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Malgré la situation Leevy à de l'humour et ça me fait plutôt plaisir car au moins on ne se crie pas dessus. Bien sûr que rien en dure jamais longtemps, mais comme on dit l'espoir fait vivre. Je rigole alors face aux paroles de ma soeur, si j'en avais eu la force j'aurais été la serrer dans mes bras. J'ironise bien entendu. « Merci Leev' tes compliments me vont droit au coeur. » Je lui fais un sourire qui sonne horriblement faux, mais elle sait qu'il ne faut pas mal le prendre, c'est pas comme si je l'insultais de tous les noms, pas comme je fais avec Royce. Elle me dit de me la fermer, je soupire puis passe la langue entre la commissure de mes lèvres. Décidément, la vulgarité des Cartwith est partout ! D'ailleurs plus le temps passe, et plus je me rends compte que Leevy et moi sommes proches, le pire étant que l'on n'a pas le même sang. Au fond je sais que je l'aime ma soeur, mais l'avouer : jamais. Après est-ce les médicaments qui me font penser ça ? Sûrement. Puis on en vient à parler de Royce, ce bon vieux Royce.. Mais merde qu'est ce que ça sent mauvais la méchanceté quand je dis ça.. Je n'aime pas parler de lui, parce que je ne l'aime pas. Je ne sais pas d'où est venu cette haine réciproque mais malheureusement c'est comme ça et que ça plaise ou non à ma soeur ça ne va pas changer. « Si j'aime des gens.. » dis-je en tentant de me convaincre moi-même. En fait aimer n'est pas le mot, disons que j'apprécie certaines personnes. La plupart par intérêt ou d'autres à ma manière. Comme Poppy. Aïe, ça fait mal de penser à elle. Parce que tous les jours je vois son visage, tous les jours je me morfonds de lui avoir menti et tous les jours je me demande pourquoi j'y pense encore et toujours. Elle a quoi de plus que les autres cette fille ? Certainement rien aux yeux des autres hommes, mais pour moi elle a tout. Et j'ai honte d'être capable d'aimer une femme. « Regarde tu ne fais pas partie des personnes que je n'aime pas. Avant oui mais les temps changent, les gens aussi simultanément et c'est ainsi qu'est la vie. » Je me coupe dans ma phrase, me rendant compte que je parle avec beaucoup trop de philosophie, à cause de ces fichus médicaments. « Je ne sais pas ce qu'ils m'ont mis la dedans mais ça me fait dire des conneries. » dis-je en désignant la perfusion. Je ne veux pas être déchiré comme un Mather, et encore moins dans un lit d'hôpital !
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