Naline ♥ hit me hard.

Gosh, j'avais du mal à y croire. J'étais en couple avec Phoenix. Phoenix mon amour d'enfance, le mec pour qui j'aurais tout fait quand j'étais gamine. Je l'avais retrouvée ici et hop, j'avais terminée avec lui alors que.. Alors qu'il y avait Nate. J'étais pas amoureuse de Nix, vraiment pas. Bien sûr, je tenais à lui, il faisait remonter énormément de souvenir et tout ça mais.. Y avait Nate. Nate qui me rendait dingue, qui hantait mon esprit tout le temps. Au final, Nix servirait peut être à le faire réagir. Et c'était atroce de dire ça, sérieusement, c'était atroce mais.. J'étais juste perdue. De toute manière, j'étais pas une fille bien. C'était pas nouveau et puis, avec ce que CS avait dit, j'savais aussi que c'était pareil de son côté. Juste pour emmerder Poppy. Au final, c'était donnant donnant non ? Ouais. J'savais même pas ce que je devais croire ou pas. Des coups sur la porte me firent sursauter et l'air nonchalent, j'allais ouvrir la porte laissant apparaître.. Nate. Tiens. Là c'était la merde. « Salut. »

Je venais de rentrer de Thaïlande, et c'était franchement bien. Ça m'a bien détendu avant les partiels et c'est ce qu'il me fallait. Surtout que pendant le séjour, je n'étais pas seul car Charline m'avait invité. On s'est cherché tout le long, mais on ne s'est pas engueulé étrangement, et ça change de nos habitudes disons. Je m'attache de plus en plus à elle au fil des jours mais je ne sais jamais comment agir avec elle. Mes sentiments sont un peu confus et ça m'agace. Je décide tout de même de me pointer dans son appartement pour la voir, car je pense qu'il faut que nous mettions les choses au clair. Notre relation est d'autant plus électrique que passionnelle, et trouver un équilibre devient difficile. Au bout de quelques minutes de route, je me gare dans son allée et prend l'ascenseur - grosse flemme de prendre l'escalier. Je frappe à sa porte et Charline vient m'ouvrir presque instantanément. Pourtant, je la trouve bizarre et assez froide. Je l'aurais bien embrassé mais je ne sais pas si ce serait déplacé. « Ça va ? » Qu'est-ce que je pouvais dire d'autre ? Je suis un peu mal à l'aise là.

Ouais, on pouvait facilement sentir qu'un truc n'allait pas. En même temps, j'étais hyper froide. Chose qui contrastait pas mal avec les moments qu'on avait passée en Thaïlande. Est ce que j'étais stupide ? Peut être. J'savais même pas pourquoi j'agissais comme ça. J'avais toujours eu le souci de faire sur l'impulsion et de ne jamais prendre mon temps avant de prendre une décision. Cette fois, ça allait certainement me porter préjudice. Mais j'voulais vraiment voir la réaction qu'il pourrait avoir. Savoir ce que ça pourrait lui faire de voir que j'étais prise maintenant. Et au final, c'était peut être quitte ou double. Peut être qu'il voudrait plus me voir après ça. Franchement, j'en savais rien. J'savais pas ce que je faisais non plus. J'avais envie de lui sauter dessus, de l'embrasser et pourtant.. Pourtant je pouvais plus. Alors je restais là, les bras ballants à defaut de pouvoir faire autre chose. « Ouais et toi ? » J'étais vraiment pas bien pour le coup. J'avais l'impression qu'au lieu de le faire réagir lui, ça me faisait réagir moi. C'était con. Vraiment con. « Tu veux boire un truc ? » Est ce qu'il sentait la distance que j'essayais de mettre ? Probablement.

Je crois que je ne comprendrai jamais cette fille. A un moment elle est adorable, la seconde d'après elle se braque. Là, Charline est carrément froide et je ne comprend pas pourquoi. Tout s'est bien passé en Thaïlande, du moins c'est mon avis, mais on dirait qu'il n'en est pas de même. Bras croisés, je reste planté dans l'entrée en attendant une quelconque réaction de sa part. Elle est vraiment chelou. Je hausse les épaules à sa question et entre finalement dans l'appartement. « Ça va. » dis-je d'un ton neutre, de plus en plus mal à l'aise. Je n'ose rien faire de peur de me faire refouler ou engueuler, du coup je reste là comme un con jusqu'à ce qu'elle me demande si je veux boire quelque chose. « Un whisky si t'as s'il te plaît. » J'esquisse un semblant de sourire et reste à une distance convenable de la jeune femme pour ne pas faire n'importe quoi. Je ne sais pas par où commencer, mais j'ai pas mal de choses à lui dire. « Alors quoi de beau depuis qu'on est rentrés ? » Je ne crois pas si bien dire..

Dans quelle merde est ce que je m'étais mise ? Franchement. J'étais au bout du rouleau là et j'étais même pas capable de l'affronter. J'étais pas capable de le regarder dans les yeux et de lui dire ce qu'il en était. En même temps, toutes mes explications semblait bien pathétique. Qu'est ce que je pouvais dire hein ? J'suis désolée Nate, mais même si j'ai adorée ces quelques jours avec toi loin de tout, j'avais la sensation que jamais les choses n'évoluerait. Alors je me suis mis avec Phoenix, j'sais pas si tu le connais. Juste pour te faire réagir tu vois ? Mais maintenant, je suis coincée. Weird. Si je disais ça, j'allais me prendre une gifle en fait. Une méga gifle et je l'aurais bien mérité. « Ouais, je te sers ça. » J'filais attraper un verre avant de sortir la bouteille pour lui servir ce qu'il voulait. Et je lui tendais le doux évitant soigneusement son regard. Gosh, pourquoi est ce que je n'étais même pas capable de le regarder ? « Mh, des tonnes de choses, tu me connais. » Oui, je tournais autour du pot et alors ? J'savais pas comment aborder les choses de toute façon. J'finissais par esquisser un faible sourire avant de reprendre. « Et toi ? »

Une fois dans son salon, je reste debout près de son canapé, sans savoir quoi faire et quoi dire. Elle me propose à boire et je lui demande un whisky, car c'est le seul alcool que j'aime en général, et puis je ne vais pas boire de l'eau. Surtout dans la situation dans laquelle on est. Un peu d'alcool me donnera du courage non ? Je la remercie d'un signe de tête quand elle me donne mon verre et je trempe mes lèvres dedans. Il est pas mal. Charline reste ensuit évasive sur les nouveautés dans sa vie et ça me laisse perplexe. Je fronce les sourcils et me cale contre le rebord du canapé, verre en main, sans savoir quoi dire. « Tu peux pas être plus précise ? » Ouais, j'ai envie de savoir, sa vie m'intéresse un minimum. Elle m'intéresse un minimum en même temps, sinon je ne serais pas là. J'ai limite envie de partir, Charline est super distance et je ne comprend pas. Pour une fois j'ai rien fait de mal. Je n'ai même pas envie de répondre à sa question, alors je hausse les épaules et bois une gorgée de whisky. « Un peu de révisions mais rien de plus. »

Est ce que j'essayais de changer de sujet ? Peut être ouais. Et pourtant, fallait bien que je prenne mon courage à deux mains. Il était pas dupe. J'avais l'impression que pour le coup, il me connaissait un peu trop. Beaucoup trop même. Sauf que c'était pas la chose la plus facile à dire. Pourtant, j'avais fais ce choix, je devais lui dire et puis, selon sa réaction, je serais fixée sur ce qu'il ressentait vraiment. C'était fourbe non ? J'inspirais une nouvelle fois avant de me décider à le regarder. « J'suis désolée.. » C'était très mauvais comme commencement. Très nul même. Et il allait s'faire plein d'idée. Ahem, c'était le moment de continuer. « J'suis en couple Nate. J'suis avec quelqu'un. » Voilà, c'était sortie. J'baissais les yeux à nouveau incapable d'affronter ce qui allait passer dans son regard. Pourquoi est ce que ça me faisais aussi mal alors que c'était moi qui venait de faire ça ? J'savais pas mais j'avais peur de la suite.

Déjà que je le sentais super mal, mais quand elle commence par un "je suis désolée", je me dis, WTF ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et là, le verdict tombe et je lâche presque mon verre tellement je suis choqué. « T'es sérieuse ? » dis-je d'une voix froide, dépassé par cette annonce. Mais avec qui en fait ? Je crois qu'elle s'est foutue de ma gueule magistralement, et c'est ça qui m'énerve le plus en fait. Moi qui pensait que quelque chose se passait entre nous, je me suis complètement trompé et je me sens con. Vraiment. Je bois d'une traite mon whisky et pose le verre sur le meuble le plus proche. J'ai envie de tout péter sérieusement. « Et qui est l'heureux élu ? » Ces mots m'arrachent presque la bouche mais j'ai réellement envie de connaître l'identité de ce gars. Je suis dégoûté et je ne le cache pas. D'ailleurs, je pense qu'après cette annonce je vais me casser de là. Je n'ai plus rien à faire dans cet appart finalement.

« T'es sérieuse ? » Outch. Il avait l'air.. En colère ? Et bordel c'était normal. Il devait avoir l'impression que je me foutais complètement de sa gueule alors que non. Même si ça portait à confusion, je me fichais vraiment pas de lui. J'pouvais pas dire que j'étais amoureuse ou les trucs dans ce genre mais y avait réellement eu un truc entre nous. C'était pas du fictif, tout avait été bel et bien réel. J'pouvais pas me justifier franchement, j'pouvais vraiment pas et dieu seul savait à quel point j'avais envie de retourner en arrière pour l'embrasser. « Phoenix.. Un eliot. » J'allais pas lui mentir sur l'identité, il aurait bien finit par le savoir de toute façon. Il venait de finir son verre d'une traite et le connaissant, j'savais qu'il allait juste se barrer. Peut être que c'était la meilleure chose à faire sauf qu'allez savoir pourquoi, j'voulais pas qu'il parte. Alors je me postais devant la porte comme si je pouvais vraiment l'empêcher de partir. « C'est pas si grave, tu perds juste un plan cul régulier. » Du grand Charline tiens. Magistral.

Là, clairement, je boue de l'intérieur. Phoenix ? Non mais Phoenix, vraiment ? J'ai envie de tout casser. Elle aurait pu choisir n'importe quel mec, mais il a fallu qu'elle jette son dévolu sur le plus gros connard que je connaisse à Harvard. « Tu t'fous de ma gueule en fait ? » Je me rappelle que notre relation avait toujours été délicate à cause de l'appartenance à ma confrérie, et au final, elle se met finalement avec un Eliot. Sérieusement, je suis hors de moi là, et j'ai juste envie de rentrer chez moi et de tout péter. Je commence à me diriger vers la sortie mais Charline se poste devant moi. Je lâche un soupir et lui lance un regard noir, signe qu'elle doit vite me laisser passer sinon je ne répond plus de rien. « Ouais t'as tout à fait raison. » répondis-je en haussant les épaules, comme si je me fichais complètement d'avoir perdu la seule femme qui réussissait à me rendre heureux. Même si mon intention n'était pas de la blesser, j'en ai clairement rien à foutre à cet instant, et je ne vais pas me priver de lui faire mal également.