It's a bad obsession. [Némésis & Colt]

It's a bad obsession

~ Némésis & Colt ~

S'il y a bien une chose qui est difficile, c'est de faire perdre la tête à cette chère Némésis Zacharias... C'est incroyable, lorsqu'on l'écoute, on a l'impression qu'elle est capable d'avoir réponse à tout et que personne n'aura la volonté nécessaire pour l'ébranler. C'est justement ça qui me plait, cette façon de pouvoir faire paniquer une fille qui dit pouvoir résister à toutes les choses qui peuvent lui tomber sur la tête. Oui, c'est ça que j'aime, ce petit jeu qui grandit un peu plus chaque jour, nos défis qui deviennent de plus en plus dangereux et surtout, ces rapprochements contrôlés ou non qui s'invitent à chacune de nos rencontres. Non je ne suis pas en train de perdre la tête et de me faire prendre à mon propre jeu ! Je gère parfaitement la situation et tout comme ma partenaire du moment, chaque gestes est parfaitement contrôlés. La seule différence c'est que moi je suis sérieux, alors que la jolie brune est tout simplement en train de perdre pied même si elle refuse de l'avouer.

« Je suis sûrement tordu oui mais si la police n'est pas encore ici en train de me passer les menottes, c'est parce que tu aimes être en contact avec le tordu que je suis. »

Bien sûr qu'elle aime, tout comme j'aime être à ses côtés pour la provoquer plus ou moins gentiment. Mais ce que j'aime encore plus, c'est quand elle prend des risques, comme en ce moment en venant s'installer sur mes genoux. Est-ce qu'une fille qui détesterait un homme serait prête à faire ce genre de choses ? Je ne crois pas non. Alors oui je suis nocif pour cette petite brune mais dans le fond elle adore ça et je peux même dire qu'elle en redemande. Je suis une sorte de drogue pour elle, un peu comme elle est une drogue pour moi parce que oui, si je reviens à la charge ce n'est pas pour rien... Si vraiment cette brunette ne me faisait pas d'effets, il y a bien longtemps que j'aurais choisis une autre cible.

« Tu n’es peut-être pas la seule dans mon viseur mais tu es peut-être celle que je prends le plus de plaisir à chasser. »

Les mains sur son corps, je caresse sans aucune gêne la peau de la belle qui se trouve sur mes genoux, me rapprochant toujours un peu plus des zones sensibles, avant de changer de direction au dernier moment, un peu comme pour faire durer encore un peu plus longtemps notre petit jeu. Némésis elle, semble avoir les mêmes envies, puisqu’elle ne me repousse pas. Au contraire, elle en rajoutant en venant glisser une main dans mon cou, alors que nos regards continuent de se livrer un duel sans merci. Qui baissera les yeux en premier ? Qui avouera que cette situation devient bien trop difficile à gérer ? Avec des participants comme nous la partie peut durer très longtemps mais après tout, nous ne sommes pas pressés…

« En manque de quoi ? De toi ? Pour être en manque il faudrait déjà avoir goûter. »

Sourire aux lèvres, je ne quitte pas la belle du regard et pousse même le jeu un peu plus loin en rapprochant un peu plus mon visage du sien. Nos lèvres sont maintenant en train de se toucher, tandis que l’une de mes mains tire un peu plus sur la robe de chambre pour aider celle-ci à quitter les épaules de sa propriétaire. Oui, le jeu est en train de prendre une nouvelle tournure, une tournure que je suis encore capable de contrôler mais pour combien de temps ? En tout cas ma partenaire tient plutôt bien le rythme, je dois même avouer qu’elle me surprend mais ça ne fait que rendre le jeu un peu plus intéressant. Et en parlant de le rendre plus intéressant, je prends le risque de faire le premier pas, remontant ainsi ma main libre le long de son corps pour finalement venir frôler sa poitrine, tandis que mes lèvres approchent maintenant de son cou que je viens embrasser comme j’ai pu le faire un peu plus tôt lorsque la belle était sur le ventre. Oui, cette fois c’est moi qui prend des risques, mais toujours en faisant attention à ne pas aller trop loin, ne voulant pas offrir à la petite brune une bonne raison de me repousser et de prendre le dessus.

« Et peut-être qu’un jour la biche sera assez faible pour me laisser goûter. »

J’esquisse un nouveau sourire et doucement je remonte mes lèvres jusqu’à l’oreille de ma partenaire pour lui murmurer quelques mots.

« Mais tu sais aussi bien que moi que ce moment n’est pas prêt d’arriver. »

Oh non, Némésis est bien trop fière pour baisser les bras et s’offrir à moi. Elle aime trop diriger pour me donner l’occasion de la dominer sur ce terrain. Je pense même qu’elle me hait tellement qu’elle ne me laisserait jamais avoir l’avantage et ça quelque soit le terrain.

© charney for ilh

It's a bad obsession

~ Colt & Nem'~

Toujours à califourchon sur les genoux du jeune homme, je l'écoute et de mon regard d'acier, j'analyse ses paroles. Non, il n'a toujours pas les menottes au poings pas ce soir non, c'est vrai, il a raison. Mais, je n'en déduirais pas la même chose que lui. Un sourire s'ancre sur mon faciès de petite brune un peu manipulatrice car oui, je le suis parfois. A la fois ange et diablesse. Cela a toujours été les deux facettes de ma personnalité. Moi j'en déduis juste que dans le fond, si je n'ai pas envie de te faire coffrer ce soir et de t'attirer des ennuis c'est que je suis peut-être un peu plus gentille qu'il n'y parait. Je le nargue de mon petit regard d'angelot. Mais, ce n'est pas entièrement faux parce que je n'ai réellement pas envie de lui mettre des soucis d'ordre juridique ou criminel sur le dos. Ce n'est pas mon style et ce n'est pas de cette manière que je chercherais à me débarrasser de Colt. J'aime cette façon qu'il a de penser qu'il a le complet contrôle alors que nous le possédons tout les deux au final. C'est juste notre jeu, celui qui nous appartient. Il aime prétendre qu'il n'est pas envoûté autant que je le suis mais, à la vérité il s'est entiché de moi à la minute même où je l'ai repoussé. C'est comme ça, deux aimants qui tantôt s'attirent ou se repoussent. C'est net, je ne déteste pas cet idiot non, je le crains. Je le crains parce que je ne veux plus céder, je ne veux plus me laisser leurrer par les hommes. A chaque fois alors que je suis sincère, je découvre qu'on se contrefiche de moi. Ce fut le cas avec Nathan par le passé ainsi qu'avec mon premier amour enfin, en fin de compte je ne sais même pas si j'ai réellement éprouvé un jour le véritable amour. J'en doute.

Et le voilà qui confirme mes dires, limite une moue vient se poser sur mes lèvres, je sais que pour lui cela doit ressembler à un nouveau compliment mais, pour moi c'est loin de l'être. Savoir que je suis l'une parmi tant d'autres, à croire que les mecs sont tous pareils et oui c'est bien ainsi que je les condamne. Ma main quitte alors son cou alors que mon index vient s'accrocher dans le col de son haut, je le triture à ma façon, choisissant à la perfection les mots qui vont franchir l'interstice de mes lèvres. Tu n'es pas si doué que ça en fait. Je veux dire en tant que dragueur... Tu apprendras très vite que les vrais femmes n'aiment pas être l'une parmi les autres et qu'importe d'être la cible préférée. Enfin j'entends les femmes qui se respectent pas comme celles que tu sembles fréquenter justement. Oui c'est clair depuis le début je vise une fille dans son entourage, une fille que j'ai condamnée dès que je l'ai vu accrochée et contorsionnée contre Colt telle une pouffe pathétique. Je le dévisage un peu durement et je pense que si mes yeux auraient pu tuer, il serait déjà morts de milles et une manières. En tous cas, je le fixe et je ne compte pas baisser ma garde, je ne la baisse jamais et qu'importe qui j'ai en face de moi. Et ce n'est pas non plus ses caresses lancinantes qui cherchent à se faire plus précises par moment qui vont venir me perturber, non je ne suis pas de glace, je ne suis pas la reine des glaces mais, je ne suis pas non plus la première des cruches à craquer pour quelques caresses précisées.

Colt pose alors ses lèvres délicatement sur les miennes, elles se touchent à peine et je pourrais me laisser aller à cette envie d'y goûter, la même envie qu'il semble avoir je crois mais, non. Je reste figée sans bouger alors qu'il se permet même de tenter de m'effeuiller subtilement, ce qu'il arrive à faire parfaitement. Je le laisse faire alors que ma peau se couvre de frisson lorsque sa main se fait plus pertinente et vient doucement et subtilement tenter de me caresser les seins avec une certaine retenue à la fois. Je pourrais y prendre beaucoup de plaisir et me laisser happer mais, ses mots gourmands me ramènent à la réalité. De moi? Non je n'ai pas cette prétention surtout que je sais que tu n'as pas besoin d'être en manque de sexe ou d'occasion, certaines sont assez dénuée d'intelligence pour combler tes nuits. lançais-je de façon virulente alors que ses lèvres happent mon cou dans de délicieux baisers. Mes mains sont venues s'enfuirent dessous son haut et frôlent légèrement son torse avant que mes ongles ne s'enfoncent dans sa peau tendre. Lorsque sous la pression il relève la tête, ma bouche vient happer sa lèvre dans une légère morsure. S'il était arrivé, le jeu serait terminé et sans jeu où est l'intérêt. finis-je par dire après avoir libéré sa lèvre de mon emprise un peu sadique. 

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It's a bad obsession

~ Némésis & Colt ~

Ce rapprochement est très dangereux, je le sais et Némésis le sait, pourtant la belle ne me repousse pas. Au contraire, c'est elle qui entre un peu plus dans le jeu, n'hésitant pas à rester sur mes genoux et à se rapprocher encore un peu plus pour me faire des remarques. Un comportement qui me plait même si je ne le montre pas, un comportement que je fais durer en l'imitant du mieux que je peux, laissant ainsi mes mains se balader sur le corps de la brunette. Oui, c'est assez étonnant de nous voir aussi proche mais en même temps, quand on connaît vraiment notre relation, ça n'a rien de véritablement choquant... C'est même le contraire ! Après tout, est-ce que cette soirée pourrait finir d'une autre façon ? A mes yeux pas vraiment et à en juger par le comportement de miss Zacharias, je ne suis pas le seul à penser ce genre de choses.

« Ne pas avoir envie de me faire coffrer ? Je vais finir par croire que tu apprécies vraiment ma compagnie. »

Donner des réponses en pensant que je suis dans la tête de la jeune femme. C’est un peu ce que je fais depuis quelques temps lorsque je suis en compagnie de Némésis, puisque cette petite peste prend un malin plaisir à cacher son jeu. Un comportement qui je l’avoue a été assez perturbant pendant un temps mais qui maintenant m’amuse beaucoup, puisqu’à chaque fois je peux puiser là-dedans, simplement pour provoquer des réactions chez la jolie Grecque. Et des réactions je vais justement en avoir, puisque la belle s’attaque rapidement à ma façon de draguer. Une technique qui d’après ses dires ne fonctionne pas chez elle. Oh c’est bien possible que ce genre de remarques ne soient pas efficaces chez une femme comme Némésis Zacharias. Mais si c’est vraiment inutile, si en jouant à ce jeu, je n’ai aucune chance de tirer la petite brune dans mon lit… Pourquoi est-ce qu’elle est déjà à moitié nue sur mes genoux ? Visiblement prête à me laisser poursuivre puisqu’elle n’oppose aucune résistance lorsque ma main glisse sur le tissu de sa robe de chambre pour faire descendre celui-ci. Est-ce que ça fait encore partie du jeu ? Ou est-ce qu’elle perd pied peu à peu ? Chose qu’elle prétend ne jamais faire… Quoiqu’il en soit, cette situation aussi étrange soit-elle me plait assez pour me pousser à poursuivre sur cette voie.

« Tu veux parler de ces femmes qui viennent se glisser à moitié nue sur les genoux d’un homme ? Et qui laisse celui-ci s’amuser avec le petit bout de tissu qui couvre encore leur corps ? »

Lentement, mon sourire devient plus grand, pour finalement disparaître quelques secondes plus tard, quand pour rendre le jeu encore un peu plus dangereux je rapproche mes lèvres des siennes et laisse l’une de mes mains rejoindre sa poitrine pour y effectuer quelques douces caresses. Des gestes lents et précis qui pourraient laisser penser que j’hésite à aller plus loin et qui ne semble pas déranger ma partenaire puisque celle-ci ne cherche même pas à me repousser. Non, elle ouvre simplement la bouche pour faire une nouvelle remarque à laquelle je ne prends même pas le temps de répondre. A la place, je laisse mes lèvres glisser jusqu’à son cou et prend le risque d’y déposer plusieurs baisers. Encore une fois, je suis surpris par ma partenaire du soir qui ne me repousse pas et qui à en juger par ses mains sous mon haut semble même apprécier cette douce torture. Malheureusement, ce petit moment de calme prend rapidement fin, lorsque les ongles de la brunette s’enfoncent dans ma peau, m’obligeant ainsi à me redresser, lui donnant ainsi l’occasion de venir torturer ma lèvre de ses dents.

« Ça dépend à quel type de jeu tu veux jouer. » Lançai-je alors que ma lèvre est enfin libéré des dents de mon interlocutrice.

Sans attendre de véritables réponses, je remonte une main derrière la tête de la brunette de façon à empêcher celle-ci de prendre la fuite (même si elle ne donne pas l'impression de vouloir le faire). Et tout en gardant mon regard ancré dans le sien, je viens prendre possession de ses lèvres. Un baiser beaucoup plus sauvage que langoureux, un moyen pour moi de me venger de cette petite morsure et par la même occasion de provoquer encore un peu plus la belle qui se trouve sur mes genoux. Je la laisse d'ailleurs dans cette position appréciant ce rapprochement qui est à la fois si étrange et si logique quand on connait notre relation.

« Et surtout si le jeu n'est pas trop dangereux pour une petite fille sage comme toi. »

De nouveau, mes lèvres s'étirent alors que ma main libre retourne se balader sur la cuisse de la brunette, allant même un peu plus loin pour rejoindre ses fesses et finalement remonter dans son dos.

© charney for ilh

It's a bad obsession

~ Colt & Nem'~

Je suis là et je le laisse faire ce qu'il veut de moi... Enfin pas complètement puisque je reste presque de marbre à tout ses gestes qui pourtant ont le don de m'enivrer par contre, je ne tiens pas à céder. Un sourire se dessine quand il évoque le fait que sa compagnie puisse me plaire. Qui aime bien châtie bien, du moins il paraît. Oui je le laisse volontairement dans le doute, alors qu'il se peut que j'eusse vraiment pris goût à nos petites joutes. Je crois, j'en suis pas encore sûre mais, oui je pense que ça me convient qu'il ne le pense. J'ai depuis quelques temps ce besoin d'attention, qu'il jette son dévolu sur moi, qu'il se préoccupe de ce que je pense. Il fait balader ses mains sur mon corps, ce qui sans ce jeu idiot, je ne le laisserais sans doute pas faire. Il doit bien me plaire quelque part pour que je le laisse faire preuve d'autant d'audace avec moi. Un autre se serait déjà mangé une droite. Mais, parfois certains êtres ont le don de réussir à me captiver suffisamment pour que je baisse un petit peu ma garde. Il réagit alors à ma petite pique, s'il pense me vexer en tentant de me comparer à cette jeune femme, il se trompe ou alors il n'a vraiment rien comprit.

Bien oui exactement, le genre de jeune femme que je suis en train d'imiter si bien spécialement pour toi ce soir. J'ai l'impression que c'est ce genre qui te plaît le plus. Mais, quand on a aussi mauvaise réputation que toi, cela ne m'étonne qu'à moitié. dis-je avec un sourire de louve prête à dévorer sa proie. S'il pensait avoir affaire à une ingénue incapable de lui répondre du tac au tac, dommage pour lui. Je continue de le provoquer verbalement avant de capturer sa lèvre entre mes dents, la douceur c'est dans ma nature mais, pas avec lui. Je me délecte presque de mes ongles s'enfonçant dans sa chair, sachant que cela laisserait des marques pendant quelques jours, des marques qui se remarqueraient. J'aime tous les jeux à partir du moment où ils m'opposent à toi Colt. Mais, déjà il me freine dans ma réponse, voilà qu'au lieu de me répondre encore une fois, de tenter d'avoir le dernier mot, le jeune rebelle aux dents longues s'empare de mes lèvres pour me voler un baiser sauvage, un baiser que je n'ai pas décidé. Sous l'impulsion de cette surprise ma main vient enserrer instantanément son cou, de manière un peu rude. J'aurai presque envie de serrer encore plus fort jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer. Il ose alors me narguer un peu plus en paroles, en gestes, sa main se baladant sur mes fesses. La mienne serre toujours son cou. Je fini par le lâcher et de mes mains remonter mon peignoir que je ferme cette fois-ci. Je sais pas tu préfères peut-être jouer à des jeux avec des petites diablesses bien trop bronzées du genre de Conchita couche-toi là? Je me relève de ses genoux rompant le contact de nos corps avec un petit sourire carnassier sur les lèvres. Je continue d'attaquer tout simplement parce qu'il n'obtiendra rien de plus tant que les choses ne tourneront pas comme je le désire moi.

Après tout ce n'est pas ma faute à moi s'il n'est pas capable d'ouvrir un peu plus les yeux, s'il n'est pas capable de voir ce qui devrait être vus. Il se laisse berner alors qu'il pourrait avoir bien mieux. Oui, je l'avoue je reproche à Colt ses conquêtes et la manière qu'il a de jouer avec elles comme il joue avec moi. Je le regarde longuement avant de me rendre au frigo, je prend une seconde bière et quand je me ramène vers lui, je la lui lance. J'aime pas les voleur Colt. Bien entendu, je parlais du baiser qu'il avait prit sans mon consentement et quelque chose me faisait penser qu'il allait parfaitement le comprendre.  

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~ Némésis & Colt ~

Quoiqu’elle en dise, Némésis est en train de changer. Au fil de nos rencontres, son comportement évolue et même si elle déteste cette idée, plus le temps passe et plus la belle me ressemble ce qui rend nos jeux encore plus dangereux et intéressants. Inutile de dire le contraire, j’ai raison et elle le sait, la petite Zacharias du début d’année n’aurait jamais été se mettre à moitié nue sur un homme, tout comme elle n’aurait jamais cherchée à poursuivre un jeu aussi étrange que celui-ci. Non, plus le temps passe et plus je me fais une place dans la tête de la jeune femme, voilà la vérité ! Une vérité qui fait peur à l’étudiante, puisqu’à ses yeux je suis tout ce qu’elle déteste, le genre d’hommes qu’elle rêve de frapper et d’étrangler, le genre d’hommes pour qui elle n’a rien d’autre que de la pitié. Et c’est pourtant cet homme qui est maintenant dans toutes ses pensées !

« Et qu’est-ce qui te fais croire que ton impression est bonne ? Tu juges les gens grâce aux rumeurs que tu entends sur eux ? Je te croyais plus intelligente que ça… Je suis déçu… »

Doucement, je laisse mes lèvres s’étirer et remonte par la même occasion ma main le long du corps de la brunette, effectuant quelques caresses dans son dos tandis qu’elle enfonce ses ongles dans ma peau et m’oblige à reculer mon visage pour venir agresser ma lèvre de ses dents. Prisonnier pendant quelques instants je ne peux que subir les gestes de la belle, avant de la surprendre en venant plaquer mes lèvres sur les siennes. Un baiser que je prends plaisir à lui voler, jusqu’à sentir sa main agripper mon cou signe que je viens d’attendre les limites de ma partenaire. Bien, je voulais voir jusqu’où elle pouvait aller et j’ai maintenant ma réponse.

« Et dire que tu penses me connaître. Dans le fond tu n’es pas vraiment différentes des autres. »

Jouant une nouvelle fois la carte de la provocation, j’observe ma partenaire quitter mes genoux et disparaître dans la cuisine, me laissant seul sur le canapé. Je profite alors de ce petit moment de répits pour tirer sur mon haut et baisser les yeux jusqu’aux marques que la belle a pris soin de me faire avant de s’éloigner. La garce elle cherche quoi ? A marquer son territoire ? J’avoue que ça serait plutôt amusant de découvrir cette petite peste essayant de montrer aux autres filles que je ne suis pas disponible alors qu’elle-même ne veut pas de moi. En parlant du loup, voilà que la belle fait son retour dans le salon, me lançant une bière et glissant au passage une remarque qui m’arrache un nouveau sourire.

« Non, tu préfères les types biens, les mecs qui ne prennent aucun risques et qui ont déjà un avenir bien tracé. Désolé de te décevoir miss, mais je ne suis pas ce genre de mec. »

Aucun doute, nous ne sommes vraiment pas du même monde et c’est justement ça qui rend notre relation aussi étrange… Comment une fille qui déteste autant les types comme moi peut se retrouver ici à m’offrir une bière et à prendre le risque de me suivre dans certains jeux, plus bizarres les uns que les autres. Enfin, j’oublie bien vite ces pensées et me concentre sur l’ouverture de ma bière et la capsule de celle-ci qui termine sur la table basse. J’avale alors une longue gorgée d’alcool et me penche pour déposer la canette sur le petit meuble devant moi et finalement fouille dans ma poche pour sortir un joint que j’ai glissé dans mon paquet de cigarette un peu plus tôt dans la journée.

« Mais je suis sûr que tu vas finir par trouver le prince charmant, celui qui n’aura aucun défauts et qui sera capable de te faire tourner la tête. » Lâchai-je dans un rire alors que je pose le joint entre mes lèvres et approche le briquet pour l’allumer.

Ouais je n’ai aucun doutes là-dessus, Némésis finira par trouver la personne qu’elle cherche. Le pseudo prince charmant qui fait rêver les filles, cet hypocrite qui ne connaît rien de la vie mais qui finira par s’en sortir grâce à la fortune de papa. Bordel que je suis heureux de ne pas prendre cette voie ! Je vais peut-être finir sous un pont ou en prison mais au moins j’aurais profité avant de finir entre les quatre murs de ma cellule. Alors que de son côté, miss Zacharias devra entrer dans son rôle de femme modèle tous les matins et faire bonne figure au bras de son prince charmant plein de fric qui profitera de soirées de charités pour la faire cocue avec une petite blonde qui sort tout juste de l’université. Ouais, si je connais aussi bien ce type c’est parce qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à mon paternel. Mais que Némésis ne compte pas sûr moi pour lui parler de cette superbe vie qui lui tend les bras. Non, la belle est assez grande pour découvrir ça toute seule.

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~ Colt & Nem'~

Juger les gens à la couverture, non je ne pense pas que cela soit mon style mais, s'il veut le croire je suis prête à le laisser faire. Voilà que prouve que contrairement à ce qu'il dit, il ne me connait pas. Il ne sait rien de moi. Il ne se fit qu'au ressenti de ce petit jeu qui a prit place ente nous deux.  Toujours sur ses genoux sans la moindre gène, je le jauge. Mon regard se plisse comme si j'étais en proie à une intense réflexion. Pourtant, ma réponse est déjà toute trouvée. Je suis comme Saint Thomas, je ne me fie qu'à ce que je vois, je ne crois que ce que je peux vérifier. Et une chose est certaine des choses j'en ai vue quelques-unes. Mon ton s'est fait un peu plus ferme et même si la phrase que je viens de lancer peut largement laisser croire que je le "surveille" je n'en ressens pas la moindre honte. J'avoue c'est le cas depuis notre rencontre, je prends un malin soin à l'épier dès que je le peux. Surtout quand je le vois faire son playboy auprès des nanas du campus. Je me délecte de le voir en action. Ne me demander pas pourquoi je le fais, je ne le sais pas, je le fais et c'est tout, c'est comme ça. Capturer sa lèvre entre mes dents fut très jouissif, parfois je ressens l'envie de lui faire un peu mal c'est assez grugeant, ça ne m'est jamais arrivé de ma vie. Mais, Colt est si imbu de lui-même, si certain de son charisme mais, surtout du pouvoir qu'il pense détenir sur moi, que c'est plus fort que moi. Un adage dit que qui aime bien châtie bien non?

Mon dieu Némésis, n'y pense même pas, tu n'es pas prête pour ça. J'en suis même venue à lui enserrer son cou, tout ça parce qu'il se permet de m'embrasser comme si nous étions liés ou je ne sais trop quoi. A moins que comme tout les autres, il ne me prenne pour une aphrodite grec ou une sirène envoûtante. Une fille avec laquelle on peut se permettre de jouer sans conséquence. Ma mine se fait légèrement boudeuse alors que mes yeux clairs n'ont de cesse de chercher les siens. Oui pas différentes des autres cruches que tu cherches à fourrer dans ton lit. Je sais très bien que tu me mets au même niveau que ces filles-là, celles avec qui tu joues ton petit jeu. Ma main a lentement relâché son cou à présent et un sourire un peu cruel à prit place sur ma bouche. J'ai alors préféré rompre le contact entre nos deux corps, un contact qui aurait bien pu me faire dérailler. Non, il ne me déplaisait pas mais, même pour tout l'or du monde je ne le lui dirais pas. Une bière à la main, je la lui jette. Alors que bon dieu c'est lui que j'aurai du jeter, j'aurais du le jeter hors de mon appartement.

Je suis debout devant lui dans mon petit peignoir, je le regarde et je l'écoute. Pour une raison qui m'échappe, une raison obscure, je l'écoute déblatérer sur le prince charmant, zéro défauts, l'avenir tout tracé, le fric, la réussite. Oh bon dieu mais, comme il a tout faut. C'est ça Colt me prend pour une de ses nanas vénales, imbue de réussite personnelle, une fille à papa ou je ne sais trop quoi. Je suis sidérée, limite il me donne la nausée dans ce tableau qu'il dépeint. Alors venu de nulle part, je me suis tout bêtement mise à rire aux éclats. Sérieusement Colt, tu es impayable comme mec. Les princes charmants n'existent que dans les contes de fées. Les richards sont pas mon style, ça me débectent de voir les gens étaler leur fric ou leurs atouts. Je fini par m'assoir juste à coté de lui, laissant mon regard se balader sur son corps de bas en haut. Si tu voulais te débusquer une riche fille à papa je crois que tu t'es gouré de cible mon chéri. Alors plus sérieusement dis-moi, tu cherchais quoi ce soit en t'introduisant comme ça chez moi? Me faire peur, me foutre en boule, jouer avec mes nerfs? Les options sont si nombreuses après tout. Je suis certaine qu'il n'est pas venu ce soir juste pour me taper la causette bien gentiment. Pas à moi, je ne suis pas dupe à ce point-là. Je sais parfaitement de quoi est fait ce petit jeu qu'il a lui-même instauré entre nous dès lors que nous nous sommes croisés.   

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~ Némésis & Colt ~

Contrairement a ce que j’aurais pu croire, embrasser Némésis aura été la plus grosse erreur de cette soirée. Non pas que je regrette ce geste, mais seulement parce qu’il n’en fallait pas plus pour mettre en colère cette dernière. C’est quand même dingue, elle n’a aucune gêne à se balader nue devant moi mais un simple baiser lui fait perdre le contrôle, dans le fond je suis déçu, non pas que la petite brune ne soit plus sur mes genoux, mais plutôt parce que j’aurais directement dû commencer par là pour lui faire perdre la tête, au lieu de discuter pendant de longues minutes. Pourtant je ne peux pas dire que je regrette cette discussion, au contraire elle m’a permis d’en savoir un peu plus sur celle que je considère comme une proie. Une proie bien différente des autres mais proie tout de même.

Me voilà donc seul sur ce canapé, profitant de ce petit moment de calme pour essayer de faire le point et prendre une décision sur la suite des évènements, parce que oui, je ne compte pas rester ici toute la nuit. Malheureusement, le retour de la brunette va m’obliger à oublier tout ça pour me concentrer sur sa remarque et sur la réponse que je vais pouvoir lui donner. Une réponse qui semble lui plaire, puisque voilà qu’elle commence à éclater de rire juste devant moi, m’informant que les princes charmants ne l’intéresse pas. Tant mieux pour elle, dans ce cas elle ne risque pas d’être déçu en apprenant qu’ils n’existent pas. Puis elle continue sa petite explication, en venant prendre place à mes côtés, cherchant à me faire comprendre qu’elle n’est pas une petite fille à papa. C’est vraiment dommage, j’aurais aimé rencontrer une petite bourge, c’est vrai nous n’avons pas beaucoup d’argent dans la famille, alors des beaux-parents pleins de frics auraient pu faire du bien… Plus sérieusement, si elle pense vraiment que je recherche ce genre de filles, alors elle ne me connait pas non plus.

« Depuis quand tu t’intéresses à ce que je recherche ? Mademoiselle Zacharias aurait une vie si ennuyeuse que ça pour s’intéresser aux envies d’un dealer ? »

Si je devais vraiment répondre à cette question, je dirais que même moi je suis incapable de dire ce que je fais ici. Mon but était simplement de montrer à Némésis qu’elle n’est pas la seule à pouvoir s’introduire dans ma vie mais, si je devais expliquer pourquoi j’ai fais le choix de venir ici pour lui faire comprendre, je fois bien avouer que je ne serais pas capable de donner une réponse. C’est tout simplement naturel, il n’y a rien de véritablement programmés dans mes actions, contrairement à ce que pourrait penser la jeune femme qui était sur mes genoux il y a encore quelques minutes.

« Mais je dois avouer que tu as tout de même raison sur un point. »

Lentement, mon regard se pose sur le visage de mon interlocutrice, et j’avale une nouvelle gorgée de bière avant de me pencher pour déposer la canette sur la table basse et rester ensuite quelques instants dans cette position. 

« Tu n’es pas différentes des autres à mes yeux. »

Laissant un sourire naitre aux coins de mes lèvres, je tourne légèrement la tête pour apercevoir Némésis du coin de l’œil avant de quitter le canapé et faire quelques pas jusqu’à la fenêtre qui se trouve un peu plus loin.

« Tu n’es qu’une proie que je veux glisser dans mon lit le temps d’une nuit. Rien de plus. »

Nouvelle provocation ? Véritable déclaration ? Que Némésis ne compte pas sur moi pour lui donner la réponse. Si à ses yeux je ne suis qu’un chasseur qui cherche à la conduire dans son lit, alors aux miens elle ne sera qu’une proie que je veux prendre dans mes filets. Sans rien ajouter, je quitte la fenêtre et me rapproche de la table pour récupérer ma canette de bière et en avaler une longue gorgée. Le liquide froid me fait un bien fou mais ce n’est rien comparé à la fumée du joint que j’avale quelques instants plus tard. J’expire ensuite celle-ci en direction de ma partenaire et me rapproche de celle-ci, pour finalement contourner le canapé et venir dans le dos de la jeune femme, laissant l’une de mes mains glisser sur sa gorge, alors que mes lèvres se rapprochent de son oreille.

« Tout ça n’est qu’un jeu, rien de plus. »

© charney for ilh

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~ Colt & Nem'~

Moi, une vie ennuyeuse? Ma vie depuis longtemps est tout sauf ennuyeuse. Oh non je ne passe pas mon temps à m'amuser, à délirer, je ne fais pas ce que les autres nanas de mon âge ont fait ou font encore en ce moment. J'ai vécu tellement de choses, des choses traumatisantes, des choses tristes, parfois des choses heureuses encore que celle-là on peut les compter sur les doigts d'une seule main. La mort de mes parents, une rupture difficile, des foutages de gueules, des gens que je perds, un coma, la liste est longue. Bien trop longue à mon goût. Alors pendant qu'il débite encore une fois son lot de conneries, je reste le dos calé dans le fauteuil. Mon regard tantôt posé sur lui est venu se perdre dans le vide devant moi. Pas au point de ne faire que ça, non. Mais, j'ai la manie d'analyser tout et tous le monde autour de moi. Oui c'est un de mes défauts, un de mes défauts que je viens de lui confier comme je l'aurai fait à un ami, ce qui en soit est assez surprenant. Je ne sais même pas pourquoi je lui dis tout ça. Enfin juste ça, parce que le reste je n'en parle jamais à personne pas même limite à mon cousin Priape. Ou alors il faut que j'ai encaissé quelques verres pour me déverrouiller.

Le voilà qui affirme que j'ai raison sur un point, alors soudain le beau brun nocif qui a envahit ma vie, arrive a capter de nouveau mon attention. Mes yeux clairs bien moins durs que les minutes d'avant, fini par se poser sur son visage. La colère qui quelque minutes plus tôt m'avait envahie était partie mais, pour guère longtemps. Je ne sais pas si j'avais rêvé mais, en gros il me disait que j'étais comme toute ces autres filles, que je n'étais pas différente. Il me prenait sans doute pour une fille qui fait n'importe quoi de sa vie. Je me tais, je suis calme et silencieuse du moins en apparence. Mon regard se met à la suivre alors qu'il rejoins ma fenêtre. Je l'écoute tout simplement confirmer qu'il ne vaut pas mieux que tous les autres. Qu'il n'est pas si différent des autres. En somme que je me suis fondamentalement trompée sur lui. Car oui, je le pensais plus intéressant que ça. Je pensais qu'il cachait quelque chose. Mais, cela ne semble pas être le cas. Alors froidement je termine cul sec ma bouteille de bière, que je dépose moi-même sans ménagement sur la table basse du salon. Au moins ça à la mérite d'être direct. dis-je simplement alors que je laisse zoner mon regard sur le sol en bois laminé de mon appartement. Ceci dit, il n'y reste stagner que fort peu longtemps car j'entends ses pas revenir vers moi. Il a un joins à la main.

Colt s'approche alors passant derrière moi, sa main venant se poser sur mon cou, à dire vrai alors que sa bouche vient effleurer mon oreille pour continuer ses divagations, je dois avouer que la position ne me plait pas du tout. Je n'aime pas le sentir ainsi derrière moi, acculée contre le divan. Alors d'instinct mon dos se décale fortement et abruptement, forçant sa main à quitter la chair tendre de mon cou. Avec tes révélations, le jeu n'a plus aucun intérêt. Le meilleur moyen de ne jamais obtenir ce que tu désirais était de me l'avouer clairement. Plus de mystère plus de jeu. Non ce que je viens de dire, je ne le pense pas parce que je pourrais m'amuser à lui résister ou encore lui faire croire que je vais céder pour mieux l'envoyer sur les roses par la suite. Est-ce que soudainement son petit jeu aurait moins d'attrait pour moi. Non, je ne pense pas que ce soit ça ou peut-être que tout simplement cela ne me ressemble pas. Pourquoi donc suis-je entrée dans son jeu au risque de m'y brûler les ailes. Je suis à présent debout et lentement mes pas me mène juste devant lui. Ma main se pose sur son épaule et sur la pointe des pieds je viens déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Je te reprends un peu de ce que tu m'as dérobé. Maintenant vas-t'-en stp tu t'es trompé de cible, je ne suis pas à la hauteur de tes manigances. dis-je tout simplement. Ma plus belle erreur? Jouer ce jeu, me laisser perdre dans tout ce que je ne suis pas au fond de moi. J'ai perdu mon chemin quelques temps mais, c'est fini. Je sais à nouveau qui je suis, ce que je veux et cette débauche, ce n'est pas la bonne voie. Je trouve le moyen de lui sourire sachant que je me suis faite avoir en beauté. Je pense que je ne comprendrais jamais les autres. En fait, je crois que je n'avais pas envie d'y jouer à ce jeu, peut-être que c'est les merdes que tu me refiles ces temps-ci qui m'ont grillées quelques neurones. Alors je ris mais, sans rire vraiment, je ris de dépit. Et je me dis, "mais pourquoi je lui ai repris ce baiser, je suis vraiment paumée." Je devrais maintenant aller lui ouvrir ma porte et pourtant je ne le fais pas...  

© charney for ilh

It's a bad obsession

~ Némésis & Colt ~

Pourquoi perdre mon temps à tourner autour du pot alors qu'elle sait déjà fait un avis sur moi ? Non, je ne suis pas le genre de mec qui aiment les discussions inutiles pour finalement revenir au point de départ. A mes yeux c'est tout simplement inutile, alors je lui dis simplement ce qu'elle souhaite entendre, qu'elle n'est rien d'autres qu'une cible pour moi et que mon objectif est de la glisser dans mon lit rien d'autre. Après tout, comment pourrai-je vouloir autre chose avec une fille qui me déteste autant ? Non, nous sommes bien trop différents pour obtenir autre chose que de la haine. J'ai pourtant fais l'erreur de croire le contraire, mais les paroles de la belle me font bien comprendre que nous sommes définitivement différents et que seul la haine peut avoir une place au milieu de notre relation. Mais dans le fond c'est peut-être mieux comme ça, j'ai simplement eu la bêtise de croire que Némésis n'était pas comme les autres et qu'avec le temps elle aurait pu comprendre qui était vraiment Colton Bradford. Mais il faut se rendre à l'évidence, elle n'en est pas capable, tout comme je ne suis visiblement pas capable de voir qui elle est réellement. Au final c'est une défaite pour nous deux et c'est peut-être mieux comme ça. Me voilà donc en train de lui faire croire qu'elle n'est qu'une vulgaire proie et de pousser la provocation au maximum, en allant même prendre place derrière elle pour lui murmurer une dernière fois que tout ça n'est qu'un jeu.

La réaction de la brunette ne se fait alors pas attendre, puisqu’elle quitte d’un coup le dossier du canapé, m’obligeant ainsi à retirer ma main de sa gorge, pour ensuite m’expliquer que ce petit jeu n’a plus aucun intérêt. C’est vrai, ce jeu n’a plus aucun intérêt et c’est justement parce qu’il n’en avait plus que j’ai tout simplement accepté de devenir l’homme qu’elle voulait que je sois. Ou plutôt l’homme que je lui donnais l’impression d’être. C’est sur cette dernière note, que la belle se redresse et vient me faire face, prenant appuis sur la pointe de ses yeux pour déposer un baiser sur mes lèvres. Un geste qui n’a rien à voir avec tout ce qu’elle vient de me dire, mais je comprends bien vite que ce n’est qu’un simple cadeau d’adieu. Alors je hoche légèrement la tête, pour lui montrer que je suis d’accord avec sa demande et me prépare à rejoindre la porte que j’ai fais l’erreur de crocheter un peu plus tôt dans la soirée.

« Sûrement oui. »

Oui, la grande gueule n’est pas capable de dire autre chose que ces deux mots. Pourquoi ? Je ne suis même pas capable de le dire, peut-être parce que je suis triste que cette histoire qui n’a jamais vraiment débutée prenne fin. Ou alors parce que je pensais que Némésis n’était pas comme les autres. Quoiqu’il en soit, je n’ajoute rien et hausse lentement les épaules alors que la belle se fait plus bavarde que moi. Malheureusement il n’y a rien de positif dans ses propos, puisqu’elle accuse tout simplement l’herbe qu’elle prend de lui faire perdre la tête. Qu’est-ce que je peux bien répondre à ça ? Tout d’abord elle me voit comme un vulgaire chasseur qui ne veut que l’attirer dans son lit et maintenant elle sous entend que sans cette herbe, elle n’aurait jamais débutée ce petit jeu avec moi.

« Je te souhaite un bon retour sur le droit chemin… »

Incapable de quitter ma position, je prends le risque de venir glisser ma main sur la joue de la jeune femme et caresser celle-ci à l’aide de mon pouce. Elle a raison, je dois partir et pourtant tout comme elle, je n’arrive pas à me diriger vers la porte. Mon dieu, je déteste cette situation, c’est le genre de moments qui pourraient me pousser à faire n’importe quoi et c’est un peu ce que je fais, puisque je rapproche mes lèvres des siennes pour à mon tour le voler un baiser.

« J’aime avoir le dernier mot. »

C’est vrai, j’aime avoir le dernier mot et je n’ai pas non plus envie de partir… Mais pourquoi rester alors qu’il n’y a plus de jeu ? Pourquoi perdre mon temps à vouloir convaincre une fille que je suis différent alors qu’à ses yeux je suis déjà un véritable connard ? Non, rester serait une perte de temps et je dois sûrement le comprendre puisque sans vraiment m’en rendre compte, je contourne la petite brune pour traverser la pièce et me rapprocher de la porte que je dois ouvrir depuis un bout de temps déjà.

© charney for ilh

It's a bad obsession

~ Colt & Nem'~

Je venais de l'embrasser, oui en somme c'est bien ça non? Quoique j'en dise ou invente comme raison de l'avoir fait. Peut-être cela sonnait-il le glas de nos petites entrevues. Je ne sais pas, je ne sais plus. Il était bien moins bavard, lui qui n'avait de cesse de me pousser et de me heurter. Mes mots avaient-ils fait mouche? Non, car je ne jouais pas, je n'étais pas en train de sortir mon dernier coup de poker. J'avais laissé parler mes pensées, tout haut oui. Comme ça telle qu'elles s'étaient imposées à moi en écoutant ses dires. Oui dans le fond j'étais triste que le jeu prenne fin ou je pense que j'étais triste de me rendre compte qu'encore une fois quelqu'un jouait avec moi. Je ne sais pas exactement pourquoi mais, cette même scène se rejouait bien trop souvent dans ma vie. Je pense même que Nathan lui aussi me prenait pour un coup juste comme ça. Tout ça m'avait fait réaliser que je ne semblais pas être faite pour l'amour. En étais-je la cause ou bien était-ce les autres, un peu des deux? Je m'étais longuement posé la question avant de finalement me laisser dériver comme je l'avais fais le soir où j'ai rencontré Colton. Bêtement, je me suis dis, ils le font tous, pourquoi pas moi, au diable le visage de la petite fille sage, vit pour une fois bordel. Mais, je me fourvoyais, je vivais déjà. J'avais juste oublié.

Mais ce n'était pas la vérité, l'herbe qu'il me faisait fumer n'était pas la seule responsable et je le savais. Je le savais mais, je le cachais. J'avais bien trop peur, peur de ce que je m'étais mise à ressentir à son contact. C'était allé trop vite, j'avais trop vite prit goût à sa présence. Et ça me fichait une frousse bleue. Alors pour rester proche, je me suis mise à marcher dans son jeu. Sauf que je ne réalisais pas, non je ne réalisais pas que j'étais en train de me perdre et de me changer moi-même. Alors, je l'écoute. Me parler du droit chemin et alors, mes yeux se lèvent dans les siens alors que de sa main, il caresse ma joue. Un geste bien trop tendre pour Colton, qu'est-ce qui lui prend? Tu dis ça comme si tu aurais préféré que je prenne le mauvais chemin et que je ne me perde à jamais. Tu me détestes autant que ça pour en être déçu? Oui c'était plus fort que moi cette question m'avait échappée. D'un petit tique, je me mordais anxieusement la lèvre inférieure. C'est juste ce moment qu'il choisit pour venir une fois de plus m'embrasser. Mon palpitant manqua un battement puis deux. Non ce n'est pas bon signe ça. Quand j'ai senti sa bouche se poser sur la mienne, mes yeux se sont fermés instinctivement. La fougue n'était pas là mais, une certaine douceur m'envahit. Il me dit alors qu'il aimait avoir le dernier mot. Il me le dit en s'éloignant de moi pour décider de sortir de cet appartement pour ne sans doute jamais y revenir. Alors je l'ai regardé, regardé jusqu'à ce que sa main se pose sur la poignée. Je me suis alors mue comme par magie, sans ma propre volonté. Enfin, je crois. Je posais alors ma main sur la sienne comme pour le stopper ne sachant pas si c'était ce que je voulais ou pas. Je le fis c'est tout. Ce baiser est encore un jeu pour toi c'est ça? Tu n'aimes pas perdre alors tu agis? Est-ce que tu joues tout le temps Colt, sans arrêt c'est ça? J'étais en colère oui, ma voix s'était muée. Elle était branlante et sèche. J'étais tout simplement déçue qu'il transforme ce baiser en un jeu encore une fois.

© charney for ilh