Minnie-Love ✽ everything can change

Aujourd'hui, c'était le grand jour. Je ne parlais pas des soldes dans les magasins, mais plutôt du jour où j'allais voir mon fils, pour la seconde fois. La première fois, c'était à l'accouchement et il était tout petit et tout rose. Franchement, les nouveaux nés sont pas très beaux, mais là je pourrais enfin voir les traits de son visage, la couleur de ses yeux, etc. Je devais faire des efforts, d'énormes efforts et pour bien commencer ma démarche, j'allais devoir être gentil. A chaque fois que j'avais essayé, Minnie me déballait toujours tous les reproches que je lui avais fait, ou elle me lançait des piques, du coup, je partais toujours dans tous les sens. Si Leevy avait récupéré sa fille, moi je voulais au moins faire connaissance avec mon fils. Je dis pas spécialement que je veux sa garde partagée, ça sera pour plus tard si les choses se passent bien et si je me sens à l'aise avec tout ça. Tant que je pouvais le voir, cela me convenait. J'me suis dit que j'aurais peut être du apporter un cadeau, ou des fleurs, j'en sais rien, mais c'était pas en offrant des cadeaux que j'allais me faire racheter. Planté devant sa porte, je sonnais deux fois pour être sure qu'elle m'entende. La dernière fois que j'étais venu chez elle, j'avais fais le con, pour pas changer. Dorénavant, je ne pouvais plus me permettre d'agir comme cela.

J’avais très peur de la visite de Royce, vraiment très peur. J’avais peur qu’il me vole mon fils, qu’il me prenne la seule chose qui me restait dans toute ma vie. La perte d’Andrea avait été vraiment horrible, j’avais pleurais pendant plusieurs jours mais de toute façon il ne reviendrait pas, il n’était même pas venu me dire au revoir, ni même récupérer ses affaires. Il en a rien à foutre de moi, comment il a pu jouer avec mois pendant tous ces mois et je me suis rendu compte de rien. J’avais encore les yeux humides lorsqu’on frappa à ma porte. Charles-Edouard avait mangé tandis que mon fiancé était dans sa chambre. Je préférais qu’il soit là au cas où ça se passe mal avec Royce. Je ne savais pas quel comportement il aurait avec son fils mais une chose est sûr, je laisserais jamais Royce faire du mal à mon enfant. J’étais sûr que c’était lui mais je ne sais pas pourquoi au moment où il frappa à la porte j’eu l’impression de reconnaitre la façon de sonner d’Andrea, un large sourire s’afficha sur mon visage, il ne m’avait peut être pas oublié : « Andrea… ». Dis-je à travers la porte, en ouvrant je compris qu’il s’agissait de Royce, je fis un mince sourire : « Désolé…Entre si tu veux… ». J’ouvris la porte et j’allais chercher mon bébé dans la chambre.

Quelques secondes plus tard, Minnie-Love m'ouvra enfin en m'appelant Andrea. Ah non! Son problème de confusion c'était terminé, je voulais plus en entendre parler. Je me sentais mal à l'aise du coup, c'était pas la première chose que je voulais entendre en débarquant chez elle. Y'a plus d'Andrea, c'est tout, il fallait qu'elle se fasse une raison. J'étais ici pour Charles, pas pour parler d'Andrea. Je regardais si elle était seule puis j'entrai en silence. Comme si je voulais rester dehors en fait. Hors de question, j'étais là et j'y restais. Merci d'avoir accepté que je vienne. je retirais ma veste et je la mettais sur une chaise. Je devais au moins la remercier même si ça ne venait pas forcément du fond du coeur. Elle s'éloigna sans me proposer de la suivre donc j'attendais dans son salon en m'installant confortablement. Je prenais même un magasine qu'il y avait sur la table et je fus étonné de voir justement Minnie et un mec assez grand et canon c'est sur. Lorsque j'entendis qu'elle revenait vers moi je lui montrai le magasine. C'est ton nouveau mec? quoi déjà? Et Andrea? Il était quand même marqué qu'ils étaient fraîchement fiancés.

Je lui fis un petit sourire lorsqu’il me remercia d’avoir accepté qu’il vienne, je ne savais pas comment ça allait se passer mais j’espérais que ça se passe bien, tout simplement. « Je vais chercher Charles-Edouard… ». Je partais dans ma chambre pour revenir avec mon bébé dans les bras, je le portais bien contre moi pour ne pas qu’il ai mal ni autre. Je faisais toujours en sorte que le petit soit bien. Je regardais ensuite le magasine que Royce avait dans les mains. Tout ça c’était de la faute d’Andrea, et aussi de la faute de notre enfant. « Non, enfin c’est mon fiancé, par obligation. Grand-mère Elisabeth II trouve que ça fait tache d’avoir un enfant sans être fiancé, il s’appelle Charles de Belgique, princes des Belges… ». Je ne voulais pas du tout de ce mariage mais j’étais tellement dévasté par le départ d’Andrea que je n’avais pas le choix. « Tu lui dis bonjour ? ». Demandais-je à Royce en lui montrant le visage de son fils.

Ah ouais, fiancée carrément. Bah elle ne perdait pas de temps on dirait. Ce qui serait cool, c'est que ce type devienne réellement son futur copain avec des sentiments et tout, ça serait tellement plus simple. Mais je sais qu'elle est toujours folle d'Andrea. J'appréciais pas trop qu'un autre mec faisait encore apparition dans la vie de notre fils. Il état clairement en train de me remplacer. Je cachais ma déception et je posais mon regard sur le bébé. J'avais même pas tilté qu'il était dans son bras tellement je m'imaginais des films avec ce futur mariage. Je l'observais d'un air surpris. C'est vraiment mon fils lui? Cela me faisait trop bizarre. Il avait l'air assez grand et costaux, à croire qu'il allait être un mec basé plus tard haha. Je me levais et je m'approchais d'eux. C'est vraiment à ce moment là que j'avais l'impression d'avoir une petite famille. Je mettais quand même de la distance puisque Minnie ne voulait pas que je le touche. C'est le plus beau bébé que j'ai jamais vu. je souriais, des étoiles pleins les yeux. Oui j'étais ému c'est sur. J'avais jamais encore montré à la jeune femme que je pouvais être sensible. Le bambin me regardait avec des grands yeux l'air de dire 't'es qui toi?', dommage qu'il ne souriait pas, qu'il ne me reconnaissait pas. J'étais qu'un parfait étranger. Je mis mes mains dans mes poches et je baissai les yeux vers le sol.

Pour l’instant il est clair et net que je ne veux pas de Charles, le prince, dans ma vie, je sais qu’il peut apporter de l’argent à mon enfant mais l’idée de devoir me marier avec lui me dégoute. Il n’est pas moche, au contraire, mais c’est pas mon style de garçon d’abord parce que moi j’aime bien les bruns et puis je le déteste. Il couche avec la première qui se présente exactement comme Royce et Andrea et j’ai pas envie de vivre une histoire similaire. Il y a eu deux fois mais il n’y en aura pas trois. « Je n’ai pas le choix Royce, pour une fois je vais écouter ma grand-mère, je ne l’ai jamais fait et ça ne m’a pas forcément aidé…Je n’ai plus rien à perdre… ». Je souriais quand il regardait Charles-Edouard et qu’il me répondit que c’était le plus beau bébé qu’il avait vu de toute sa vie. Je voyais bien que Charles-Edouard ne lui réservait pas le plus sympa des accueils contrairement à Charles avec qui il avait été plutôt souriant. Et alors qu’il répétait toute la journée papa, le petit me regarda en disant : « Tatatata ». Je ne pu m’empêcher de rire, c’est vrai que Royce était la tante parfaite pour le petit. « Il est très beau mais son papa est beau et sa maman aussi, c’est la génétique… ». C’est vrai que franchement comme duo il y avait bien pire. Le petit commença à grimacer, oula, il allait pleurer si je ne lui donnais pas à manger maintenant : « Je peux lui donner à manger devant toi, je le nourris moi-même ? ». Je ne voulais pas qu’il m’accuse de l’allumer ou je ne sais quoi alors que je donner juste le sein à mon fils.

J'aimerais pas avoir la vie de Minnie, oh non. C'était à se tirer les cheveux. Sa faire larguer puis élever un bébé dont le père n'était même pas amoureux puis se fiancer avec un mec qu'elle semblait pas trop apprécier, ça devait faire beaucoup. Mais ce n'était pas comparable à ce que moi je traversais, on avait tous nos soucis. Je regardais mon fils qui était tellement beau et je n'hésitais pas à le dire. J'en avais déjà défiler des masses comme bébés, mais celui-là i était vraiment magnifique. La répartie de Minnie-Love m'arracha un sourire et je plantais mes yeux dans les siens. Il a toute la beauté de son père oui. soudain, Charles se mit à faire une drôle de tête comme s'il allait pleurer et sa maman devait le nourrir. T'es chez toi, tu fais comme tu veux. j'haussais les épaules. Elle n'allait pas le laisser crever de faim sous prétexte que je voulais pas qu'elle l'allaite devant moi. Je la laissais donc prendre place dans le canapé pour lui donner à boire. Je fronçais les sourcils en faisant une grimace. Comment est-ce qu'elle n'a pas mal? Ce gosse s'acharnait sur sa peau pour tirer son lait. Ça me dégoûtait un peu, j'avais pas l'habitude de voir ça. Il est en bonne santé? demandai-je car je m'inquiétais quand même pour lui.

La beauté de son père, non mais il se prend pour qui lui, ça y est à peine je lui ai fait un petit compliment qu’il a les chevilles qui enflent. Je soupirais en regardant mon fils : « L’écoute pas, c’est ta maman la plus jolie mon petit Charles ! ». Je me mis à rire avant de m’installer sur le canapé et de retirer mon haut et d’enlever mon soutien-gorge, le petit Charles-Edouard buvait comme d’habitude avec vigueur, tirant de toutes ses forces sur mes mamelons. « Oui, il va très bien… ». Peut être que Royce n’avait pas l’habitude de voir ce genre de scène, d’ailleurs je voulais le mettre au clair sur sa paternité et tout ça, je voulais bien qu’il voit mon fils mais c’était or de question qu’il me le vole et je préférais lui dire dès maintenant. « Ecoutes Roye, j’avoue que j’ai encore du mal à croire en ton brutal retournement de situation mais je préfère te prévenir d’une chose, si tu veux me voler mon fils je ne te laisserais pas faire…Je me suis battue contre toi, contre ma famille pour l’avoir, maintenant Charles-Edouard est la seule chose que j’ai alors je ne laisserais personne me le prendre… ». Je n’avais pas été méchante, je préférais juste le mettre en garde. « Au faite, son deuxième prénom, c’est Thomas… ». Je me rappelais de la volonté de Royce d’appeler son fils comme ça.

Tant mieux si mon fils était en bonne santé. De toute façon, je pense que Minnie-Love avait été sage pendant la grosse, elle ne s'est pas droguée ni rien, donc ça devrait aller. Alors qu'elle donnait à boire à notre enfant je fronçais les sourcils, surpris par sa remarque. Voler le bébé? Genre, le kidnapper? Non merci. J'étais pas fou à ce point. C'était l'idée de Leevy, de prendre Charles de force en mode yolo. Mais c'était pas la mienne, Minnie-Love devait se rassurer. J'vais pas te le prendre Minnie. Qu'est-ce que je pourrais bien en faire, tout seul? Non, je te le laisse, il est bien là où il est. Tout ce que je voulais c'est que tu me permettes au moins de le voir de temps en temps, que tu ne mettes pas de barrières entre lui et moi. c'était honnête en tout cas. Je me grattais la tête, oui ça me rendait quand même nerveux de parler de ça. J'ai dit des trucs horribles dans le passé qui sont quasi impardonnables, mais je veux cet enfant maintenant, du moins je veux qu'on le partage comme deux parents qui voulaient entrer dans sa vie. Je souris, touché qu'elle ait quand même mis mon prénom préféré pour Charles. C'est gentil. ça me faisait plaisir. Je regardais encore le magasine du regard. Et ton prince de Belgique, il t'aide au moins? je voulais surtout pas qu'il me replace, j'ai déjà eu ce sentiment désagréable avec Andrea, je ne voulais pas quelqu'un en plus dans mon chemin.

Je souriais, j’étais vraiment rassuré qu’il ne veuille pas voler mon fils, c’était la seule chose que j’avais, la seule personne pour qui je pouvais me battre, j’étais contente qu’il n’est pas dans le projet de le kidnapper, surtout que je l’allaitais donc c’était dangereux de le séparer brutalement de sa maman. « On verra…Au fur et à mesure…C’est étrange pour moi, tu l’as tellement détesté… ». C’est vrai, le nombre de fois qu’il m’avait demandé d’avorter et comme il m’en avait voulu pour être enceinte. Je lui avais aussi dit que j’avais appelé le petit Thomas, l’un de ses nombreux prénoms. Il me demandait si Charles m’aidait, ce n’était pas vraiment le cas, enfin avec le petit si mais bon…Je lui répondis alors gentiment : « Un petit peu, mais je ne peux pas le voir…C’est le genre de mec qui couche avec la première qui se présente…En plus il se croit tout permis, il a emménagé chez moi si rapidement… ». J’aurais préféré l’apprécier, au moins qu’il devienne mon ami plutôt que mon ennemi que je ne peux pas voir. Tant pis, c’était comme ça, j’avais pas eu de chance en amour de toute façon : « Mais bon ma famille me voit d’un meilleur œil, c’est déjà ça… ». C'était déjà une chose de positive.

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