Invité
est en ligne
Invité
On aurait dit un gosse cet allemand, un peu potache et pas très sûr de lui au moment même où il se brûla le doigt. Un peu intimidé ? Oui, et il y avait de quoi. Il sentait que quelque chose d'important était sur le point de se dérouler, que cette soirée, ce réveillon, allait signifier beaucoup pour la suite de son aventure à Harvard. Evidemment, tout avait un rapport à Elio, et ce soir il paraissait évident qu'Eugene en était dingue. Et il le montrait, l'assumait et ça le rendait gamin. Cela devait paraître si évident pour que l'italien vienne y poser les mots exacts. Un rire s'échappa de la bouche du Mather. « Peut-être, mais en contrepartie je m'occuperai de toi si tu te fais casser la gueule ou si t'es malade » se défendit-il avec une promesse. D'eux deux, l'italien avait le plus de chance de se retrouver alité au lit, les microbes ayant toujours déserté l'organisme de Gégène. Sauf la fois de l'épidémie, mais ça, il n'y pouvait pas grand chose. Il se leva alors pour aller ajouter quelques carrés de sucre dans son café, c'est que c'était dégueulasse. Il ne buvait que du mokaccino en règle général mais il devait avouer qu'il ne pouvait pas critiquer le fait qu'Elio se préoccupe de son bien-être à essayer de le réchauffer. Ça ne le rendait que plus craquant encore. Le jeune homme se retourna et il dût tenir sa tasse fort histoire de ne pas la laisser tomber sur le sol. C'était un sourire mélangé à une absence d'émotion qui vint s'attarder sur le visage du jeune homme. Elio mettait des mots sur tout décidément. Reposant son café, l'allemand s'approcha de l'italien et l'entoura de ses bras. « Moi j'te veux toi, c'est tout ce que je sais » finit-il par lâcher en allant se poser sur le lit. « Il fait encore un peu froid, ça te dérange pas si je me mets sous la couette ? » fit-il un peu taquin, un sourire radieux illuminant la pièce à cet instant-ci.
(Invité)