let it snow, let is snow (lyzra)

Ezra me répétait sans cesse que je n'arrivais pas à m'ouvrir, que je me refermais sur moi même à chaque fois qu'il essayait d'apprendre à me connaitre. Ce qui dans le fond, n'était pas totalement faux. Je refusais de m'ouvrir à qui que ce soit depuis que j'avais perdu Spencer, et je n'avais pas envie de retomber dans les filets d'un homme pour finalement le perdre et souffrir d'avantage. Je n'étais pas prête pour ce genre de relation, en temps normal je ne voulais pas me prendre la tête, je voulais seulement profiter de la vie, des rencontres que je faisais, mais avec Ezra c'était différent, il me le rappelait un peu. Dans ses manières de se comporter et je détestais ça, ça me faisait plus mal qu'autre chose. Alors j'avais lâché mon sac, je lui avais exprimé ce que je ressentais, et du fait que j'avais l'impression qu'il se comporte avec moi, comme avec toutes les filles qu'il pouvait emmener chez lui. Je ne répondais pas à sa première pique, j'avais jamais dis que j'avais l'impression qu'il allait me violer. Je n'ai rien à donner aux autres ! Je n'ai aucun comptes à rendre, et je n'ai pas à m'ouvrir à un inconnu qui m'a repêché dans la rue parce qu'il avait pitié de moi ! Je l'observais un instant, reculant de nouveau de lui, sans même lâcher son regard que j'affrontais. Qui es-tu après tout ? J'arquais un sourcils. Je ne sais pas si j'ai envie d'apprendre à connaître qui tu es, ce que tu vaux et la vie que tu as, ou que tu pourrais avoir. Je ne veux pas apprendre à devenir amie avec toi, je ne veux pas m'attacher et toi, et je ne veux pas t'embrasser. Je posais mes prunelles émeraudes sur lui. Je me fermais totalement, j'en avais conscience mais je ne voulais pas être une nouvelle fois déçue. Et je savais que si je m'attachais, c'est la première chose qui m'arriverait. Je me rendais compte que j'avais un grave problème de confiance, et qu'il n'était pas prêt de disparaître. Je l'observais alors tourner les talons, puis secouais négativement la tête, avant de faire la même chose et de partir dans une direction opposée à la sienne.

Elle m'avait écouté, j'en faisais de même mais à l'intérieur de moi je bouillais à l'entendre dire de telles conneries. Comment pouvait elle penser cela sérieusement ? Qu'est ce qu'il pouvait se passer dans la tête des nanas certaines fois ? Nous étions réputés nous les mecs pour ne pas réfléchir assez souvent, mais j'avais la preuve devant moi que trop réfléchir n'était pas bon. Je revins vers elle me plantant à quelques centimètres de son visage mais sans aucune envie de l'embrasser cette fois. " Tu sais quoi ? Si tu penses que je t'ai proposé l'appartement parce que j'avais pitié de toi, en rentrant tu prends tes affaires et tu te casses. Des mecs qui auront pitié de toi il y en a surement plein la rue ! " Là j'étais méchant mais merde elle me courrait sérieusement sur le haricot. Je ne pris pas la peine de répondre au reste attendant sa réaction parce que oui j'en avais mare de fuir les ennuis, de fuir les disputes, c'était le moment de dire les choses et bien restons et disons nous les !

Il avait commencé à partir et j'avais commencé à en faire de même de mon côté et pourtant je sentais que ce n'était pas fini et qu'il allait surement avoir quelque chose à me renvoyer en plein dans la face. Et je n'avais pas tord. Il s'approcha de moi, se plantant à quelques centimètres de mon corps, je relever alors mes prunelles vers son visage - il était plus grand que moi -. Je fronçais alors les sourcils, interloqués tout en l'écoutant parler. J'en restais alors sur le cul. Je restais interdite et je ne savais même pas quoi répondre à ça. J’entrouvris les lèvres pour dire quelque chose mais aucuns mots n'en sortit. Je détournais alors le regard puis je le contournais, à mon tour de fuir, j'en avais assez de battre et je n'en avais plus envie. Je commençais à partir, mais je ne pouvais pas laisser cette réplique sans réponses. Je m'arrêtais alors soudainement, restant de dos à lui, sans même lui adresser un seul regard. Bonne idée. J'esquissais alors un sourire, sourire haineux, sourire le moins amical du monde puis je repris ma route. Il pouvait me rattraper me dire quoi que ce soit, moi je savais que je n'avais plus rien à lui dire, que je n'avais plus envie de lui dire quoi que ce soit. Je me refermais une nouvelle fois sur moi-même et c'était tant mieux.

J'étais déçu, dégoutté que cela se passe comme cela mais si c'était ce qu'elle voulait et bien très bien. Je marmonnais quelques mots dans ma barbe en la voyant partir après qu'elle ait dit bonne idée. C'était surement la meilleure idée que j'avais eu depuis que je l'avais rencontrée! " Très bonne idée ! Casse toi va ! " C'était bas, c'était dans ma barbe, elle n'avait pas pu l'entendre et s'était tant mieux car s'était trop haineux à comparer de ce que je pensais en réalité d'elle.