TG 2 ◊ Randonnée et baignade

Voilà il avait réussi à t'embrasser une seule fois dans un de tes moments de faiblesse et maintenant il allait te le rabâcher toute ta vie tel un vieux disque rayé. Tu levas les yeux au ciel, la bouche remplie d'amertume. Le pire c'est que tu en avais eu envie, et que malheureusement c'était toujours le cas, peut-être même plus qu'avant. Même si tu ne disais rien, restant silencieuse, tu étais perplexe concernant la partie cochonnerie, parce que c'est ce que tout mec dirait, même s'il a des trucs bizarres quoi. En tout cas tu n'eus pas le temps de répliquer quelque chose concernant les minimoys que Charlie t'attrapa dans ses bras, te serrant de plus en plus fort contre lui, manquant au passage de te casser la gueule parce qu'à la base toi tu étais un peu en train de marcher. Ce contact spontané n'était pas désagréable, même si tu étais à deux doigts de plus sentir ton corps. Tu ne pouvais pas vraiment te plaindre, surtout que dans un sens il avait fait une sorte de premier pas. "Bah je sais pas encore, mais t'inquiète pas je te ferais une liste de toutes mes idées." répondis-tu avec un trèèèès grand sourire, l'air de dire que te porter jusqu'à l'arriver était une possibilité que tu envisageais. Mieux valait utiliser cette occasion pour quelque chose de plus utile. "Oui j'avoue, tu m'as laissé toute seule, mais t'as porté la tente jusqu'au campement donc voilà on va dire. Puis ouai même si ça me fait mal de l'admettre, je t'aime bien." révélas-tu de manière directe,rougissant légèrement, puis si ça n'était pas le cas il ne serait pas là.

Je suis comme ça. J'ai besoin de ces merdes pour vivre, pour exister et encore plus en ce moment. Je me bourre de conneries pour oublier, pour être bien, pour me reconstruire parce qu'on a pas vraiment la même vision des choses avec Maëlys. Disons que c'est ma façon à moi de ne pas déprimer et tant pis si je vais au diable comme elle l'a si bien fait remarqué. Tu sais parfaitement que je cramerai en enfer quoique je fasse. J'suis déjà foutue alors un peu plus, un peu moins. J'ai rigolé mais, je pensais vraiment ce que je disais. Pas seulement pour la drogue, pour le trafic mais aussi pour celle que j'étais vraiment. Une belle garce. Il n'y avait qu'à se rappeler de Wade et Briony. Alors oui, je juge les apparences mais, tout le monde fait comme moi de nos jours nan ?! Oh mais je dis pas qu'elle est méchante. Elle me fait bien rire à vrai dire juste... Elle me semble pas super méga intelligente. Mais, elle a l'air de plaire à Charlie ce qui veut dire qu'elle est sympa ! J'ai souri à Maëlys fière de m'être rattrapée comme je le pouvais.

Les minutes ressemblaient pour moi à des heures. Nous trouvions pourtant de quoi nous distraire et faire passer le temps afin de le trouver moins long. Nous chantions au rythme de nos pas, nous rions tous ensemble de blague, nous adirions le splendide paysage qui se dévoilait sous nos yeux. Pour enfin attendre notre destination !

Les filles !!! Là bas regarder !

En contre bas, la mer à perte de vue, d'un bleu éclatant et scintillant sous les rayons du soleil. Le spectacle était à couper le souffle. La force avait gagné mon corps à nouveau. Je riais et avançais vers la plage avec d'avantage de vigueur que je n'en avais eu durant tout le trajet.

Choisis bien, tu as le droit à trois voeux. Un massage, ça vaut bien trois gentillesse. Dis-je en haussant les épaules. C'était surtout un moyen de passer plus de temps avec elle et de profiter d'avantage de ma poupée de Cabot. Je n'avais pas eu se privilège depuis notre rendez vous chez moi et j'avais eu une pointe de manque. Je dis bien un tout petit manque. Je crois que j'ai un faible pour les casses couilles de première sans déconner. Et puis la connaissant, ses voeux seront surement pas bien difficile à réaliser. Mais j'ai le droit à un joker, si j'ai pas envie de réaliser ton souhait. Et je te préviens tout de suite, je ne te porterai pas jusqu'à la-bas. Tu veux rêver. Dis-je une nouvelle fois pour que tout soit bien claire. Elle était maligne, et je voulais pour une fois sauver mes fesses. Mais je devais avouer que ma petite condition était né de son large sourire qui m'avait pendant l'espace d'un instant fait quelque peu peur. Désolé, mais j'étais plutôt occupé autre part. Dis-je comme excuse alors que je m'étais tout simplement endormit dans une des voitures qui nous avait mené jusqu'au campement. La loose, surtout à ne pas avouer. Tu m'aimes bien ? Répète-le ? J'aimais bien la taquiner, et d'autant plus quand c'était pour la répétition de mot tout à fait agréable à l'oreille. J'aime quand tu prononce ce genre de phrase. Pour le coup, c'était sincère même si ses mots étaient dit sur un ton amusé. Je pouvais bien être élu mister Winthrop, plaire à beaucoup de femme, mais quand ce n'est pas celle qui vous intéresse, ça n'a tout bonnement aucun sens. J'étais attaché à Brynn. Et tout ce qui m'importais c'était son avis. Impitoyable soit-il. Elle pouvait de temps en temps être juste et incroyablement intéressante. Sans oublier, sexy.

"et genre si mon premier vœu c'est d'en avoir autant que je veux, ça marche?" Un mince sourire illuminait ton visage, plutôt contente de la tournure que prenait cette conversation. Même si tu allais surement devoir toucher les pieds puants du rouge, tu te disais que ce n'était pas si cher payer pour trois souhaits. Puis de toute façon il appelait ça un "massage" mais vous n'aviez pas forcément la même définition de ce mot. Disons que toi tu allais juste appuyer bien fort à certain endroit quoi. Rien en dessous de la ceinture hein. En tout cas, Charlie ne devait pas être complètement débile dans sa tête, puisqu'il avait réussi à te cerner, bien plus que tu ne l'aurais pensé. Il en était même à anticiper tes paroles, c'était trop chou. "Ouai ouai j'ai compris." Tu l'écoutes à peine, bien trop occupé à éviter de te casser la figure, puis avec ta petite bouille d'ange tu savais que la bataille était déjà gagné d'avance. "Tu m'as prise pour un perroquet ? puis tu as pas encore quatre vingt dix ans, alors j'répèterais pas." Ça t'avait déjà écorché la bouche de dire ses mots, alors tu n'allais pas le lui dire une seconde fois. Une jolie teinte rosée monta cependant à tes joues, pour ton plus grand désespoir. Il arrivait toujours à créer ce sentiment en toi, celui qui te rendait vulnérable."J'te préviens, si tu veux que je chante un truc à la te amo tu peux toujours courir." rajoutas-tu avec un petit regard entendu, nan parce qu'il suffisait que tu dises un truc aussi niait pour qu'il imagine déjà sa vie avec toi, alors tu voulais juste le prévenir.

"et genre si mon premier vœu c'est d'en avoir autant que je veux, ça marche?" Oh. Elle a fait fort pour le coup cette fois-ci. Moi qui m'étais préparé à toutes les réponses possibles, celle-là, pour le coup c'était une surprise. Je plissais alors les yeux en voyant que pour le coup, j'étais tout bonnement entrain de me faire berner. Je sais que tu ne peux pas te passer de moi mais Briny.. C'est pas vraiment du jeu ça.. Répondis-je en essayant de me dépatouiller de mon propre jeu avec mes propres règles. J'étais stupide de me faire avoir si facilement. "Tu m'as prise pour un perroquet ? puis tu as pas encore quatre vingt dix ans, alors j'répèterais pas. J'te préviens, si tu veux que je chante un truc à la te amo tu peux toujours courir.." Fronçant les sourcils, je manquais de trébucher à cause d'une pierre que je n'avais pas vu. Regarde devant toi, merde. A force de regarder ma voisine fallait finir le nez dans la poussière. Dommage.. Soufflais-je. En y repensant, ça aurait été mignon, non ? D'ailleurs, ça me faisait penser au cadeau que je voulais lui offrir pour Noël. Elle comptait un minimum dans ma vie pour que je lui en fasse un à présent. Et puis, j'avais ce besoin de voir son regard illuminé de bonheur et de surprise, un peu comme si j'étais le mec qui l'avait sauvé d'une noyade, ou un truc dans le genre. J'avais envie de l'époustouflé, parce que mine de rien, je ne brillais pas vraiment devant elle entre le jour où j'ai engueulé sur ce puceau de base au SC, puis complètement dégueulasse avec de la cambouis, non je ne faisais pas rêver. Briny était toujours élégante, riche et merde, magnifique. Dieu qu'elle l'est. Je me devais de l'époustouflé un minimum. C'est bientôt Noël. T'as pas des idées de cadeaux.. J'ai deux soeurs et je sais jamais quoi leur offrir. Dis-je de manière subtile pour prendre en compte ses goûts.

Toujours égale à toi même, tu avais su contourner les règles -même s'il n'y avait pas vraiment de "règles" explicites à ce jeu, vous n'étiez pas dans un épisode de qui veut gagner des millions. Fronçant le nez, tu manquas de t'étouffer en entendant ses paroles, comme si toi tu voulais passer chaque seconde de ton temps avec lui, dans ses rêves ouai. Toi tu ne voulais pas être la jolie petite étoile de mer accroché à son rocher. Même si tu appréciais les moments que tu partageais avec lui, quand tu n'étais pas d'une humeur de cochon. "et si j'veux passer tout mon temps avec toi, ça te dérange?" dis-tu revêche, juste parce que tu n'aimes pas avoir tort, mais tu devais bien admettre ce n'était pas très fair play de demander autant de voeux que tu voulais. "Même que j'suis tellement sympa que j'vais te faire un massage graaaatos sans rien demander en échange, même si j'dois toucher des pieds puants et ton petit bidou tout mou." Un grand rictus amusé apparait sur tes lèvres, et oui il ne rêve pas tu es trèèèès sérieuse. C'est juste que tu avais une âme charitable, et que voilà au fond tu voulais paraître sympa -un touuut petit peu- à ses yeux. À force de crier, de bouder, de lui faire un coup de boule et de lui demander de faire des trucs pour toi, bah tu allais passer pour une fille sans coeur, froide, narcissique et superficielle. Tu n'aimais pas vraiment ce portrait désavantageant, trouvant qu'il ne reflétait pas ce que tu étais vraiment. Enfin tu avais tout de même osé lui dire qu'il avait les pieds qui puaient, et un bidou tout mou, ce qui n'était pas vraiment des compliments. Il n'avait plus qu'à espérer que ça tombe dans l'oreille d'un sourd. "Hum...tu sais que tu me demandes toujours des trucs bizarres, entre "où est ce que je peux acheter des courses" et ça t'en manque pas une. Sinon je ne sais pas, je les connais pas vraiment tes soeurs...elles aiment quoi dans la vie? Sinon tu offres des trucs basiques que toutes les filles aiment comme des bijoux, des parfums, eeuuuh....un abonnement pour un magazine..." commenças-tu, plissant les yeux à la recherche d'idées. Déjà que tu en avais aucune, et il fallait en plus que tu aides monsieur. Te rappelant que toi tu étais une princesse friquée et pas lui tu ajoutas gentiment "Puis si tu ne veux pas dépenser beaucoup d'argent, tu offres ton amour inconditionnel ou genre des trucs utiles comme un baume à lèvre, des gants parce qu'il fait froid, une écharpe nan enfaite j'ai pas d'idée."ouai toi tu ne comprenais pas les allusions de charlie, tu étais dans ton petit monde.