Minnie-Love ✽ everything can change

Si Minnie-Love pensait que j'allais dire du mal d'elle à son fils, elle se trompait. Le bébé n'avait pas besoin de savoir toute notre histoire et nos nombreuses conneries. Je pouvais faire l'effort d'être correct en la présence de Minnie et Charles, mais si je suis seul à seul et que la jeune fille fait tout pour me mettre en colère, je n'hésiterais pas à m'énerver. Ne t'en fais pas, je ne ferais pas ça. dis-je calmement pour la rassurer. J'avais parlé de Leevy sans le vouloir, maintenant je devais lui expliquer, ou du moins lui dire quelques mots à ce sujet, car cela ne la regardait pas après tout. Oui, elle a une fille de un an. c'était suffisant, je ne voulais rien dire d'autre. Mes yeux doublèrent de volume lorsque Minnie évoqua la possibilité que je devienne noble. Je restais planté là à la regarder pendant de longues secondes. J'étais pas sur de bien comprendre. Pourquoi devrais-je changer ma vie juste pour un enfant? Je retournas m'asseoir en face d'elle pour me concentrer un minimum. Pardon? Qu'est-ce que tu entends par noble? je craignais le pire. Tout ce que je voulais c'était mon bébé, j'avais pas besoin qu'une grand-mère me dise quoi faire. Mais je préférais quand même écouter ce que la mère de mon fils avait à me dire. Je levais les yeux au ciel lorsqu'elle me rappela qu'on avait couché ensemble dans les toilettes, le soir où j'avais officialisé ma relation avec Apple. Mauvais souvenir, ho oui. Je ne me souvenais plus trop de ce qu'il s'était passé, mais je m'étais perdu dans mon propre jeu. A vouloir la séduire pour qu'elle me crache des infos, elle m'avait chauffé en retour. Je venais m'installer à côté d'elle puisqu'elle semblait d'accord que je m'approche un peu de Charles. J'ai du mal à croire que ce petit bonhomme venait de moi. Il était tellement chou avec ses gros yeux bleus. Tu vas le faire baptiser? Il lui faut des parrains et marraines. lançai-je en souriant puisque le petit me montrait toute sa bouche à faire des grimaces.

Je souriais quand il dit ne pas vouloir faire ça. Je préférais en effet, mais le sujet de la fille de Leevy me posait tout de même question car je me rappelle très bien l’avoir vu enceinte alors même qu’elle n’était pas avec Royce puis d’un seul coup, je n’ai plus vu ni son gros ventre, ni le bébé. Et le jour où je l’ai croisé elle ne m’a pas dit qu’elle était maman pourtant j’avais Charles-Edouard sous le bras. « Mais je ne comprends pas enfin, nous n’avons jamais vu cette enfant ni à l’université ni ailleurs, oui, à un moment elle était enceinte mais….J’ai jamais vu son bébé… ». Si la petite avait un an on en aurait entendu parler quand même, enfin je crois. Royce me demandait ce que j’entendais par noble, pour lui ça allait lui semblait encore complètement loufoque mais bon, quand on est une princesse, la vie n’est pas aussi simple qu’on voudrait qu’elle soit. « Et bien que mon père fasse de toi un chevalier, un comte, un duc, quelque chose quoi… ». Lui ça ne le forçait à rien mais c’était beaucoup pour ma famille. Enfin je pense que ça leur ferait plaisir si mon père lui donnait un titre de noblesse. « Sinon mon fils sera un batard, enfin notre fils, même si je ne suis pas sûre que ça changera vu qu’on a jamais été marié… ». Compliqué cette histoire mais avec des lois qui date d’Henri 8, difficile de faire plus simple. Je regardais mon fils alors qui faisait des grimaces à Royce, d’habitude c’était un enfant plutôt souriant. Il me demanda si le petit serait baptisé, forcément oui, mais certainement en Angleterre, enfin ça dépendant encore une fois de ce qu’en pense mes parents : « J’aimerais bien oui, tu voudrais Tessy comme marraine ? ». De mon côté je ne sais pas qui je choisirais et encore une fois je faisais un pas énorme mais j’aimais bien Tessy. Le petit regardait Royce avant de lui dire : « Tatatata… » . Ce qui me fait rire, il ne sait pas prononcer de mots mais les seules syllabes qu’il sait dire, il ne les adresse jamais à la bonne personne. « Lui c’est ton vrai papa Charles-Edouard… ». Oui je préférais dire vrai parce que quand Andrea était à mes côtés je lui disais que c’était son papa. Je m’approchais un peu de Royce en espérant qu’il accepte, je pris le petit doigt de Royce avant de le mettre dans la bouche de mon fils : « Les bébés aiment bien téter… ».

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