TG 2 ◊ Randonnée et baignade

Une raaandonnée? Sérieux mais qui pouvait avoir une idée aussi pourrie? Vous n'étiez même pas parti que tu avais déjà mal aux jambes. Pourtant tu étais habitué à marcher pendant des heures sur des talons aiguilles aussi haut que l’Himalaya, mais là franchement tu avais zéro motivation. Surtout qu'on vous avait réveillé suuuuper tôt, alors que toi tu avais besoin de tes douze heures de sommeil pour avoir une peau parfaite de princesse. Tu soupiras tentant d'adopter une attitude plus optimiste. Il fallait voir ça du bon coté, tu allais faire du sport, et te muscler les jambes youhou. Tu jetas un rapide coup d’œil parmi les cabots et leurs invités, tentant de retrouver Charlie qui comme d'habitude n'était pas au rendez vous. Il était probablement allé réparer votre tente, qui vous était tombé dessus pendant la nuit, la faute à qui hein. Ce mec servait à rien. Bon aller, tu pouvais le faire, ça ne pouvait pas être siii horrible que ça après tout. T'armant de ta bouteille d'eau et de ton sac à main, tu emboîtas le pas.
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Bien que ce voyage me donne un certain avantage en ce qui concernait la vu sur de jolies cabots resplendissantes et élégantes, l’activité du jour n'avait rien de tous ses adjectifs. Sueur et fatigue étaient au rendez vous, et pour cause, une randonner était organisé. Je n'étais pas un marcheur hors pair, mais c'était une activité que je prenais avec le sourire. Après deux mois entier à faire le mort, ou du moins à travailler comme un forcené pour rembourser ma petite dette, j'appréciais ce que la vie me donnait et particulièrement quand je n'avais rien à faire. Rentrer tout les soirs transpirant, plein de  cambouis et le regard éteint, jusqu'à ne plus pouvoir rester devant la télévision le soir, tel était mon quotidien pendant deux mois, et je devais avouer que me plaindre pour une simple marche me paraissait complètement démesuré. Équipé de mes grosses chaussures de marche, je suivais le rythme en profitant du paysage et de la chaleur qui n’existait plus aux Etats-Unis, ni même en France. Un instant l'image de la bonne cuisine française me passait par l'esprit, m'obligeant à soupirer de nostalgie. Voyant la dégaine au loin de mon hôte Cabot, j'accélérai légèrement le pas pour me retrouver à sa hauteur. Tu me cherchais ? Dis-je un sourire en coin. Cette jolie plante avait eu la merveilleuse idée de m'inviter, et c'était une petite victoire, une fois de plus. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé dans sa vie pendant deux mois mais de savoir que j'étais le seul mec dans ses deux invités, c'était un bon signe. J'étais plutôt rassuré pour le coup.

Vous étiez parti il y a même pas dix minutes que tu avais déjà l'impression d'être au bord du rouleau. Ce genre d'activité c'était très peu pour toi, tu aimais pas du tout l'idée de ressembler à une sorte de grosse vache dégoulinante qui a perdue son pré. Au moins à l'arrivée vous alliez tous être dans le même état. Puis au pire tu avais pris du maquillage de secours dans ton sac, trèèès important. D'ailleurs Charlie t'avait rejoint d'une manière tellement discrète que tu sursautas en l'entendant parler juste à coté de toi. Ouai il fait cette effet à toutes les femmes. "Genre tu crois que je passe ma vie à te chercher? Tu crois que j'ai rien de mieux à faire?" répondis-tu avec un grand sourire. Même si tu devais bien l'admettre, que tu avais parcouru plusieurs fois la foule du regard à sa recherche, mais bon au même titre que ta meilleure amie Orlane. "D'ailleurs tu veux pas me porter jusqu'à l'arrivée? S'il te plaiiiit." tentas-tu avec tes petites yeux de merlan frit. Pas besoin d'ajouter que vous alliez arriver genre dans dix heures mais bon. Comme ça il pourrait muscler ses jambes eeet ses bras, c'était tout bénéf pour lui.

Une randonnée ? La bonne blague ! Comme si j’allais participer à ce genre de truc. J’étais trop bien pour ça, voyons ! Néanmoins, j’avais beau dire tout ce que je voulais, j’étais en train de marcher sur un chemin plein de trous et pleins de boue. Beurk ! J’aurais du prétexter une insolation ou un truc de ce genre pour ne pas y aller. Je regardais les gens qui étaient devant moi et soupira quelque peu. Et moi qui pensais qu’on allait passer quelques jours tranquille à se faire bronzer… Je m’arrêtai quelques secondes sous un arbre et sortis ma bouteille d’eau. Jamais je ne pourrais arriver jusqu’à la fin de cette foutue randonnée. S’était beaucoup trop difficile pour moi.

Les cabots avaient choisi une île de choix pour le séjour. Cabo verde ! Une île de choix qui en considérant la mixité de sa culture ne pouvait qu'être une destination de choix pour les touristes. Et ces touristes en l'occurrence c'était nous !. Moi qui me rendait d'ordinaire au rassemblement des Roses seuls. J'avais cette fois ci proposé à Chase de m'accompagner.
Bien sur lorsque j'avais entendu le programme de la journée je n'avais pas tellement envie de quitter le groupe. Et d'ailleurs beaucoup de filles ne nous avaient pas accompagnées, quant à moi... Si j'étais là c'était parce j'avais entendu que la randonnée nois conduirait à une petite crique où ils pourraient se baigner. Et puisque Chase était là ; je ne râlerai pas. Pourtant près bde deux heures de marche après :

Pfff... C'est encore loin !

Quelle idée, j’avais eu ? Non mais franchement, j’étais certainement la fille la moins sportive qui existe sur cette Terre et j’avais quand même décidé de faire cette randonnée. Il y a quelque chose qui ne tournait vraiment pas rond chez moi. Je soupirais quelque peu, m’étant arrêté pour boire un coup. Jamais je n’arriverais jusqu’au bout de cette foutue randonnée. Je commençais à ranger ma bouteille d’eau dans mon sac lorsque j’entendis une voix que je connaissais plutôt bien. Celle de Maëlys. Je me retournais donc et lui sourit, finissant de fermer mon sac à dos. Je le remis sur mon dos et alla vers cette dernière :

« Maëlys ! Tu vas bien ? » Je marquais une brève pause tout en marchant à ses côtés : « Rappelle-moi pourquoi j’ai accepté de faire cette randonnée ? »

Question de pure rhétorique : la plupart des gens la faisaient et je ne voulais pas me faire passer pour celle qui ne faisait rien. Finalement, peut-être que j’aurais mieux fait de rester bien tranquille au campement. Je souris ensuite à Mickaela puis reporta mon attention sur le chemin.

Non mais c'est une blague ? C'est une voyage Quincy en pleine nature ou quoi ? Je voyais mal les Cabots faire de la randonnée, elles qui portaient toujours des talons hauts et compagnie. Bref, je n'aurais raté ça pour rien au monde, je suis sûre que ça va être on ne peut plus marrant de les voir grimper. J'arrivais un peu en retard, comme la plupart du temps. Il y avait déjà des têtes connues telles que Maëlys, Charlie et euh... Bah c'est tout. Faut dire que j'étais pas super copine avec les Cabots alors valait mieux que je ne les connaissais pas. Bah tiens, les Cabots en randonnée, qui l'eut cru ! Alexys ou la meuf qui cherche pas trop les embrouilles. J'affichais un large sourire pour mieux faire passer le truc et rejoignis le groupe qui s'était déjà formé. Tiens, elles étaient déjà en train de se plaindre. Ca m'étonne même pas.

Regardant un instant la foule de jolies jeunes femmes présentent, je reconnus rapidement Alexys ce qui avait eu le don de me surprendre. Je ne l'a connaissais pas aussi copine avec les Cabots, mais bon, je n'étais pas au courant de tout à Harvard. Je comptais aller la saluer un peu plus tard, pour le moment je profitais de la compagnie que j'avais. J’appréciais malgré son caractère, la jolie Cabot, et j'étais bien trop heureux de la retrouver pour dévier mon chemin pour le moment. "D'ailleurs tu veux pas me porter jusqu'à l'arrivée? S'il te plaiiiit." J'étais entrain de rêver là ? J'étais peut être endurant, mais comme la marche allait être longue, j'avais pas la foi d'avoir en plus une masse dans les bras. Je l'a regardais alors en haussant les sourcils, guettant le moment où elle me dirait qu'en réalité c'est une grosse blague et qu'elle sait très bien marcher toute seule. Tu te fou de moi j'espère ? C'est même pas négociable avec un bisous ça. Dis-je en finissant finalement par sourire. J'aimais montrer les meilleures parties de moi-même devant elle mais pour le coup, la flemme m’envahissait. D'ailleurs tu prends pas tes talons ? C'est la première fois que je te vois avec des chaussures plates.. J'aurai peut être pas dû sortir. C'est pas de la pluie qui va tomber là, non c'est carrément la tempête. Moquais-je en plongeant mes mains dans mes poches. Le rythme était plutôt calme et posé, pas besoin de se presser.