La discussion des grands secret ft Ivy et Samy

Plus je l’écoute et plus j’ai l’impression d’halluciner. Comment peut-il ? Je n’y crois pas ! D’un bon, je me lève faisant tomber la chaise par la même occasion. Cette conversation est vraiment une mauvaise idée finalement ! D’un geste vif, je passe mes mains dans mes cheveux nerveusement. Je me tourne vers lui les mains sur les hanches. Dis-moi que tu te fous de ma gueule là ? Ce que je te dis en privé reste privé c’est clair ? Fais-le arrêter une seule fois à cause de ta jalousie je te jure que tu vas en chier et je ne rigole pas ! Tu ne le connais pas et tu le juges ! Tu l’as entendu chanter ? Jouer de la guitare ? Le voir sur son ordi à bosser comme un malade ? Non, tu ne sais rien de ce qu’il fait en cours et à la maison, tu ne sais pas ce qu’il a traversé alors ne le juge pas ! Oui, il a des défauts et oui, il boit, se drogue quand il est mal mais, je sais qu’il ne viendra jamais dans cet état quand il y aura le bébé parce qu’il n’est pas comme ça je le connais mieux que toi ! lâchais-je d’un coup le souffle court. Je fais les cent pas devant lui essayant tant bien que mal de me calmer. Il est hors de question que je le laisse faire ça quoiqu’il en dise et il doit le savoir. Elle est peut-être ta fille certes mais, c’est aussi la mienne comme tu l’as dit alors il la verra quand il le voudra que ça te plaise ou non et ce n’est pas discutable. Jamais, je ne te dirais ce que Nem peut faire avec notre enfant alors ne vient pas faire de même avec Wade et oui, je prends toujours sa défense mais, j’ai mes raisons, j’ai promis de prendre soin de lui et je le ferais jusqu’à mon dernier souffle que tu sois d’accord ou non. Sans un mot, je sors de la pièce pour aller dans la chambre et revenir avec une petite boite que je claque sur la table.mal. Oui, je le surprotège plus que je le devrais, que je lui donne plus qu’il ne me donne mais c’est comme ça et ça changera pas. D’un geste rapide, j’ouvre la boite en sortant un petit sachet où l’on peut y trouver du sable puis, la serviette du resto où on a eu notre premier rendez-vous ainsi que toutes les choses qui on comptait durant notre relation. Oui, il est très important pour moi, il est ma famille tout comme toi maintenant alors si pour toi ça n’est pas une preuve je me demande ce que je dois faire ou dire pour te faire comprendre que tu es tout aussi important pour moi parce que oui, je m’énerve aussi quand il parle mal de toi ce qui arrive très rarement mais c’est arriver et tu le sais. finis-je en secouant la tête tristement. Alors que j’essaie de me calmer quelque chose d’étrange se produit en moi au point que j’attrape le bord de la table grimaçant sous l’incompréhension de ce qui est en train de se passer en moi en cet instant. Je le vois prêt à se lever. Je lève la main en lui lançant un regard noir. Ne t’avise même pas de me toucher après ce que tu viens de dire ! lui dis-je sur un ton sans appel. Mais le connaissant je me doute qu’il ne m’écoutera pas mais, je veux qu’il sache à quel point je suis énervée et à quel point je lui en veux là tout de suite.

Je suis là et je l’écoute sans rien sinon ça va mal finir. J’encaisse encore et encore ça me fait mal mais tant pis c’est comme ça la vie n’est pas toujours rose et là-dessus on ne sera jamais d’accord. Et comme je l’avais prévu il m’emmène dans la chambre m’allongeant à côté de lui soit disant que le bébé bouge. Et alors ? Ce n’est pas la mort quand même ! Je me redresse pour m’asseoir sur le lit toujours aussi énervée. T’es médecin depuis quand ? Même si elle bouge, hors de question que je m’allonge puisque c’est naturel et je ne suis pas en sucre que je sache ! lançais-je acerbe.Tu crois quoi ? Que c’est bon ? C’est fini ? Je t’ai demandé de me parler plus de toi, tu l’as jamais fait ! Et je connais Wade, je sais comment il est et je l’accepte comme ça même si parfois je lui hurle dessus et nos disputes sont toujours les mêmes c’est notre amitié comme ça ! Oh et pour ta gouverne la garce elle t’emmerde ! Je me lève d’un bond lui lançant le coussin que j’avais en main au passage. Putain mais qui a inventé les mecs sérieux ? Tous des crétins, débiles qui nous font chier avec leurs conneries de merde ! vociférais-je en français tout en retournant dans le salon. N’importe qui me connaissant c’est que ce n’est pas bon quand je commence à parler en français quand je suis énervée. Je sens sa présence derrière moi, je me retourne pour lui faire face. Tu as fini avec tes reproches c’est bon ? Ou la garce que je suis doit s’en prendre encore pleins la gueule ? Franchement à t’entendre, je me demande vraiment ce que tu fous avec moi ! hurlais-je les larmes aux yeux. Trop énervée, il faut que je bouge, que je m’occupe si je ne veux pas perdre pieds. Brusquement, j’attrape les produits ménagers et commence à faire le ménage même si il avait déjà été fait une heure avant. Tu sais quoi ? A mon tours de te faire des reproches ! Par où commencer… ? Ah oui ! Je hais quand tu te vantes d’avoir fait si ou ça ! Je hais quand tu me donnes des ordres comme si j’étais une gamine de quatre ans ! Je hais qu’à cause de toi je pleure devant une putain de pub avec des chatons qui pleurent après leur mère ! Je déteste quand tu changes mes envies quand on fait l’amour ! Ce n’est pas parce que tu as plus d’expérience que moi, que je n’ai pas des envies moi aussi ! Alors c'est plaisant mon amour !? lâchais-je sans aucune retenue tout en continuant de faire le ménage. Si je le regarde, vu l’état de nerf dans lequel je me trouve, je serais capable de lui en coller une. Vaut mieux que je continue à m’occuper les mains en faisant le ménage plutôt qu’elles atterrissent sur ses joues.

Je savais que j’étais ridicule là mais c’est ce que je ressentais en ce moment. Dans un soupire, je m’arrête tout en l’écoutant. En l’entendant parler des chatons, j’avoue que j’avais moi-même envie de rire jusqu’à ce que les images de la pub me reviennent. D’un coup les larmes me reviennent d’une manière totalement incontrôlable. Il faut que j’efface tout ça de ma mémoire si je veux qu’on poursuive notre conversation. Du revers de la main, j’essuie mes larmes et me tourne vers lui quand j’entends sa réponse concernant le sexe. Sans vouloir te vexé non, on n’a pas la même expérience Samuel, tu es plus vieux que moi ! Tu as des envies que je ne connais pas, il y a des positions où je ne sais même pas comment m’y prendre alors je te laisse gérer parce que je ne veux pas passer pour une idiote. Parfois, j’aimerai qu’on fasse simplement l’amour comme un couple normal, que ce soit lent, doux, tendre sans changer de position juste le lit et nous…alors oui c’est peut-être nul et trop romantique mais, j’aime la connexion que ça nous offre comme parfois j’aimerai qu’on en parle parce qu’il faut l’avouer on ne parle presque plus de ce qu’on veut et j’en ai vraiment marre qu’on se dispute pour un oui ou pour un non. murmurais-je en m’essuyant les mains sans quitter son regard. Je suis dépassée par tout ça, par les changements qui se produisent en moi que je ne comprends pas…je vais avoir besoin de temps pour accepter ma grossesse mais, je sais qu’inconsciemment mon corps en a conscience et qu’il l’accepte sinon, je n’aurais pas ces envies, je ne l’aurais pas senti bouger tout à l’heure et je n’aurais pas pleurer devant une pub idiote avec des chatons et des fleurs toute à l’heure par exemple…c’est ressent mais, j’avance petit à petit alors si il m’arrive parfois de lui dire truc ne me hurle pas dessus c’est pas méchant c’est…juste laisse-moi trouver ma connexion avec elle à ma façon s’il te plait et sans me juger…c’est tout ce que je te demande. lui dis-je calmement. Je pense que c’est une demande des plus correctes non ? Du moins, c’est ce dont j’ai besoin pour le moment.

Je n’imaginais pas une seconde que cette conversation tournerait aussi mal, que notre réel problème était mon amitié avec Wade. Plus précisément Wade. Je vais devoir lui en parler, qu’on trouve une solution pour que je puisse lier mon couple et notre amitié sans perdre l’un des deux. Blottie dans ses bras j’enfui mon visage contre son torse l’écoutant attentivement. Il avait raison et pour ça nous devrions faire beaucoup d’effort pour notre bien et celui de…du bébé. A ce moment même, la même sensation que tout à l’heure se produit à nouveau en moi. C’est bizarre comme si des bulles voyageaient en moi enfin c’est très étrange comme sensation. Sans savoir si ça se répètera plus tard, je quitte ses bras et prend sa main pour la poser sur mon ventre espérant qu’il puisse lui aussi le sentir. Secrètement cette nuit, j’ai fait quelque recherche sur la grossesse, je sais que le sentir pour un père aussi tôt est possible mais difficile. Je pourrais lui dire tout ça mais ce serait me montrer trop vulnérable, plus que je ne le suis déjà en ce moment. Je lève les yeux vers lui pour détecter sa réaction mais, j’y vois rien, il a la tête baissée. Alors ? Tu as senti ? Comme je lui avais promis un peu plus tôt, je veux que tout aille mieux entre nous y compris avec le bébé. Je sais que je ne suis pas très douée, que j’ai beaucoup changé depuis l’annonce de ma grossesse, je sais qu’il en souffre beaucoup c’est pourquoi je veux faire ce qu’il y a de mieux pour nous en ce moment.

Voir l'émotion qu'il a dans le regard me trouble un peu. J'aimerai ressentir la même chose que lui en ce moment...parfois, je me demande si je suis normal d'être aussi indifférente face au bébé...Mais, je pense sincèrement qu'avec le temps ça ira mieux puis, il l'ignore encore mais, j'ai prévu de voir une sorte de groupe de parole pour les jeunes mères qui font face au déni comme moi. J'espère que ça m'aidera à aller mieux, à mieux envisager les choses à l'avenir. Alors que je suis perdue dans mes pensées, il reprend la parole pour nous ramener à un sujet que nous avions aborder un peu plus tôt enfin pendant a crise hormonale si on peut l'appeler comme ça. Le sexe. Si je pouvais m'enflammer à ce moment précis, je crois que je serais en pleine combustion spontanée. Pour parler de ce genre de chose il faut que nous soyons à l'aise et installer paisiblement c'est pourquoi je lui prends la main pour que nous puissions nous installer confortablement sur le canapé. J'aime quand on fait l'amour crois moi et c'est souvent intense, sauvage, parfois bestiale et j'aime ça mais parfois, j'aimerai qu'on fasse simplement l'amour en prenant tout notre temps sans avoir recourt à des positions que je ne connais même pas...A chaque fois, j'ai peur de mal faire, de te blesser et parfois je n'aime pas cette position mais, je ne dis rien parce que toi ça te plait alors j'en viens à oublier mon plaisir pour le tien... lui dis-je en rougissant de plus en plus. On a jamais vraiment parler sexe lui et moi et j'avoue que c'est un sujet qui m'embarrasse vraiment.