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J’avais franchement un gros problème. Oui, je n’avais jamais aucun mal et aucune honte à dire des conneries devant des témoins. Je m’en fichai bien de leurs avis et je me fichai encore plus de ce qu’ils pensaient au fond d’eux. J’étais moi-même, fidèle à mes délires, mes envies et je faisais vraiment tout ce que je voulais. Mes parents ne m’avaient jamais mis de limites à ce propos, ils aimaient mes délires, aussi nombreux soient-ils. Ils n’appréciaient juste pas lorsque j’allais vers des inconnus quand j’étais petite et c’étaient les seules fois où ils me faisaient la morale. Mais lorsque j’y repensai aujourd’hui, cela me faisait bien sourire. J’avais vraiment les parents les plus merveilleux du monde et dans ces moments là, mon père me manquait encore plus. Mais il ne fallait pas que je pense à cela.
« Et à quatre ? Ça te plairait pas de le faire à quatre ? » Demandai-je en le suppliant presque du regard. Oui bon, j’avais plus envie de rire qu’autre chose, mais il fallait bien que je reste sérieuse parce que je ne voulais pas que ça paraisse trop bizarre aux yeux de la demoiselle qui avait des vues sur Colt. Oui, j’en étais convaincue ! Heureusement qu’il entrait vraiment dans mon jeu parce qu’il balançait aussi beaucoup de conneries et je pense que les gens se disaient vraiment qu’on était deux fous et que notre place devait être dans une clinique spécialisée ; peut-être avaient-ils raisons dans le fond. Mais j’esquissai quand même un large sourire alors que je relevai les yeux vers mon ami. « Non, je t’en prie ! Laisse-moi être avec toi ! Je ne prendrais pas de place, je le jure. » Suppliai-je encore alors que je m’accrochai à sa veste comme une vraie désespérée. Bon sang, je jouais vraiment bien la comédie en fait. Je me découvrais un talent.
J’annonçai finalement que sa prétendante avait disparue, ce qui me fit bien sourire. Mais ouais, il fallait maintenant qu’on se sorte de cette situation et cela pourrait ne pas être évident, mais j’avais toujours des réserves ! Je ne manquai jamais d’idées (ce qui pouvait être inquiétant en certains cas). Mais avant cela, Colt m’annonçait qu’il voulait bien me reprendre et m’attirait vers lui pour me parler à l’oreille. J’éclatai de rire et haussai les épaules alors que cette fameuse idée germait dans ma tête. « Et bien écoute, je ne vois pas ce qu’ils pourraient faire et puis, je sais comment nous sortir de là ! » J’esquissai un nouveau sourire alors que je venais me remettre dans la peau de la fille désespérée. Je passai alors rapidement mes mains dans sa nuque et approchai mon visage du sien. Rapidement, je déposai mes lèvres contre les siennes l’espace de quelques secondes. « Ça, c’est un truc que tu ne pourras jamais dire à James. » Murmurai-je avant de rire doucement. « Tu es tellement adorable avec moi ! Rentrons chez nous. » Ajoutai-je en revenant dans le rôle de la malade mentale qui me correspondait pas si mal que cela, finalement.
Je me détachai alors de l’étreinte de Colt et attrapai sa main. Je me fichai bien des gens et je passai à côté d’eux, mon ami à mes côtés. En quelques instants on avait rejoint une autre rue et là, j’éclatai finalement de rire. « La tête de toutes ces personnes ! J’aurai bien aimé que ce soit filmé, ça aurait pu m’en faire un bon souvenir. » Déclarai-je visiblement très fière de moi et oui, je l’étais assez, il fallait bien que je l’admette. J’aimais mes conneries, je ne pouvais prétendre le contraire. « Tu ne regrettes toujours pas cette petite virée en ma compagnie ? » Demandai-je en lui adressant un sourire innocent.
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