Prionora # L'heure des révélations a sonné.

L'heure des révélations a sonné

Prionora

Le rire de Priape me fit sourire. C'était un garçon bien, on ne pouvait pas le détester. Du moins, je n'en avais pas la possibilité. Je l'adorais comme si... Bon, je vais éviter de toujours le répéter. Priape était comme mon frère et jamais, on serait attiré l'un par l'autre. Jamais on couchera ensemble, nous sommes amis et ça pour la vie. Nous ne faisions pas tout ensemble, mais nous nous respections contrairement à mon amitié avec Chase. Cette amitié était la seconde guerre mondiale. C'était aussi bizarre... Bref. Priape et moi parlions des moyens d'adopter et je lui expliquai que c'était très difficile dans certains pays. Il me le confirma grâce à son commentaire et je hochai la tête. Je ne pourrai sans doute pas adopter Jennika en Thaïlande. J'étais célibataire et je n'aimai que mon meilleur ami qui était attirée par une autre fille que moi. Ça me rendait assez bizarre, mais tant pis. Je devais faire face à cette réalité. Mais si un jour, j'ai le bonheur d'adopter un enfant, je ne l'abandonnerai pas. Pas comme ma mère l'a fait avec moi. Mon enfant sera ma bataille, je serai sans doute prête à tuer pour le protéger, mais ce serait mon trésor. Un peu comme Priape qui était mon trésor sans être mon enfant, c'était mon meilleur ami. Notre conversation partit directement sur mon état et mon comportement qui s'est calmé. Je me sentais un peu mieux, ce n'était pas la meilleure forme, mais je me sentais déjà un peu mieux que tout à l'heure. Je ne paniquai plus, je ne pleurai plus... Mais je devais réfléchir. Beaucoup réfléchir. Ce que je vivais n'était pas n'importe quoi. Priape me proposa des croissants et je me penchai vers lui pour déposer un baiser sur sa joue.
- C'est très gentil, mais je ne peux rien avaler, le remerciai-je avec un petit sourire.
Je passai une main sur ses cheveux pour bien les remettre en place. Je me comportais comme une maman face à son petit garçon. Un petit sourire aux lèvres pour le rassurer et ça ira mieux pour lui... Il me demanda si je restais à Paris, mais je lui répondis que je ne restais pas. J'avais besoin de remettre tous les puzzles dans ma tête. Il me fit la remarque du « ça ira sûrement mieux à Harvard ». Personnellement, j'avais peur du retour de Chase. Mais j'ai prévu d'écrire une lettre à Chase avant de partir pour Cambridge. J'attrapai Priape et le serrer dans mes bras. Je sentis mon cœur battre légèrement et je me cachai au creux de son cou. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer, et pourtant, je laissai mes larmes coulaient sur mes joues au teint mate. Priape me demanda si j'avais déjà mon ticket de retour et si j'avais besoin de quelqu'un pour m'accompagner, il sera là. Mais je secouais la tête avant de me cacher dans notre étreinte, je passai une main sur mes yeux et me redressa.
- Ça ira... Tu vas me manquer...Merci d'être là et... On rattrapera le temps perdu, ne t'inquiètes pas. Je n'oublies pas notre voyage pour Athènes...
Je m'approchai de nouveau de lui et déposais un tendre baiser sur sa joue.
- Profites de Paris mon ami.
Je me levai et me dirigeai vers la porte de la chambre de Priape. J'ouvris la porte et me tournai vers lui. Un léger sourire aux lèvres et je disparus dans le couloir. Je devais m'en sortir.