drunk in love ∞ charline.

Elle est complètement arrachée, et elle dit vraiment n'importe quoi. Enfin sur ce coup là, elle n'a pas tort, elle ne rend jamais les choses faciles. Si nous étions tous les deux des personnes simples et sans histoires, je pense qu'on serait déjà ensemble depuis un bon bout de temps. Il manquerait plus que je me fiance demain et que Charline tombe enceinte de jumeaux, ça compliquerait carrément les choses. Yolo. « Ouais crache pas on va éviter le carnage. » J'ai l'impression que Charline a cinq ans là, c'est à la fois mignon et déstabilisant. Sauf que la seconde d'après, elle se jette sur moi et m'embrasse. Je ne sais pas trop quoi faire au début, mais l'alcool aidant, je ne préfère pas la repousser. Genre c'est trop une épreuve de lui rendre son baiser quoi. Alors que pas du tout, ça fait un bien fou et j'en profite un max. Si ça se trouve, je ne me rappellerai même pas de ma soirée demain matin donc bon. Je l'approche un peu plus près de moi, toujours appuyé contre le mur, et prie pour que personne n'entre dans les toilettes. Ça serait bête de gâcher ce moment non ?

Non mais bordel, ça faisait du bien. Ça faisait vraiment du bien de pouvoir l'embrasser. J'avais l'impression que j'avais été carrément en manque pendant je ne sais pas combien de temps. C'était fou quoi. J'étais complètement refaite quoi. J'voulais juste plus le lâcher. Comme si c'était vital. Mais d'un autre côté, j'avais la trouille qu'il me rejette. Parce qu'il pouvait carrément le faire hein ? C'était pas trop correct mon comportement. Mais j'étais bourrée et j'étais à fond sur lui alors forcément, j'étais excusable quoi. Bref, j'attendais de voir sa réaction. Et puis non, il me repoussait pas. Il me rendait même mon baiser et bordel, ma vie était refaite. Totalement refaite. Je me collais à lui un peu plus complètement aborsbée par le moment. Dear god, j'étais aux anges. Et complètement bourrée. Ouais donc j'étais aux diables en fait parce que les alcoolos, ça allait pas au paradis après réflexion. Par contre, si quelqu'un rentrait là maintenant c'était plutôt con. Alors au final, j'me détachais de lui me décalant vers la porte pour verrouiller. Et ça demandait beaucoup d'effort puisque j'avais faillit me casser la gueule trois fois. Tristesse. « Là on est mieux. »

Je suis toujours énervé contre Charline, c'est un fait, mais je n'arrive décidément pas à lui résister bien longtemps. Habituellement, j'ai plutôt l'alcool mauvais et je n'ai pas été très tendre avec elle au début, mais elle a fini par m'adoucir et je suis totalement sous son emprise à présent. Triste vie n'est-ce pas ? Au moins, elle me permet de me sentir vivant même s'il me prend un peu trop pour un con parfois. Pour l'heure, je profite de l'instant en embrassant enfin ses lèvres qui m'ont tant manquées. Elle est en couple, mais tant pis, de toute façon je déteste le gars avec qui elle sort donc je m'en fiche un peu. Comme aimanté à elle, je me laisse entraîner par Charline jusque.. dans les toilettes. Bon, pas qu'on y était déjà, mais là on est carrément plus à l'étroit du coup. J'esquisse un petit sourire amusé, passant mes mains sur les courbes de son corps en déposant des dizaines de baisers dans sa nuque. Je rattrape vite ses lèvres que j'embrasse avec fougue, peut-être qu'elle m'a fait attendre vraiment trop longtemps..

D'un côté, j'haïssais cette emprise qu'il pouvait avoir sur moi. Parce que j'aimais pas me sentir aussi dépendant à quelqu'un. J'aimais pas avoir la sensation qu'il pourrait me demander tout et n'importe sans que je sois capable de le lui refuser. J'aimais pas avoir cette envie affreuse d'être avec lui tout le temps. De savoir que quelque part, j'avais fais le mauvais choix. Je détestais tout ça. Mais je pouvais pas m'empêcher de l'embrasser encore et encore comme si c'était la chose la plus merveilleuse au monde. Je le voulais lui. Ce soir, tout le temps. Je le voulais. J'avais besoin d'être avec lui. De sentir sa peau sous mes doigts et de pouvoir respirer son odeur à plein poumons comme si c'était vital. J'avais juste besoin qu'il soit là. Alors j'allais pas mentir en disant que je me sentais coupable. Parce que pour le coup, je le ressentais pas du tout. J'étais peut être en train de tromper Phoenix mais.. C'était Nate. J'voulais Nate depuis le début et j'arrivais juste pas à résister à tous ces sentiments qui m'habitaient. J'goûtais à ses lèvres encore et encore m'accrochant un plus à sa nuque. On était bourrés, on allait probablement le regretter par la suite mais.. Là, je le voulais.

Je me fichais vraiment des représailles à cet instant précis, et je n'ai pas envie de me poser davantage de questions. Je suis déjà trop compliqué de base, alors si je fais des manières avec Charline, je risque de ne pas m'en sortir. Par contre, je pense que je ne comprendrai jamais pourquoi elle s'est finalement mise avec Phoenix - même si d'après elle, c'est juste pour me faire réagir. Mais d'un autre côté, elle m'a toujours dit que la vie de couple n'était pas faite pour elle. Cette femme est encore plus compliquée que moi finalement. Nous finissons dans les toilettes d'un bar, et je crois que c'est la première fois que je teste un endroit pareil. Je l'aurai bien emmené chez moi, mais je n'ai pas le courage de traverser le froid. D'autant plus que l'alcool serait redescendu et que l'esprit plus clair, nous n'en serions certainement pas là. Même si tout sera terminé demain, je veux en profiter jusqu'au bout. Je ne perds pas de temps pour lui enlever la robe qu'elle porte, découvrant son corps magnifique dont je ne me lasse décidément pas. Je parsème sa poitrine de baisers, de plus en plus ardent face à elle. Elle me rend tellement faible, et c'est ça qui me fait peur.

C'était pitoyable han ? Ne pas être capable de résister et tromper Phoenix, encore. Mais il le savait. Il avait comprit déjà. Juste après le baiser échangés avec Nate, quand il était venu chez moi, il avait comprit qu'il y avait eu un truc et je ne lui avais pas menti. De toute manière, il s'en fichait. Il m'avait bien dit : donnant donnant. En somme, si je le trompais, il le faisait aussi, ça s'arrêtais là. Presque comme si on était pas un couple au final alors non, j'allais pas me retenir. Je voulais Nate. Depuis le début. Je le voulais et je voulais être avec lui. Et si pour le moment, je n'avais pas le courage de le lui avouer, je pouvais tout aussi bien le posséder comme ça. De toute manière, c'était ce qu'il voulait aussi puisqu'il enlevait ma robe me laissant en sous vêtement. Et certes, les toilettes c'était vraiment pas glamour mais.. Osef. Je virais son haut pour profiter de son torse avant de m'attaquer à son pantalon. J'savais qu'au final, j'allais même pas regretter. J'en avais trop envie et c'était Nate. Tout était différent quand c'était lui.

La tension monte d'un cran, je ne contrôle plus rien et je n'ai aucune envie de réfléchir à mes actes maintenant. Déjà qu'en temps normal, Charline m'attire comme un aimant, et avec de l'alcool, tous mes sens sont multipliés par dix. Voire vingt. Bref, je retire bien vite la robe qu'elle porte pour pouvoir admirer ce corps qui malheureusement ne m'appartient pas. Pas encore. Je suis certain qu'elle ne peut pas rester avec Phoenix indéfiniment, c'est impossible, et vu comment elle réagit face à moi, ça me conforte dans mon idée. Je me laisse évidemment faire quand elle retire mon t-shirt et je frémis quand elle descend vers mon pantalon. Un petit sourire au coin des lèvres, je fais glisser mes mains dans sa nuque, l'embrassant presque amoureusement. Je ne saurai pas dire si je l'aime ou non, mais une chose est certaine, je la veux. Quoi qu'il m'en coûte. C'est bien connu, quand je veux quelque chose ou quelqu'un, je fais tout pour l'obtenir. Abandonner, c'est pour les lâches, non ?

J'pouvais pas expliquer ce qui avait eu de différent avec lui, ni même pourquoi est ce que je ressentais tout ça à cet instant précis mais il était clair que c'était réel. Que c'était bel et bien là et que je n'arrivais pas à m'en détacher. Alors ouais, tant pis si je passais encore pour la plus grande garçe au monde. Tant pis si on prenait pour une vraie connasse. J'en avais rien à faire. Absolument rien. J'avais besoin d'être avec lui, je pouvais pas expliquer pourquoi mais j'en avais besoin. C'était évident non ? Sinon, je ne réagirais pas comme ça. Toujours accrochée à sa nuque je l'embrassais avec de plus en plus d'ardeur. Oui j'étais consicente que faire ça dans les toilettes c'était crade et alors ? L'important c'était pas l'endroit, c'était la personne et pour le coup, c'était exactement la personne avec qui je voulais être. Nate avait une emprise sur moi, depuis le début, y avait un truc qui s'était déclenchée et qu'il fallait que j'arrête de nier puisque de toute évidence, j'étais incapable de lui résister.

Je la désire plus que n'importe qui, c'est un fait, et je ne cache pas toute cette attirance que j'ai pour elle ce soir. Bien entendu, l'alcool joue son rôle mais.. il y a aussi une part de lucidité en moi, et je suis conscient de la plupart de mes actes. Mon corps ne répond plus de rien à présent, et j'ai juste envie de lui faire l'amour comme si c'était la dernière fois. Car ce sera peut-être la dernière fois, vu qu'elle est censée être en couple avec Phoenix. Je me fiche complètement des représailles, et pour l'heure, je veux juste l'avoir près de moi. Je retire rapidement son soutien gorge pour qu'elle ne se retrouve qu'avec un unique vêtement. Charline est encore plus belle nue, et j'apprécie chaque parcelle de son corps du regard. « T'es vraiment trop belle. » dis-je avant d'attraper à nouveau ses lèvres avec ardeur et passion. C'est fou à quel point elle peut me rendre dépendant, comme si j'étais contraint de fondre systématiquement sous ses baisers. God, où est-ce que tout ça va nous mener ?

Incapable de lui résister. C'était bien la première fois que j'étais si faible face à quelqu'un. Je le connaissais depuis mon enfance et maintenant, il avait cet impact sur moi qui faisait que je ne pouvais juste pas me tenir loin de lui. La preuve maintenant. Et je savais qu'avec de l'alcool ou pas dans le sang, ça n'aurait rien changée. J'aurais pu être sobre depuis des semaines que j'aurais tout de même succombée face à lui. Je touchais chaque parcelle de sa peau consciente que je ne pourrais certainement pas refaire ça. Parce que j'en avais pas le droit et parce que Phoenix rentrerait dans une colère folle s'il venait à apprendre que je craquais encore une fois pour son pire ennemie. Il retirait mon soutien gorge me dévorant du regard et j'devais bien avouer que j'aimais savoir que je lui plaisais autant. Un nouveau baiser passionnée représentant toute la passion qu'on pouvait ressentir pour l'autre et je me perdais une nouvelle fois dans ses bras. « Et toi tu me rends complètement dingue Nate. »