Naline ♥ hit me hard.

Gosh. Les choses allaient vraiment déraper. Il était énervé, je ne savais pas comment il pouvait réagir dans ce genre de cas et au vu de sa réaction quand j'avais prononcée le nom de Phoenix, je me devais de constater qu'il ne le portait pas vraiment dans son coeur. Ouais bah voilà, au moins j'faisais pas les choses à moitié quoi. J'avais tapée en plein dans le mille. « Je.. Ça c'est fait comme ça et.. » Et je ferais mieux de la fermer parce que de toute manière, je m'enfoncais plus qu'autre chose là. J'poussais un soupir restant quand même contre la porte. J'voulais le retenir, avoir une vrai conversation avec lui et pas qu'on se quitte comme ça. Pas de cette façon. Tout était toujours désastreux dans ma vie et fallait croire que ça ne changerait pas cette fois ci. Pourquoi est ce que j'étais obligée de tout bousiller à chaque fois ? J'devais avoir un don pour ça. Mais il m'achevait avec ses paroles. Au final, je l'avais ma réponse. Il se fichait totalement de moi lui aussi. Je n'avais vraiment été qu'un plan cul. Bah voilà. J'avais employée des moyens assez fort mais j'avais eu ma réponse. J'savais même pas comment réagir et j'finissais par me décaler. Il pouvait partir maintenant, on avait plus rien à se dire.

Je suis hors de moi et malheureusement je ne contrôle plus rien. Si je la blesse, tant pis, je crois qu'elle l'a bien cherché. Charline a l'air d'ailleurs très mal à l'aise tout à coup, et elle perd ses moyens, ce qui change de d'habitude. Mains dans les poches, je me dirige vers la porte et me tourne vers la jeune femme en arborant toujours un regard aussi noir. « Te cherche pas d'excuse j'ai compris. » dis-je d'une voix froide, alors que je la blesse réellement à priori, et je regrette presque instantanément mes paroles. Seulement, je n'ai même pas envie de lui dire que je suis désolé, car pour moi, elle m'a réellement trahi. Je ne comprend pas pourquoi elle fait ça, vraiment. Je serre les poings quand j'arrive près de la porte d'entrée et me retourne vivement vers la jeune femme. « J'croyais vraiment que y'avait un truc, j'sais pas.. mais apparemment non comme tu t'es casée si vite. Plein de bonheur, tchao. » Sur ces mots, je me dirige à nouveau vers la porte, même si j'espère qu'elle me retiendra pour s'expliquer davantage.

J'avais mal. Mal parce que j'avais fait ça et mal parce qu'il me blessait en même. Je méritais ses paroles, je le savais, mais ça ne voulait pas dire que je pouvais rester impassible face à ses mots. Non. Alors j'préférais m'écarter pour le laisser partir. De toute manière, j'pouvais rien faire d'autre. Et il se dirigeait vers la porte avant de se retourner au dernier moment pour me parler à nouveau. Et une nouvelle fois j'accusais le coup sans trop savoir comment me sortir de tout ça. Et alors qu'il posait finalement sa main sur la poignée de la porte, j'avais le culot ou le courage d'attraper son bras pour le retenir. « Tu veux savoir pourquoi j'ai fais ça ? POUR T'EMMERDER. Parce que ouais, j'voulais savoir ce que tu ressentais pour moi. J'voulais savoir si ça te ferais chier. Et puisque t'es pas capable de me dire les choses, c'est le seul moyen que j'ai trouvée. » Je lui lançais un regard de défi avant de pousser un soupir. J'avais l'air bien con maintenant à lui dire des trucs comme ça. Parce que ça ne faisait que lui prouver l'attachement que je pouvais avoir à son égard et j'voulais pas de ça. « Mais comme tu l'as si bien confirmé, tu ne perds rien d'autre qu'un plan cul. Fais pas comme si t'étais blessé. »

Alors c'est pour ça ? Elle voulait me faire réagir ? Non mais sérieusement, elle n'aurait pas pu trouver mieux ? Je lâche un petit rire nerveux, complètement dépassé par la situation. Clairement, je ne comprend pas pourquoi elle a fait tout ça et du coup je rigole. Ouais, j'évacue ma colère très certainement. « Tu te fous de ma gueule là ? Franchement Charline, bravo, t'as trouvé la meilleure façon qui soit pour que je te dise ce que je ressens. La fois où j'ai essayé de te dire ce que j'avais sur le coeur, la seule chose que tu faisais, c'était me repousser.. » dis-je, terminant dans un soupir exaspéré. Effectivement, quand je m'étais pointé chez elle avant le voyage en Thaïlande, Charline se dénigrait et elle n'arrêtait pas de me dire qu'elle n'était pas faite pour moi. Je devais faire quoi moi ? Bien entendu, elle a parfaitement relevé mes paroles - totalement fausses - et ça m'énerve davantage. Je hausse donc un peu le ton, sans le vouloir. « Tu sais très bien que j'le pense pas Charline. Mais à ma place t'aurais réagi pareil non ? »

Ouais c'était petit. Mais c'était ce qu'il avait dit alors c'était pas comme si je déformais ses paroles. D'toute manière, j'attaquais comme je pouvais et autant dire que j'avais pas énormément de moyen en ma possession pour le coup. J'faisais avec les moyens du bord quoi. Et puis voilà, il se mettait à rire comme si la situation était risible. Et en soit, ça l'était quand même un peu parce que j'venais quand même de lui faire du mal juste pour avoir une réaction de sa part. Ce qui pouvait être stupide mais j'étais Charlie Kovalevski, l'handicapée des sentiments. Après tout, on ne pouvait pas s'attendre à mieux de ma part. « J'ai merdé ok ? JE SAIS QUE J'AI MERDEE. Et puis quoi maintenant ? Qu'est ce que ça change de toute façon ? » C'était pas comme si je pouvais retourner en arrière et faire comme si tout était parfait. Les machines à remonter le temps n'existait pas et dans tout les cas, j'étais avec Phoenix que ça lui plaise ou non. Fébrilement, je jouais avec une mèche de mes cheveux alors qu'il montait d'un ton passablement énervé par la situation. « Ouais. Ouais j'aurais agis pareil parce que que je le veuille ou non j'suis attachée à toi. Et ça change rien ça non plus. Qu'est ce que tu veux faire de toute façon ? »

Le pire dans tout ça, c'est qu'elle était totalement consciente de ce qu'elle faisait, et c'est ça qui me fait mal. Charline savait qu'en agissant ainsi, elle me blesserait, et je n'arrive pas à croire que ça ne lui fasse rien. Je ne sais plus quoi penser d'elle, de nous, et ça m'énerve. J'ai vraiment du mal à me calmer là, et apparemment, elle monte en pression elle aussi. « J'comprend pas.. Vraiment. » dis-je d'une voix plus posée, mais exaspérée. Le fait de savoir qu'elle couche avec ce mec, et qu'en plus, elle s'est mise avec, ça me met clairement hors de moi. Si encore Charline avait choisi un mec bien et gentil, soit, mais là.. Tout simplement impardonnable. « Je sais plus quoi faire Charline ! De toute façon t'as quelqu'un maintenant, alors qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Apparemment j'arrive trop tard, et d'après ce que tu me dis, je suis le seul à blâmer dans l'histoire. » Oui, à priori, elle m'en veut de ne pas avoir ouvert mon coeur plus rapidement. Mais comment aurais-je pu savoir qu'elle avait envie de la même chose que moi ? Elle m'a toujours dit qu'elle ne désirait pas être en couple, j'y peux quoi moi ?

Y avait rien à faire dans tout ça. Aussi douloureux soit cette sensation, je ne pouvais juste rien faire. Et j'avais mal de lui faire subir ça mais ce n'était rien comparée à ce que ça aurait pu être si on avait été plus loin. Quelque part, même s'il ne s'en rendait pas encore compte, je lui rendais service. J'avais un don pour tout gâcher, pour détruire chaque parcelle de bonheur existante et il ne méritait pas que je lui infliges un truc pareil. Quelque part, il serait beaucoup mieux sans moi. Et bien sûr que j'avais mal, que j'avais pas envie que ça se passe comme ça mais.. Je ne pouvais pas lui dire. J'pouvais pas dire que je le voulais lui parce que je finirais par le détruire comme j'avais toujours fais avec tout le monde. Il était temps de mettre un terme à ce foutu jeu, une bonne fois pour toute. « T'es pas à blâmer Nate. C'est pas de ta faute. » J'savais que c'était la mienne et j'avais pas le droit de l'accuser. J'inspirais un bon coup pour tenter de conserver mon calme. Fallait qu'il s'en aille maintenant. Qu'il s'en aille et qu'il ne remette plus jamais les pieds ici. Pour son bien à lui. Je m'approchais doucement de lui posant délicatement ma main sur son visage sans le lâcher des yeux. « Tu mérites ce qu'il y a de mieux. Tu mérites d'être heureux Callaghan. Et c'est pas avec moi que ça arrivera. J'te rend ta liberté là, rend pas les choses plus difficile s'il te plait. » J'déposais un léger baiser sur le coin de ses lèvres avant de m'écarter. Vas t'en Nate. Par pitié, vas t'en.

J'abandonne, j'en ai marre de me battre, je ne comprend pas cette fille. Un coup c'est de ma faute, la seconde d'après c'est de la sienne ou la faute de quelqu'un d'autre. Je suis vraiment énervé car je déteste qu'on se fiche de ma gueule, et j'ai l'impression que c'est ce qu'elle est entrain de faire en ce moment même. « Mais pourquoi t'as fait ça alors ? » Ouais, pourquoi il fallait qu'elle se mette avec Phoenix alors qu'il se passait quelque chose entre nous. Phoenix quoi.. un ordure de première. Décidément, je le déteste de plus en plus celui là. Mais avant que j'ai pu dire quoi que ce soit d'autre, Charline s'approche de moi et mon rythme cardiaque s'accélère. La colère doit beaucoup y jouer, mais à chaque fois qu'elle est près de moi, mon coeur fait des siennes. Je serre la mâchoire quand elle pose une main sur mon visage mais je ne bouge pas, écoutant ce qu'elle a à me dire. Et bien entendu, c'est ce à quoi je pensais. Elle dépose un baiser au coin de mes lèvres et elle s'en va. Sérieux là ? Cette fois, elle va pas me faire son cinéma car j'en ai assez. Je l'attrape donc par le bras et l'oblige à me regarder. « Arrête de fuir Charline. Arrête de fuir le bonheur, arrête de me fuir, arrête de nous fuir.. » dis-je en haussant légèrement le ton, mais terminant dans un murmure, comme si je l'implorais de rester. Si elle veut que je lui prouve qu'elle n'est pas à rien à mes yeux, j'espère au moins qu'elle arrêtera de me demander de partir à chaque fois que les choses se compliquent.

C'était tout ce que je demandais. Et ça allait sûrement me déchirer s'il passait la porte. J'savais que ça allait me faire mal mais c'était le mieux. C'était le mieux pour lui. Il méritait tellement plus que ce que je pouvais donner. J'avais détruit Joshua, j'avais détruit Demyan, j'voulais pas qu'il soit le suivant et j'étais incapable d'faire fonctionner quelque chose. Alors je voulais juste qu'il s'en aille et qu'il tire un trait sur tout ça. Parce que même si ça serait dur pour moi, ça lui faciliterait les choses à lui. Non, fallait qu'il s'en aille vraiment. Et j'espérais qu'il le fasse mais comme la dernière fois, il me retenait me forçant à le regarder. J'voulais pas le regarder. J'voulais pas affronter son regard et pourtant j'avais pas le choix. Alors je plongeais mes yeux noisettes dans les siens écoutant ce qu'il avait à dire. J'savais même pas comment réagir à l'impact de ses mots. Parce qu'il avait raison. Je fuyais. Je le fuyais lui, je me fuyais moi et je fuyais ce qu'on aurait pu hypothétiquement vivre ensemble. Mais je fonctionnais comme ça. J'étais pas capable de changer, du moins, j'en étais persuadée. Sauf que comme à chaque fois que j'étais avec lui, j'étais incapable de résister. Comme si ma carapace n'existait plus. Comme s'il avait réussit à la briser et que j'étais incapable de me protéger de son influence. « J'sais faire que ça. Fuir encore et toujours.. » C'était la vérité. Il le savait. Il me connaissait. Pourtant, j'arrivais pas lui dire les mots qui le ferait sans aucun doute tourner les talons. J'y arrivais pas. J'étais juste capable de retourner l'embrasser. Réellement cette fois. Parce que j'en avais besoin. Parce que c'était vital.

Alors c'est ça, elle passe son temps à fuir et à être malheureuse. Est-ce une fin en soit ? Est-ce que Charline doit se résoudre à se faire du mal de peur d'en faire aux autres ? Je ne pense pas que ce soit la solution. Je suis juste dégoûté d'en arriver là, vraiment. J'essaie de retrouver mon calme petit à petit et de lui expliquer au mieux les choses, mais moi non plus, je ne suis pas un as des sentiments. Je n'ai jamais eu l'habitude de dévoiler ce que je ressentais à quiconque, et j'ai l'impression de ne jamais pouvoir réussir à le faire. Sauf que là, si je ne fais pas le premier pas vers elle, je vais la perdre. Il faut que je la rassure, et que je me rassure en même temps par la même occasion. Mais alors que j'allais prendre la parole, elle m'embrasse et je lui rend passionnément son baiser. Je veux lui montrer à quel point je la désire, et pas seulement pour qu'elle soit mon "plan cul" comme elle dit. Cette fois, il faut que je prenne mon courage à deux mains et que je lui dise vraiment les choses, alors je romps le baiser et fixe ses yeux noisette. « Bon Charline.. Je vais pas te le dire deux fois mais c'est toi que j'veux, alors maintenant c'est à toi de décider ce dont t'as envie. »