just a good time + chanix

J'ai à peine raccroché que je suis déjà sous la douche, pour me remettre les idées au clair. Je ne vais pas tenter d'anticiper ce qui pourrait se passer, car c'est le meilleur moyen pour que tout dérape, ce n'est pas comme faire un plan pour tuer quelqu'un, là on parle de petite amie.. D'ailleurs je sais que je n'ai pas la première place dans son coeur, et ce n'est pas mon cas non plus. C'est compliqué disons. Je mets un T-Shirt noir simple avec le col en V, un jean, puis enfile une veste en cuire. Portable en poche, arme cachée, clés en main, et Dr Martins aux pieds je peux enfin y aller. Sur le pallier de la porte je caresse mon chien et dis à l'égard de mes gouvernantes « Je sors ! » Je n'attends pas leur réponse et elles me connaissent assez pour savoir qu'il ne faut pas me répondre. J'arrive chez Charline en dix minutes, c'est rapide puisque normalement on doit en mettre le double. Je sors de ma voiture, et attrape la bouteille de champagne que j'ai ramené. Je me dirige vers l'immeuble, et pile au moment où je veux rentrer un couple sort. Ils me permettent d'entrer, et je ne les remercie pas pour autant. Je vais à l'étage où se situe Charline, puis sonne une fois que je suis devant sa porte. Je ne suis pas nerveux, mais reste simple j'ai juste l'impression de rendre visite à une amie. Bizarre car pourtant j'ai un minimum d'affection pour elle.

Je posais mon téléphone sur le bar avec un petit sourire en coin avant de me diriger vers la salle de bain. J'comptais pas vraiment sortir le grand jeu mais y avait quand même un minimum non. Alors je remettais mes cheveux en place avant d'ajouter une petite couche de maquillage pour parfaire le tout. Ça restait discret, c'était jolie. En somme, c'était parfait quoi. Un dernier petit coup d'oeil dans le miroir pour vérifier que la tenue allait aussi et le tour était jouée. De toute manière, c'était assez sobre. Juste une robe dans le genre de celle que j'avais l'habitude de porter. Rien de bien extraordinaire en somme. Et de toute manière, si on restait chez moi, il n'y avait absolument aucune raison d'essayer de faire plus. Bref. Y avait plus qu'à attendre que le temps passe maintenant. Jetant un rapide coup d'oeil autour de moi, je m'occupais de ranger plus ou moins ce qui pouvait traîner avant que la sonnette d'entrée se fasse entendre. Rapide tiens. Un sourire aux lèvres, je me dirigeais vers celle ci avant de l'ouvrir m'écartant presque aussitôt du passage pour le laisser passer. « Tu vas bien ? » Je savais pas trop comment me comporter avec lui alors à la place je partais en direction de la cuisine pour sortir deux coupes. Ouais, j'avais remarquée la bouteille de champagne.

J'attends avec patience qu'elle m'ouvre la porte. Je ne m'attends pas à ce qu'elle me saute au cou, parce que moi-même je ne suis pas du tout amateur des câlins, et de tout le baratin des couples habituels. Parce que nous, on ne peut pas dire que nous sommes comme les autres. Une Mather, un Eliot, diamétralement opposés. Elle ouvre la porte, et s'écarte pour me laisser passer. Je ferme la porte derrière moi alors qu'elle se dirige vers la cuisine. « Ouais ça va. » dis-je en inspectant les lieux avec une mine de dégoût sans pour autant m'en rendre compte. En fait je pense juste au fait que ça me répugne de me dire que je suis dans la demeure de Royce, mais ça doit être d'autant plus répugnant pour lui, surtout que c'est à cause de moi que le gringalet est stérile. Je m'avance alors dans la cuisine et pose la bouteille sur le plan de travail, toujours en inspectant les lieux. « Et toi ? » Je passe derrière le comptoir, passe un bras autour de la taille de Charline une fois à sa hauteur, et lui donne un baiser sur le coin des lèvres. « Bonsoir au fait. » J'attrape les deux coupes, et reprends possession de ma bouteille puis je me dirige vers le salon. Je prends mes aises, c'est vrai. Je m'assois sur le canapé, et je pose les deux coupes sur la table de salon. Je fais sauter le bouchon de champagne pour ensuite remplir les deux coupes. J'en donne une à Charline, et fais claquer nos coupes avec un sourire aux lèvres. Je goûte le champagne, excellent sans étonnement, mais vue le prix le contraire m'aurait étonné.

Quelque part, j'pouvais donner l'impression d'être distante. Et je savais pas si je l'étais vraiment ou pas mais.. C'était bizarre. J'avais l'impression qu'il y avait une éternité que je n'avais pas été en couple et les petites attention, c'était pas tellement mon truc. Puis fallait aussi le temps que mon cerveau assimile le fait que j'étais maintenant avec Nix. Ce qui m'aurait parut totalement impossible si on me l'avait dit quelques jours avant. Je savais même pas comment on avait finit en couple en fait. C'était con non ? Bref. Fallait que je reste normal, le plus normal possible sinon il finirait par se douter que quelque chose n'allait pas. Et j'avais pas tellement envie de lui dire que Nate avait débarquée à l'improviste et qu'on s'était embrassés. Non, j'allais le garder pour moi ça tiens. « Ça va aussi. » Je sursautais légèrement en sentant son bras s'enroulait autour de ma taille pour déposer un léger baiser au coin de mes lèvres mais je ne disais rien me contentant de sourire. Effectivement, j'aurais au moins pu faire cet effort. Je le suivais jusque dans le salon prenant place à côté de lui alors qu'il remplissait les deux coupes. Le champagne tout ça, c'était vachement romantique en vrai, non ? Peu importe. Je trinquais avec lui prenant une gorgée avant de reprendre la parole. « Tu voulais faire un truc en particulier ? Regarder un film, sortir un peu ? J'sais pas. »

Effectivement, la première chose que je remarque c'est la distance que met Charline, j'ai juste l'impression qu'elle m'évite. Mais je fais comme si de rien et me comporte de la façon la plus normale possible. Même si je ne peux pas me comporter normalement alors que je suis en couple avec une fille que je ne serais jamais en mesure d'aimer à sa juste valeur. Elle me dit qu'elle va bien, et je ne réponds pas. Peut-être que je m'en fiche un peu. En revanche, je ne me fiche pas du fait qu'elle ressente quelque chose pour un autre homme pas besoin d'être devin pour le savoir, je vois sur son visage que quelque chose la tracasse. Alors à moins qu'elle soit zoophile comme soeur, et qu'elle couche avec Royce, il y a un autre homme. Je ne veux pas jouer le petit ami qui jalouse, simplement si elle me trompe qu'elle me dise et j'irais retrouver une de mes conquêtes pour être quitte avec elle. Elle arrive vers moi, et nous trinquons. Le scénario romantique typique. Dans les films, j'aurais attrapé ses lèvres, et nous serions très certainement l'un sur l'autre dans des ébats mouvementés. Mais là c'est la vie réelle, et jamais je ne sauterai sur elle, enfin pas pour le moment. Je hoche négativement de la tête en guise de réponse. « C'est qui ce type ? » dis-je alors en la désignant d'un signe de tête. Qu'elle ne joue pas les menteuses, j'ai tout compris. Je bois une gorgée de champagne, inspectant les moindres traits de son visage. Être mafieux m'a appris plusieurs choses : à reconnaitre les expressions du visage, mais aussi à savoir quand quelqu'un me ment. Charline me connait assez pour savoir comment je réagis, et que je pourrais tout envoyer valser. Elle me dit, le sujet est clos et on en parle plus, sauf si je me trompe et si c'est le cas je m'incline.

En fait, je voulais juste pas avoir à le regarder dans le blanc des yeux alors que j'avais clairement des choses à me reprocher. Du coup, n'importe quelle activité m'allait pour le coup. Tant que ça nous permettais de faire quelque chose, j'allais pas refuser. Sauf que Nix n'arrêtait pas de me scruter du regard comme s'il savait que quelque chose clochait. Et je détestais avoir cette impression. Vraiment. C'était atroce quoi. Sauf qu'il ne voulait rien faire apparement. Et pour le coup, moi j'étais juste en stress face à son silence. « C'est qui ce type ? » Je retire ce que j'ai dis, je préférais le silence. Immédiatement, je m'étais mordue la lèvre, attrapant une boucle brune de mes cheveux pour jouer avec. Typique réflexe que j'avais quand j'étais anxieuse. Et pour le coup, je l'étais. Comment est ce qu'il avait pu deviner aussi facilement ? Personne n'était au courant pourtant. Alors, soit Nate lui en avait parlé soit.. Soit il était vraiment très fort. J'penchais pour la deuxième option. Nate n'aurait pas pu me faire ça, j'en étais convaincue. Maintenant, restais plus qu'à savoir si j'allais mentir ou non. Non. Ça ne m'avancerait à rien. Il avait comprit de toute façon et ça devais se voir sur mon visage que pour le coup, j'étais pire que mal à l'aise vis à vis de tout ça. « Nathaniel. » Bah voilà, j'avais lâchée le morceau. Je posais ma coupe sur la table croisant les jambes et attendant une réaction de sa part. J'savais pas trop ce qui allait se passer là et c'était sûrement ce qui m'angoissait.

Elle me le dit les choses sont réglées et on en parle plus. Je sais qu'elle hésite, elle doit redouter ma réaction, avoir peur que je m'énerve mais aujourd'hui je n'ai pas envie. Cependant lorsqu'elle me dit le prénom je déglutis. Elle aurait pu choisir le mec qu'elle veut, mais il a fallu que ça tombe sur Nathaniel, un de mes ennemis. Je pose mon regard dans le siens, puis lève les yeux au ciel en les détournant. Clairement elle me dégoûte. Je termine d'un trait mon verre et lui lance « J'espère que t'as aimé, ça serait dommage. » Je lui fais un sourire mesquin. Je ne sais pas ce qu'ils ont fait, mais en tout cas ils n'ont pas fait que jouer aux cartes, je suis sûr qu'elle est attachée à lui. Ce que je pense c'est qu'à la base elle a voulu faire comme moi c'est-à-dire, nous nous sommes retrouvés alors que nous venions de sortir d'une rafale de sentiments, alors nous nous sommes mis ensembles pour oublier la personne qui nous trouble donc qu'elle soit encore attachée à lui, je le comprends mais elle s'en détachera. Moi j'y arrive bien. Je me sers de nouveau une coupe et lui dis « C'est bon je ne vais pas te faire une crise de jalousie que les couples minables font. T'es majeure, si t'as envie de me tromper fais le, mais c'est donnant, donnant. » Je suis franc, donc qu'elle ne se méprenne pas si elle me retrouve dans le lit d'une autre. D'ailleurs depuis que nous sommes ensembles je ne me suis pas rapproché d'autres filles, c'est un exploit. Je bois de nouveau une gorgée, et rajoute « Mais t'aurais pu choisir un autre mec quand même. Limite je préfère le toutou de Leevy, même s'il n'est plus très utile. » Je souris machiavéliquement en pensant au fait qu'il est stérile par ma faute. Je suis sournois et je le vis bien.

J'savais de par Nate que les deux hommes ne s'appréciaient pas vraiment alors forcément, ça devait être pire. Parce que c'était pas comme si j'avais choisi un mec lambda, non, j'avais choisi l'un des ennemis de Nix, forcément, ça pouvait pas bien passer. Mais non, comme seule réponse, il espérait que j'ai aimée. Est ce que c'était le moment de lui dire que ça n'avait été qu'un simple baiser ? Non. Sa réponse me mettait en colère parce que clairement, ça montrait qu'il en avait rien à foutre. Et certes, je voulais éviter une prise de tête inutile mais je m'attendais tout de même à une autre réaction. « Oh si tu savais. Il sait s'y prendre. » Pure provocation. Je jouais souvent sur ce terrain là, quitte à ce que ça soit dangereux. J'en avais rien à faire au final. Je ne lui avais rien promis de toute façon. Et puisqu'il s'en foutait, j'pouvais bien l'emmerder un peu. « Ouais, donnant donnant. Faudrait quand même que t'arrives à trouver quelqu'un qui arrive à ma hauteur. » Non mais c'était quoi cette pseudo relation. J'avais l'impression de me trouver dans un truc libre ou je pouvais bien faire ce que je voulais sans que ça ne change quoi que ce soit. C'était juste.. Weird. Mais très bien, j'allais pas m'en plaindre. Puisqu'il voulait fonctionner comme ça, pas de souci. « Mh, Nate est très bien. Bien mieux que la plupart, j'choisis que de la qualité. » A voir comment il allait prendre mes provocations tiens.

Clairement ça m'embête pour ne pas dire emmerde, que ça soit Nate. Bien sûr que j'ai envie de m'énerver, d'aller sonner chez cet ancien Eliot et de lui en coller une, mais je ne le ferais pas, par simple dignité. Charline me connait, et même si ça fait un moment que l'on ne s'était pas vu avant nos retrouvailles, elle sait comment m'énerver. « Hum. » lâchais-je alors en levant les yeux au ciel. Bien sûr, je ne doute pas qu'il sache s'y prendre. J'explose de rire en entendant son autre réplique. Elle me provoque, alors je vais la provoquer aussi. « Quelqu'un à ta hauteur ? Mais c'est très facile ma chérie tu sais. » Je fais glisser mon doigt le long de son nez pour la provoquer davantage. Certes nous sommes en couple, mais parfois j'ai plus l'impression que l'on joue à un jeu, comme le jour de nos retrouvailles. Elle m'a trompé je le sais, je sais que ce n'était pas un simple baiser mais le pire est que je m'en fiche. Le problème c'est Nate. Elle vend les éloges de ce dernier, et je pouffe alors. « Ouais tu prends la qualité, sinon je ne crois pas que je serais assis sur ton canapé à te lancer des éclairs rien qu'avec mes yeux. » Je lui fais un sourire hypocrite. Je termine mon verre et le pose sur la table. Je me lève alors et hurle « Merde Cha ! Tu m'as trompé quoi ! Je suis outré de ton comportement, et c'est la fin de notre relation. Au bout de deux jours c'est bête non ? On a couché une fois ensembles, et c'était bien pourtant ! » En fait, je n'y arrive pas et j'explose de rire. Je ne sais pas faire semblant de m'énerver alors qu'en fait je ne le suis pas du tout. Je m'approche d'elle, attrape sa tignasse de cheveux et l'embrasse d'une façon langoureuse. Le baiser dure longtemps, assez pour que je ressente l'envie monter. Mais je me stoppe net, et me repose dans le canapé. « C'est d'un chiant quand les couples se disputent, t'as vu. »

Est ce que j'étais une chercheuse de merde ? Peut être un peu, je devais bien l'avouer. Mais j'étais pas du genre à m'écraser et ça, même si j'étais en tord. C'était vraiment pas dans mes habitudes. Là, je savais très bien que j'avais pas à la ramener, parce que je l'avais trompée et que pour le coup, ça faisait de moi la garce sans aucun respect. Et probablement que je l'aurais fermé s'il avait réagit comme n'importe quel mec trompé. Sauf que non, Nix, c'était pas n'importe quel mec. Il était différent de tout le monde, personne ne pouvait être comme lui et bien sûr, il avait des réactions absolument pas normales. Alors au final, fallait même s'étonner que je le cherche comme ça. Parce qu'il faisait tout pour m'énerver et si de base déjà, j'étais pas la personne la plus zen au monde, il n'arrangeait absolument rien. Et puis genre, genre c'était facile de trouver mieux que moi. J'aurais tout entendu tiens. Et là, le fait qu'il me touche le nez, c'était quoi ? Une provocation du style, t'as un nez on dirait celui d'Obélix ? Non mais parce que là, j'allais réellement l'insulter quoi. « Tu devrais t'estimer heureux que je t'accorde un tant soit peu d'attention. » Parce qu'au final, vu la manière dont il m'avait abandonnée quand on était plus jeune, j'aurais pu tout aussi bien l'ignorer royalement comme il le méritait de base. Ouais, parfois j'étais beaucoup trop concilliante. Et là, je sursautais. Surtout parce que j'avais pas eu le temps de comprendre le pourquoi du comment mais il était debout en train d'hurler et moi, j'étais en mindfuck. J'vous jure qu'un jour, ce mec me rendrait dingue. Surtout qu'il explosait de rire quelques secondes après. Très bien, il avait gagnée, j'étais totalement perplexe pour le coup. Le voir s'approchait de moi, ça me laissait rien présager de bon, vraiment rien. Ou alors, j'étais juste parano puisqu'au final, il m'embrassait juste comme s'il avait l'envie soudaine de me sauter dessus. Et clairement, il me donnait envie par la même occasion puisque son baiser n'avait rien de chaste. Mais puisque la bipolarité semblait être son fort, il retournait s'asseoir, normalement, comme si y avait rien. Ouais ben non. « Et moi je connais la meilleure façon d'arranger le tout. » Sans aucune gêne, je me mettais à califourchon sur lui retournant capturer ses lèvres avec envies. C'était un bon coup, autant en profiter.