apercevoir depuis l'endroit où on se trouvait. « C'est hors de question qu'on nous retire notre maison, j'suis prête à n'importe quoi pour rester ici! » Posant mes mains sur mes hanches, je regardais alors les filles qui toutes s'apprêtaient, et faut dire que j'étais vraiment contente de faire parti de cette confrérie désormais.

La jolie blonde (Suzy) venait de me proposer son maquillage rose. Etant habillée tout de noir, il fallait que j’égaie un peu ma tenue. Ca faisait tellement peur. Si on éteignait la lumière, je suis sûre qu'on ne me verrait pas. Mais bon. Oh bah oui je veux bien s'il te plaît ! J'attendais qu'elle me le donne. Je n'allai pas le lui prendre des mains. Puis, je me faisais un trait en-dessous de chaque oeil et un sur le nez. J'avais l'air super maligne comme ça. Mais bon, c'était pour la bonne cause. J'espère que vous avez quand même toute un toit sous lequel dormir ! C'était bien de faire tout ça. Et même si j'espérai que l'on gagnerait, il se pouvait très probablement que l'on se retrouve à la rue. Enfin, pour celles qui n'avaient nulle part où dormir et je voulais m'assurer qu'elles avaient toute quelque part où dormir. Ca serait vraiment triste dans le cas contraire et j'avais des chambres de libre chez moi et j'en connaissais un aussi qui en avait plusieurs chez lui.

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C'était le jour J. Aujourd'hui les confréries devaient fermés. J'avais dû aller à mon stage à Boston mais disons que j'avais écourté ma journée de boulot pour faire les boutiques! Non, pas pour acheter des fringues parce que le morale était à plat avec la fermeture des confréries mais j'avais dépenser quelques centaines de dollars pour notre blocus. La fermeture de la Cabot House signifiait beaucoup, c'était ma maison aussi. Alejandro m'avait invité à habiter chez lui mais c'était pas tout le monde qui avait cette chance. Le Doyen se pensait cool de fermer les confréries et il n'avait certainement pas penser aux conséquences. J'étais dans ma chambre et j'avais un sac de hockey sur mon lit. Je me changeais, je m'habillais en rose de la tête aux pieds et me fit même des lignes roses sous mes yeux. Moi, Leslie Anne Weaver était prête pour la guerre avec mes soeurs Cabots. J'étais mignonne en rose et je descendis en bas rejoindre les autres avec mon sac de hockey. C'était lourd mais les filles seraient fières de mes achats car je sentais que la nuit serait longue. Je vis les visages connues de Brynn, Mickaela,Maxine,Maureen, Maêlys et les autres. Je déposais mon sac au milieu de notre salon et je dis à voix haute:

''Saluts les filles venez voir ce que j'ai pour vous!''

Je me sentais presque comme le Père Noel et j'ouvrais la fermeture du sac pour que les filles puissent voir et je leur expliquais.

''J'ai fais quelques achats pour nous les filles, j'ai quelques jouets pour s'amuser à défendre la Cabot House. J'ai des armes de paintball avec de la peinture rose, des bombes aérosols roses, de la peinture rose, des lampes de poches aux lumières roses, du ruban, de la corde etc. Si sa peut-être utile.''

C'était beau de voir que toutes les filles semblaient hypra motivées à défendre les couleurs et valeurs de votre maison. Après tout c'était chez vous ici, et le doyen n'avait pas le droit de vous virer, de mettre des étudiants à la rue. Enfaite vous étiez un peu comme les super nanas Belle, Bulle, et Rebelle. Vous alliez utiliser vos pouvoirs magiques, bon okay votre volonté pour faire valoir votre cause. Naomi avait eu la bonne idée de se ramener avec des pancartes, pas moches en plus. Tu regardas autour de toi, piquant la plus petite possible. C'est que tu ne voulais pas brandir un truc lourd en l'air pendant cent sept ans même si c'était pour la maison. Ton amour avait des limites. D'ailleurs Leslie semblait avoir visé encore plus haut puisqu'elle se ramena avec de l'artillerie lourde, des trucs de paintball. On allait foutre du rose de partout sur le campus youhou. Yolo la police. Une âme de rebelle s'éveillait en toi. "Ow mais c'est trop bien, on va pouvoir colorer le campus avec nos couleurs."

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La fermeture des confréries, c'était juste pas possible. Alors quand le doyen avait fait son annoncer définitive en annonçant que le 15, il mettrait tous le monde dehors... Camille était restée bouche bée. Et même aujourd'hui, alors que l'heure approchait et qu'elle finissait sa valise, elle n'y croyait pas. Elle était tellement attachée à la Cabot House, aux filles qui vivaient avec elle au quotidien. Combien de fois elle s'était réfugiée dans les bras d'Aaliyah dans leurs chambre devenue plus qu'une maison ? Les filles étaient comme des soeur avec qui elle avait passé des années exceptionnelles, et se dire que tout ça allait se terminer dans quelques minutes... c'était hors de question. Rejoignant enfin les filles après avec bouclé ses affaires, elle débarqua au milieu du groupe avec un t-shirt rose sur lequel était écrit "proud to be a cabot". PRETES A CAMPER ICI LES FILLES ?! QUOI QU'IL ARRIVE, LES CABOT NE CESSERONT JAMAIS D'EXISTER ! s'exclama-t-elle, plus remontée que jamais même si au fond, elle sentait l'émotion qui la gagnait.