(flashback/HOT) « nuit fauve. » • amen&isaac

Ce moment est devenu rare, dans sa vie mais il profite de ce baiser. Sauf que par la suite, un silence s'installe. Ce n'est pas un silence gênant mais il a eu envie d'ajouter quelque chose. Proche d'elle, il laisse un petit sourire alors qu'il fut, presque, surpris par son baiser. Là, franchement, il n'y a pas de doute : les deux se plaisent. C'est réciproque. Par contre, il y a un autre sujet sensible, qu'il a bien du mal à aborder, ne voulant pas passer pour ce qu'il n'est pas... Et ça signifie que je te plais, alors .. Bah oui, imbécile, elle t'a embrassé, ça signifie quoi d'autres sinon ? Peut être que c'est la situation nouvelle qui le fait perdre ses moyens. Au fond, il aime ressentir tout ceci, comme découvrir quelqu'un pour la première fois. Je ne vais pas pouvoir me lasser de tes lèvres, tu sais.. Il laisse, tout de même, échapper un sourire amusé.

Tu lui as rendu son baisé, spontanément. C'est presque incroyable venant de toi, mais il faut dire que tu as vraiment apprécié. Finalement, désormais tu comprends pourquoi Charlie et Gus ne se lâche pas la bouche, même quand tu rentres à l'improviste à la colocation parce que tu as oublié tes clés, ou un livre. Tu es toujours collé à lui, le regard plongé dans le siens quand il ouvre la bouche pour annoncer qu'après ça, il peut en conclure qu'il te plait. Non, non. J'ai l'habitude d'embrasser tous les français que je vois. Tu demanderas à Kol, mon colocataire. dis-tu en rigolant doucement. Bien sûr qu'il te plait, ça crève les yeux, si bien qu'un aveugle l'aurait remarqué. Ceci dit, tu n'es peut-être pas prête à le dire clairement, parce que ce serait un grand pas, parce que tu ne sais pas où ça pourrais te mener. Ton alternative quand c'est comme ça, c'est les blagues à la con, loin d'être drôle, mais qui font tout de même passer le message. Tu l'as dit, à demi-mots. Il reprend et dit qu'il ne va pas pouvoir se lasser de tes lèvres. Ton coeur loupe un battement, tes joues deviennent encore plus rouge et ton sourire niais refait surface. Tu te mords doucement la lèvre inférieure avant d'ajouter C'est plutôt bon signe. avec un sourire presque trop large pour ton visage. Toi, quand l'émotion te submerge, t'es complètement perdue

Isaac peut paraître maladroit surtout dans ce genre de moment... C'est certain qu'il lui plaît sinon pourquoi l'aurait-elle embrassé, par la suite ? Un petit sourire s'affiche sur son visage suite à ses paroles. Bien qu'il ne sait pas s'il doit la croire ou non. Oui, il faut du temps, quelques fois, pour savoir quand c'est une petite blague ou non. Moi qui pensais être le premier ! Le premier français, à l’occurrence... Ou est-il au courant que c'est tout nouveau pour la brune ? Il avoue ensuite qu'il ne va pas pouvoir se lasser de ses lèvres et rien que sa réponse le fit sourire. Mais voilà, un autre sujet lui traverse l'esprit. Est-ce le bon moment ? Surtout, y-a-t-il un bon moment ? Le jeune homme ouvrit la bouche, presque un son sortit de sa bouche mais finalement ... Il se tut. Il se ravise à dire cette chose. C'est quand même délicat, surtout pour eux deux.

Ta pseudo blague sur tous les français que tu as l'habitude d'embrasser était peut-être de trop. Ceci dit, n'ayant jamais parlé à Isaac d'un garçon de façon amoureuse ou autre, alors il te paraissait clair qu'il savait que toi et les hommes en étiez toujours au point zéro. Il n'a pas vraiment l'air de comprendre et tu culpabilises un peu. C'était une blague Isaac. Je ne me jette pas sur tous les français. Pas plus que je ne jette sur d'autres hommes d'ailleurs. dis-tu le plus sérieusement du monde, affichant au grand jour ton manque d'expérience avec la gente masculine. Puisqu'il ne semblait pas être réellement au courant de tout ça tu commences à te poser des questions. Tout ceci pourrait totalement le freiner, ce qui en soit serait compréhensible. Décevant, mais compréhensible. Donc, au cas où ce ne serait pas encore très clair, parce que bon j'ai fait de l'humour en pensant que l'esprit vif que tu comprendrais de suite, ce qui ne semble pas être le cas. dis-tu en rigolant. Tu es bel et bien le premier. Cette fois-ci, tu ne rigoles plus. Il faut dire que venant d'une famille purement catholique tout ce qui touche aux relations avec les hommes est un peu passé outre, tes parents voulaient te garder chaste et pure et ce jusqu'au mariage. Tu baisses le regard et te triture les doigts, un peu par peur, lorsqu'il ouvre la bouche, mais la referme immédiatement. Le stress fait de nouveau son apparition. Oui ? dis-tu, la voix presque tremblante.

Isaac, c'est bien le moment de te réveiller.. Oui, le petit a bien du mal à saisir les choses, surtout dans un moment pareil. Non pas, qu'il ne l'écoute pas, juste qu'il se sent perdre tout ses moyens et donc sa concentration est diminuée.. Et, c'est ensuite qu'il finit par comprendre, petit à petit. le fait qu'elle ne va pas avoir, comme une fille facile l'attire encore plus. Même s'il était déjà au courant, qu'elle n'est pas ce genre de fille. Elle, elle est simple, naturel, souriante... Enfin, elle est parfaite à ses yeux. Et non, il n'exagère pas. Excuse-moi, oui.. Mais, cela dit, je suis ravi de l'être. Ah c'est certain, savoir qu'il y a eu personne avant lui ? C'est assez plaisant. C'est que .. dit-il en se grattant le haut d'un sourcil. Je n'ai pas été aussi proche d'une fille depuis deux ans. Et cela peut aussi expliquer son manque de concentration, sa maladresse, sa difficulté à comprendre le sens d'une blague. Oui il faut qu'il se détente. Il finit par ouvrir la bouche mais la refermer. manque de chance, Amen le remarque de suite. Je .. J'aimerais .. P*tain. C'est vraiment dur à dire, quand même. Comment dire à une fille qu'on voudrait aller plus loin avec elle ? Comment s'y prendre, avec une personne qui n'a encore jamais connu de première fois ? Si son frère avait été là ... Un bon coup de pied dans le derrière et c'est dit ! C'est un sujet plutôt délicat et je ne veux pas te froisser en l'abordant, si tu ne l'as jamais fait...

Je suis ravi de l'être. A ces mots, ton sourire idiot fait de nouveau son apparition sur ton visage, faisant presque disparaître le stress qui avait commencé à naître au creux de ton estomac. Il ouvre la bouche une seconde et te dis, avec son accent français qui te fais littéralement fondre, qu'il n'a pas été aussi proche d'une fille depuis deux ans. Deux ans, ce n'est pas grand chose, sachant que toi, tu n'as pas été aussi proche d'un garçon depuis.. ah oui, dix-neuf ans. Tu aimerais lui notifier, comme pour le rassurer, mais tu préfères te taire, le laissant poursuivre. Il te parle d'un sujet délicat, qui pourrait te froisser. Tu ne réalises pas sur le moment. Il est vrai qu'il est plutôt difficile de te froisser malgré tes croyances et ton éducation, tu as l'esprit incroyablement ouvert. Je ne vois pas ce qui pourrait me froisser venant de toi Isaac et.. Tu fermes la bouche. Tu viens de comprendre. Il parle surement de.. d'aller plus loin. Tu rougis et en perds les mots. Il est clair que les relations humaines ce n'est pas ton fort. Oh, je vois. dis-tu d'une voix teintée de peur. Peut-être est-il temps.

C'est vrai qu'Isaac perd totalement ses moyens. Mais c'est dans son caractère, aussi. Il respecte autant la personne, en face de lui et surtout dans ce genre de moment. Mais voilà, un autre sujet est encore plus délicat : le contact physique. Non, pas un autre baiser, pas des caresses. Plus que ça. Je ne veux pas que tu penses, que je t'ai embrassé dans l'unique but de passer la nuit avec toi... Qu'il ait été au courant de sa virginité ou non, il n'a jamais eu cela, en tête. S'il veut aller plus loin, c'est parce qu'il tient à elle, c'est parce qu'il se sent bien avec elle et parce qu'il veut que ça soit avec elle. La première en deux ans, c'est très important. Il ne se voyait plus vivre après la mort de sa défunte petite amie. Il a évité bien des relations. Le voilà prêt, face à Amen. Et ce n'est pas le manque qui me fait dire ça. dit-il, osant la regarder dans les yeux, pour reprendre. J'ai attendu... Ce moment intime, je ne le donne pas à n'importe qui, cela signifie beaucoup pour moi. Après la mort de ma petite-amie, je ne me voyais avec personne. Plus personne. Je ne pensais pas qu'un jour, j'allais pouvoir faire, confiance à nouveau. Cette confiance, j'ai envie de te la donner. Je veux que cette première fois, depuis deux ans, soit avec toi et personne d'autre. Pour le coup, Isaac se livre pratiquement et entièrement à elle.

A dix-neuf ans, presque vingt, il faut dire que tout ce qui touche au relations charnel ne t'a jamais réellement attiré. Ou plutôt, disons que cela n'a pas eu l'occasion de t'attirer ; entre l'éducation un peu trop structuré de tes parents et tes heures passées avec Sweetie, le temps pour les relations plus qu'amicale ne s'est jamais présenté. Et s'il s'était présenté, tu ne l'aurais surement pas compris. T'as toujours eu cette naïveté, cette innocente presque agaçante, comme si jamais tu n'avais grandit. Sauf ces derniers temps. Après nombres de discussions avec Charlie, tu as fini par ouvrir les yeux à ce niveau là, et même si tu t'es montré légèrement lente à comprendre ce soir, tu as compris. Le truc pas mal avec Isaac, c'est que même avec son expérience, il se montre aussi maladroit que ça. Un jour, faudra vous décider à monter un club du genre les handicapés des sentiments. Il t'explique un peu gauchement qu'il ne veut que tu penses qu'il t'as embrassé dans le simple but de passer à l'acte, à cause du manque. Tu te mords la langue pour ne pas rire, comme si tu pouvais penser quelque chose comme ça de lui. Puis s'il ne voulait que coucher, pourquoi se tournerait-il vers toi ? Ca n'aurait aucun sens. Enfin il termines, ajoutant que ce moment était aussi important que pour toi. Tu souris légèrement. Tu comprends Isaac, après ce qu'il a vécu ce n'est surement pas quelque chose de facile, et ces dernière parole te font plaisir, parce que l'air de rien il représente beaucoup pour toi. Jamais je ne penserais une telle chose. Je t'estime Isaac et je sais bien que tu n'es pas ce genre d'homme. dis-tu avant de t'approcher doucement et dépose un bisous sur sa joue. Je pense que.. j'aimerai aussi que ce soit toi.

Isaac préfère, vraiment lui dire que s'il l'a embrassé, ce n'est pas dans l'unique but de coucher avec elle. Même si elle peut savoir qu'il n'est pas comme ça, il a eu un doute et préfère lui dire clairement les choses. S'il l'a choisit, ce n'est pas pour rien. C'est qu'elle est très importante à ses yeux. Et c'est vrai que les paroles d'Amen le rassure. Énormément, même. Mais c'est la suite de ses paroles qui l'étonnent. D'accord, il a avoué vouloir passer un cap avec elle mais il ne s'attendait pas que c'est réciproque. Il rougit légèrement à son baiser sur la joue. Vraiment ? C'est seulement pour se rassurer qu'il dit ça mais franchement, son sourire, son large sourire en dit long. Tu penses que ce soir... dit-il en se pinçant la lèvre du bas.

Passer à l'acte, c'est un sujet qui t'a beaucoup donné à réfléchir ces derniers temps. C'est une grande étape de la vie et tu le sais bien. Au début, tu t'es toujours dit que le mieux était d'attendre le mariage, parce que c'est beau, c'est symbolique puis tu as fini par revenir sur tes positions. Au final, qu'importe ce que l'on a pu te dire, t'expliquer de longs en large, ce qui compte c'est d'être bien. D'être certains. De le faire avec quelqu'un de bien. Quelqu'un d'important. Quelqu'un qui plait. Quelqu'un qui ne provoquera pas de regrets. Quelqu'un comme lui. Si tu remets les choses au clair, Isaac t'a attiré dès le début, tu te sens bien avec et il compte vraiment pour toi. Alors, pourquoi pas ? Tu le vois rougir légèrement et tu ne peux t'empêcher de te mordre la lèvre. Tu sais que t'es plutôt mignon quand tu rougis ? dis-tu avec un large sourire. C'est la première fois que tu le vois rougir et tu fonds littéralement. Vient alors la question du quand. Il te la pose à demi-mots, presque gêné. Ton estomac se tord dans tous les sens, mais quelque chose en toi te hurle de te laisser porter. Je pense, oui. dis-tu, ne le lâchant pas des yeux.