un doux souvenir dont je ne me souviens pas • THIAGO&SIAM

Peut-être que je devrais être comme lui, dire les choses comme je le pense et ne pas penser aux autres. Juste vivre l'instant présent et ne pas me soucier de l'instant d'après. Mais non je sais que n'y arriverais pas, parce que je ne suis pas comme, alors que lui c'est dans son caractère. Moi je suis trop douce, trop gentille, peut-être même trop conne. « Enfin pas un mauvais connard, non tu es un connard sans t'en rendre compte et parfois tu peux blesser des gens sans que tu ne le veuilles. » dis-je. « Mais pas de problème on peut marcher. Même si je t'avoue qu'il fait un peu froid. » dis-je en mettant mes deux mains dans mes poches. J'étais une grosse frileuse et j'avais facilement froid. « Ou alors peut-être que moi je suis trop gentille avec les autres. Trop bonne, trop conne comme on dit. » dis-je en riant légèrement. Il valait mieux en rire qu'en pleurer, déjà que pendant le mois de novembre rien qu'avec mes pleurs j'aurais pu remplir une baignoire entière !

Donc, tu préfères quelqu'un qui ne dit pas ce qu'il pense ? Plus couramment appelé lâche, menteur ? T'as toujours pensé qu'il faut dire la vérité même si elle fait mal à entendre, parce que le mensonge fait encore plus mal. Chacun pense comme il le souhaite, c'est ton crédo de dire ce que tu penses, voilà. Tu proposes de marcher, elle est d'accord même si elle trouve qu'il fait froid. Ça va te faire du bien. A ta mémoire. T'es quelqu'un de taquin et embêter Siam te fait rigoler surtout. Tu peux être gentille et dire ce que tu penses, tu sais ? La conversation rebondit sur le sujet principal, pour toi, la franchise et l’honnêteté sont des qualités fondamentales.

Pour moi la vérité faisait mal, très mal. Parce que je savais ce que c'était de souffrir d'entendre la vérité. Mais c'est vrai qu'il est mieux de l'entendre, car au moins elle nous aide à passer à autre chose. Mais parfois elle est tellement difficile. « Non je dis juste qu'il y a des manières différentes de le dire. » Il aimait bien me taquiner et je le voyais à ses remarques, en me disant que cela me ferait du bien, car comme ça je retrouverais la mémoire. « Oh tu sais je pense pas que ça me dérangerait de retrouver la mémoire. » dis-je avec un léger sourire sur le coin des lèvres. Il fallait juste que je réplique, comme il aimait bien me taquiner, moi je n'avais qu'à répondre. En fait c'était loin d'être désagréable d'être avec lui. Mais bon pour moi il restait quand même une sorte de connard.

Là, elle n'a pas tort et marque un point. Tu ne dis que la vérité, mais tu ne sais pas la dire. Tu l'as dit de manière cru et directe, sans prendre de pinces avant. T'as raison, faudrait que je revoies ma manière de dire la vérité. Tu lui fais un petit clin d’œil avant de la taquiner un peu, c'est un peu ta manière d’être ça. T'adores taquiner les gens, même ceux que tu ne connais pas, et Siam s'en rend compte maintenant. Tu souris lorsqu'elle répond, parce que si elle répondait pas ça ne serait pas marrant. Tu pourrais tenir de notre douce nuit comme ça. Tu lui fais un petit clin d'oeil, continuant de marcher. Donc, t'es à Harvard depuis combien de temps maintenant ?

Tu marchais à ses côtés. En fait il était con, mais il était quand même drôle.« Tu vois que j'ai raison. En même temps cela ne m'étonne pas j'ai quasiment tout le temps raison. » dis-je avec un air fier. Bien sûr c'était pour rire, mais autant prendre de l'assurance devant lui et montrer que j'étais plutôt une fille forte. « Au moins je pourrais dire si tu es un bon coup ou non. » dis-je toujours sur un ton de défi. Autant le taquiner comme il me taquinait. Après tout c'était donnant donnant. « Depuis Avril dernier, j'étais revenue spécialement pour un garçon et depuis j'y suis restée et toi ? » demandais-je sur un ton peu plus sérieux.

Quasiment tout le temps raison ? Tu as envie de te mettre à rire à pleine dent, mais tu laisses juste apparaître un petit sourire sur ton visage. Ton regard noisette se pose sur Siam. Bip, bip, erreur. J'pense pas que tu es tout le temps raison, comparé à moi, en fait. Tu souris, c'est trop ta marque de fabrique ça, le sourire. Genre, ça a été inventer juste pour toi. Ouais, sourire, ça te va si bien, ça te rend encore plus magnifique et puis, tu adores ça. Je peux toujours te le montrer quand tu es sobre, ma proposition tient toujours. Finalement, tu l'apprécies, c'est une fille plutôt cool. Pour un mec, tu es là. Je suppose qu'il ne s'est rien passé avec, vu que tu as couché avec moi. Ou alors, ça n'a rien à voir. Ou, je sais pas, j'aimes bien me faire des films. Tu devrais mieux la fermer, tu débites énormément de conneries là. Je suis arrivé l'année dernière, du Brésil. Je voulais étudier dans un pays étranger, donc Harvard est une excellente option.

Je voyais bien qu'il disait cela pour m'agacer. En même temps c'est tellement faux qu'il ne pouvait dire ça que pour t'énerver. En plus il était toujours aussi direct, mais non je n'étais pas intéressée si je voulais tenter d'avoir mes chances avec elio il ne fallait pas que je couche avec n'importe qui. « Non ne t'inquiète pas je suis sur que je peux me passer de ça. » dis-je en lui adressant un large sourire. Le pire c'est qu'il avait vu juste et je détestais que l'on devine ce que je pense. Je ne voulais pas être une sorte de livre ouvert, non je voulais pouvoir au moins garder un peu de mystère. « Ouais c'est ça, mais j'ai pas envie de parler de ça avec toi. Enfin avec personne d'ailleurs. » dis-je d'une voix un peu plus faible. « C'est sur que Harvard est une grande université. J'ai pu aller à Yales, mais je ne regrette pas d'avoir quitté cette université pour Harvard, enfin ici il y a tout, mes amis, des beaux mecs, des soirées enfin c'est le top pour étudier et également pour s'éclater. » Il fallait dire qu'à Yales je n'ai jamais été une élève active au sein de cette université, j'étais totalement déprimée, étant trop studieuse, trop calme, la fille que j'étais à Yales n'est plus là, elle a tout simplement disparu.

Tu rigoles, tu lâches pas le morceau parce que tu as vécu une folle nuit avec elle, et remettre ça ne te dérange absolument pas. Tu n'oublies pas du tout les bons coups, toi. Puis, tu arrives à voir juste sur elle, elle te dit clairement qu'elle ne veut pas en parler, chose que tu comprends parfaitement. Siam change de sujet, elle t'explique qu'elle vient de Yale pour sa part. Une université où tu as hésité à aller. Tu vois, j'suis pas un mec lourd comme t'as pu le penser au départ, hein ? Bah oui, tu peux être un mec simple et gentil comme tout. Mais, je ne te caches pas que je suis déçu que tu ne te rappelles pas de moi.

C'est vrai qu'au départ j'avais pensé qu'il était lourd, avec son sourire charmeur et son petit air j'étais méfiante, mais il avait l'air assez sympathique. En plus il avait vraiment l'air déçu que je ne me souvienne pas de lui, au moins c'était que j'étais assez bonne au lit. Ouais enfin juste pour une nuit, mais malheureusement pas assez pour que je puisse en garder au moins un rien qu'une fois. « Oui c'est vrai que tu n'es pas si lourd que ça. Ne t'inquiète pas si un jour je me souviens toi je viendrais te voir pour te raconter ce dont je me souviens et surtout si tu es bon au lit. » dis-je en riant légèrement. Je sentis alors mon portable vibrer, c'était un message de ma patronne me demandant de venir en urgence, car elle n'arrivait pas à gérer, il y avait trop de monde au cabinet. « Je suis désolée je dois y aller j'ai une urgence au boulot. A une prochaine fois peut-être. » dis-je en venant déposer un baiser sur sa joue. Enfin bref voilà comment j'ai rencontré mon plan cul.