Nous avions pris rendez-vous avec nos parents Lundi, mais apparemment, Damian avait pris de l’avance sur nous. Aujourd’hui, nous étions Dimanche et nous devrions affronter nos parents… Tous étaient au courant de ma grossesse mais aucun n’étaient avisés de notre décision. Après tout, elle a été prise ce Mercredi et à la toute dernière minute.

Concernant Damian, on savait exactement de quel côté il se rangerait. Nous n’aurions pas sa bénédiction, mais j’ose quand même espérer qu’il changera d’idée. Il avait déjà commencé à me traiter par SMS, sans dire qu’il semble croire que je ne l’aime plus parce qu’il ne s’est pas rangé de mon côté… Je n’aime pas du tout me disputer avec lui, mais parfois c’est obligatoire.

Je m’étais préparée à la soirée, je ne savais pas trop comment je devais m’habillée mais j’ai optée pour une robe simple et classe. J’étais nerveuse comme quelqu’un qui rencontre ses beaux-parents pour la première fois, alors que pourtant, je les ai vus des milliers de fois. Je n’attendais pas que mes parents m’ouvrent pour entrer, j’étais chez moi, d’un certain sens. Allô ? Je fus tout de suite accueilli par mes parents, Damian ni Andy et ses parents étaient encore arrivé...

Je n'admettais pas le fait qu'Apple ai un enfant. Elle n'avait pas terminée ses études, elle était trop jeune, elle ne savait même pas si ça serait pour la vie avec Andy. J'avais rejoins les parents plus tôt dans la journée, leur expliquant mon point de vue. Sans le vouloir, je venais de diviser la famille, sans le savoir que ma mère serait d'accord d'un tel comportement, qu'elle dirait « oui » à cet enfant. Heureusement pour moi, mon père était d'accord avec moi, il n'était juste pas admissible qu'une jeune fille comme soit enceinte, c'était beaucoup trop tôt, ils n'étaient même pas marié, le garçon qui l'avait mis enceinte n'avait rien de stable, au fond. On sonna à la porte, je congédiais la bonne d'un geste de la main. Prenez votre soirée, merci. dis-je alors en me dirigeant avec la porte. J'ouvris alors, voyant ma sœur. Je sentis mon pauvre cœur faire un bon, je l'aimais, c'était ma petite sœur mais savoir qu'elle était enceinte, je la voyais comme une petite poupée en porcelaine très fragile. Je dé-serrais le nœud de ma cravate, j'avais l'impression d'étouffer. Bonsoir. Entres, les parents t'attendent dans le salon. Un ton froid, presque comme-ci c'était une inconnue pour moi, mais, j'avais juste du mal. Je la laissais entrer et rejoindre les parents, je la suivais. Ma mère se jetait sur ma sœur, la serrant fort contre elle. Oh mon bébé, ça fait du bien de te revoir, tu vas bien ? Je regardais la scène, on dirait que ma mère ne se rendait pas compte de l'importance du « problème ». Quant à mon père, il vint juste à déposer un baiser sur la tempe de ma sœur, même s'il n'était pas d'accord, il l'appréciait vraiment. Bonsoir, ma chérie. Ma mère emmenait ma sœur sur un des canapés, la bombardant de question. Je soupirais, échangeant un regard désolé avec mon père. C'est alors qu'on sonnait à la porte. Je vais ouvrir. Je partais dans l'entrée, ouvrant la porte sur les parents d'Andy, et lui-même. Bienvenue. Entrez, allez-y. dis-je en m'écartant de la porte pour laisser le passage aux McDougall. J'aidais la mère d'Andy à enlever son manteau, et prit celui de son père pour les poser sur le dos des chaises de la salle à manger. Par ici, je vous en prie. Je les dirigeais jusqu'au petit salon, avant de me diriger vers la cuisine, histoire de boire quelque chose. Sérieusement, je me sentais étouffé par la situation, c'était vraiment stressant. Depuis la cuisine, je remarquais qu'ils s'étaient tous assis, je finissais mon verre d'eau avant de revenir. Souhaitez-vous boire quelque chose avant de... parler ? Je regardais les parents d'Andy, et les nôtres.

- Bonsoir. Entres, les parents t'attendent dans le salon. j’étais gênée. Je n’avais pas vue Damian depuis qu’on a commencé à discuter de ma grossesse. Je savais qu’il était contre, j’avais réussi à calmer le jeu en lui disant que j’allais avorter mais… depuis qu’on a changé d’avis, c’est une toute autre histoire. ❖ Oh mon bébé, ça fait du bien de te revoir, tu vas bien ? j’hochai la tête, le petit sourire aux lèvres. Je me demandais comment mes parents allaient réagir lorsqu’ils apprendront…

Mon père vint déposer un baiser sur ma tempe ❖ Bonsoir, ma chérie. je lui souris, Bonsoir. je n’eus pas le temps de discuter plus longtemps, puisque ma mère m’amena sur un canapé pour me poser pleins de questions à propos de comment ça allait, les études, les amis… bref, la vie en général. Je vais ouvrir. je levai les yeux et jetai un coup d’œil à Damian qui se dépêcha à accueillir la deuxième famille. Ma mère s’est levée, tout comme mon père pour les accueillir de sourires et de poigné de main. Je les surveillais, j’appréhendais, puis je tournais les yeux vers Andy en me pinçant les lèvres.

- Souhaitez-vous boire quelque chose avant de... parler ? Damian prenait de l’avance pour tout et ça me rendait encore vraiment, vraiment plus nerveuse. J’avais l’impression qu’on était condamné, qu’il réussira à les convaincre que ma grossesse était une mauvaise idée… Ça y est, ils seront cinq contre nous deux, on est mort. Fais du thé, ça ira. je lui souris et passais ma main dans mes cheveux alors que mes parents invitaient les McDougall à s’asseoir et commençaient à discuter.

Je détestais cette situation, vraiment, pourquoi elle gardait ce bébé ? Je campais toujours sur ma position qu'il ne devait pas y avoir de bébé, c'était vraiment énervant que tout le monde soit contre moi : Apple, Andy, Torrey, et même ma mère. C'était épouvantable. Je regardais tout le monde, les parents avaient commencés à parler. Ma sœur m'indiquait que du thé suffisait. Je retournais dans la cuisine, j'étais un peu à nerf. Je pris quelques tasses, préparant l'eau chaude pour faire le thé. J'entendais déjà les parents parler, mais pas les sujets de conversation qu'il devrait être, c'était plutôt comme des banalités, comment se passait les études pour Andy ou Apple, ce qu'ils allaient faire à l'avenir etc... mais à mes yeux rien de concret, le sujet était si tabou à leur yeux ? Je laissais l'eau chauffé, revenant alors dans le salon. Je pense que le sujet de conversation devrait plus tourner sur la grossesse d'Apple. Ils s'aiment, c'est un fait, je pense qu'on a pas besoin de le rappeler. Je soupirais. Excusez moi de vous interrompre. dis-je à l'instar des parents d'Andy et des miens. Mais la situation m'inquiète, et je ne la supportes plus. Je venais plus vers eux, ne m'asseyant pas, j'étais beaucoup trop excité par l'énervement, je ne pouvais rester stable physiquement. Je pense que tu es le plus au courant en dehors du couple qu'ils forment. intervenait alors mon père. J'acquiesçais alors du regard, reprenant alors. Apple a quitté Ocean pour Andy, apparemment, leur amour étant plus fort et Andy quelqu'un de plus stable relationnellement avec Apple, sachez que je ne vois que d'un bon augure ce couple, ils se connaissent quand même depuis assez longtemps pour sortir ensemble... mais... Je détournais le regard vers les parents, je ne pouvais pas vraiment regarder Apple en face, je savais que ça la dérangeait que je sois contre, et pas pour. mais... de là, à garder un bébé non désiré, alors qu'elle n'a pas finis ses études, alors qu'elle a quand même la danse en seconde option et elle est capitaine des cheerleaders... Et même si c'est pas ça qui la fera vivre, c'est quand même une passion à ne pas négliger, c'est ce qui fait son bonheur... Et ce n'est pas contre Andy, mais je ne pense pas que ce soit le moment d'avoir un enfant à cette période de sa vie, c'est une lourde responsabilité, il va falloir s'occuper de l'enfant, de l'élever, et à coté de ça, il va falloir bosser vos études, chaque année est à un degré plus dur, donc on a besoin de travailler, de se reposer. Car personnellement, c'est à vous de faire l'éducation, pas les grands parents, je ne pense pas que Monsieur & Madame McDougall et nos parents aient le temps de s'occuper d'un nourrisson... qui ne fait même pas ses nuits. Pensez à votre avenir, vous êtes jeunes, même pas mariés, ensemble depuis peu de temps... même si vous vous connaissez depuis que vous êtes enfants. Vous en aurez d'autres... et... Apple est une fille bien au fond, même si ce n'est plus l'enfant que voyait notre père, elle a besoin de grandir, mais pas trop non plus, d'où le fait que le bébé n'est pas envisageable pour vivre une vie. Je pensais avoir tout dit pour ma part. Bien sur, ma mère qui était pour, vint à la rescousse de ma sœur et de son copain. Damian... Je pense qu'il faudrait laisser parler ta sœur. Ce n'est peut-être pas une aussi mauvaise chose qu'elle ai un enfant. dit-elle,d'un ton plutôt posé. Elle est beaucoup trop jeune, à son âge, nous n'avions pas d'enfants, nous étions sérieusement poser sur nos études, et le soir, nous lisions la bible. Les jeunes sont trop précoces, et fréquentent des enfants mal éduqué -Je ne parles pas de toi Andy, tu es un garçon très charmant, sur ce point là, je suis content que ma fille soit tombée sur un bon garçon- mais … vous êtes jeunes, il faut profiter de la vie! dit-il. Ma mère intervint. Je pense qu'il faut laisser Apple & Andy s'exprimer sur le sujet, ce sont eux quand même qui sont concernés, et aussi majeur. Tout pour m'exaspérer, je retournais dans la cuisine pour préparer le thé, les laissant discuter entre eux.

- J’espère qu'ils n'auront pas de couteau à portée de main. je restais dans ses bras quelques secondes, le serrant un peu contre moi. Puis murmurai à mon tour : Oh t'inquiète pas, le kiffe de mon père c'est les armes blanches comme les pots de fleurs... je souris doucement, même si j’avais vraiment peur. Je lâchai Andy au bout de quelques secondes et me rassis, juste à ses côtés alors que face à nous, se trouvait nos parents qui partageaient aussi deux canapés en discutant. Je pense que le sujet de conversation devrait plus tourner sur la grossesse d'Apple. Ils s'aiment, c'est un fait, je pense qu’on n’a pas besoin de le rappeler. Mais la situation m'inquiète, et je ne la supporte plus. je regardais Andy puis levais les yeux vers mon grand-frère. Je savais, qu’il allait faire un discours… Je le sentais arriver. Quand Damian a un avis qui lui tiens à cœur, il fera tout pour que les autres partagent le même.

- Je pense que tu es le plus au courant en dehors du couple qu'ils forment. commença notre père. Je déglutis, ayant l’impression que le texte avait été préparé d’avance. Apple a quitté Ocean pour Andy, apparemment, leur amour étant plus fort et Andy quelqu'un de plus stable relationnellement avec Apple, sachez que je ne vois que d'un bon augure ce couple, ils se connaissent quand même depuis assez longtemps pour sortir ensemble... mais... mais... de là, à garder un bébé non-désiré, alors qu'elle n'a pas finis ses études, alors qu'elle a quand même la danse en seconde option et elle est capitaine des cheerleaders... Et même si ce n’est pas ça qui la fera vivre, c'est quand même une passion à ne pas négliger, c'est ce qui fait son bonheur... Et ce n'est pas contre Andy, mais je ne pense pas que ce soit le moment d'avoir un enfant à cette période de sa vie, c'est une lourde responsabilité, il va falloir s'occuper de l'enfant, de l'élever, et à côté de ça, il va falloir bosser vos études, chaque année est à un degré plus dur, donc on a besoin de travailler, de se reposer. Car personnellement, c'est à vous de faire l'éducation, pas les grands parents, je ne pense pas que Monsieur & Madame McDougall et nos parents aient le temps de s'occuper d'un nourrisson... qui ne fait même pas ses nuits. Pensez à votre avenir, vous êtes jeunes, même pas mariés, ensemble depuis peu de temps... même si vous vous connaissez depuis que vous êtes enfants. Vous en aurez d'autres... et... Apple est une fille bien au fond, même si ce n'est plus l'enfant que voyait notre père, elle a besoin de grandir, mais pas trop non plus, d'où le fait que le bébé n'est pas envisageable pour vivre une vie. j’étais… sidérée. Il avait fait un discours de ministre rien que pour nous et en plus de ça, il fixait ses destinataires. Pas une seule fois il m’a fixé, pas une seule fois il a regardé Andy… Et parler de garder le bébé de cette façon, voulait aussi insinué qu’il en avait déjà parlé à mes parents.

- Damian... Je pense qu'il faudrait laisser parler ta sœur. Ce n'est peut-être pas une aussi mauvaise chose qu'elle ait un enfant. je tournais la tête vers ma mère, qui venait tout juste de prendre ma défense. J’ai hallucinée ? Elle est beaucoup trop jeune, à son âge, nous n'avions pas d'enfants, nous étions sérieusement poser sur nos études, et le soir, nous lisions la bible. Les jeunes sont trop précoces, et fréquentent des enfants mal éduqué. Je ne parle pas de toi Andy, tu es un garçon très charmant, sur ce point-là, je suis content que ma fille soit tombée sur un bon garçon - mais … vous êtes jeunes, il faut profiter de la vie ! je me sentais terriblement mal déjà, la soirée venait à peine de commencer. Je pense qu'il faut laisser Apple et Andy s'exprimer sur le sujet, ce sont eux quand même qui sont concernés, et aussi majeur ! j’enfouis mon visage entre mes mains pour réfléchir quelques secondes. Tout allait bien trop vite ! Damian, tu leurs a tout conté ? c’était pire. Je lui ai dit une bonne dizaine de fois, de se taire et de me laisser leur annoncer lorsque je serai prête. J’étais en colère, parce qu’il ne s’était pas mêlé de ma vie privée. Je me redressais et posais mes mains sur mes cuisses. On parle de l'an mille ou de deux-mille douze, là ? je pris une grande inspiration. Oui. Je suis enceinte et Andy et moi avions décidés ensemble de le garder. je ne savais pas quoi dire de plus… Damian avait vraiment tout gâché. De gauche ou droite l'argent ne manque pas, pas du tout. J'ai des bonnes notes dans tout, ce n'est pas quelques semaines de retard qui me nuira. Andy et moi n'avions pas toujours les mêmes horaires de cours et on verra pour une nounou en cas de nécessité. Pour le cheerleading je peux quitter, c’est un passe-temps et non une passion. Pareil pour la danse. Et si le bébé n’était pas désiré avant, il l’est maintenant ! On sera autonome, on vous le promet.

Je soupirais, ils semblaient ne pas comprendre la situation. Mais je n'avais aucun pouvoir sur eux, mais les parents si. Apple semblait ne pas être contre de ne plus pouvoir faire de danse, ni même de cheerleading, je trouvais ça dommage. Ils avaient bons dos les étudiants qui avaient un enfant. Ça m'exaspérait, j'espérais que mon père ne faiblisse pas devant les arguments des étudiants. Seulement, un détail vint à changer, un détail que je sentais faiblir chez mon père. La mère d'Andy venait de prendre la parole, mettant alors un argument que je ne pouvais contrer, un argument qui prenait sur les sentiments humains, on ne pouvait pas lui reprocher d'en parler. Le père d'Andy prit la parole, tout en tenant les mains de sa femme. Les arguments étaient percutants, j'en perdais presque la bataille. J'étais dans la cuisine, j'entendais tout, je n'avais pas perdu une miette de la discussion. Le regard perdu, j'allais prendre la bouilloire mais... je n'avais pas pris les manicles, et je me brûlais, poussant la bouilloire qui tombait dans la cuisine. Mes parents ne bougèrent pas, et ma mère indiqua à ma sœur de ne pas bouger, elle savait que je n'étais pas d'accord avec l'enfant, mais je n'avais pas spécialement mon mot à dire selon elle. Bref... conclua t-elle. Je crois que nous avons pas le choix, n'est ce pas, Andrej ? dit alors notre mère, grand sourire aux lèvres, très excitée à l'idée de devenir grand-mère. Je tiens à signaler que la condition de Mr. McDougall est très judicieuse et pertinente. Il faut que cet enfant soit dans un environnement sur s'il vient à venir au monde. Un mariage serait envisageable... Mais nous verrons plus tard, ils ont encore un peu de temps! j'entendais que mon père sous entendait un mariage, par pitié, je m'en doutais bien qu'il allait proposer ça, sûrement pour apaiser la colère que sa fille ne soit plus la petite femme vierge, il espérait peut-être se calmer ainsi. Pour ma part, j'avais compris que mon père venait de changer de camps, si c'était pour le plaisir des McDougall, pour sa femme ou pour sa fille, il ne pouvait plus tenir longtemps. Après avoir perdu Charlotte, j'avais le sentiment de perdre une autre attache, pas seulement mon père, mais je n'y pouvais rien. Eh bien...le débat est clos, non ? Et si nous discutions un peu plus ensemble pour faire connaissance autour d'une tasse de thé ? Damian, apportes le thé mon chéri ! je m'étais hâté durant la discussion à faire chauffer de l'eau chaude une nouvelle fois, et faire infuser le thé dans l'eau. Je posais la théière sur le plateau, posant les gâteaux à coté pour finalement apporter le tout dans le salon alors que ma mère s'était approprié le coté des McDougall pour discuter avec « Elizabeth », alors que mon père proposait à celui d'Andy d'aller fumer un cigare sur la terrasse avec un bon verre de Whisky. Pour ma part, je m'étais assis sur un canapé en face du couple, ne regardant pas Apple, je sirotais mon thé, boudeur, tout en serrant mon poing rouge par la douleur dû à l'accident de tout à l'heure. Les parents avaient réussi à se mettre d'accord, ils soutiendraient leur enfant, et même pire, j'entendais ma mère qui parlait d'une possible « Baby Shower » dans leur maison, en évitant toutes les copines d'Apple. Mon Dieu, je me retenais de partir, mais je pouvais pas faire autrement, ça serait impoli.

- On a déjà pensé à tout ça, on a pesé les pour et les contre, c'est une décision mûrement réfléchie, sachez-le. Il ne devrait pas y avoir de problème, Apple et moi n'avons pas les mêmes horaires et on peut toujours s'arranger pour déplacer certains cours en cas de besoin puisque les emplois du temps sont modifiables. On a assez d'argent pour prendre un appartement à côté de la fac et concernant le fait que le bébé ne fera pas ses nuits ce n’est pas un problème, mes insomnies seront revenues d'ici-là, Apple pourra dormir et je pourrai m'en occuper, je suis habitué à dormir peu. Et puis il y a un bon nombre d'étudiants qui arrivent très bien à gérer leurs études et un enfant, j'en connais une et nous ne sommes pas moins capables qu'eux, c'est gérable. je me pinçais les lèvres, en pensant qu’Andy avait vraiment changé ces derniers temps. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé entre temps, mais il est devenu plus sensible, plus doux… C’est sa dépression qui le rendait comme ça ? J’espérais que non, qu’une fois « guérit » il gardera quand même ce côté-là… J’espère qu’il ne regrette pas l’enfant, en gros.

- Je suis stérile. Je sais, ce n'est pas le sujet du jour mais ça influence mon point de vue sur la situation actuelle. Un bébé est un cadeau, une véritable chance que toutes les femmes n'ont pas. Apple et Andy sont majeurs et vaccinés, ce sont des gens responsables et s'ils pensent pouvoir élever cet enfant, c'est qu'ils en sont capables et nous ne pouvons que les soutenir. Ce serait, je pense, une erreur de demander l'avortement alors qu'ils ont des arguments censés, qu'ils ont bien réfléchi à la question. Cet enfant mérite de vivre et nous devons veiller à ce que la grossesse se passe sans encombre et que le bébé grandisse dans les meilleures conditions. Et puis, même si le cheerleading était une passion pour Apple, la grossesse n'empêche pas le sport, c'est d'ailleurs fortement conseillé et elle ne serait arrêtée que pour quelques semaines, huit tout au plus. je souris en entendant la mère d’Andy. Elle nous supportait, en gros. Concernant le cheerleading et la danse je ne compte pas abandonner de sitôt. Évidemment, j’en profiterai à fond le temps que je peux, jusqu’à ce qu’il devienne impossible de me rendre en compétition avec un gros bidou. Après tout, je n’entrerais même pas dans l’uniforme alors à quoi bon ? Je me pinçais les lèvres, touchées par le soutien qu’elle nous apportait et le geste du père d’Andy en lui prenant la main.

- Un enfant, c'est beaucoup de travail, nous le savons tous. Mais quoiqu'il en soit, ni Apple ni Andy ne sont destinés à être homme ou femme au foyer, ils seront toujours occupés, que ce soit par les études ou par le travail. Au moins, Andy ne voyage pas encore énormément. Je n'ai pas réellement d'avis sur la question, l'essentiel étant que je n'ai pas la sensation qu'ils fassent un mauvais choix. Ils auront sans doute davantage de temps à accorder au bébé en étant étudiants qu'en étant salariés, et d'ici à ce qu'ils aient fini leurs études, l'enfant aura eu le temps de grandir. Et puis comme l'a dit ma femme, ils sont tous les deux majeurs et vaccinés, ce n'est pas comme s'ils avaient seize ans et que cette grossesse nous faisait honte. Elle représente aujourd'hui davantage l'union de nos deux familles, et pourvu que cela n'handicape pas Andy dans son avenir quant à son héritage, je ne m'y oppose pas. Cela dit, je me vois mal avoir être le grand-père d'un enfant illégitime. le début me rassurait, jusqu’à la fin… Andy avait raison. Le mariage avait été la seule « condition » que ses parents ont donnée. J’entendis des bruits à la cuisine, sans doute Damian qui venait d’échapper quelque chose. Alors que je m’apprêtais à aller voir, ma mère m’en empêcha, je restais sage aux côtés d’Andy.

Bref... lança-t-elle en un soupir. Je crois que nous avons pas le choix, n'est-ce pas, Andrej ? je regardais les parents de mon petit ami puis tournai la tête vers mes propres parents. Comment ça, « pas l’choix » ? Je tiens à signaler que la condition de Mr. McDougall est très judicieuse et pertinente. Il faut que cet enfant soit dans un environnement sûr s'il vient à venir au monde. Un mariage serait envisageable... Mais nous verrons plus tard, ils ont encore un peu de temps ! je soufflais, puis m’adossai au canapé. Je ne savais pas si je devais être étonnée, ou si je devais plutôt me sentir rassurée ? Ils étaient tous d’accord pour l’enfant, mais nos pères tenaient à un mariage. L’histoire avec Elysia n’avait pas été suffisante ? Non. Mais non bien sûr, « on s’aime » et c’est probablement l’argument choc qu’ils sortiraient si on osait ouvrir la bouche. Le mariage, c’est beau, mais ce n’est pas à eux d’en prendre la décision.

- Eh bien... le débat est clos, non ? Et si nous discutions un peu plus ensemble pour faire connaissance autour d'une tasse de thé ? Damian, apportes le thé mon chéri ! Damian revint vers nous et déposa le plateau sur la petite table de salon. Nos pères ont quitté la pièce tant dis que ma mère s’est assise près de la mère d’Andy pour discuter entre elles. Il ne restait plus que nous trois. Je me retournais vers Andy, préférant éviter la tête de Damian qui se comparait facilement à celui d’un enfant qui pleurait sa main qu’il ne voulait pas prendre un bain. Ils sont tous d'accord, on fait quoi maintenant ? je me pinçais les lèvres et lui prit la main. Je sais qu’Andy ne voulait pas se marier, il avait même planifié d’avance la réaction de ses vieux… Peut-être avait-il déjà prévu sa réaction ? Personnellement je ne savais pas quoi faire, mais je me sentais étouffée. C’était trop tôt pour penser au mariage. Au moins, l’enfant ne sera pas là avant neuf mois et ça nous laissais encore le temps d’être « nous-même »… Je me tournais vers Damian quelques secondes en me disant qu’il devait être bien dégouté d’être le seul à garder son avis puis retournai vers Andy. Parce que si le seul moyen c'est de se marier, sois on le fait, sois on se met les parents à dos... Je doute qu'ils changent d'avis...