Prionora # L'heure des révélations a sonné.

L'heure des révélations a sonné

Prionora

Priape était comme un frère pour moi et bien plus que cela. Même ma cousine Paige l'avait remarqué. Il était l'une des seules personnes à pouvoir me calmer dans les moments dures et me consoler. Je le regardais alors qu'il m'assurait qu'il sera toujours là pour moi. Je hochai la tête avant de me blottir dans ses bras. Je ne pouvais pas faire autrement. Je n'étais pas bien et il le savait. Mes larmes cessèrent de couler sur mes joues. Enfin, je pouvais me reposer un petit peu. Tout à l'heure, nous avions ris tous les deux sur le voyage à Athènes. Mais il me posa la question de l'état de sa famille et je lui pris la main que je serrai tout contre moi.
- Je sais, fis-je avant de déposer un baiser sur la main de mon meilleur ami. Je... J'aimerai bien venir avec toi à Athènes, mais je ne sais pas quand est-ce que l'on partira. Je dois rattraper mes partiels vu que j'ai raté mes examens pratiques par rapport à l'accident de voiture et me remettre un peu de ce qui vient de se passer aussi... En tout cas, je n'aurai pas dû abandonner Chase..
Je regrettais de l'avoir laissé. Mais c'était plus fort que moi, je ne voulais pas foutre la merde chez les Dunsters parce que j'étais jalouse de Sienna. Je voulais que Priape me raconte ce qui s'est passé avec Calypso, pour mieux le connaître. Je le regardais dans les yeux en l'encourageant de me raconter pour qu'il puisse tourner la page une bonne fois pour toute. Il pensait que ce sera une bonne leçon à retenir. Je penchai la tête sur le côté et l'écoutais attentivement. Parfois, je hochai la tête et caressai doucement ses mains en signe d'encouragement et pour le rassurer. Je n'étais peut-être pas bien, mais je me servais de mes gestes pour faire comprendre que j'étais présente. Il réussissait toujours à mettre les puzzles en place. Je comprenais pourquoi il avait eu une période de junkie et de coureur de jupons. Je me retins de rire au moment où il me l'avait raconté.
- En fait, je suis comme toi en féminin, c'est ça ? J'ai perdu Romy..Enfin Léah. Je suis alcoolique, passionnée par la médecine et l'armée de terre...Bon on peut dire que je suis un Don Juan au féminin aussi. Ça ne m'étonnerait pas que l'on m'appelle comme ça. Mais je comprends mieux ce que tu veux dire dans ton récit. En gros, si je me met avec lui, je peux perdre mon amitié... Ouais. Je comprends mieux. Je vais réfléchir... Ça va prendre du temps, mais je vais réfléchir. Je te remercie Priape.. Au fait, tu me racontes des cracks ou tu étais vraiment un coureur de jupon?fis-je en me retenant de rire. Tu me diras quand parce que j'ai eu une période où je me souvenais plus de mes partenaires, ça me fait peur là d'un coup ! Fis-je en riant.

Emi Burton

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Léonora acceptait de partir avec moi. Après tout les billets d’avion était son cadeau, je me voyais pas partir avec quelqu’un d’autre. « T’en fais pas. Ils sont encore valables un moment alors on a tout notre temps pour partir, pas d’urgence. » Puis il fallait que je bosse moi aussi, déjà qu’avec le voyage à Paris je me la coulais douce, c’était pas pour enchainer dans la foulée avec un autre voyage, j’avais encore beaucoup à apprendre. « Et puis si tu veux je peux t’aider à entrainer pour les exams. C’est quelle matière que tu dois repasser ? » C’était l’avantage qu’on soit tous les 2 en médecine, on pouvait s’entraider. « S’il te plait arrête de t’en faire pour Chase. C’est un grand garçon… » soupirai-je. Ca me faisait de la peine de savoir qu’il y avait ce froid entre mes deux amis. Je tenais à eux deux, ma place n’était pas simple. « J’irai lui parler si tu veux ? » proposai-je. Même si elle ne voulait pas, j’allais y aller de toute façon. Chase était également mon ami, je ne pouvais pas rester là, les bras croisés, à les regarder s’éloigner l’un de l’autre sans rien faire. Léonora souligna nos ressemblances. « Oui je crois que toi et moi, on se ressemble plus qu’on ne l’imagine. Mais je te rassure moi de mon côté j’ai aucun sentiment amoureux pour Chase, sur ce plan là, on se ressemble pas… » lançai-je pour plaisanter et détendre l’atmosphère. En tout cas, mon amie avait très bien compris où je voulais en venir et allait y réfléchir c’était le principal : « Faut éviter de coucher avec ses amis, ça peut parfois tout foutre en l’air en effet… » J’avais encore fait cette erreur l’année passée en passant la nuit avec Elia, une amie de l’époque qui depuis avait quitté Harvard et avec qui je n’avais plus jamais pu retrouver la même amitié qu’avant. « Tu vois, je t’adore Léo. T’es un peu comme ma meilleure amie, alors c’est pour cette raison que je te jure qu’on ne couchera jamais ensemble… » promis-je en riant. C’était peut être bizarre mais c’était vrai : le sexe changeait tout entre deux personnes et je tenais trop à Léo pour risquer de perdre son amitié. « C’était avant que je te connaisse t’inquiète. » répondis-je en me rappelant cette drôle d’époque. J’en avais toujours les souvenirs mais c’était un peu comme si c’était ceux de quelqu’un d’autre. « Coureur de jupons c’est une joli façon de le dire… Je crois qu’en fait le mot pour me qualifier était plutôt salopard… Mais je suis pas très fier de cette période de ma vie. J’ai fait souffrir plus d’une personne et je le regrette vraiment à présent » J’avais bien changé depuis.

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L'heure des révélations a sonné

Prionora

Ok. Il n'y avait aucune urgence pour partir à Athènes avec Priape. Je hochai la tête et souriais légèrement. Il me proposait même son aide pour réviser. Je secouais la tête. Il savait que je préférait être toute seule dans mon coin à réviser. J'avais l'habitude d'être solitaire pour les études depuis que Romy a quitté l'Amérique.
- Les billets sont valables pour un an, on a le temps alors... Non, merci Priape. C'est gentil de ta part, mais je préfère être seule pour étudier. J'aime bien ma façon d'apprendre mes leçons, surtout que je connais des leçons de septième année alors ça peut toujours me servir.
J'avais un bon tuteur de stage aussi. J'adorais le chirurgien orthopédique de l'hôpital de Cambridge et ça, tout le monde le savait. Je posais beaucoup de question au vieil homme et il me répondait à tout. C'était un véritable génie munie de doigts de fée.
Priape me demanda d'arrêter de m'en faire pour lui et qu'il pouvait lui parler, si je le voulais. Mais je savais très bien que si je ne le voulais pas, il allait y aller. Je poussai un petit soupire.
- T'as des frères et sœurs, j'ai une sœur et des cousines. Alors je crois que je n'ai pas le choix et tu iras sans doute le voir que je suis d'accord ou non.
Bah oui, nous c'était comme ça. On agissait ainsi Priape et moi. Priape confirma ma remarque sur nos ressemblances et plaisanta sur Chase, j'éclatai de rire. Alors là, il était fort ! Je secouai la tête et tapais sur son torse.
- T'es aussi dingue que moi ! Mais pourquoi tu t'es pas déguisé ? Beezus veut que l'on se déguise tous dans Disneyland... Voilà pourquoi je suis en Pocahontas! Je t'ai imaginé en Hercules moi et ta copine que je ne connais pas l'existence en Megara...Eh mais si un jour, tu as une fille, tu lui donnes un prénom grec ? Moi en tout cas, je donnerai à un de mes enfants un prénom grec!
De façon je m'en fou, il savait très bien que j'adorais ses origines grecs. Alors si un jour, j'ai pas Jennika mais que je tombe enceinte d'un homme que j'aimerai énormément, ma fille s'appellera Illyria. Le mec n'a rien à dire. Il fait une seule tâche : Mettre la graine. Bon après il doit me supporter. Mais vous imaginez ce que nous les femmes ont subit ? On doit vomir ! Avoir des contractions, sentir le bébés bougeait en nous, grossir, se nourrir...Enfin j'imagine que ça doit être beau de tomber enceinte et tout... Mais d'un côté c'est moche ! Mais bon, après on a un bel résultat !
Il me disait qu'il fallait éviter de coucher avec ses amis. Je me tournai vers lui et le regardais en haussant un sourcil. Il me prenait pour une stroumphette ou quoi ?
- T'es mal placé pour dire ça Apollon, tu as couché avec Elia cet été et ça a finit en bagarre avec Calypso dans les vestiaires... Ouais, je l'ai su par la connasse de CS.
Il venait de me faire une promesse comme quoi il ne couchera jamais avec moi. Nous étions des meilleurs amis. Je me mis à rire et le prendre dans mes bras.
- Je te le promets Priape. Je te le promets!
Je le regardais dans les yeux et il me rassura qu'il n'a jamais couché avec moi. Je poussai vraiment un gros soupire de soulagement et je le comprenais qu'il avait fait souffrir les autres.
- Tu l'as aimé la fille de ta première fois ? Moi c'était un ami, d'où il ne faut pas coucher avec ses amis... Bon je t'avoue que.. Enfin, il s'appelait Enzo. J'avais seize ans et lui treize...Oui, c'est précoce, tu peux dire que je suis une couguar, tu as le droit. En fait, on était trop bien ensemble, mais pire que Chase et moi ou toi et moi. En fait, il avait une vie de merde, pire que la mienne. Mais il n'y avait qu'à moi à qui, il parlait de tout ça, tu vois ? Et bon, il était amoureux de moi et ça... Je l'ai su après qu'on a couché ensemble. Avant qu'on le fasse, on s'est donné une règle : Ne plus y penser et ne pas tomber amoureux.... Il m'a dit qu'il m'aimait après qu'on ait couché ensemble... Tu sais, tu peux dire que tu étais un connard, mais une fille comme moi qui fait semblant de dormir et qui se sauve par la fenêtre pendant que le garçon qui l'aime dort... C'est une salope. Paige connaît Enzo, mais elle ne sait pas ce qui s'est passé. T'es la première personne à le savoir, tu comprends ? Donc oui, j'avais oublié ce qui s'est passé et je crois que je l'ai fait souffrir... Mais d'un côté, il doit avoir une belle vie et c'est tout ce que je souhaite... Bon mon ego a augmenté puisque j'ai perdu ma virginité en le transformant en un homme...Enfin un homme sexuellement parlant, parce qu'à treize ans et à seize ans, tu n'es pas un homme ni une femme, terminai-je en riant. Mais sinon, ça m'arrive de penser à lui et j'ai juste envie de reprendre contact avec lui pour savoir s'il va bien et tout ça... Je sais pas si toi, t'as la même réaction, mais bon. Je souriais légèrement à Priape avant de soupirer.

Emi Burton

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Léonora refusa ma proposition de lui venir en aide. Elle était habituée à bosser seule. Le plus important c’était qu’on réussisse à se faire ce petit voyage. C’était un projet motivant et j’avais déjà hâte d’y être, même si nous avions tout notre temps pour profiter des billets que m’avait offerts la jeune femme. Le petit soupir ainsi que la phrase qui s’échappèrent ensuite de la bouche de mon amie m’arrachèrent un petit sourire : car Léo avait vu juste. Oui qu’importe son avis au final, j’irais parler à Chase, il le fallait. Je tenais trop à lui, je tenais trop à elle, je tenais trop à eux, et à notre amitié telle qu’elle était actuellement. Je pouvais pas rester en dehors de toute cette histoire, car au final, même si leur liaison ne regardait que eux, je sentais qu’il y aurait des répercussions sur notre trio. Il fallait que je tente d’améliorer les choses. « Je suis pas très déguisement tu sais…. Mais j’aime bien ton idée d’Hercule… Et ma copine s’appelle Talya. » fis-je en souriant instinctivement en pensant à la jeune femme. « T’auras surement l’occasion de la rencontrer. Elle est super, j'espère que le courant passera bien entre vous. » Je savais pas trop ce que Léo allait penser de la jeune femme mais l’avis de ma meilleure amie était important alors j’espérais sincèrement qu’elles allaient s’apprécier le jour où je les présenterais l’une à l’autre. Puis on parla prénom et je confiais alors un petit secret à mon amie : « En fait, si un jour j’ai un enfant, je me suis toujours plus imaginé avec un fils, je sais pas pourquoi… Bien sûr si j’ai une fille je serais probablement content quand même. J’imagine que le moment venu, tout ce qui compte c’est d’avoir un bébé en bonne santé. » Enfin, c’est ce que les parents que j’avais eu l’occasion de rencontrer au cours de mes stages avaient l’air de dire. « Mais un fils ça me comblerait. Et je crois que je sais déjà comment je l’appellerais. » Y’avait un prénom qui s’imposait assez clairement dans ma tête. Le prénom d’un mec que j’oublierais jamais, qui avait compté pour moi à un point inimaginable et qui me manquait un peu plus chaque jour depuis qu’il était décédé. « Je l’appellerais Artémis, comme mon grand frère. » avouai-je. « Enfin, on a tout le temps pour ça… Personnellement, je souhaite pas avoir d’enfant avant… …très longtemps. » J’avais trop envie de voyager, de faire la fête, de profiter, sans me soucier chez qui j’allais mettre en garde mon petit bout ou combien de doses de lait j’allais devoir emmener avec moi si il me suivait dans mes aventures… Puis, on avait discuté de l’importance de ne pas coucher avec ses amis. Bam ! Léo me relança mon histoire avec Elia. « Tu lis CS toi ? Je te savais pas fan de commérages. » m’étonnai-je en me moquant gentiment d’elle. « Bon, j’avoue que cette histoire avec Elia est vraie… Mais t’as vu le résultat ? Elia est partie à présent et je suis sûr que si ça avait pas dérapé autant entre nous peut être qu’elle serait encore là… On a jamais réussi à être amis de la même manière après ça. » Ensuite, on en arriva à parler de nos premières fois. Léo me raconta la sienne et elle semblait ne pas en avoir gardé de très bons souvenirs. « Je suis désolé Léo. Mais je te laisserais pas dire que t’es une salope. On fait tous des erreurs. T’en connais toi des gens qui n’ont aucun défauts et qui ne font jamais aucun faux pas ? Ca existe pas. Faut que tu réussisses à te pardonner et lui il finira pas à te pardonner également. » Pour moi la première fois n’avait rien eu de mémorable. C’était avec une fille qui ne signifiait rien pour moi, j’étais dans un état de défonce déplorable, la junkie avec qui j’avais passée la nuit n’était pas beaucoup plus nette que moi. Une première fois dont j’avais des souvenirs brumeux à cause de l’alcool et des drogues que j’avais consommé ce soir là, mais c’était de toute façon une première fois dont je n’avais pas envie de me souvenir. « Ce qui compte c’est pas la première fille avec qui tu couches, mais celle avec qui tu le feras jusqu’à la fin de tes jours… » Oui, j’étais capable de faire preuve de romantisme parfois…

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L'heure des révélations a sonné

Prionora

On parlait de déguisement. J'étais vêtue en Pocahontas et je pensais à Chase en Olaf. Vanille en reine des neige. Tout le monde se foutait d'elle parce qu'elle allait se perdre dans le parc d'attraction et personne ne pourra pas la retrouver tellement qu'on la confondrait avec tous les gosses. Pauvre Vanille. En plus, elle avait l'air chou dans son costume. Je me souvenais aussi de Clochette Sienna... Mon dieu ! Elle qui tentait de faire croire à tout le monde qu'elle était en couple avec son bizut, d'après ce que j'ai compris le peu de temps que je suis restée avec eux. Je l'ai capté, elle souriait sans arrêts à Chase... Je n'étais pas au courant qu'il ne faisait pas du tout attention à elle... J'avais dis à Priape que je le voyais en Hercules, mais il me répondit qu'il n'était pas très déguisement. Il m'avoua ensuite que sa petite amie s'appelait Talya. Normalement, je devais me réjouir, mais là, j'ai eu un petit soucis... Je fronçai les sourcils et me redressai.
- Comme ta petite sœur, je me trompe ? Mais j'ai hâte de rencontrer Talya. C'est juste que ça me fait un peu bizarre qu'elle ait le même prénom que ta sœur, mais sinon, ne t'inquiètes pas, ça ira ! Faut que je me fasse un peu à l'idée que mon Apollon est en couple. J'ai tellement l'habitude de te voir tout seul et te chercher une copine que voilà.
Je souriais légèrement à Priape. J'espère que cette fameuse Talya était quelqu'un de bien parce que je ne voudrai que du bonheur dans la vie de Priape. Après tout ce qu'il a vécu, il me semblait que c'était normal d'espérer ce genre de chose pour mon meilleur ami. Je penchai la tête sur le côté quand nous parlions de prénoms. Il m'avoua qu'il voudrait un fils et l'appelait Artémis comme son grand-frère qui est décédé. Je serrai tout doucement sa main dans la mienne. C'était mon ami et je devais le soutenir jusqu'au bout. Ça devait lui faire du bien de parler un peu plus de lui.
- Je comprend ce que tu veux dire, le rassurai-je avec un petit sourire. L'avantage avec ce prénom c'est qu'il est mixte. Si tu n'as pas de garçon, tu pourras toujours le donner à ta fille qui a la possibilité de garder son nom de jeune fille vu que maintenant ça change... Oui tu as le temps. Je dis ça pour toi vu que je veux adopter Jennika... Mais bon, si c'est pour tomber enceinte...Je ne tiens pas à l'être avant l'obtention de mon doctorat. Comme ça, il ne me restera plus qu'à trouver un poste quelque part et tout ira mieux. Mais bon, voilà, j'ai le temps ! Enfin pour Jennika, je n'ai presque plus le temps, mais bon, je verrai comment je peux faire pour l'adopter en toute légalité.
Jennika me manquait énormément et je ne sais pas si ça se voyait. En tout cas, elle me manquait... Nous changions de discussions où nous parlons du fameux article de CS sur Priape et ses aventures. Je soupirai légèrement et secouai la tête à sa question.
- Pas vraiment. Je lis quand je n'ai rien à faire. Oh et puis elle n'a pas tord sur mon compte, tu sais. J'ai fait partie de deux événements, dont le centre commercial, et elle a été dire que je déteste tout le monde...C'est vrai que avant, je détestais tout le monde, l'avouai-je en riant.
Bon il a l'air de s'en vouloir du départ d'Elia. Je tapotai sa main comme une petite grand-mère.
- Arrêtes, ce n'est pas de ta faute si elle est partie. Elle a décidé de quitter Harvard, c'est tout. C'est son choix. Il ne faut pas t'en vouloir pour ça ! Je suis sûre qu'un de ces jours ça ira beaucoup mieux, tu verras!
On dévia dans un autre sujet qui était celui de nos premières fois. Il me disait que je n'étais pas une salope, mais ce n'était pas mon avis. Enzo a dû m'en vouloir, j'en étais sûre. Je hochai doucement la tête quand il me dit que je devais me pardonner. Je finirai par y arriver. Soudain il cita quelque chose que mon père m'avait déjà dit. Je le regardais dans les yeux avant de les baisser.
- C'est beau ce que tu dis, lui avouai-je.

Emi Burton

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« Oui c’est une coïncidence étrange c’est vrai. » acquiesçai-je à la remarque de mon amie. Léonora me révéla qu’elle avait du mal à se faire à l’idée que j’étais désormais en couple. «Moi aussi ça me fait bizarre, après tous ces mois de célibat. » confiai-je en souriant. Mais j’étais heureux avec ma nouvelle petite amie. On était loin des prises de tête et de la relation explosive que j’avais eu avec Caly autrefois, et ça me donnait un peu plus confiance en moi. Léo ajouta qu’elle avait l’habitude de me chercher une copine. « Plus besoin de chercher, Talya est adorable tu verras. Je suis sûr que tu vas l’apprécier. » Je voyais pas comment on pouvait ne pas l’aimer, c’était une fille géniale. On parla ensuite de nos futurs enfants, comment on les imaginait, comment on les appellerait. Je confiais que moi c’était le prénom de mon frère que je comptais utiliser si j’avais un jour la chance d’être papa. J’avais pas de désir de paternité dans l’immédiat, ma situation me convenait parfaitement ainsi. Léo, elle, désirait vraiment adopter cette petite. « Fais rien d’illégal Léo, tu pourrais t’attirer des ennuis et Jennika n’en serait pas plus heureuse. » lui conseillai-je avec sagesse. Puis on se mit à parler de CS, un tout autre sujet donc. Je fus surpris d’apprendre que Léo comptait parmi les lecteurs de ce ramassis de commérages en tout genre. « Ne prends pas au sérieux ce qui est écrit sur toi là dedans. Tu vaux mieux que ça Léo… » C’était d’ailleurs là dedans qu’elle avait appris mon aventure d’une nuit avec Elia. « Elle me manque tu sais… On s’appelle très souvent, on s’écrit, mais ça fait pas pareil. » avouai-je avec sérieux avant de reprendre la parole sur un ton plus léger : « Et tu vois maintenant je suis un vrai pot de colle avec toi pour compenser… » plaisantai-je en riant.

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L'heure des révélations a sonné

Prionora

On parlait un peu de sa copine. Je souriais un peu parce que j'aimais qu'il soit heureux comme ça. S'il arrive à oublier son premier amour, alors je pourrai oublier Chase aussi. Priape était un bon exemple pour moi. Enfin, le Priape d'aujourd'hui, je vous rassure. Il m'avoua que j'avais raison parce que c'était une étrange coïncidence, mais aussi que ça lui faisait bizarre qu'il ne soit plus célibataire. J'eus envie de rire parce qu'il était tellement chou quand il parlait comme ça. C'était bizarre de le voir dans cette facette. Mais j'apprenais un peu plus à le connaître. J'aimais bien ce Priape ! Il n'était pas mon meilleur ami pour rien.
- Oui c'est étrange, mais au moins, ça fait un couple grec ! Je présume que tu vas avoir l'habitude d'être à nouveau en couple, c'est juste une question de temps. Oh oui, je n'ai plus besoin de passer des casting Miss Priape 2014. Je n'ai pas commencé celle de 2015, alors autant oublier l'idée, plaisantai-je.
Priape était adorable. Je ne pouvais pas trouver mieux comme ami. Il était le premier à me voir pleurer. Depuis, je n'arrêtais pas de me confier et de pleurer dans ses bras. À force, il devait en avoir marre de moi. Je me demandais comment il faisait pour supporter...Alors que je ne me supportais pas moi-même, parfois, je m'arrachais les cheveux tellement que j'étais chiante ! Oui, je sais, je suis cinglée ! Nous parlions des enfants et j'avais envie d'adopter Jennika. Priape me conseilla de ne pas faire de choses illégales pour le bien de cet enfant et de moi-même.
- C'est sûre... Imagines que je fasse des conneries et qu'elle se retrouve de nouveau orpheline ? C'est pas bon.
Je voyais que Priape était surpris que je lise les articles de CS. Bah en fait, je passais le temps. Rien de plus. Elle me faisait plutôt rire qu'autre chose. Je n'allais pas crier sur tous les toits : OUAIS ELLE EST LA MEILLEURE. Alors qu'elle ne l'était pas. Ce n'était pas vraiment bon de se cacher derrière un ordinateur pour dire tout et n'importe quoi sur des gens que l'on ne connaissait pas réellement, vous voyez ? Il me dit de ne pas la prendre au sérieux et je secouai la tête.
- Elle dit des choses vraies comme elle dit des choses fausses. Mais ce n'est pas bon pour sa personne de se cacher derrière un ordinateur, tu vois ? Après, c'est juste pour passer le temps quand je n'ai plus de livre à lire ou autre...
Je penchai la tête sur le côté avec un petit sourire aux lèvres. Il m'avait avoué qu'il a gardé contact avec Elia, mais ce n'était plus pareil à l'heure d'aujourd'hui.
- Normal. Elle n'est pas là. Mais je suis sûre qu'un jour, elle reviendra...Non, tu n'es pas un pot de colle ! En revanche, t'es un gros paquet de mouchoir parce que tu as l'habitude de me consoler que de rire avec moi... Va falloir qu'on le fasse ce voyage un de ces jours!

Emi Burton

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J’étais touché de voir que Léonora s’intéressait à Talya, à notre couple et qu’elle soit contente pour moi. Je tenais beaucoup à la brune et j’étais content de pouvoir partager mon bonheur avec elle, même si c’était étrange et tout nouveau pour moi. « Talya est ukrainienne… » la corrigeai-je néanmoins après ses paroles. On discuta ensuite de ses envies de fonder une famille. Je préférais lui recommander d’être prudente. La petite qu’elle voulait adopter n’avait pas besoin que sa future maman de substitution se retrouve en prison. « C’est compliqué les démarches pour adopter ? » me renseignai-je alors. J’avais jamais envisagé de devenir père en adoptant mais je trouvais que c’était un acte très honorable, et j’admirais beaucoup mon amie de se lancer dans ce projet. On parla ensuite d’Elia, parce que Léo était au courant pour nous vu qu’elle l’avait découvert dans CS. « Tu sais qu’Elia a adopté aussi ? Un petit mec. Il s’appelle Mathys et il est trop chou. » J’étais entouré d’amis avec des enfants ou des projets d’enfants c’était fou ! Elia avec son fils adoptif, Talya avec sa fille Charlie, Valentin avec sa petite puce et maintenant Léo qui voulait devenir mère. « Un paquet de mouchoirs ? On me l’avait jamais faite celle là ! » fis-je en riant avant d’enlacer une nouvelle fois mon amie et de l’embrasser doucement sur le front. « Bon tu vas mieux ? J’ai réussi mon rôle de mouchoir humain ? Tu vas faire quoi après ? » Est-ce qu’elle allait rester avec nous à Paris pour le reste du voyage ?

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L'heure des révélations a sonné

Prionora

Il était normal que je m'intéresse un peu au couple de mon meilleur ami. Priape était comme mon frère, je ne pouvais pas ne pas m'intéresser. J'avoue, ça m'inquiétait un peu qu'il soit en couple. Mais c'était sûrement le début. Elle devait être gentille sa petite amie. En fait, j'ai fais une gaffe. J'ai cru que sa copine était grecque tout comme lui. Je fis une petite grimace.
- Pardon, monsieur Apollon !
J'aimais bien l'appeler comme ça, et comme toujours, je fis un grand sourire angélique. Allez, n'en parlons plus ! Juste pour le faire rire un petit peu. On se rapporta sur le sujet de l'adoption et Priape me demanda si c'est dure d'adopter et m'annonça que son amie Elia avait adopté un petit mec. Je souriais légèrement et me redressais avant de m'asseoir à l'indienne.
- En fait, ça dépend où tu adoptes Priape. Dans certains pays, tu peux adopter quand tu es célibataire, mais il faut que tu ais assez d'argent pour vivre et faire vivre ton enfant ensuite, il suffit que tu travailles, je pense. Ils font des recherches sur toi, savoir si t'as un casier, ton dossier de santé etc. En Thaïlande par exemple, tu dois être obligatoirement marié. Ils te testent pour savoir si tu ne joues pas les faux couples et tout ça...Après c'est l'enfant qui décide s'il souhaite partir avec toi...Du moins, c'était le médecin américain de l'orphelinat de Jennika qui me l'a expliqué...
Je haussai les épaules avec un petit sourire avant de partir dans un autre sujet. On plaisantait sur ce qu'il était pour moi. Mais il était bien plus qu'un paquet de mouchoir. Priape me demanda si j'allai mieux et ce que j'allai faire. Je perdis mon sourire et repris mon sérieux.
- Oui, tu m'as un peu remonté le moral... Je vais partir à Cambridge, histoire de mettre de l'eau dans mon vin et réfléchir sur ce qui s'est passé. Il faut que je fasse le tri dans ma tête, j'en ai besoin Priape... Je ne peux pas rester focaliser sur ce qui se passe. Je dois avancer et oublier mes sentiments pour Chase...Parfois, on dit souvent que ça aide la distance, mais bon, une fois que tu retrouves la personne, c'est toujours la même chose...

Emi Burton

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Le petit surnom que la jeune femme me donna m’arracha un petit rire, comme toujours quand elle faisait cela. Et ensuite, on parla d’adoption. Je demandais à Léo comment cela se passait car je n’y connaissais rien dans ce domaine. Apparemment, c’était pas mal de démarches, plus ou moins compliquées selon le pays où avait lieu l’adoption. « Ca a l’air assez difficile… » commentai-je après ses explications. Au fond de moi, j’espérais quand même que mon amie allait pouvoir réussir son rêve, prochainement ou dans quelques années, car elle méritait d’être heureuse, et si elle pouvait apporter de l’amour et de l’affection à une enfant sans famille, c’était une merveilleuse action qu’elle allait réaliser là. Finalement, je terminais en lui demandant comment elle se sentait. On avait pas mal discuté à présent, elle était plus calme plus détendue mais ma question devait surement ravivé dans sa tête ce qui s’était passé depuis le début de notre séjour en France, et la brune perdit son sourire. Je m’en voulais un peu, mais en même temps, je devais savoir ce qu’elle avait prévu de faire. « Seulement un peu ? Tu veux que je te paie des croissants ? On dit que les français sont les rois en la matière ? » La bonne bouffe, ça remontait toujours le moral non ? Mais Léonora n’avait pas l’intention de rester. Elle voulait rentrer à Cambridge. J’acquiesçais néanmoins à ses paroles : elle avait raison. Et même si j’aurais voulu qu’elle reste ici avec moi, c’était égoïste parce qu’elle serait alors obligée de croiser Chase et cela ne serait pas possible pour elle de l’oublier. S’éloigner de lui était surement la meilleure solution. « Ca va surement aller mieux une fois à Harvard… » Par contre Chase risquait de le prendre mal. Mais je serais là pour épauler mon meilleur ami. « T’as pris un billet de retour ? Parce que si t’as besoin que quelqu’un t’accompagne à l’aéroport tu me le dis et je serais là. »

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