Tu as vu le ciel est blanc ...

Oui fallait arrêter de dire des conneries sinon il allait avoir encore plus de dossier sur moi et je pense qu'il pouvait me ridiculiser déjà un maximum avec mes délires de faire du saute mouton par dessus le canapé, ou encore me lever toujours avec une gueule de con jusqu'à avoir eu mon café pour bien me réveiller. Oui je n'étais pas à mon avantage à mon levé, je ne savais pas comment dans les films d'ailleurs même à peine levé ils étaient canons, vive le fake ! Ca sera ton cadeau de Noël alors ... mon retour officiel dans la coloc, comme ça je ferais même pendant une semaine la cuisine pour me rattraper de t'avoir abandonné ! Bon pas sûr que ce soit de la grosse gastronomie mais déjà je ferais un effort ... Oui la cuisine et moi cela faisait deux, mais je pouvais me surpasser des fois, il faut pas croire mais le petit Silver avait des ressources, oui j'avais de quoi impressionner des fois. Je pense ... qu'il .... faudrait en parler Matt ! ma voix s'était tuée au fil de la phrase, comme si oui il fallait en parler mais je n'étais pas si motivé que cela, car oui merde, je ne savais même pas ce que je pensais réellement de tout cela, car merde étrangement j'avais pas trouvé cela dégoûtant si on omettait le fait que c'était un mec, le baiser en lui même ... merde non qu'est qu'il me prenait c'était pas possible, pas moi et un mec, pas moi et Matthias, non putain de merde que je suis con des fois !

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Des dossiers, c'est sûr que l'on en avait un bon paquet l'un sur l'autre. L'avantage, c'est que l'on se faisait confiance avec Matthéo et on savait que ce qui se passait à la maison, restait à la maison (oui, j'aime bien ce principe). De toute façon, en vivant ensemble 24h/24 et 7j/7, on ne pouvait pas être constamment parfaits. On était humains. D'autant plus que chez soi, on se détend et on fait moins attention à notre image qu'à l'université. C'était normal et cela faisait surtout du bien. Surtout quand on est entre mecs, l'élégance n'existe plus. Beaux gosses ou pas, entre bière et cigarette, on est des bourrins. Mais au réveil, à l'arrivée en cours, on redevient parfaits. Et oui ! Passons. J'avais comme l'impression que mon colocataire comptait revenir vivre ici plus souvent qu'actuellement. Tant mieux, un peu de compagnie, ça ne fait pas mal. Au contraire. « Ah la cuisine ! Alors là, j'accepte complètement cette proposition ! » Je sais faire à manger et cela ne me dérange pas mais se faire servir de temps à autre, c'est plutôt agréable. Pas de la gastronomie ? De toute façon, entre nous, on était habitués à jongler entre pâtes et fast-food... Tout en éliminant chaque graisse dans un bon footing. Et le moment délicat qui devait arriver, arriva. Merde. À ses paroles, je soupirais légèrement, me grattant la nuque d'un simple réflexe. « Pour en dire quoi ? » Lui dis-je en le regardant. Accoudait sur le bar, je buvais une gorgée de mon soda avant de reprendre. « On était en soirée, on avait bu. Beaucoup bu... Et on s'est laissait prendre au jeu comme on n'a pas l'habitude de refuser des défis. C'est tout... » Oui, on avait des circonstances atténuantes. Je me sentais coupable, à devoir me justifier comme au tribunal. Et pour Matthéo, ça devait être pareil.

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J'espère juste que tu ne feras pas trop la diva ... Après tout en cuisine il ne fallait pas trop m'en demander tout de même, j'étais un mec entouré essentiellement de femmes alors j'avais surtout eut l'habitude de me faire servir. La situation allait quelque peu s'électriser dans les quelques secondes à venir, car oui avant que je ne remette mes pieds dans cet appart pour de bon, je sentais bien qu'il fallait mettre quelques choses au clair. Sa phrase me paraissait totalement justifiée, oui nous avions des circonstances atténuantes, mas ce qui me gênait le plus était peut être en fait que notre amitié est changée depuis ce baiser. Je ne sais pas il y avait surement des quiproquos, des problèmes car sinon rien n'aurait changé, toujours des supers potes comme avant. Pour en dire quoi ? Je sais pas merde Matthias, on se parle plus, on s'évite comme pas possible ... on a un problème ou quoi ? Oui je n'étais pas du genre à me prendre la tête, mais la situation était inédite dans ma vie, un vrai merdier dans ma tête ... Je levais de nouveau mon coude du bar pour boire une gorgée de soda, posant mon verre une fois fini.

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« Moi, une diva ? Non mais, tu m'as pris pour qui ? » Dis-je avec un air fier alors que je savais pertinemment que si, j'allais profiter d'avoir les pieds sous les tables, à attendre que mon assiette vienne délicatement se poser devant moi, les couverts dans les mains. Sauf que très vite, le sujet dérapa sur quelque chose de beaucoup moins drôle et divertissant. Au fond, ça me faisait bien bizarre de parler si sérieusement avec Matthéo, alias le roi des conneries. Pourtant, il avait l'air bien décidé de mettre à plat toute cette histoire, de s'expliquer et de comprendre ce froid qui s'était installé entre nous depuis ces nombreux jours. Tout en l'écoutant, je pris la bouteille de soda pour la mettre dans le frigo. Non, ce n'était pas utile mais ça me permettait d'éviter le regard de Matthéo le temps de quelques secondes avant de revenir au bar et de lui répondre. « J'en sais rien, moi... En même temps, on n'est pas habitués à embrasser des mecs, encore moins nos potes. Donc forcément, il faut laisser le temps de passer la chose. Avaler la pilule, quoi... » J'avais la sensation de vouloir éviter le sujet alors que c'était le moment de tout se dire. Même si on n'avait rien à se dire... Je soupirais, prenant mon verre à la main et me dirigeant vers le canapé non loin de là pour m'y asseoir. Matthéo était à quelques pas de là. « Faut pas se tracasser, sérieux.. Tu veux que ce soit quoi ? » Il était beau gosse mon pote, hein. Mais vite fait, quoi. On panique pas.

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Te fais pas passer pour le modèle Matt ... je te connais beaucoup mieux que tu pourris le croire et je te vois déjà avec ton petit sourire en coin prêt à faire une petite réflexion ... Mais j'ai déjà mes petites idées pour ma vengeance au cas où ! Oui pour les conneries j'avais le cerveau qui fonctionnait tout de suite mieux, plus rapidement que l'on aurait pu le croire, même bourré j'avais cette faculté à faire n'importe quoi, Matthias devait désespérer quelques fois quand même, mais il restait là bien sagement entre ses bouquins et ses cours alors peut être qu'il avait besoin de ça pour se détendre un peu ... Après la classe de neige je rentrais, cela me faisait bizarre dans un sens, même si c'était mieux, bien mieux que la MH tout de même il fallait l'avouer. Tu aurais pas du faire médecine mais psychologie mon pote ! Ouai ça doit être ça ... tant qu'il n'y a pas de mal entendu entre nous ça me va ... hein ?! Non putain ça serait la pire des choses avouer que ce baiser était peut être juste pas si horrible que cela, beurk, c'était pas possible ... Alors qu'il repartait dans le salon, je lavais mon verre pour ne pas lui faire de travail après mon départ, avant de le rejoindre, m'installant alors sur le canapé à côté de lui. Ca franchement je veux que ce soit un truc que tu regarderas plus quand je serais de retour ... c'est horrible ton truc ! Y a du sang partout, des cris, on dirait le meurtre la tronçonneuse, tu as des envies de meurtres ou quoi ? Oui cette fois ci c'était moi qui changions le sujet, car sa question après tout j'en savais rien moi, j'étais paumé sur le sujet ... fallait que je pense à Jade, ça me rassurerait un peu !

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Mon petit sourire en coin prêt à faire une réflexion. Ok, c'est vrai, il me connaissait bien. Je rigolais à sa remarque. « Ouais ouais, doucement avec tes vengeances, hein ! Je sens déjà le truc merdique ! » Dis-je en riant. C'est vrai que l'on s'entendait vraiment bien et que si on s'était mis en colocation, ce n'était pas pour rien. Et j'espérais que le froid et la distance qui régnait entre nous depuis un moment allait vite disparaître pour pouvoir retrouver mon pote d'antan. Je lui souriais lorsqu'il me disait que j'aurai dû faire psychologie. Boh, médecine, psycho : même combat. J'allais donc m'installer sur le canapé avec mon verre à la main, tentant d'éviter les multiples explications. « Aucun mal entendu, je ne vois pas pourquoi il y en aurait un... » Alors qu'il y en avait un puisqu'on ne s'adressait pratiquement plus la parole. Mais ni l'un ni l'autre n'avait d'explications, alors on évitait le sujet. Matthéo venait s'installait à côté de moi après quelques instants. Je regardais plus ou moins ce qu'il y avait à la télévision. J'avais un peu l'esprit ailleurs. « T'es vraiment une fillette ! T'as peur de ça ? » Dis-je en rigolant pour l'embêter, avant de reprendre. « Et toi, les filles, alors ? Il se passe quoi dans ta vie ? ».

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Le truc merdique ... plutôt les je suis très rancunier quand je m'y mets et avec toi et ta petite tête de jeune homme tout gentil qui cache son jeu je serais redoutable ! Même si bien entendu, je n'allais pas non plus lui pourrir sa vie car oui merde on s'entendait super bien et ça me faisait du bien de retrouver un pote comme ça, surtout depuis qu'avec Jorden les pots cassés étaient digérés. Alors qu'il me confirmait que rien ne posait problème dans tout cela, je me retrouvais un peu soulagé même si la tension révélait une réalité tout autre, mais apparemment ce n'était pas encore pour aujourd'hui, et il faudrait ré apprendre à vivre comme si de rien n'était, parce qu'il n'y avait rien, rien de chez rien !!! Une fois installé sur le canapé, je me mettais à l'aise, comme si finalement je n'étais jamais parti de par ici, c'était chez moi après tout. Le pinçant à sa réflexion. Et toi un nudiste tu pourrais au moins mettre un haut depuis le temps ... Non j'ai pas peur juste je trouve ça dégueulasse ... à moi que tu chantes une berceuse tous les soirs pour m'endormir et laver mon esprit de ces horreur. Bien entendu je plaisantais, je n'étais pas du tout de ce genre à faire des cauchemars pour si peu, il fallait bien que je recommence à dire des conneries car sinon la tension reprendrait le dessus et je n'aurais plus qu'à rentrer à la MH. C'est le bordel dans ma vie ... ! Je fais que des conneries en ce moment, faudrait que j'arrête ... mais des fois la tentations est trop grandes ! Oui je ne jouais pas avec les femmes à mon habitude mais là mon coeur était pris entre deux, même si avec Talya rien n'était possible pour le moment.

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« Mais quel jeu ? Je ne vois pas de quoi tu parles... » Dis-je avant de rigoler. Notre bonne entente ne pouvait pas être mise en cause. Nous n'avons jamais eu de disputes entre nous, si ce n'est les petites embrouilles du quotidien dû à la vie en collectivité. Mais cela ne durait jamais longtemps. Mis à part cela, aucune mauvaise relation entre nous. Jamais une fille ne s'était mise entre Matthéo et moi : on avait la chance de ne pas s'intéresser aux mêmes demoiselles et c'est vrai que c'est quelque chose que je craignais un peu au début mais finalement, non. Il n'y avait aucun problème de ce côté. Du moins, pour l'instant et j'espère que ça allait continuer ainsi. Mon colocataire s'installa ensuite à mes côtés. Il venait de me caractériser de nudiste ce qui me faisait rire, pour enchaîner en me demandant de lui chanter une berceuse chaque soir afin d'oublier les films d'horreurs que je pouvais lui faire regarder. « Nudiste, tout de suite les grands mots ! Il me manque un t-shirt, ce n'est pas si grave, si ? Et puis, pour la berceuse, tu peux tout de suite oublier ! Si je ne veux pas être papa tout de suite, ce n'est pas pour rien. » Et même si je voulais, ce serait mal parti étant bel et bien célibataire. Et aux dernières nouvelles, on ne fait pas un bébé tout seul. C'est ensuite que je lui demandais s'il avait une femme dans sa vie et en l'entendant, ça n'avait pas l'air simple. « Toi, tu te fous encore dans des histoires où les filles n'ont pas oubliés leur ex... Ou qui sont déjà en couple. »

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L'innocence par Matthias était un coup de génie, il me faisait bien rire des fois je me disais qu'il devrait rencontrer Alexys ils feraient la paire tous les deux, des bons petits comédiens, mais quoi j'aimais bien car ils étaient tous les deux des personnes proches de moi, peut être même un peu trop à certaines occasions. Une fois tous les deux assis sur le canapé, prenant mes aises comme si je n'avais jamais quitté le cocon de la colocation, je finissais par me relever pour aller chercher un autre verre d'eau. Tu veux quelque chose ... un truc à grignoter ? Une fois dans la cuisine, je sortais un verre et une petite poche de gâteaux apéritifs, rien de mieux pour bien déconner, après tout nous étions des experts. Pas si grave non c'était sûr je l'avais déjà vu torse nu, il passait son temps torse nu, à croire qu'il voulait draguer les murs avec son corps parfaitement musclés. Tu me déçois sur le coup ... je pensais que tu pouvais rien ne me refuser ! formulais je en faisant la petite tête de l'enfant gâté à qui on ne peut rien refuser, peu de chance que cela marche mais au moins il se rendait compte que j'étais toujours aussi taré. Les femmes, que serait notre vie sans les femmes, peut être un peu plus tranquille, mais beaucoup plus morose aussi. Non pas d'ex à l'horizon enfin pas que je sache ... Talya sort avec un mec que je supporte pas ... et des femmes importantes dans ma vie sont de retours pour me jouer des mauvaiiiiis tourrsss !! Comme la Team Rocket !

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Ce qu'on vivait avec Matthéo, je ne le vivais avec personne d'autre. En même temps, étant colocataires, on a forcément une relation à part. Mais disons qu'on jouait souvent les innocents ensemble pour mieux faire des conneries après. Mais ça restait toujours bon enfant... Et c'est vrai que le fait qu'il vit moins ici actuellement me dérange un peu. Le soir, quand je suis à l'appartement, pour me détendre, je n'ai plus mon bon vieux pote mais simplement ma boite de repas préparée et un soda. Agréable, mais moins divertissant. Nos conneries étaient dignes d'un enfant de six ans. Et que je te te mette du sel dans ton verre d'eau, et que je t'enlève ta serviette alors que tu es sous la douche. Ou bien un peu de ketchup sous ton oreiller. C'est tellement con mais ça nous fait rire et il n'y a aucun mal à cela.

J'étais installé sur le canapé lorsqu'il était venu me rejoindre, pour ensuite repartir dans la cuisine, chercher de quoi grignoter. « Si tu trouves quelque chose dans les placards, pourquoi pas. Mais je t'avouerai que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour faire les courses ces derniers jours. » Il me demandait de remettre mon T-Shirt ou du moins, il me faisait comprendre que je passais ma vie torse nu. Pas faux... C'est plutôt agréable de se reluquer dans chaque miroir de ce logement. « C'est dans tes rêves que je ne te refuse rien ! Or là, on est bien dans la réalité, hein ! » Je rigolais en le regardant. C'est alors que je lui demandais un compte rendu de sa vie et plus précisément, de sa vie sentimentale. Ce n'était pas simple mais au moins, il s'y passait quelque chose. Chez moi, c'était assez calme actuellement. Au moins, j'étais tranquille. Et puis, comme je dis souvent, je n'ai pas beaucoup de temps à accorder à une jeune femme. Entre les cours, mon job à l'hôpital et celui de barman, je ne vois pas quand je pourrais la voir, sachant que je devais bien dormir, manger et me laver.

Je savais qu'il fréquentait plus ou moins Talya. Une bonne amie qui étudie aussi la médecine. Sauf qu'entre nous, c'était clair, il n'y avait aucune ambiguïté, aucune attirance à l'horizon. « Et bah courage mon pote ! Pour le coup, je ne t'envie pas parce-que les embrouilles avec les filles, c'est pas gagné d'avance... »

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