TG BLOCUS QUINCY ✰ C'est la RIZ-VOLUTION

Ouais, j'allais faire ce blocus, jusqu'au bout de la nuit s'il le fallait. Si on ferme la Quincy, je ne sais pas comment je réagirai. C'est cette maison qui m'a accueillie à bras ouverts quand je suis arrivée à Harvard, et je leur dois beaucoup de choses à présent. J'en suis même devenue la présidente, et ça, ce n'est pas rien. Je n'ai jamais vécu à la QH, mais je n'accepterais pas que les internes soient virés comme des malpropres. J'ai eu des problèmes d'argent dans le passé, beaucoup même, et je sais à quel point c'est difficile de s'en sortir quand on est confronté à ce genre de choses. J'étais donc rentrée dans notre confrérie, apercevant quelques étudiants qui s'étaient déjà réunis pour interdire au Doyen et à ses sbires de tout fermer. Je reconnaissais notamment Alek et Nevada, ainsi que leur fils, et aussi Nancy. Quelle tristesse.

Nous avions tous été abasourdis par l'annonce qu'avait fait le doyen mais il était clair vu sa réputation que ce n'était pas une décision prise à la légère. Je n'étais pas trop au courant de ce qu'il s'était passé comme événements qui pouvaient justifier une telle mesure ; j'étais bien trop prise par les cours. Alors que je pensais que tout espoir était vain et que la confrérie qui m'avait adopté allait fermer, beaucoup se mirent unanimement à protester. Je n'étais pas du genre à mettre le bordel mais cette décision me révoltait et je me devais de répondre aux côtés de mes amis. Même s'il y avait des conflits qui venaient des confréries, ces dernières faisaient parties de l'université et contribuaient aux belles amitiés qui naissaient tout au long de nos études. De nombreux étudiants m'entouraient mais je pu tout de même apercevoir Addison qui grossissait elle aussi le rang. Je m'approchai d'elle et lui tapotais l'épaule car il ne servait à rien d'essayer de l'appeler avec tout ce bruit. Je lui criais à l'oreille : " On dirait que les confréries ne sont pas du genre à se laisser faire hein ! J'arrive toujours pas à y croire ! "

Outrée. Complètement outrée. C'est le sentiment qui émanait de moi à l'heure actuelle, et j'allais bien entendu le montrer pour qu'ils ne ferment pas les portes de notre confrérie. C'est complètement insensé d'en arriver là, et je compte bien me rebeller en compagnie de mes confrères. Il y a des étudiants qui comptent sur la QH, qui y vivent, et je ne peux pas les laisser à la rue, clairement. Je sens une main sur mon épaule, et me tourne pour constater qu'il s'agit de Pandora. Je lâche un soupir suite à ses paroles, espérant que notre blocus servira à quelque chose, même si j'ai bien peur que ça ne serve à rien malheureusement. « J'y crois pas non plus ! Mais j'ai bien l'impression qu'on va se faire marcher dessus.. » Je suis un peu désespérée, je l'avoue, même si j'essaie de montrer le contraire. Alison arrive à son tour et ça me fait plaisir qu'elle mette autant de coeur dans cette manifestation. Ça me touche vraiment qu'ils soient tous autant motivés les uns que les autres pour le bien de la Quincy. « Ça c'est clair ! Moi je bouge pas mon cul d'ici, c'est clair et net. »

Un petit groupe de fille s'était formé et je décidai de les rejoindre les connaissant et les appréciant toutes les trois (Alison, Pandora, Addison)
Alors les filles ! Autant motivées que moi pour rester ici jusqu'à ce qu'ils réouvrent nos maisons ?
Ils n'avaient pas le droit de faire et je comptais leur faire comprendre avec tout ceux qui étaient dans la salle. On était là tous dans un même but: défendre nos maisons.
Les filles aussi avaient l'air motivées pour défendre la Quincy et je trouvais ça vraiment bien qu'il y ait du monde pour ce blocus. Avec ça on allait peut-être arriver à quelque chose !

Même pas en rêve tu allais décamper ici. S'il fallait que tu t'enchaînes aux portes de la Quincy pour qu'on vous laisse votre maison, tu le ferais. Depuis quand on ferme les confréries pour des raisons non valables, comme si la Quincy cachait des violeurs ou envoyait des élèves dans des sectes selon les rumeurs. T'avais jamais entendu autant de conneries de toute ta vie, pire que celles d'Alek pour dire! Ah ben quand on parle du loup..." Le premier qui touche à mon fils j'le déglingue... " Ca c'est un Quincy dans toute sa splendeur. Non mais sérieusement t'es aussi énervée que lui sauf que toi tu ne le montres pas." Pour une fois, je t'autorise à être violent si ça dégénère. " Allez c'est cadeau. En espérant qu'il ne soit pas nécessaire d'utiliser la violence et que rester ici en tant que pacifistes ferait l'affaire, mais tu as un peu de mal à y croire. La résistance est en marche et ce n'est certainement pas en fermant les maisons que ces dernières vont s'éteindre.

Je n'étais plus spécialement à jour. Mon absence reprenait parfois, mais je restais tout de même plus proche de la Quincy House que lorsque j'avais du la quitter. Je perdais un peu le file, je m'étais pas spécialement inquiétée pour les derniers événements quoi qu'ils furent vraiment très graves. Cependant, quand j'appris que Grace, ma demie soeur avait fait parti des victimes je me réveillais soudain. Ma soeur..  Comment avaient-ils pu ? Puis j'étais repartie, j'avais du mal à voir Charlie, l'histoire avec Andrew nous avait comme qui dirait un peu éloigné et je n'avais pas vu Matthew depuis un moment, lorsque nous avions eu notre accident. J'étais à la dérive, pourtant j'arrivais encore à suivre mes cours. Pas question de les laisser tomber encore une fois. C'était ma dernière chance, pourtant je replongeais dans la coke et compagnie mais..avec modération ?
Il avait bien quelque chose que je ne pourrais accepter cependant. La fermeture de la Quincy House. Ma maison, ma famille. J'savais que mes camarades ne laisseraient jamais passer ça, d'autant plus qu'on avait rien fait d'mal. Alors je me rendais au blocus avec détermination. Moi non plus je ne laisserai pas passer ça.  On pouvait encore compter sur moi. Je tombais sur Nevada et Alek, à qui je n'avais pas donné grands signes de vie. Je m'approchais d'eux : "Me voilà, désolée. Alors...comment ça s'annonce ? "

Addison paraissait complètement désespérée et ne semblait plus croire au fait que le Doyen puisse changer d'avis. Comme moi, elle n'y croyait pas car les maisons étaient en place depuis très longtemps et la vie sans elles paraîtraient vite bien fade. Je lui souris et posai ma main sur son épaule : " Faut pas lâcher, peut être qu'avec une grande mobilisation, ils n'oseront pas mettre en place leurs menaces ? " lâchais je, alors que je n'y croyais moi même pas vraiment. Alison nous rejoignit quelques minutes après, suivit de Nancy . Malgré le fait que tous les regards qui nous entouraient paraissaient déçus et sans espoir, toutes les filles se mettait d'accord sur le fait qu'on ne bougerait pas tant que la situation ne changera pas. Je savais bien qu'un jour j'allais finir par devoir sortir mes griffes pour me la jouer Wolverine. " Vous inquiétez pas les filles, je suis toute chou en apparence mais faut pas toucher à la Quincy vous voyez ? " déclarais je solennellement.