Tamssy ▲ i hate you, don't leave me.

Parce que je pouvais pas. Ou plutôt, je ne voulais pas. J'savais que j'étais faible et qu'au final, j'étais qu'à quelques millimètres de lui pardonner. Parce que j'étais faible et que c'était Tamsin. Parce que je pouvais pas rester éternellement énervée contre elle même si elle m'avait blessée plus que quiconque. Je ne pouvais pas si elle restait là à me regarder. Je me souvenais de tout. De toutes les journées, de toutes les paroles. J'avais rien oubliée. Ni de des envies, ni de son humeur parfois massacrante, ni d'elle. J'pouvais pas et j'savais qu'au fond, ça resterais toujours en moi. Que je le veuille ou non. Et c'était sûrement ce qui m'agaçait le plus. Me sentir impuissante face à tout ça. Etre incapable de lui dire d'aller se faire voir. Et tout ça à cause de son visage. Parce que là, j'avais juste envie de la prendre dans mes bras comme avant. De lui dire que ce n'était pas grave et qu'on pouvait tout recommencer. Mais j'voulais pas faiblir comme ça alors je me forçais à me montrer dur. Mais si elle continuait comme ça, je savais que je ne tiendrais pas longtemps. « C'est même pas toi que je déteste, c'est moi. Je me déteste parce que même après tout ça, j'arrive pas à oublier. Et j'déteste que t'ais encore cette emprise sur moi alors que j'veux pas avoir besoin de toi. » Cette fois, j'avais les larmes aux yeux. J'étais à deux doigts de craquer et pourtant je continuais. « Tu savais que me le dire ça m'aurais fais rester. Pourquoi tu t'es pas battu pour que je reste Tam ? Tu sais que si tu m'avais dis que tu m'aimais j'serais pas partie. J'serais pas partie.. » J'voulais pas pleurer mais c'était plus fort que moi. J'étais toujours Chrissy la faible, fallait croire que ça ne changerais pas de ce côté là. « Tu crois que moi j'ai oubliée ? Tu crois que j'ai vu virer de ta mémoire tout ce qu'on a vécu ? Tes crises à deux balles et toutes ces fois où tu me faisais péter les plombs. J'oublie pas Tamsin, j'oublie rien du tout. Je me rapelle de l'odeur de tes cheveux, de la moue que tu pouvais faire quand tu voulais quelque chose de ma part. J'me souviens aussi de tout ce que je t'ai dis et c'était putain de sincère. J'voulais rester avec toi, j'voulais être avec toi parce que j'me sentais vivante et tu m'as tout pris. Alors non, je te déteste pas. Je déteste juste le fait d'me sentir si impuissante face à toi. Et j'déteste aussi de savoir qu'on retrouvera probablement jamais ce qu'on a pu avoir. Et d'savoir que y aura plus jamais rien entre toi et moi ça m'rend juste dingue. Alors arrête. Reviens pas avec tes jolies discours parce qu'on voudra jamais la même chose toi et moi et que j'ai plus envie de me battre pour toi. »

« C'est même pas toi que je déteste, c'est moi. Je me déteste parce que même après tout ça, j'arrive pas à oublier. Et j'déteste que t'ais encore cette emprise sur moi alors que j'veux pas avoir besoin de toi. » Je me perds, j'ai l'impression de ne pas comprendre. Je me demande comment c'est possible, comment on est arrivé là, comment nous arrivons à parler de nous, de notre ancien nous, de ce que on représentait dans le passé aux toilettes. Je suis un peu perdu mais rapidement elle reprends la parole. « Tu savais que me le dire ça m'aurais fais rester. Pourquoi tu t'es pas battu pour que je reste Tam ? Tu sais que si tu m'avais dis que tu m'aimais j'serais pas partie. J'serais pas partie.. » Je vois ses yeux, je les vois brillants et humides, je m'en veux de la rendre comme ça. J'ai tellement envie de la prendre dans mes bras, de lui dire que ça ira, qu'elle trouvera mieux. Dire que j'aime quelqu'un c'est dur, j'y arrive pas. J'y arrivais pas avant et j'y arrive toujours pas maintenant, sauf quand je parle au passé, comme je l'ai fais. Là, c'est plus facile. Là, j'assume, mais quand c'est quelque chose de présent, de ressenti, je n'y arrive pas. La seule chose qui sort instantanément de moi, c'est la colère. Rien d'autre ne passe, tout est filtré, à retardement. « Tu crois que moi j'ai oubliée ? Tu crois que j'ai vu virer de ta mémoire tout ce qu'on a vécu ? Tes crises à deux balles et toutes ces fois où tu me faisais péter les plombs. J'oublie pas Tamsin, j'oublie rien du tout. Je me rappelle de l'odeur de tes cheveux, de la moue que tu pouvais faire quand tu voulais quelque chose de ma part. J'me souviens aussi de tout ce que je t'ai dis et c'était putain de sincère. J'voulais rester avec toi, j'voulais être avec toi parce que j'me sentais vivante et tu m'as tout pris. Alors non, je te déteste pas. Je déteste juste le fait d'me sentir si impuissante face à toi. Et j'déteste aussi de savoir qu'on retrouvera probablement jamais ce qu'on a pu avoir. Et d'savoir que y aura plus jamais rien entre toi et moi ça m'rend juste dingue. Alors arrête. Reviens pas avec tes jolies discours parce qu'on voudra jamais la même chose toi et moi et que j'ai plus envie de me battre pour toi. » vivre le moment. Je me suis toujours dis que j'allais vivre le moment sans réfléchir et ça avait été l'erreur avec Chrissy. J'étais comme ça, je ne contrôlais pas. Il s'est passé la même chose, j'ai attrapé ses mains avec les miennes pour l'empêcher de me repousser et je l'ai embrassé. Ses mains étaient bloqués contre le mur et j'en ai juste profiter pour lui répondre, à ma façon. Je sais pas pourquoi, je l'ai juste fais. J'ai posé mes lèvres sur les siennes et je lui ai répondu. Juste pour lui montrer qu'on retrouvera pas ce qu'on avait mais que nous n'étions pas rien non plus.

Au moins c'était dit. J'avais l'impression d'être à bout de souffle avec ma tirade mais c'était dit. J'voulais plus me battre pour elle. J'voulais plus avoir à le faire parce que ça n'en valais plus la peine. J'savais que c'était terminé entre nous, que je le veuille ou non c'était juste fini et j'voulais pas avoir à l'affronter encore et encore. J'étais fatiguée de tout ça. J'étais revenue à Harvard pour reprendre ma vie en main, pas pour m'faire encore plus de mal, j'avais pas besoin de ça. Et puis sans que je m'y attende, parce que bordel, j'aurais jamais cru qu'elle puisse faire un truc comme ça, elle emprisonnait mes mains pour m'empêcher plus ou moins d'éviter ce qu'elle allait faire. Je sentais ses lèvres se poser sur les miennes et je me retrouvais totalement impuissante face à ça. Non mais pourquoi ? POURQUOI ? Sauf que je me débattais pas. Stupidité ? Peut être. Mais j'devais avouer que ça m'avais manquée. Et j'avais pas envie de la repousser. Je lui rendais même celui-ci serrant ses mains dans les miennes. C'était dangeureux, c'était idiot mais je le faisais. Sauf que je comprenais pas. J'comprenais pas pourquoi elle faisait ça, quel était le but de son geste et ça me perdais. J'voulais pas re rentrer dans un truc compliqué et j'savais qu'elle me dirait pas les choses. A bout de souffle, j'finissais par rompre le contact plongeant pour la première fois depuis le début de cette conversation mon regard dans l'sien. « Pourquoi tu fais ça ? » Et là, elle n'avait pas le droit de fuir. Elle avait pas le droit d'sen aller comme si c'était normal. Elle pouvait pas me faire ça.

Je l'avais juste fais. Un geste était mille fois plus puissant que des mots, n'est-ce pas ? Je venais de lui prouver que je n'avais pas envie de répondre, alors je l'avais fais par un geste. A ma grande surprise, elle ne se débattait pas. Au contraire, même. Peut-être que ça lui avait manqué autant qu'à moi. Peut-être que le contact de ses lèvres n'avait pas été la seule chose qui m'avait manqué chez elle. Son emprise était devenu plus forte sur mes mains et elle prolongeais. Je n'allais pas cesser non plus, pas alors que j'avais été celle qui l'avait embrassé. ça m'avait manqué tout ça, et si je n'avais pas peur qu'elle me repousse, ma main serait passé dans ses cheveux et l'autre dans sa nuque, mais j'avais pas envie qu'elle me repousse, alors je gardais ses mains dans les miennes, sans la lâcher. D'un coup, elle arrête et elle me regarde. Ses yeux. Ses mêmes yeux auxquels je n'arrivais déjà pas à dire non. « Pourquoi tu fais ça ? » Je la regarde, sans trop comprendre. Je hausse un peu les épaules avec un petit sourire, "Parce que j'en ai envie..". Aussi simple que ça, j'en avais juste eu envie. Et je ne voulais pas débattre sur le temps que j'en avais envie. Oui, j'en avais eu envie à peine elle était entrée dans la pièce. Une fille entra dans les toilettes et nous regarda bizarrement. Je lui lançais un sourire amusée sans bouger ni même sans changer ma position. Mes yeux revenaient sur Chrissy, attendant sa réponse, sa réaction.

Mais bien sûr, je ne pouvais la forcer en rien. Si elle décidait de s'en aller maintenant, si elle décidait de me laisser en plan, j'pourrais rien faire contre. Tamsin avait son caractère bien à elle et même par le passé, j'avais jamais pu faire grand chose contre ses envies. C'était certainement pas aujourd'hui que ça allait changer. En tout cas, j'aimais toujours autant son sourire, j'avais l'impression de revivre à chaque fois qu'elle souriait preuve que je n'avais rien oubliée. Et sa réponse -même si elle était mignonne à souhait- n'était pas forcément ce que j'avais envie d'entendre. Mais avant que je ne puisse reprendre la parole, une fille entrait dans les toilettes nous lançant un regard assez étrange. Ouais ouais, elle devait croire qu'on était en train de se sauter dessus. A moins qu'elle soit homophobe et que le fait de nous voir se tenir les mains lui donne la furieuse envie de vomir. Bref, le regard de Tamsin croisait à nouveau le mien et je me sentais défaillir. Je détestais cet effet qu'elle pouvait avoir sur moi. Vraiment. Mais j'revenais quand même capturer ses lèvres une nouvelle fois puisqu'il semblait qu'elle préférait se servir de cette manière de faire pour communiquer. Et puis peut être parce que j'en avais envie aussi après tout. « J'ai pas envie de jouer Tam'. »

La fille entre dans les toilettes et nous ignore ensuite, allant faire ses.. besoins certainement, nous laissant nous occuper. On sait le faire. Je repose alors mes yeux sur Chrissy et attends la suite, j'attends une nouvelle pique, une nouvelle blessure verbale, j'attends qu'elle me fasse mal avec ses mots, mais au lieu de ça, elle m'embrasse de nouveau. Je ne me laisse pas prier et lâche l'une de ses mains pour la glisser dans sa nuque, pendant que mon autre main serre la sienne un peu plus fortement. Je colle mon corps totalement contre le sien, et dire qu'elle ne m'avait pas manquée un temps soit peu serait mentir. Son corps, tout autant que le reste. Elle cesse le baiser, évidemment ce fut trop beau pour être trop long. « J'ai pas envie de jouer Tam'. » je la regarde, "On joue pas.." je sais pas trop ce qu'on fait mais on ne joue pas. Je saurais pas comment appeler ça, et elle non plus apparemment. "J'arrête si tu me dis que ça te plait pas.." je pose mes yeux sans les siens, et je reste là, à la regarder dans les yeux.

Et j'savais pas trop ce que tout ça signifiait. J'avais l'impression en l'embrassant qu'on était toujours ensemble, que rien n'avait changée mais c'était faux. Y avait tout un tas de truc qui avait changé. En commençant par moi. Et j'avais pas envie d'jouer à ce jeu avec elle pour faire comme si de rien était par la suite. J'pourrais pas l'encaisser une nouvelle fois parce que Tamsin avait toujours eu un effet différent des autres sur moi. Son corps s'était collée au mien et ce serait mentir que de dire que ça me faisais rien. Parce que clairement, ça me faisais de l'effet. « Alors ça représente quoi ? » J'arrivais pas à détacher mon regard du sien. Genre vraiment pas. Comme si j'en étais incapable. Sa main était dans la mienne et j'arrivais pas à la lâcher. C'était certainement ça le plus compliqué. Ne plus avoir envie de la lâcher alors que ça ne mênerait à rien de faire ça. J'voulais pas souffrir encore et j'savais que je devais rien attendre de ça. « Tu sais que ça me plaîs. Comment est ce que je pourrais ne pas aimer t'embrasser Tam' ? J'ai toujours aimée être avec toi. Même maintenant alors que je devrais pas. »

« Alors ça représente quoi ? » Ouais, voilà mon problème. Ce que représente les choses. J'en ai aucune idée. Je sais pas. C'est un baiser, et je le faisais par envie et par plaisir de le faire, pas pour la représentation qu'il impliquait. Alors me voilà là, à tenter de broder un mensonge qui peut passer. Chance pour moi, je ne suis pas mauvaise en mensonge, mais j'aimerais mieux ne pas lui mentir. Elle allait déjà assez mal. Un simple haussement d'épaules pour répondre de manière plus construire après, je suppose. « Tu sais que ça me plaîs. Comment est ce que je pourrais ne pas aimer t'embrasser Tam' ? J'ai toujours aimée être avec toi. Même maintenant alors que je devrais pas. » Je la regarde et un fin sourire se dessine sur mes lèvres, j'approche ma bouche de la sienne pour la frôler doucement. Je dévie sur sa mâchoire et y pose quelques baisers, puis je cesse et la regarde, me concentrant de nouveau sur elle. "Je peux rien te promettre Chrissy.. tu me connais et tu sais que je suis joueuse.. tu sais que j'agis selon mes envies.." là, clairement, c'était une envie. Souvent, c'était des envies de passage, c'était sur le coup, avec elle c'est constant. Comme un aimant, comme quelqu'un qui m'attirait tout le temps. "mais j'sais que tu représente pas qu'une envie.." je me mords la lèvre, et pose un petit baiser sur ses lèvres, murmurant encore, "On va pas.. s'arrêter si ça nous plais à nous deux.. non ?" pourquoi stopper quelque chose qui nous plait ? Pourquoi arrêter alors qu'on aime ça ?

Parce que oui, j'savais que je devais pas agir comme ça avec elle. J'allais encore tomber de haut et j'voulais pas que ça arrive. Je devais rester loin de Tamsin pour mon propre bien mais putain, j'y arrivais juste pas quoi. Comme si c'était totalement impossible que je le fasses. J'poussais un soupir roulant des yeux sans trop savoir quoi ajouter d'autre. C'était beaucoup trop dangereux comme jeu, vraiment. J'aurais du faire demi tour quand je l'avais apperçu ici. Parce qu'on en serait pas là si j'avais réfléchis un minimum. Sa bouche frôlait la mienne et j'pouvais pas m'empêcher de frissonner alors qu'elle déposait une multitude de baisers sur ma peau. « Je veux pas être un jeu. Je veux pas encore être un jeu. » Et j'crois qu'au final, c'était le message qu'elle essayait de me faire passer. Je n'étais qu'une envie qu'elle avait envie d'assouvir maintenant. Et bordel, je devais la repousser. Sauf que sa phrase suivante me laissait perplexe. J'savais pas, du moins je savais plus. Elle me faisait perdre la tête à jouer comme ça. Elle allait finir par me rendre dingue. Je me mordais la lèvre inférieure finissant par lâcher prise. « Non, on va pas s'arrêter. » J'avais perdue encore une fois face à elle et bordel ce que je pouvais être faible en sa présence. Ma main trouvait refuge dans ses cheveux alors que je l'attirais contre moi pour pouvoir goûter à ses lèvres une nouvelle fois. En souvenir du bon temps, parce que j'en avais envie, parce que Tamsin représenterait toujours quelque chose pour moi.

« Je veux pas être un jeu. Je veux pas encore être un jeu. » Je fronce les sourcils et secouais la tête, glissant ma main dans sa nuque et revenait sur sa joue, "arrête Chrissy.." je frôlais ses lèvres et l'embrassais doucement, "t'a jamais été un jeu pour moi.. jamais." notre relation avait été vraie et réelle. Je ne jouais pas quand j'étais avec elle, j'avais été moi-même, j'avais vécu notre relation comme ma plus belle avec une autre femme, l'une de mes deux plus belles histoires tout court. Il fallait juste qu'elle arrête de me mettre dans la peau de la méchante, parce que même si mon dernier acte était dégueulasse, les six mois le précédent n'avait été que vrai. « Non, on va pas s'arrêter. » Je souris et hochais la tête. J'aimais entendre ça. Je savais que si ça se savait j'allais être dans la merde mais j'aimais l'écouter dire ça. Qu'elle baissais les armes, que je l'avais. Elle glisse ses mains dans mes cheveux et m'amène à ses lèvres. Je la laisse totalement faire, je sais que je ne peux que apprécié ce moment après avoir été rejeté. Je me laissais faire tout en prolongeant. Ma main de libre se posa lentement sur sa hanche, mon pouce caressant doucement sa peau sous son t-shirt. La eune fille repassa certainement pour sortir car il me semblait avoir entendu la porte mais j'étais tellement déconcentré par la jolie blonde face à moi que plus rien autour n'existait.