it's a beautiful lie, it's a perfect denial ∞ charline.

Notre relation plus qu'ambiguë devient difficile à gérer, mais pourtant, j'adore ça. J'aime être avec elle et à la chercher de plus en plus au fil des jours, c'est devenu comme vital. Elle égaye complètement ma vie et je ne peux que la remercier pour cela. Je ne sais pas si je peux construire quelque chose avec elle, car la seule fois où nous avons abordé le sujet, c'était assez délicat et on s'est pris la tête. C'est surtout que le fait que Charline n'a pas confiance en elle et en ce qu'elle est, et je trouve ça dommage, car pour moi elle a énormément de qualités. Bon, elle a beaucoup de défauts aussi mais c'est ça qui fait son charme n'est-ce pas ? « Evidemment. » répondis-je en souriant quand elle me dit que je n'attendais qu'une chose : l'embrasser. Peut-être bien après tout. Toujours très proche d'elle -d'ailleurs je vais commencer à avoir encore plus chaud si on reste collés comme ça - je fixe ses prunelles noisette en souriant, quelque peu captivé par sa beauté. « T'as bien confiance en toi Kovaleski. » répondis-je en arquant un sourcil, sans la lâcher du regard. Elle sait y faire la petite. « Tu veux pas qu'on bouge de là ? Pas que j'aime pas danser mais un peu. » On pourrait se balader, après tout faut bien profiter du paysage non ?

J'savais que c'était vrai. Tout comme je me retenais moi aussi de ne pas goûter à ses lèvres encore et encore. C'était dingue. Dingue comme je le voulais. Comme je voulais le posséder et comme je n'étais pas capable de le dire. Parce qu'au fond de moi, j'savais que ça arrangerais un peu les choses de dire les choses à haute voix, d'arrêter de fuir. Mais j'pouvais pas, pas maintenant. Peut être qu'au final, j'attendais juste qu'il fasse le premier pas. Peut être que je voulais juste qu'il me dise ce qu'il voulait parce que je ne pouvais pas le faire moi même. Si je me lançais, y avait le risque qu'il ne veuille rien de tout ça et qu'encore une fois, je me retrouve mis sur le côté. « C'est ce que tu aimes chez moi Callaghan. » J'arrêtais pas de le défier encore et encore. C'était comme ça que ça fonctionnait quitte à nous rendre complètement fou. C'était aussi ce qui faisait tout le charme de cette pseudo relation. « Un petit tour à l'eau te tente ? » Après tout, autant profiter de la mer non ? Il faisait chaud ici et c'était pas à Cambridge qu'on aurait le loisir de faire ça. Et puis, au final, tant que je pouvais me retrouver en tête à tête avec lui, ça m'allait.

Il est vrai qu'en règle générale, je suis toujours attiré par les femmes de caractère. Je me vois mal engager une relation avec une femme trop gentille, je pense que je m’ennuierai. Et au vue de mon caractère, il faut m'apaiser par moment, car je peux être assez difficile. Iris me permettait d'oublier mes vieux démons, et j'ai l'impression que Charline a aussi cet effet sur moi, bien que notre relation reste compliquée. « J'aime beaucoup de choses chez toi. » dis-je d'une voix sincère, un petit sourire en coin accroché au visage. J'ai vraiment envie qu'on avance tous les deux, mais je n'ose pas faire le premier pas pour l'instant, j'ai peur de sa réaction. Et puis, je ne suis même pas certain que ce soit une bonne idée. Too complicated. Je propose ensuite à la Mather de sortir de la piste de danse car il y a un peu trop de monde, et j'ai envie de profiter d'elle un maximum. Sans tous ces gens autour. Elle a l'excellente idée de partir pour la mer, j'attrape donc sa main et je nous éclipse de la foule. « Allons-y. » Sur ce, nous arrivons rapidement vers l'eau, en même temps on était pas bien loin. Charline a déjà son maillot de bain, c'est parfait. « J'aurai bien fait un bain de minuit mais bon.. c'est pas trop l'heure et y'a trop de monde. » Oui, je n'ai pas envie qu'elle se montre nue aux yeux de tous, ça me ferait chier.

Ouais. Et en plus du tête à tête, y avait aussi la perspective d'être contre son corps. C'était non négligeable. Puis franchement, c'était grave sexy comme choix non ? Il pouvait clairement pas dire non. Pas alors qu'on était en train de se chauffer mutuellement. « Dis pas de connerie. J'suis déjà difficile à supporter alors aimer plusieurs chose chez moi révèle de la mission impossible. » J'esquissais un sourire me collant un peu plus à lui avant de déposer une multitude de baiser dans sa nuque. Gosh, ce jeu finirait par provoquer ma perte sans aucun doute. Parce que c'était déjà le cas. J'avais l'affreuse impression de commencer à m'attacher à lui et ce n'était vraiment pas bon. Pourtant, j'faisais rien pour m'en éloigner. J'avais essayée et ça n'avait pas marchée. Mais je ne doutais pas une seule seconde que je finirais par tout briser. Parce que je le faisais toujours. Parce que j'étais incapable de m'accorder un tant soit peu de bonheur. Ce n'était qu'une question de temps. Ma main dans la sienne, je le suivais jusqu'à au bord de l'eau avant de retirer mon short pour pouvoir commencer à entrer. « Rien ne m'empêche de tout te retirer une fois dedans. » Je lui adressais un clin d'oeil, un air malicieux scotchée sur le visage. Fallait quand même pas oublier la tension sexuelle qui régnait entre nous. « Allez, dépêche toi. » Je marchais à reculons m'enfonçant petit à petit dans l'eau et attendant qu'il fasse de même.

Je soupire, agacé que Charline pense qu'elle n'a aucune qualité. Je la regarde en esquissant un bref sourire, caressant délicatement sa joue pour la rassurer. Je n'aime pas qu'elle se dénigre ainsi. « Si t'arrêtes pas de dire des conneries, ça va mal se passer Kovaleski.. » dis-je d'un ton menaçant, même si je gardais un air amusé. J'apprécie les baisers qu'elle m'offre et nous nous dirigeons ensuite vers la plage pour une petite baignade qui ne peut nous faire que du bien. Il fait une chaleur à crever, et si elle continue à me provoquer avec ces baisers, je risque de me réchauffer très rapidement. « C'est avec plaisir. » répondis-je à sa proposition - très alléchante, il faut l'avouer. Je retire mon t-shirt et heureusement, j'avais déjà prévu de mettre un short de bain. Je rejoins rapidement la jeune femme dans l'eau - que je trouve particulièrement chaude - et savoure ce petit rafraîchissement tout de même. « Alors ? La Thaïlande te plaît ? » demandais-je à Charline, l'attrapant délicatement par le bras pour la rapprocher de moi. Ouais, j'ai du mal à rester loin d'elle, c'est un fait.

« Ouuuuh, j'ai peur. » Non mais sa pseudo menace ne me faisait aucun effet. Et je préférais en plaisanter plutôt que le prendre au sérieux. De toute manière, c'était pas important ce que je pouvais penser moi ou pas. Ce n'était qu'un détail parmi tant d'autre et puis, qu'est ce que ça changeait ? Sûrement rien. Bref, je continuais à m'enfoncer dans l'eau le mattant sans aucune gêne lorsqu'il enlevait son tee shirt. Ce mec était un dieu, tout simplement. Il était juste parfait. « J'dirais que c'est plutôt toi qui me plait là. » Il m'attrapait par le bras m'attirant vers lui et même coller contre son corps, j'continuais à reculer l'entraînant avec moi. « Et toi alors ? Ravi de faire partit des invités ? » J'souriais passant à nouveau mes bras autour de sa nuque. Il ne pouvait pas dire qu'il était pas heureux d'être ici. Qui pourrait ne pas l'être ? L'endroit était paradisiaque et je lui offrais mon corps à tout bout de champs, y avait pas de quoi se plaindre.

« Mais tu devrais. » rétorquais-je alors en arquant un sourcil, amusé. Je ne suis pas très joueur habituellement, mais avec elle, c'est différent. J'aime la provoquer, l'embêter, l'énerver.. elle répond toujours et c'est ça qui me plaît. Notre relation a toujours été basée là dessus, et même si les jeux auxquels nous jouons peuvent être dangereux, on arrive toujours à retomber sur nos pieds. Même après une grosse dispute, ce qui arrive relativement souvent, on ne va pas se le cacher. « Oh je sais. » dis-je tout sourire, flatté par ses compliments. C'est vrai que je m'entretiens depuis que je suis sorti de prison, et même si de nombreuses cicatrices ornent mon corps, je fais avec. Ça donne un petit charme, genre warrior un peu. Charline m'attire un peu plus dans l'eau et elle passe ses bras autour de ma nuque. Je n'attends pas plus longtemps pour passer mes mains sous ses fesses pour qu'elle enroule ses jambes autour de moi. Au moins, elle tombe pas, c'est tout calculé. « Il fait vraiment vraiment trop chaud et j'aime pas trop la plupart des Mather qui sont ici.. Mais ça va, j'suis content d'être là. » Le mec pas chiant du tout quoi. Heureusement que j'esquisse un petit sourire en coin, signe que je me fous un peu d'elle, quoi que mes paroles ne sont pas totalement fausses.

Peut être que j'étais un peu trop confiante pour le coup. J'savais pas trop mais.. Avec le petit jeu instauré entre nous, il ne pouvait qu'être bien ici. Puis c'étai pas comme si je l'avais invité dans l'endroit le plus pourri du monde, il n'avait pas de quoi se plaindre là. Bref. J'avais à peine enroulée mes bras autour de lui qu'il passait ses mains sous mes fesses de sorte à ce que mes jambes viennent autour de son corps. Et je ne devais bien avouer que je n'opposais pas la moindre résistance face à ce geste. C'était beaucoup trop tentant pour faire le contraire. « T'aurais au moins pu rajouter un truc gentil comme.. Tout est parfait quand t'es dans les parages tu vois ? » Oui oui, encore une fois je m'envoyais des fleurs. Ce qui était totalement contradictoire avec le fait que dès qu'il me faisait un compliment, je ne pouvais m'empêcher de me rabaisser. Et ça prouvait une fois de plus qu'il était plutôt compliqué de comprendre ma manière de fonctionner. « Tu devrais te sentir privilégié quand même. Normalement, t'aurais pas du dépasser une nuit. » Et je savais pas pourquoi on en était là tout les deux mais c'était bel et bien présent.

Au final, Charline a un caractère plutôt lunatique car elle ne dit jamais la même chose à chaque même question posée. Elle s'est déjà dénigrée devant moi des dizaines de fois, et là, elle agit totalement différemment. Je préfère largement qu'elle se lance des fleurs que le contraire, et je lui fais d'ailleurs remarquer. « Bien sûr que tout est parfait quand t'es là voyons. » J'esquisse un petit sourire amusé, déposant un bref baiser sur ses lèvres, même si l'envie de l'embrasser davantage est bel et bien présente. Je suis parfaitement bien là, dans l'océan, Charline dans mes bras. Quoi de plus paradisiaque ? Je lève les yeux au ciel quand elle me précise que je n'aurais pas dû dépasser une nuit. Bien que ce ne soit pas mon genre de coucher pour coucher, c'est ce à quoi je m'attendais avec la Mather au départ, c'est vrai. Et puis on s'est revus, encore et encore, et elle m'a invité en Thaïlande. « Tu peux pas regretter de m'avoir revu.. t'as un dieu devant toi là. » Oui, c'est à moi de me lancer des fleurs maintenant, même si je ne suis pas forcément convaincu de ce que je dis. C'est rigolo.

J'avais tellement pas l'habitude de ce genre de chose. Par habitude, je ne faisais jamais durer ce genre de relation pour ne pas risquer de voir apparaître un attachement. Et dans son cas, j'avais juste été incapable de le faire. La preuve était que je l'avais invité lui et qu'on arrêtait pas de se tourner autour comme le chat et la souris. Ce qui était plutôt agaçant puisque d'un côté, je voulais qu'il soit clair avec moi et que de l'autre, j'avais une peur bleue de ce qu'il pourrait dire. Mais c'était pas nouveau d'être totalement contradictoire chez moi. « C'est bien de l'admettre. » J'profitais du léger effleurement de ses lèvres sur les miennes avant de sourire. Est ce qu'il était bête de vouloir plus ? Parce que très honnêtement, l'ambiance, le fait que je sois autant collé à lui et tout ça, c'était typiquement ce qui me donnait envie de lui sauter dessus. « Ça va les chevilles ? » Je secouais la tête avant de poser mes lèvres sur son cou à plusieurs reprise. Comme quoi, j'étais incapable de résister.