TG BLOCUS ⊹ CABOT HOUSE.

Bien décidée à ne pas me laisser marcher sur les pieds par le Doyen qui voulait fermer ma maison, j'étais plus qu'heure de voir qu'on avait toute la même colère en nous : on ne partirait pas ! Enlaçant ma coloc' Maxine d'un bras en m'approchant d'elle, je ris en lui répondant, juste après sa question : On va camper ici ouais, personne va pouvoir nous virer ! Si il le faut, je me peint entièrement en rose pour protester ! Souriant aux filles arrivant, je répondis à Eléonora en souriant, levant mon poing : Plus que prêtes !

Je faisais un mince sourire à la vice présidente en haussant les épaules comme résignée. Jetant un rapide regard à mon poignet menotté, avant d'entendre une voix derrière nous puis une suivante. Je me tournai, comme je pouvais  vers elles ( Brynn et Suzy ) Je leur répondais d'une voix pleine d'assurance : "Il faut croire ouais ! Mais on ne lâche rien les filles, c'est chez nous ici ! "
Appoline arrivait à son tour, elle semblait encore en retrait. Mon sourire s'élargissait en la voyant. Je la saluais de ma main libre et je clamais en coeur avec Olympe : " Plus que prête ! " Puis je questionnais l'ensemble des filles :" Vous pensez vraiment que le doyen peut appeler les flics ? Je ne voulais inquiéter je m'interrogeais surtout sur la démarche que nous devrions adopter dans ce cas précis.

Souriante, elle prit sa colocataire dans les bras. Maxine rit en l'entendant lui répondre. Totalement d'accord ! Je t'aiderais à te peindre en rose, va. Maxine lâcha Olympe après avoir fini de parler. Se retournant alors vers la première arrivée (Mickaela), Maxine croisa les bras puis s'avança pour être vue par les filles. Le doyen n'appelera les flics que si on fait des bavures. Alors, les filles, pas de conneries, on reste ici, on proteste mais je ne veux pas de débordement ! Sinon, on va toutes en pâtir et l'image de la maison aussi. Alors, je le répète : pas de dé-bor-de-ment ! S'il y en a un, Camille et moi devrons sanctionner. Je préfère vous sanctionner que de vous voir emmenées par la police. Et s'ils viennent... on avisera. Maxine voulait être clair à ce sujet. Pas question qu'une des cabots soit emmenée par la police ou autre chose ! La jeune femme fronça les sourcils puis se retourna pour chercher la présidente qui n'avait pas l'air d'être encore arrivée.

« On est encore assez distinguées pour savoir comment ne pas salir l'image de notre confrérie! » lançai à Maxine pour la rassurer avec un sourire. Quant à moi, j'étais en train de maquiller le dessous de mes yeux avec deux traits roses, un peu comme les indiens mais en plus girly. « On va résoudre cette affaire.. proprement et dignement. » fis-je alors tout haut en refermant ma palette de maquillage avant de m'attacher les cheveux. Une vraie guerrière vous dis-je, une vraie guerrière. « Et maintenant, nous passons des jolis chatons sans défense aux tigresses ardues qui défendront leurs confrérie bec et ongles.. » murmurais-je avec un léger sourire. J'étais confiante, peut-être un peu trop d'ailleurs, mais que pouvais-je faire d'autre. Me tournant vers Brynn, j'ajoutai alors; « Tu penses qu'une barrière de bulles ferait de l'effet? » fis-je avec un petit rire complice.

On était le 15 janvier, date tant redouté pour les étudiants qui faisaient partis de confréries, tout allait être terminé et c'était pas imaginable ne serais-ce qu'une minute. NON. On allait garder la cabot house, et toutes les autres, mais pour 18 heures, on devait toute se rendre devant la cabot house pour faire un blocus, montrer notre mécontentement, et j'arrivais, un peu en retard, puisque plusieurs filles étaient déjà là. Même enchaînées avec des menottes et tout.. Je remarquais Maxine, Mickaela, Brynn et d'autres, mais je m'avançais vers Apolline, que je ne connaissais que de vue, elle était bizut il me semble, j'allais vers elle en souriant "Salut miss. Prête pour défendre la maison des filles les plus belles et intelligentes d'Harvard?"

Blocuuuuus !
w/ Students

J'étais heureuse, tellement heureuse. Je savais que le journal étudiant était utile. Je m'étais un peu défoulée. J'avais dis le fond de ma pensée dans mon dernier article et surtout, j'avais invité tout les étudiants à faire blocus dans leurs confréries respectives. J'étais tellement contente de voir que les Cabot étaient prêtes à le faire. J'arrivais dans ma sororité, un sac plein de cordes, de menottes et surtout, surtout, j'avais apporté un mégaphone avec moi. Et je comptais bien l'utiliser, me faire entendre à nouveau. J'avais une grande gueule, autant l'utiliser pour la bonne cause. J'entrais dans la maison des Cabot, posant mon sac sur le canapé. Mickaëla était menottée à la rampe des escaliers. Génie la fille, j'adore ! Et le reste... bah en gros, le reste discutait. J'suis tellement heureuse de voir toutes présentes ! Celles qui lisaient le journal étudiant allaient comprendre, sinon, il est sûre que mon message serait incompréhensible pour la plupart d'entre elles. Je posais ma main sur mon ventre. Et dire que je devrais être allongée sur mon lit et ne plus en bouger et non, j'avais assisté à une manifestation et à présent, j'allai faire une sorte de blocus pour empêcher la fermeture de notre confrérie. Oui, le Doyen peut appeler les flics juste parce qu'on empêche la fermeture de la confrérie de toute façon donc... Donc, libre à nous de faire ce que l'on avait envie de faire et puis, j'étais pas tellement du genre à écouter les ordres donné par... par qui que se soit en faite. C'est une superbe idée ton rose sous les yeux ! Je m'adressais évidemment à Suzy.

Nous étions de plus en plus nombreuses, et ça me mettait assez à l'aise. A ce moment là, j'en étais certaine : j'avais pris la bonne décision en me joignant à elles. Je me prenais même à espérer que tout ça se passerait sans bavures. Mais qui sait, peut être que le Doyen était quelqu'un de belliqueux, prêt à détruire l'image de son université en faisant arrêter certains de ses élèves les plus prestigieux. Ce n'était pas mon cas, mais j'en avais croisé pas mal.  Quelqu'un s'adressa à moi, c'était Maëlys. Je ne lui avais jamais parlé, je ne la connaissais que de vue, mais je connaissais le prénom de pas mal des membres des Cabots, moi et ma mémoire d'éléphant. Je lui répondis d'abord par un sourire, rassurée, avant de parler enfin. " Toujours prête ! C'est bien dans ces moments là qu'on sait qu'on est attaché à sa maison non ? " Et ce fut au tour d'Aaliyah de parler. Elle évoqua la possibilité que le Doyen appelle les flics, et, comme pour me convaincre moi-même, je fis part à tout le monde de ma pensée précédente, sans me demander si c'était souhaité ou pas. " Il peut le faire mais, est-ce qu'il oserait ? Je veux dire, s'il fait arrêter des élèves, ça ternirait pas mal l'image de l'université..." S'il n'était pas prêt à aller jusqu'à l'arrestation, alors j'étais d'autant plus prête à rester vissée sur place, et notre contestation serait toujours plus puissante que sa volonté.

Même si la Cabot House avait une réputation de filles bimbos, elle méritait qu'on défende ses valeurs. Alors oui s'il fallait tu allais faire comme Mickaela et t’enchaîner pour ne plus jamais en ressortir. Maxine t'assura gentiment que même sdf tu allais toujours pouvoir te mettre du vermis, ce qui te fit rire. Ouai bah non tu allais pas mettre du caca de pigeon en substitut. Puis tu avais surtout peur pour les autres, qui elles n'avaient pas forcément un endroit ou aller. D'ailleurs Olympe ramena ses fesses, et pour le coup tu souhaitais bien la voir partir. Pour une fois qu'elle avait une occasion de se barrer loiiiin tu avais envie de lui crier 'couurs, vooole et  tiire toi.' mais bon tu ne dis rien préfèrant éviter une ééénième dispute. Te retournant pour éviter son regard, tu aperçus Ilenia pas très loin derrière toi. "Ça va? Tu as des idées pour notre rébellion ?" demandas-tu avec un fin sourire, tentant de parler lentement pour que la demoiselle puisse utiliser son super pouvoir et lire sur tes lèvres. Puis voilà que Suzy parlait de tigresse et tu étais carrément d'accord avec elle, ça allait faire mal. Ouai tu avais l'impression de faire un remake du clip de katy perry et tu avais envie de chanter roooaar. "J'sais pas, on pourra toujours aveugler la police avec." répondis-tu à Suzy, amusé par sa remarque. D'ailleurs cette histoire de force de l'ordre ne te rassurait pas des masses.

Visiblement ma coloc était partante pour m'aider à me peindre en rose, quelle générosité ! Je lui fis un clin d'oeil en riant, pas vraiment bottée par l'idée de me transformer en extraterrestre version rose, mais je le ferais mine de rien sans hésitation. Acquiesçant comme toutes les Cabot en entendant parler de la police, je répondis, vraiment sérieuse cette fois-ci : On sera sage, on n'est pas là pour se faire remarquer négativement. Entendant Aali parler de rose sous les yeux, je me tournais à mon tour vers Suzy pour voir de quoi elle parlait et j'étais totalement d'accord avec elle ! Ha ouais c'est super ! ça fait guerrière, prête à tout pour sauver la Cabot House !

Naomi n'arrivait pas à croire qu'un tel jour puisse arriver. Fermer les confréries. Le Conseil d'administration d'Harvard en avait bien pris des décisions stupides mais celle-là était bien la pire et de loin ! La jeune femme était complètement désemparée face à cette situation et depuis qu'elle avait appris qu'elle risquait de se faire virer de la maison elle n'arrivait plus à en dormir la nuit. Non pas qu'elle n'avait pas les moyens de se payer sa propre résidence mais les Cabot c'était toute sa vie depuis sept ans, elle ne se voyait pas quitter ses roses malgré les tensions et les conflits qu'elles pouvaient avoir entre elles. Elles formaient une famille et tout le monde avait besoin de sa famille. Voilà pourquoi Nao était fermement décidée à manifester quoiqu'il lui en coûte, même si cela pouvait lui faire avoir de mauvaises remarques venant des professeurs elle tenait à faire tout ce qui était en son pouvoir pour que cela ne se produise pas. "Désolée les filles, j'étais de garde, y'avait des embouteillages !" lança Naomi au groupe de rose alors qu'elle venait de sortir de sa voiture en trombe, un tas d'affiche sous le bras. "J'ai fais des poster, des affiches, des panneaux... D'ailleurs si quelqu'un pouvait m'aider à les porter ?" Elle posta le reste des panneaux par terre sur lesquels on pouvait lire divers slogan aussi bien combatifs que susceptible de susciter de la pitié. "Je propose une grève de la faim ou un sitting devant la fac. N'importe quoi mais quelque chose de fort." continua t-elle sur sa lancée, encore essouflée. Attifée de petites bottines à clou noir, jean rose et pull rose elle était prête à défendre ses couleurs.