TG 2 ◊ Randonnée et baignade

Lorsque tu annonças à ton ami -d'ailleurs c'était pas ton ami mais on s'en fou- que tu voulais qu'il te porte, Charlie te regarda comme si tu étais une demeurée profonde, ce qui était à moitié vrai. C'est bon qu'il pète un coup toi tu avais juste tenté ta chance, il aurait très bien pu te dire oui t'évitant ainsi cette longue et périlleuse marche. "J'croyais que touuut était négociable avec un bisous? " boudas-tu en lui tirant la langue comme une gamine, parce que c'était ce que tu étais dans ta tête. Puis d'abord tu pensais que c'était ce qu'il voulait, que tu sois contre lui à renifler son odeur pour que tu tombes amoureuse de lui à la pub axe, alors voilà toi tu voulais juste exaucer son vœu.  Le bon coté c'est que ça prouvait qu'il avait du caractère, que c'était un homme fort qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et toi tu aimais ça au fond. "Ah ah ah j'suis morte de rire là tu vois. Je te signale que tu m'as pas vu dormir avec mes talons, alors je crois que je suis capable de m'en sortir sans." répliquas-tu avec un large sourire, même si tu avais l'impression d'être complètement à poil sans eux. Surtout que maintenant tu pouvais plus le regarder de haut. "Puis au moins sans mes talons, ça t'évitera de me faire des massages aux pieds  ce soir quand on rentrera." ajoutas-tu avec les yeux pétillants, telle une princesse pourrie gâté, même si tu ne t'aurais jamais permise de lui demander ça, tu avais des principes. Déjà rien que pour l'odeur quoi, un tue-l'amour de la vie. "Bon sinon ça va?" demandas-tu l'innocence même, tâtant le terrain pour voir où il en était niveau relation.

Maelys arrivait toute sourire, nous saluant, Sheryne et moi toute à la fois. Je lui faisais un grand sourire, souriant aussi à une l'autre bizu que j'avais déjà croiser lors de nos réunions entre future Cabot. Bien entendu j'ignorais la véritable réponse à sa question, mais je me permettait de rire en con coeur en répondant tout bas, pour elle.

Pour être une cabot.

Je lui faisais un clin d'oeil et terminait plus haut :

Ou pour parfaire ton bronzage !

Les continuaient de les rejoindre bien sur, mais tous ne serait pas là j'en mettait ma main à couper.

Après plusieurs minutes de marche déjà, je commençais à avoir sérieusement chaud à cause d'un soleil omniprésent munit d'une température montante. J'allais finir la marche à poil si ça continuait sans déconner. J'espérai au moins que l'arrivé en valait la chandelle. Reportant mon attention sur la jolie blonde, j'haussais les épaules en écoutant ses mots. J'ai souvent tout négocié à coup de bisous, et de tendresse mais pour une fois je n'en avais pas réellement envie. Pas du bisous. Mais de négocier comme un gamin. Pas cette fois. « A ce stade là, on rentre ce soir et tu me fais l'amour toute la nuit, ou du moins jusqu'à l'épuisement. » Répliquais-je l'air de rien. En y repensant ce serait facile de m'épuiser vu l’activité qui nous ait proposé ce matin. « C'est un exploit, fais moi penser à t'acheter une médaille. » Dis-je une fois plus pour me moquer gentiment de son côté girly. Je l'a trouvais très bien, sans ses talons. Même si cela l'élevait et l'a rendait sexy, les chaussures plates lui donnait un côté plus naturel. « Comme si c'était possible. J'a m'abaisserai jamais à te faire un massage. Oh non. T'as bien d'autre larbin pour faire ce genre de chose. Par contre en ce qui me concerne bizarrement j'ai vraiment mal au dos, et c'est vraiment, vraiment bête mais j'ai personne pour m'aider.. Sauf ma colocataire de tente. » Dis-je en tournant la tête dans sa direction, un sourire d'ange planté sur le visage. Ouais, j'allais me prendre un vent, mais j'aimais bien tenter. « On peut dire ça. J'ai passé deux mois entier à bosser entant que barman dans une discothèque, à ramener un femme chaque soir dans mon lit, c'est fatiguant tu sais.. » Dis-je en haussant les épaules. « Non, mais j'ai eu deux mois très rudes et je suis bien content que tu m'invites à rien faire. Et toi ? » Dis-je en m'intéressant à présent à son cas. J'avais eu l'envie de l'emmerder un peu pour voir sa réaction, juste pour percevoir si une certaine forme de jalousie pouvait paraître sur son adorable visage.

Voilà il fallait touuujours que monsieur parte dans ses délires pervers,à croire que vous ne pouviez pas avoir une conversation sans faire des sous-entendus. Tu levas les yeux au ciel exaspéré par ses propos. Comme si monsieur pensait pouvoir suivre ton rythme pour ça hein. Tu gardas cette pensée pour toi, te disant que ce n'était pas forcément le bon moment pour heurter sa virilité. "Ouai bah nan j'crois que j'vais vomir, puis j'voudrais pas attraper le sida ou j'sais pas quoi, moi j'couche pas avec n'importe qui." répondis-tu d'un air faussement blasé, en mode je ne suis pas une fille facile moi, tu couches pas avec moi comme tu manges un oréao quoi. Bref, du coup tu ne savais même plus si c'était une bonne ou une mauvaise chose de te retrouver devant lui en basket, parce que c'était clairement pas attirant comme tenue, mais bon personne est parfait dans la vie. Tu te rapprochas, passant gentiment ta main dans ses cheveux, comme pour le remercier d'avance tel un signe d'affection, du moins tu essayas, parce que maintenant sans talon tu étais plus petite. En gros tu l'avais juste biiien décoiffé, mais bon vu qu'il était déjà moche ça changeait pas grand chose hein."Vazy j'ai l'impression d'être un minimoys." répliquas-tu avec une petite moue. Puis voilà que maintenant c'était lui qui te demandait de lui faire un massage, mais ouii bien sûr et encore quoi? "Et je gagnerais quoi à te faire un massage? Ta reconnaissance éternelle c'est ça?" répondis-tu avec humour, parce que oui on ne te la faisait pas à toi. Même si son sourire était tellement craquant, qu'il faisait fondre ton coeur tel un kinder bueno resté trop longtemps au soleil. D'ailleurs, tu manquas de t’étouffer, aspirant l'air trop rapidement lorsque Charlie te parla de ses conquêtes. Tu espérais vraiment n'avoir pas trop viré rose pivoine. "Bah ça fait surtout le mec désespéré qui doit pécho sur son lieu de travail." répliquas-tu du tac au tac. "Ouai je sais, je t'ai invité parce que j'avais besoin de quelqu'un pour monter la tente. Puis moi pas grand chose tu vois, j'ai drogué quelques mecs avec de l'anesthésiant pour les ramener cher moi." répliquas-tu avec un sourire de psychopathe, inventant vraiment n'importe quoi. C'était le soleil qui commençait à taper un peu trop fort sur ta tête.

J’devrais même pas être là. Mais comment dire.. J’suis un gars qui s’incruste. Personne ne m’a invité à ce voyage de cabot mais pourtant j’suis là. A mes frais enfaîte ! J’ai pris un billet d’avion et bam, direction le Cap-Vert après ca à pas été très difficile de demander à des guides où est aller se poser un groupe de belles gonzesses venues directement d’Amérique. Sac sur le dos, carte à la main j’ai commencé à arpenter les chemins pour atteindre ce qui semble être le campement des roses et les rejoindre pour leur randonnée du jour je crois. J’suis arrivé à destination, ca j’lai bien compris en voyant déjà des têtes blonde bien familières. Y’a pas de doute, j’ai trouvé les Cabot. J’ai à peine saluer les autres personnes, moi j’me suis plutôt lancé directement vers Maëlys et.. Alexys. La seule raison pour la qu’elle je suis là, c’est bien elle. Je fais le quart du globe juste pour la rejoindre.. Elle peut plus dire que j’men fou d’elle là ! Bonjouuuur ! J’ai fait un large sourire, j’ai fait la bise à Maë.

Je pouvais pas m'empêcher de faire une réflexion par rapport au fait que ce soit des Cabots et que les Cabots sont connues pour être complètement connes. Tout dans le physique, rien dans le cerveau. Bon, je ne pensais pas ça de Maëlys mais, de la plupart des gens présents ici. Et voilà qu'elle me mettait ça dans les dents. En même temps, c'était quelque peu normal entre nous. Je lui ai tiré la langue avant de lui répondre. J'ai emmené tout ce qu'il faut et excuse-moi mais, c'est l'image que renvoie... J'ai cherché aux alentours et je suis tombée sur Brynn. Je la trouve marrant, souriant, super jolie mais je dois dire qu'elle me parait pas trop intelligente alors, j'ai croisé les bras en la désignant rapidement d'un geste de la tête. Brynn, par exemple ! J'ai souri et j'ai plus rien compris à ma vie parce que j'ai vu Jorden débarquer et faire la bise à Maëlys en mode "c'est normal que je sois là". Jorden ? Qu'est-ce que tu fais là ? J'ai rigolé jaune en passant une main dans mes cheveux. Bordel, je me casse pour m'éloigner de mes problèmes et en voilà un qui débarque à Santo Antao. T'as été invité...? Qui aurait pu faire une telle chose ? Oh non pitié, pas ça ! Ca va être une catastrophe ce voyage !

L’incruste de moi dans ce voyage. Ho j’menfou, le premier qui m’dit quelque chose, j’le bouffe. J’ai tout payé moi même en réalité j’me suis même pas vraiment incrusté quoi, non ? J’ai osé laisser Dylane avec sa mère. J’ai pas envie de me jeter dans un guerre contre elle, c’est la mère de ma fille, j’peux rien contre elle. J’suis arrivé comme un petit coquelicot, j’ai fait la bise à Maëlys et j’ai à peine regardé Aleyxs qui elle m’a bien remarqué apparemment. J’ai pas été invité, j’suis arrivé ce matin. J’lui ai fait un gros sourire. Après tout c’est vrai.. J’suis la juste pour elle enfaîte. Et la elle va me voir comme le gros lourd qui la suit partout. C’est moi quoi ! Puis ca m’fait prendre l’air !

Attraper le sida avec moi ? J'étais le mec le plus prudent de tout les temps. Bon j'avoue. J'ai oublié une fois le préservatif, et j'étais pas fière de moi. Mais sous l'effet de l'adrénaline et de la passion, j'étais du genre tête en l'air. J'étais du genre à tout oublier, sauf ma partenaire. Mais entre nous, c'était pas vraiment le moment de lui avouer ce genre d’anecdote surtout quand on sait que cet oublie c'était déroulé avec la présidente des Cabots. Sa présidente. Même si cela remonte au début de l'année, je me voyais mal le lui avouer. « Je ne traîne pas de cochonnerie, je suis assez prudent. Et puis, Briny, je ne suis pas n'importe qui. Je te rappel que tes lèvres ont touché les miennes, et pourtant tu n'avais pas d'herpès. » L'air satisfait, j'espérai lui avoir cloué le bec pour une fois. J'étais rarement du genre à remettre sur le tapis ce qui pouvait se passer entre nous mais pour le coup, j'étais trop tenté. Sans suivis d'une main passé dans mes cheveux, me décoiffant totalement. Je ne savais pas à quoi je pouvais ressembler à présent, mais j'avais un doute sur un possible hic. Je passais alors rapidement ma main dans mes cheveux pour remettre tout ça en ordre. « T'es une minimoys. Cherche pas, je peux même t'écraser si je le souhaite. » Dis-je avant de l'a prendre dans mes bras et de la serrer de plus en plus fort avant de la lâcher. « Et oui, tu gagneras ma reconnaissance éternelle. Tu veux autre chose ? » Dis-je en la questionnant, l'air intéressé. Mais alors que mon mensonge sur mon métier et mon occupation avait été dévoilé à la jeune femme, je l'avais sentis alors surprise. Pourtant, elle savait très bien que je n'étais pas barman mais garagiste. Peut être l'avait-elle réalisé trop tard ? « Besoin de quelqu'un pour monter la tente ? J'ai même pas eu besoin de le faire. Arrête de mentir, tu m'aimais trop. T'as pas pu résister ? » Dis-je en la taquinant. « Moi qui pensait que tu n'avais pas besoin de ce genre de produit. Mais les pauvres, ils ont du avoir sacrément peur en te voyant dès le matin sans maquillage. » Dis-je une fois de plus pour l'embêter et je savais que cela allait marcher. Nous parlions tranquillement jusqu'à ce que Alexys l'a pointe du doigt pour une raison qui m'étais encore inconnue. Whuuut ? Que se passe-t-il ?

Maelys et toutes les autres d'ailleurs savaient toutes à quel point garder la ligne était important. D'une part pour notre propre bien être, ensuite afin de pouvoir rentrer dans toutes ces tenues hautes coutures que nous portions lors de nos soirées et enfin surtout pour les garçons ! Je faisais un clin d'oeil à mes deux comparses en ajoutant d'un air complice.

Pas de bronzage si on a pas le corps pour le montrer.

Oui ! Mon apparence était aussi important que de manger. Cette mentalité s'était greffée à moi à New York. Manhattan, Upper est side, les brunch, les galas, les réceptions, les hôtels. Tout ce beau monde ne se fiait généralement qu'aux hommes les plus riches et ne s'approchaient que des femmes les plus belles. Jacey arrivait près d'elles. Apparemment personne ne l'attendait. Je gardais une oreille attentive.