(charrys) ☆ i looked for you, even in my dreams.

 

Vous étiez en parfait harmonie. Comme s'il n'y avait plus que vous deux pour exister dans ce monde. C'était une sensation, un sentiment tellement incroyable. Ça faisait du bien de la ressentir à nouveau. Depuis que vous vous étiez quittés, tu n'avais rien ressenti de tel. Oui, il y avait eut William, mais... Ce n'était pas pareil. Ce n'était pas un coup de foudre, ce n'était en rien comparable à ce que tu pouvais ressentir là, tout de suite. Alors que votre relation sexuelle en vint à une fin, tu compris par le langage non-verbal d'Emrys qu'il venait de se rendre compte. Se rendre compte de ce qu'il avait pu faire, ce qu'il avait pu dire. Il s'éloigna légèrement et commença à se rhabiller. C'était tout lui, ça. En une fraction de seconde, il passe d'un pôle à un autre. Au départ, il semblait heureux, confiant dans ce qu'il faisait. Il semblait prendre son pied, accepter la réalité, accepter les choses qui étaient en train de se produire et là, il culpabilisait, regrettant presque son égarement. C'était comme ça, avec lui. Il était comme ça. Tu ne pouvais pas le blâmer, tu le connaissais. Tu savais que tôt ou tard, il aurait eut cette réaction. Autant qu'il l'aille maintenant qu'après vous puissiez continuer à vivre normalement. Toi, tu ne te sentais pas coupable. Tu ne regrettais absolument rien. Mais lui... Ça semblait être le contraire. « Je vais y aller je crois ! » dit-il, encore à moitié vêtu. Il n'arrivait pas à retrouver sa chemise. Tu secouas doucement la tête, un sourire en coin sur les lèvres. Tu te penchas pour ramasser le bout de vêtement lui appartenant. « Tu n'es pas obligé de faire ça. De partir dès que la réalité te rattrapes. » dis-tu doucement. « Tu peux rester. On est pas obligé d'en parler... Ou de parler tout court. » dis-tu en lui tendant sa chemise. « Mais dans les deux cas, c'est toi qui décidera à notre place. » Ça revenait presque à dire que la balle était dans son camp, maintenant. ~

© charney

 

Tant d'émotions me traversent et pourtant, je ne pense qu'à me presser trop honteux car j'ai peur de ce que j'ai fais mais une chose semble ne pas vouloir que je file. Je l'entend plus, il ne bouge plus surement étonné ou non que je m'en aille mais sachant que là, tout de suite, il ne pourra rien. Je ne le regarde pas fermant mon pantalon en vitesse mais c'est ma chemise qui m’empêche de prendre mes jambes à mon cou, impossible de la trouver. Je cherche en vain ne croisant pas son regard, voyant juste le sol que je fixe comme voulant totalement l'éviter mais là, je la vois et il l'attrape m'obligeant à lever le regard sur lui. Je pose mes yeux sur son corps encore nu et je me mord la lèvre, sensuellement. Je me sens mal, je ne sais quoi faire, je suis pétrifié et quand il me dit clairement que j'ai pas à partir, j'ai envie de gueuler au monde que je ne le veux pas. Pourtant, je le fais pas. Il me tend ma chemise et presque tremblant, je ne sais quoi répondre quand il me dit que je peux rester et qu'on a pas à parler, je serre les dents en grimaçant. Je baisse le regard, rouge. Et je me sens bien surpris de ces mots suivants : « Mais dans les deux cas, c'est toi qui décidera à notre place. » Et ce pouvoir qu'il me donne me fait tellement de bien, comme récupérant ma virilité, ma fierté et ma force. Je souris presque à nouveau. Je laisse retomber ma chemise et je fixe ses yeux si beau. Je m'avance vers lui et vient déposer un baiser sur ses lèvres : je crois pas que ce soit une bonne idée mais je m'en fou... Je mele nos langues à nouveau, je l'embrasse prouvant que je ne veux plus que cela se stoppe, l'embrasser sans jamais me stopper et je souris. Je me recule et me pose sur son lit, torse nu, toujours. Je m'expose comme prêt à me faire prendre en photo et je lui dis : On fait quoi du coup ? Je lui souris.

© charney

 

Tu t'attendais vraiment à ce qu'il reprenne sa chemise, se rhabille en vitesse et foutre le camp. Il était plutôt doué pour être celui qui part et même si tu n'es pas un mec rancunier, il reste tout de même que tu as dû te remettre plusieurs fois de son départ. Pour une seule fois, tu avais envie d'être celui qui décide, qui prends les grandes décisions. Tu n'avais plus envie d'être celui qui subit et qui endure. Tu généralises, évidemment. Ça n'a pas toujours été comme ça et malgré tout, tu t'es toujours senti apprécié à ta juste valeur auprès d'Emrys, mais voilà... Ce n'était jamais toi qui tournait le dos, mais bien lui. Après avoir déballer le fond de ma pensée, il lâcha sa chemise qu'il avait reprit. Tu étais sûr qu'il allait partir et pourtant, il n'en avait pas l'air. « Je crois pas que ce soit une bonne idée mais je m'en fou... » Alors, c'était une bonne chose ça, non ? Genre que même si sa tête lui disait de ne pas rester, son coeur avait envie, lui ? Tu souris doucement, savourant cette petite victoire. Il restait. Ça te rendait heureux, peu importe ce que ça pouvait signifier. Il t'embrassa alors, comme si c'était normal, naturel. C'était divin, en tout cas. Il s'éloigna encore une fois, cela dit. Il alla se coucher sur ton lit, torse nu et fit la pose la plus... sexy que tu n'eus jamais vu. Tu souris de nouveau, te mordant les lèvres. « On fait quoi du coup ? » Tu secouas doucement la tête avant de t'approcher de lui, prenant place à ses côtés. « J'en sais rien. On peut faire beaucoup de choses... » dis-tu d'une voix sereine. Tu lui faisais face et tes doigts flattaient son bras tout doucement. C'était bien, ce sentiment qui t'habitait désormais. Serein. Voilà c'était quoi. ~

© charney

 

Je ne savais pas vraiment ce que je pensais ni ce que je croyais et encore moins ce que je ressentais ou voulais mais clairement, j'étais pas prêt à rester, ni prêt à partir alors une force inconnue me poussa à rester là. Je lâchais vulgairement la chemise récemment retrouvée pour aller rejoindre son lit sur lequel je me posais, presque trop sensuellement, à,l'image de nos statuts gréco-romaines. Je me mordais la lèvre en demandant à mon ami ou amant -allons savoir !- ce que nous pouvions à présent faire et fut surpris d'une réponse si évasif qui inspirait tant de chose pourtant. J'attendais qu'il me rejoigne profitant pour toucher mon corps de ses doigts et me faisant frissonner. Mes poils se dressait et j'avais presque honte de ne pas savoir résister aux effets qu'il me faisait. Incompris de mon esprit, je grimaçais avant de répondre dans un murmure : on pourrait juste s'allonger là, l'un contre l'autre, non ? Je lui souriais et doucement, je me laissais tomber sur le coté, m'allongeant de profil en attendant qu'il décide de me rejoindre, de m'en lasser ou de venir pour être enlacé dans mes bras. Je fermais à peine les yeux que je le sentais se joindre à moi, coller son corps contre moi.

© charney

 

Tu avais de la difficulté à croire ce qui venait de se passer. C'était surréaliste et pourtant, c'était bien vrai. Une partie de toi avait l'impression de faire un retour dans le passé, de retourner dans la même galère, dans le même état d'esprit qu'il y a un an, mais pourtant c'était bien différent maintenant. Vous étiez plus adultes, plus matures. Et ce soir en était la preuve... Je veux dire par là que... Est-ce que l'an passé Emrys t'aurait laissé « mener la danse » ? Non. Alors voilà. Tu essayas d'arrêter de penser à tout cela avant que la raison ne te rattrape. Emrys alla sur ton lit, te demanda ce que vous alliez faire. Tu lui retournas la question d'une façon plutôt vague en disant qu'il y avait une tonne de possibilités. « On pourrait juste s'allonger là, l'un contre l'autre, non ? » Tu pris place près de lui, tout doucement avant de lui faire un simple sourire. « Très bonne idée. » dis-tu tout doucement. Ton regard plongea dans le sien. Ses yeux étaient toujours aussi beaux. Tu pourrais rester là à le regarder pendant des années que tu ne t'en lasserais pas. Et pourtant, il ne fallait pas penser trop loin. Votre avenir - s'il y en a un - était encore bien incertain... Tout ce qui compte, là tout de suite, c'est d'être bien. Tout simplement bien. Et c'était le cas. ~

© charney