you mean sex, right ?

J'y avais été un peu fort, je prenais le retour du bâton dans la figure même s'il était inutile de préciser que je trouvais cela abusé car je ne méritais pas qu'elle se défoule sur moi. " T'es pas réceptive, t'en as strictement rien à foutre de moi alors tu crois quoi ma pauvre ? Que je vais te courir après cent sept ans ? Je passe à autre chose, des nanas qui veulent de moi y en a plein les rues je suis juste tomber sur la seule pour qui s'était pas le cas ! On va pas en faire un drame mais laisse moi faire ce que je veux chez moi sans casser mes coups ! T'en as rien de foutre de moi, moi aussi. " Dans la franchise, on donnait fort ce soir, dans les décibels aussi, les voisins allaient surement croire à une petite crise de couple, il ne manquait plus que les assiettes qui volent dans la pièce. " Tu crois que le lac c'était quoi au Canada ? Juste un moment de rigolade ? J'espérais que tu t'ouvres un peu mais ce mot là tu connais pas ! T'es une vraie huitre, reste dans ta coquille, finis seule et malheureuse ça me regarde plus, je t'ai aidé comme j'ai pu, j'aurais aimé faire plus mais si t'en veux pas, ça me déculpabilise de te dire de foutre le camp ! "

On se criait dessus, on s'envoyait de cruels mots dans la face et je savais qu'il me portait de l'attention, ou du moins, qu'il m'avait porté de l'attention. Je l'observais, proche de lui, écoutant tout ce qu'il pouvait me cracher en pleine figure. Il n'allait pas m'attendre et ce n'est pas ce que je lui demandais. Il voulait que je m'ouvre, que je me confie à lui, que nous apprenons à devenir plus proche tous les deux, et pourtant j'avais du mal. Je ne savais pas, je ne savais plus comment faire confiance aux gens, je ne savais plus m'ouvrir et je ne pouvais rien y faire, j'étais comme-ça, c'est tout. NON JE CONNAIS PAS. TU CROIS QUE C'EST MA FAUTE SI J'ARRIVE PAS A ME CONFIER ? SI J'ARRIVE PAS A M'OUVRIR ? Je l'observais, j'avais presque hurlé, telle une hystérique, mais j'avais besoin d'extérioriser, que ça sorte et voilà tout. Tu veux que je te dise quoi hein ? Je l'observais intensément, de mes yeux émeraudes et reprenait mon calme, mes paroles se faisant presque plus douce. Que j'ai perdu l'homme de ma vie, mon âme soeur, que j'ai perdu une part de moi il y a quelques temps déjà. Ou peut-être que tu veux juste savoir que je suis détraqué sentimentalement ? Que je n'arriverais plus jamais à être heureuse avec quelqu'un parce que malgré moi j'aurais bien trop peur de la perdre ? Ou peut-être que tu veux que je te dise, que malgré tout ça, tu me plais quand même ? Qu'il y a ce petit truc chez toi qui m'énerve mais qui m'attire irrévocablement ? Tu veux que jte dise que j'ai pas envie de m'attacher à toi parce que toutes ces émotions c'est beaucoup trop pour moi. QU'EST-CE QUE TU VEUX QUE JE TE DISE ? Je l'observais, à bout de souffle. Je reculais brusquement de lui, détournant le regard. Je n'en pouvais plus de cette situation, j'étais fatiguée de me disputer tous les jours avec lui. Je n'ai pas envie de me battre avec toi. Alors si tu veux continuer à m'en balancer plein la gueule, fait le. Mais ça sera sans moi. Je soupirais de frustration puis tournait les talons une nouvelle fois. Il fallait que je sorte, je n'avais plus rien à faire ici et il me l'avait clairement fait comprendre.

" T'es la seule à décider de ce que t'as envie de vivre Lyson. " Je n'hurlais plus mais je n'étais pas plus doux et mon sec pour autant. Elle était la seule à savoir si elle voulait répondre à mes avances, elle était la seule à savoir si elle avait envie de s'ouvrir, si elle avait envie de vivre sa vie de profiter. " C'est quand même triste de devoir en arriver là, de devoir se hurler dessus pour qu'on arrive à se parler, pour que TU arrives à me parler. " Après tout depuis le début le dialogue n'allait vraiment que dans un sens, je n'avais pas été très bavard mais j'avais été plus loquace qu'elle dans tous les cas, il n'y avait pas de mal. " Tu peux fuir tout ça hein je ne te retiendrais pas, tu le sais bien, mais si tu choisis de subir ta vie ouai je crois qu'il vaut mieux que tu partes car on ne s'entendra pas et je n'ai pas envie de pourrir ta vie ! Je veux profiter de la mienne, avancer, ne pas me laisser abattre par les épreuves. Chacun passe ce qu'il a à passer, je passe les miennes, je veux bien aider les autres, j'adore ça mais je ne suis pas sûr d'être près à aider et tout affronter tout de même.... " Son passé était lourd, est ce que j'étais capable de l'aider, de l'épauler si elle vivait dans le passé ? Non, j'étais sûr que non.

Avec Ezra s'était compliqué et au final je me demandais si ça en valait vraiment la peine. Probablement pas, puisque nous étions encore là à nous hurler dessus comme-ci tout allait s'estomper. Mais non, je savais que je ne pouvais pas m'attacher à lui, qu'il n'y avait pas lieu de choses dans le genre. Tu ne sais rien de moi, et c'est pas en te disant ce que je viens te dire que je me suis pour autant confier à toi. Je l'observais de nouveau de mes yeux émeraudes. J'avais la mâchoire serré et je me demandais si ce calvaire allait durer encore longtemps ou si prochainement nous allions pouvoir oublier toutes les altercations que nous avons eu ensembles. Je ne veux pas m'attacher à toi, et je ne le ferais pas. Je l'observais alors de mes yeux émeraudes, il était hors de question que je m'autorise à avoir de l'affection pour lui. Je mettais mon sac bien sur mon épaule, posant mes yeux sur Ezra, mon colocataire. Je peux pas. Et tu seras mieux sans moi. Je souriais alors sincèrement, c'était l'une des choses les plus sincères que j'avais pu lui dire. Au revoir Ezra. Je l'observais une dernière fois et tournait les talons, je sortis de son appartement. Je n'allais plus venir l'embêter, vivre chez lui avait été une erreur, je n'avais jamais voulu qu'il finisse par avoir de l'affection pour moi.

" Ouai je ne te connais pas même avec ce que tu viens de me dire... Mais en même temps en une seule phrase tu m'as donné plus d'info sur toi que ces dernières semaines réunies. " C'était un simple constat mais une vérité qu'elle devait admettre, elle s'était plus ouverte là maintenant d'un coup que ces deniers temps passés ensemble. " C'est bien décide rationnellement, va à l'endroit qui te fera le moins souffrir, préfère l'assurance plutôt que le risque qui pourra te rendre heureuse... Je parle pas pour moi, demain je serais passé à autre chose, je parle pour ton futur, c'est pas comme ça que tu seras heureuse. " Demain j'aurais une nouvelle fille à laquelle je ne m'attacherais pas jusqu'à trouver une fille comme Lyson qui me donnerait envie d'arrêter mes conneries. J'aurais eu envie de la prendre dans mes bras d'avoir un dernier geste d'attention pour elle mais avant qu'elle sorte je préférais juste lui dire : " Eh Lyson ? Par contre tu décides pour toi mais pas pour moi, savoir si je serais mieux sans toi y'a que moi qui peut le savoir et le décider ! "

Si tu le dis. Je l'observais un instant, arquant un sourcils perplexe, je n'avais pas envie de le faire souffrir avec mon caractère particulier, et je savais que si je m'autorisais à m'attacher d'avantage à lui, il souffrirait, même si là, aujourd'hui maintenant, il ne voulait pas l'avouer. Je m'arrêtais alors dans ma marche, je posais mon regard sur lui, j'arquais un sourcils perplexe. Il ne voulait pas que je décide pour lui mais comment il pouvait en être autrement ? J'arquais alors un sourcils perplexe, en posant de nouveau mes yeux émeraudes sur lui. Il fallait croire qu'au final, je n'avais pas envie de m'éloigner tant que ça que lui, puisque je me trouvais toujours dans son appartement, à le regarder dans le blanc des yeux, en me demandant sincèrement ce qu'il pouvait attendre de moi. Je savais qu'il pourrait aisément trouver une petite minette à mettre dans son lit, des relations d'un soir, ce n'est jamais bien difficile à trouver mais qu'attendait-il de moi ? J'inspirais alors profondément, en l'observant, restant sur le pas de sa porte. Qu'est-ce que tu attends de moi...? Je veux dire, sincèrement. Je l'observais, je ne pendais pas qu'il me donnerait une quelconque réponse, me disant une fois de plus qu'il pouvait avoir qui il voulait en peu de temps. Mais j'étais curieuse, si je n'étais pas une fille de passage, qu'est-ce que je pouvais bien représenter à ses yeux ?

Le ton était descendu et ce n'était pas plus mal à vrai dire parce que hurler aussi longtemps après une fille, une femme qui plus est, ne me ressemblait pas, j'avais mon caractère, un caractère bien trempé mais tout de même. Elle allait passer la porte lorsqu'elle se retourna pour me demander ce que j'attendais d'elle. Etait elle enfin prête à s'ouvrir un petit peu à la discussion ? Je n'en savais rien dans tous les cas le Ezra en colère en moi avait envie de lui répondre : j'attends que tu partes et vite, mais le Ezra de tous les jours, le vrai Ezra ne voulait pas cela du tout. " J'attends de toi que tu me fasses confiance et que tu t'ouvres plus... Je ne t'ai pas hébergé juste pour serrer ou te foutre dans mon lit pour parler vulgairement... Je veux que tu vives ta vie à fond, pas que tu la subisses en te disant ah non là j'y vais pas je risque de souffrir!" La vie est courte alors autant en profiter.

J'en pouvais plus de me disputer avec lui, qu'à chaque fois que je posais mes yeux émeraude sur sa personne, j'avais envie de le frapper ou de l'insulter de tous les noms. La tension entre nous était trop palpable et je ne supportais pas ça, j'avais besoin de calme, de stabilité, mais je me demandais si Ezra pouvait réellement m'apporter ce genre de choses. Étant donné que j'avais un caractère plutôt extravertie, je ne pouvais pas dire que j'étais une calme de nature. Et puis je devais avouer qu'avec l'adoption de ma fille, je me trouvais être de plus en plus souvent sur les nerfs, et donc à fleur de peau, et donc, la plupart du temps, pas du tout agréable. Je me demandais ce qu'il voulait de moi, ce qu'il attendait sincèrement de moi, ce dont il avait besoin. Il voulait que je lui fasse confiance, mais fausse pioche, j'étais difficile sur ce point. J'avais vécu tellement de crasse pour ma si courte existence que maintenant j'ai la fâcheuse tendance à me méfier de tous le monde. Je vie ma vie à fond. Je ne me laisse pas abattre et je profite, je décide juste de ne pas m'attacher. J'ai vécu beaucoup trop de crasse en peu d'années que je ne m'accorde pas le droit au bonheur. Je n'ai jamais voulu me dresser contre toi, tu es juste arrivé après une guerre que je pensais gagner, mais où j'ai finalement tout perdu. J'inspirais profondément. Je savais qu'il ne serait pas bien avec moi, que je n'étais pas le genre de fille avec qui on passe une vie, parce que j'avais beaucoup trop de problème dans la mienne. Je voulais seulement vivre, sans faire souffrir les personnes de mon entourage comme je l'ai si souvent fait par le passé.

J'écoutais la jeune femme avec attention depuis plusieurs secondes maintenant. Elle tentait de m'expliquer le pourquoi du comment elle était comme cela mais si elle était dure en sentiment, moi j'étais assez dur à convaincre. " T'as vécu des choses difficiles, j'en ai vécu, tout le monde en a vécu et au moment où ça s'est produit ça paraissait insurmontable pour chacun... Mais tout le monde ne réagit pas de la même manière en se renfermant de la sorte ! " Pour la compréhension on repassera hein, ce n'était pas un jour avec enfin plutôt une nuit avec à première vue. " Je ne vais pas te dire que je comprends, enfin si je comprends que tu puisses avoir envie de réagir comme ça face à ça mais ce n'est pas pour ça que je l'accepte. Après tu fais comme tu veux ! " Elle n'allait pas pouvoir me reprocher mon manque de compassion car elle ne voulait pas de pitié, je n'en avais pas, pas avec elle, pas en général parce que la volonté nous permet toujours de nous relever lorsqu'on le veut vraiment. " Si j'avais réagi dans la même lignée que toi quand mon père a payé la fille qui débarquait chez moi avec mon enfant pour la faire taire et qu'il m'a envoyé à Londres pour me punir à la suite de ça, je ne sortirais plus et je me serais fait curé... Mais non, je continue à vivre, même si il y a un risque que je retombe sur cette fille un jour ou l'autre, cette fille que ma famille a surement détruite ou qui a peut être gardé l'enfant et qui n'arrive pas à tout assumer... "

J'observais Ezra, pourquoi la relation qu'on devait avoir, devait être aussi compliqué ? J'arquais un sourcils interloquée, je n'avais pas envie de vivre de cette vie. Il n'était peut-être pas compatissant mais moi je n'étais pas du genre à oublier mon passé, surtout que je savais que Spencer, était le seul homme que j'avais aimé et qu'il le resterait probablement jusqu'à la fin de mes jours. Ezra ne pouvait pas comprendre, il disait qu'on pouvait se relever d'une situation dans le genre, mais il ne savait pas ce que j'avais vécu, il n'avait pas à dire ça quand il ne savait rien. Ça relevait presque de l'égoïsme, et du fanatisme. Non, justement tu ne comprends pas. Je plongeais mon regard dans le siens, arquant un sourcils perplexe. Il ne comprenait pas, et je ne voulais pas qu'il dise le contraire alors que c'était faux. Nos deux histoires ne sont pas comparables. Tu pourras dire tout ce que tu veux, je ne trouverais jamais une situation similaire à la mienne. Peut-être que ce que tu as vécu c'est dur et difficile à supporter. Mais moi je peux t'avouer que je suis morte en même temps que lui. Ce que tu vois, ça... Je me pointais tout entière. Ce n'est qu'une coquille vide. Tu pourras dire ce qui te chante, me raconter ce qui bon te semble, mais jamais, ô grand jamais je retrouverais la personne que j'étais autrefois. Tu veux t'attacher à moi, mais tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques. Je l'observais un instant. J'ignore si je décide de m'attacher pour moi ou pour toi. Mais sincèrement je m'en fiche, parce que moi, c'est la même chose. Ce n'est pas que je ne m'autorise pas au bonheur, c'est juste que je ne sais pas comment le trouver. J'inspirais profondément et posait mes prunelles émeraudes sur lui. Alors je vais déménager comme prévu. Je vais m'éloigner puisque c'est ce qui a été décidé, et je ne te verrais plus, parce que je l'ai décidé. Tu diras que je suis égoïste, et je lui suis surement, mais c'est comme-ça que les choses sont censés se passer. Continue à chercher cette fille qui te rendra heureux, ou continue à coucher avec les premières venues, qu'importe. Je sais que tu penseras à toi et c'est tout ce qui compte. J'hochais alors les épaules comme pour appuyer mes dires.