TORRYATT ❄ Don't say nothing. Just sit next to me.

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Les mains serrées, je devinais une légère trace de sang. Elle se rentrait les ongles dans la peau ou quoi ? Les mots qu’elle employait par la suite, venaient me frapper de plein fouet. Alors qu’elle était assisse au bord du lit, elle continuait sa tirade en disant qu’elle aurait dû se douter que c’était une simple amie. Pourtant, je n’avais jamais imaginé que notre amitié irait plus loin. Alors pourquoi Torrey avait déjà émis des doutes par rapport à cette relation ? Plus importante ? Ne savait-elle pas à quel point je l’aimais ? Touché en plein cœur, je me rapprochais d’elle pour m’agenouillé devant elle. Posant mes mains sur les siennes, je tâchais de desserrer ses points. Pour l’instant, elle ne m’avait pas encore repoussé. « On avait rien prévu…Bon sang Torrey tu saignes ! » Une fois de plus, je la faisais souffrir, alors que j’avais voulu être honnête. « Tu es importante Torrey. Arrête de croire le contraire.. » Me redressant, je la forçais à se lever. Peu importe qu’elle se braque, j’étais plus fort que moi. « Regarde-moi, je t’en prie.. » Comme un besoin coupable, je la portais dans mes bras. Je savais qu’elle ne tarderait pas à me repousser, mais j’avais besoin de la sentir contre moi. Peu importe que ce geste soit pathétique.

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Comme je refusais de relever la tête vers lui, Wyatt n’eut d’autre choix que de s’agenouiller devant moi. Je me sentis mise à nue une fois de plus considérant que je n’avais aucune culotte sous son t-shirt et que, de là où il se trouvait, il pouvait clairement le voir. Mais pas seulement. Dès qu’il croisait mon regard, je savais qu’il pouvait y lire toutes les émotions qui me traversait et c’était ça le plus difficile. Il posa les mains sur les miennes et tenta de desserrer mes poings. « On avait rien prévu…Bon sang Torrey tu saignes ! » Je ne m’en étais même pas rendu compte. Mais maintenant qu’il le disait, je réalisais que j’avais un mal de chien au creux des paumes. « Tu es importante Torrey. Arrête de croire le contraire.. » Ah oui? Non parce que j’avais du mal à le croire. C’est normal putin, non? Après tout, il n’avait pas mis bien longtemps à me remplacer. Il avait accouru pour aller retrouver Maëlys, j’en suis certaine. Il se redressa alors que je tentais de chasser ses idées de ma tête, plus précisément ces images de ma tête. Il me força à me relever avec lui, j’avais du mal à lui laisser le bénéfice du doute. « Regarde-moi, je t’en prie.. » Il me souleva du sol et je n’eus d’autre choix que de passer mes jambes autour de ses hanches pour ne pas tomber par terre. Je cessai de respirer, ne m’étant pas retrouvé dans cette position depuis si longtemps. Mon regard croisa le siens et je fondis une fois de plus. Le bleu de ses yeux était assombri par la peine et je sentais qu’il était en conflit. Il tenait donc réellement à moi, mais aussi à Maëlys… « Tu ne comprends pas ce que tu représentes pour moi Wyatt… » murmurai-je en me tenant à ses épaules, tant pis si j’y mettais le sang de mes paumes, c’était ça ou tomber sur le dos.

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Les jambes autours de mes hanches, je sentis quelques chose de poisseux sur mes épaules, mais peu importe. Peu importe qu’elle me recouvre de son sang tant qu’elle ne se débattait pas pour me fuir. Croisant son regard, elle murmurait quelques mots qui me brisèrent un peu plus. Le ton de sa voix était empli de tristesse. Je ne pouvais pas comprendre ce que je représentais pour elle, car cette été, j’avais eu le sentiment d’avoir été trahit par elle avec Dexter. La maintenant contre moi, j’allais m’assoir sur le lit. D’une main, je dégageais les mèches de son visage. Ses yeux étaient embués de larmes prêtent à couler. Cela ne faisait qu’amplifier la douleur qui s’insinuait en moi. « Tu n’as pas idée à quel point tu es importante. T’es plus que la mère de mon fils » Comment lui dire ce que je ressentais ? « Je suis désolé de te faire souffrir. Désolé de ne pas être parfait, mais ne me fuit pas. » Ma voix se brisait en un murmure. Inutile de réveiller ceux qui dormaient dans la pièce à côté. Posant mon front contre elle, j’inspirais l’odeur de son parfum me rendant compte à quel point elle m’avait manqué. Je ne savais pas où nous mènerait cette conversation et ce qu’elle était censée représenter, mais peu importe.

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Wyatt me tenait toujours contre lui alors qu’il alla s’assoir sur le lit. J’avais du mal à respirer, cette situation me déchirait le cœur. Même si j’admirais son honnêteté, je crois que j’aurais largement préféré qu’il ne me dise jamais ce qu’il avait fait. J’aurais probablement mieux vécu avec le doute qu’avec la connaissance. Maintenant, je ne pourrais plus jamais croiser Maëlys sans avoir la mâchoire serrée. « Tu n’as pas idée à quel point tu es importante. T’es plus que la mère de mon fils » Je le regardai avec le regard brillant de larme, je ne savais pas si je devais pleurer de tristesse ou de joie à l’entendre dire ça. C’était tout ce que j’avais voulu entendre durant ces dernières semaines et pourtant, là, ça sonnait faux. Comme s’il y avait un bémol, quelque chose qui viendrait tout gâcher. « Je suis désolé de te faire souffrir. Désolé de ne pas être parfait, mais ne me fuit pas. » Je secouai négativement la tête, s’il savait à quel point je me fichais qu’il soit parfait ou non. Il appuya son front contre le miens et j’inspirai un coup en fermant les yeux. M’imprégnant de son odeur, de sa présence, de sa chaleur. Je ne savais pas quoi dire, quoi ajouter. J’aurais voulu le réconforter, mais j’avais peur que mes paroles soient veines. J’avais envie de lui dire ce que je ressentais, mais j’avais peur que ce soit un amour à sens unique. J’avais peur, si peur. Alors je fis la seule chose que je savais qu’il me laisserait faire. Je reculai lentement la tête, portai mes deux mains sur ses joues pour tenir son visage en coupe et le regardai droit dans les yeux. J’inspirai un coup, ignorant les battements de mon cœur si irréguliers et me léchai les lèvres lentement avant de venir l’embrasser. Quelque chose en moi explosa à son contact, comme un feu d’artifice ou alors une bombe, allez savoir. Les dommages étaient si immense que je cru me liquéfier dans ses bras. Pourtant, c’était si parfait…

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L’amour n’avait pas été la cause de notre rupture. Je l’aimais. Je l’avais toujours aimé et cela depuis notre première rencontre. Je me souvenais encore de nos premiers moments. Dans les moindres détails, je la revoyais assise dans l’herbe haute d’un terrain vague lors de mes vacances à Santa Fe. Ses cheveux bruns entourant sa peau bronzé et ses yeux d’un chocolat éclatant. Jamais, je n’oublierais ce qu’elle m’avait fait ressentir à ce moment-là. Les yeux fermés, les souvenirs assaillaient brutalement mon esprit. Soudain, je sentie ses mains encadrés son visage. Me forçant à relever la tête, mes yeux bleus croisaient l’iris des siens. Qu’allait-elle faire ? Retenant mon souffle, ses lèvres se rapprochaient des miennes. On aurait dit un film. Tout se passait au ralenti. Ce n’était pas le baiser que nous avions échangé lors de notre faux pas dans la chambre à peine terminé de notre fils. Non, c’était différent. Mon cœur battait lentement comme s’il appréhendait le symbolisme de notre étreinte. Ce n’était qu’une caresse légère. A une allure fulgurante, mon corps fut chargé d’un courant d’électricité. Répondant à son baiser avec douceur, je glissais une main jusqu’à son visage. Caressant sa joue du pouce, je continuais de l’embrasser avec délicatesse. Etrange. Il y avait longtemps que je ne l’avais pas embrassé de cette manière. Je pouvais sentir le goût sucré de ses lèvres, la texture de ses lèvres comparable au velours.

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Je ne savais pas s’il allait me repousser ou alors approfondir le baiser. S’il m’avait demandé de ne pas le fuir, il n’avait pourtant rien tenté pour m’embrasser le premier. Certes notre conversation avait pris une tournure bien loin des étreintes et des échanges du genre, mais j’en avais envie. Mieux, j’en avais besoin. Sa main remonta légèrement sur ma joue et la caressa du pouce alors que mes mains glissaient vers son cou, où je m’accrochai. Le courant électrique nous traversant tous les deux était presque palpable. Sans même avoir à lui demander, je savais qu’il ressentait la même chose que moi. Ou du moins je l’espérais très fort. À bout de souffle, je reculai juste assez pour appuyer mon front contre le siens. « Wyatt… » soufflais-je encore contre ses lèvres, le cœur complètement chaviré.

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Ses lèvres s’éloignaient des miennes doucement, alors que j’aurais aimé que ce contact ne se termine pas. A quel point cela m’avait-il manqué ? Front contre front, elle murmurait mon prénom, l’enveloppant de sa voix charnelle. Etait-ce un signe pour que l’on arrête ? Je n’en avais pas envie. « Quoi ? » murmurais-je à bout de souffle. Sans attendre de réponse, je forçais le passage pour capturer ses lèvres une nouvelle fois. Glissant mes mains sur ses hanches, je finissais par l’encadrer de mes bras pour presser son corps contre le mien. Sous le tissu de vêtement qu’elle portait, je pouvais sentir la forme de sa poitrine. A chaque inspiration, elle se soulevait tout en frôlant ma peau nue. Sensuellement, je mêlais ma langue à la sienne. Autour de nous, la pièce semblait si silencieuse. Plus rien n’avait d’importance. Le temps était comme figé. Ce n’était pas la même chose que notre première fois, mais l’atmosphère y ressemblait. Pour elle, je n’avais pas ressentie cet étrange sentiment depuis bien longtemps. Est-ce que cela voulait-il dire que les choses étaient différentes ?

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« Quoi ? » Il semblait à bout de souffle et pourtant, il ne me laissa même pas le temps de répondre. Ses lèvres trouvèrent à nouveau les miennes et il en força la barrière pour introduire sa langue dans ma bouche. Ses mains glissèrent sur mes hanches et je frissonnai à son contact, consciente de nos deux corps si près l’un de l’autre ainsi que de ma quasi nudité. Pouvait-il sentir mon corps devenir chaud et tendu sous ses caresses légères? J’aimais sentir ses muscles se contracter sous mes doigts alors que j’explorais tantôt son dos, tantôt son torse, l’effleurant à peine, créant des frissons sur toute la surface. Notre échange n’avait rien de bestial, rien de sexuelle. C’était totalement différent de toute ces dernières fois où nous avions été ensemble. Non, ce soir, c’était comme au tout début. L’air était chargé d’électricité et d’amour, ça se sentait jusque sous la peau. Je brisai le contact de nos lèvres en lui redonnant quelques petits baisers entre chaque respiration. « Ne me quitte plus…. » lui dis-je d’une voix à peine audible. J’avais peur de sa réaction une fois de plus, mais j’avais tellement besoin de le lui dire, ça me brûlait les lèvres. Je ne voulais pas qu’il s’en aille et je ne parlais pas simplement de quitter la pièce ou cet hôtel, non. C’était bien plus que cela.

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Ses doigts sur ma peau me donnaient la sensation de laisser une marque de brulure à chaque passage. Chaque frisson atteignait mon corps avec force, le remplissant d’un désir profond. Mes mains retrouvaient leur habitude comme si mes repères n’avaient pas disparus. Reprenant nos souffles, elle en profitait pour glisser des mots qui m’électrisèrent le corps tout entier. Ce qu’elle me disait était plus qu’une simple phrase. Je pouvais le sentir, mais j’avais tellement peur de lui faire du mal. Instable, je ne pouvais pas faire des promesses. Pas maintenant. Je voulais que les choses soient naturels et qu’elles reviennent d’elle-même. Prendre mon temps. Voilà ce que je voulais faire. Reculant légèrement, mes yeux croisèrent son regard. « Laisse faire le temps.. » chuchotais-je.

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Je sentis Wyatt se crisper légèrement à ma demande ce qui me fendit le cœur sans que je ne puisse comprendre pourquoi. Il n’avait encore rien dit pourtant, nul besoin de s’alarmer. Je l’avais surpris, voilà tout. Il recula un peu pour me regarder et son regard bleu trouva le miens, on pouvait y lire la peur et un tiraillement intérieur immense. « Laisse faire le temps.. » Il ne m’avait pas dit non. Il n’avait pas non plus dis oui, mais il ne me rejetait pas et c’était tout ce dont j’avais besoin pour le moment. J’hochai lentement la tête et repris possession de ses lèvres, y trouvant un réconfort bien trop grand pour m’arrêter maintenant. Tant pis s’il arrivait ce qui devait arriver, j’en avais envie maintenant. Qu’importe ce qu’il avait fait et qui il avait côtoyé, j’aimais à croire que j’étais plus importante qu’elles, que j’avais et aurais toujours une place plus grande dans son cœur. Ma langue trouva la sienne à nouveau et je l’embrassai longuement et passionnément, perdant mes doigts dans ses cheveux pour tenir sa tête en place alors que de ma main libre, j’explorais toujours son corps que je connaissais par cœur. Au bout d’un moment, je le poussai doucement pour qu’il s’allonge sur le dos, toujours assise sur lui je le dominais sans le quitter des yeux. Je n’hésitai même pas avant de retirer le t-shirt qu’il m’avait prêté, me retrouvant complètement nue devant lui, mes cheveux à moitié sec maintenant. J’avalai doucement ma salive, me léchai les lèvres avant de mordiller celle du bas avec désir. Je ne me penchai pas tout de suite pour l’embrasser, je voulais qu’il me voie. Je voulais voir le désir dans son regard avant que son instinct ne prenne le dessus et qu’il me possède à nouveau.