It's a bad obsession. [Némésis & Colt]

It's a bad obsession

~ Némésis & Colt ~

Bizarre et dangereuse, il n'y a pas d'autres mots pour parler de ma relation avec Némésis Zacharias. Je ne connais pourtant pas cette fille depuis très longtemps et nous ne sommes même pas du même monde. Enfin nous n'étions pas du même monde puisqu'il faut bien avouer que depuis peu, la belle dérape dangereusement du mauvais côté de la loi, a tel point qu'elle finit par donner l'impression d'aimer ma compagnie. Enfin aimer, ça reste un bien grand mot, je dirais surtout qu'elle arrive à me supporter et qu'elle doit se surprendre elle-même lorsqu'elle entre dans mon jeu et accepte mes défis. Oui, avec Ném on fonctionne généralement comme ça, il n'y a jamais de grande discussion, de blabla inutile et tout ce qui va avec. Non, provocation, c'est le mot à utiliser à chaque fois que nous sommes ensembles, chaque questions, chaque remarques, elles ont toutes pour but de provoquer l'autre et quand l'alcool s'invite à la fête... Alors la les choses peuvent devenir carrément dangereuses, non je ne parle pas d'un comportement qui pourrait causer la mort d'une personne, je parle surtout d'un rapprochement qui peu facilement repousser voir même briser certaines limites.

Briser des limites, c'est justement ce que je suis en train de faire ce soir en crochetant la serrure de cette porte. Ouais j'aime jouer avec le feu, j'aime frapper un grand coup pour me glisser dans la tête des gens qui sont prêts à jouer avec moi. Ce soir ma victime à pour nom Némésis, oui c'est bien cette petite Ném qui a eu la mauvaise idée de jouer avec moi et par la même occasion de mettre fin à un rendez-vous bien sympathique avec une petite blonde du campus. Non l'échec de ce rancard ne me dérange pas, ce n'est qu'un simple jeu et je sais que je n'aurais pas besoin de beaucoup de temps pour en avoir un nouveau. Non, si je suis ici ce n'est pas pour véritablement me venger de ce rendez-vous raté et faire du mal à cette belle brune. Non, je suis ici pour lui montrer qu'il est impossible d'avoir le dernier mot avec moi et qu'elle a perdue d'avance si elle cherche à me rejoindre sur un terrain aussi glissant que celui-ci. Et comment je compte avoir le dernier mot en crochetant cette serrure hein ? Hé bien c'est simple, en me faufilant dans sa chambre, j'aurais un moyen de lui montrer que je peux pénétrer dans sa vie à n'importe quel moment, un peu comme elle a fait lors de ce rancard.

La serrure déverrouillée, la porte ouverte, je pénètre maintenant dans la chambre de l’étudiante et la première chose que j’entends m’arrache un énorme sourire de satisfaction. La chance est avec moi ce soir, puisque c’est bien le bruit de l’eau que j’entends, signe que ma cible se trouve actuellement sous la douche. Ne voyant alors aucune raison de me précipiter, je me balade d’abord dans la pièce, observant quelques objets comme les photos qui se trouvent sur les meubles et le bouquin qui est sur la table de nuit, avant de retourner jusqu’à la porte que je referme. Oui, pas question de permettre à un autre élève de profiter du spectacle même si j’avoue que ça pourrait faire une belle petite vengeance… Mais je veux être le seul à surprendre la belle et c’est donc seul que je me rapproche de la salle de bain et que j’ouvre cette dernière porte qui me sépare de l’étudiante.

Nous y voilà, il est maintenant trop tard pour reculer et de toute façon je n’en ai pas envie. Non, cette idée de surprendre la belle brune de cette façon me plait beaucoup trop pour que l’envie de faire marche arrière remporte la bataille contre celle qui me pousse à rester. Alors oui je reste, je reste et je continue même à avancer, me glissant dans la pièce et me posant contre un meuble pendant que mon regard se balade sur le corps de la petite brune. Mon dieu, je savais déjà qu’elle était sexy mais j’avoue que la voir comme ça… Pour être franc, j’aime tellement le spectacle que j’en profite pendant plusieurs longues secondes, détaillant son corps dans les moindres détails avant de pousser encore un peu plus le bouchon et me rapprocher de la cabine de douche pour dérober la serviette qui s’y trouve. L’objet en main, je retourne tranquillement dans un coin de la pièce et croise les bras en reposant mon regard sur la brunette.

« Tu devrais faire attention, les portes des chambres s’ouvrent facilement… »

© charney for ilh

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~ Colt & Nem'~

Parfois je n'y comprends rien, je ne sais plus où j'en suis c'est à ce point-là. Ma vie a tellement changée depuis que je suis ici. Je ne me reconnais même plus et puis pourquoi il m'arrive de penser à lui? C'est un connard, le plus pur que je connaisse. Il fume, il boit, il fait n'importe quoi. Ce gars est nocif, pire que du poison. Non, c'est un parasite voilà. Il adore ça s'insinuer dans ma vie, pourtant je prends un malin plaisir à le laisser s'immiscer, c'est fou non? Ne pas savoir mettre le holà, dire stop quand il le faut. Et je joue avec lui, je joue son jeu odieux de la provocation. Je n'y peux rien mettez moi au défi et je fonce, c'est celle que je suis. Mais, il est temps de me réveiller ouais c'est ça il faut que je me réveille et que je le jartes de ma vie. Oui c'est ce que je me dis depuis plus d'un mois depuis que ce petit jeu à commencé. Mais, l'autre jour lui casser son coup j'avoue j'ai pris mon pied. Là ça fait une semaine entière que je l'ai pas vu, il s'est peut-être lassé ou alors j'ai gagné. En tous les cas j'ai pu souffler et ça me va. Si je continue, il va falloir inventer une cure de désintoxication aux personnes. Il va finir par me rendre accro. J'arrive pas à cerner pourquoi il me fascine autant. Un danger, pire qu'un serpent il me distille son venin tout doucement. Oh et puis zut Némésis pourquoi tu te prends encore la tête à penser à lui, faut que tu arrêtes où tout cela va te rendre folle. Et je soupire alors que je fini mon café dans la cuisine que je partage avec mon séduisant colocataire et ami. Mes ongles vernis et parfaitement manucurés tapotent le plan de travail en marbre. La journée a déjà été assez longue comme ça, j'ai bossé ce soir et ce bar a de quoi me rendre dingue parfois. Heureusement que mon collègue Jon' me soutient et m'aide sinon j'aurai déjà rendu mon tablier bien que j'ai besoin de ce job pour vivre.

Une bonne douche oui voilà c'est ce qu'il me faut pour me le sortir de la tête, ensuite manger un bout devant la télévision, j'ai pas envie de faire la bringue encore ce soir. Je balance mes talons aiguilles dans le salon et mes vêtements suivent peu à peu s'éparpillant sur le sol tout le long du couloir. Je ne suis pas bordélique mais, voilà. J'entre dans la salle de bain, fait couler l'eau chaude et je me regarde dans le grand miroir qui surplombe l'évier blanc immaculé. Et voilà que je me fais la grimace, tire la langue bêtement avant de hausser les épaules. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi pour que je m'attache toujours à ce genre de gars qui n'en a rien à foutre de moi? C'est vrai quoi regarder Nathan et je ne parle même pas de mon imbécile d'ex petit copain, les autres n'en parlons même pas. Même si dans le fond, ils ne sont clairement pas légion. Alors je glisse mon corps entre les panneaux, je ferme la porte et je laisse ma peau nue se couvrir d'un milliers de frissons tant cette eau chaude, calmante me fait enfin du bien. Je suis dans un autre monde, mes pensées s'estompent, je ne pense plus à rien.

Je sursaute soudain, non ça y est je deviens dingue, je viens d'entendre sa voix ici au milieu de ma salle de bain. Mon visage se tourne tout de même et à travers la buée sur les parois j'aperçois une silhouette. Pourtant je ne flippe pas, je suis furieuse, anxieuse mais, il a osé. J'entrouvre la porte de la cabine de douche et je n'aperçois pas ma serviette, non mais, je l'aperçois entre ses mains. C'est bien allez joue au con Colt ça ne m'étonne même plus. Je souffle, mon bras pourrait venir barrer ma poitrine ou cacher ma nudité mais, non. Je sors dégoulinante, les cheveux mouillé et je me dirige droit vers l'intrus. Et les infractions et intrusions punissables par la loi. dis-je avec un sourire carnassier au coin des lèvres. Je lui passe alors carrément devant et je vais m'allonger sur le ventre sur mon lit, au diable les draps qui seront trempés. Je saisis mon paquet de clopes oui, une des mauvaises manies qu'il m'a inculquée depuis. J'allume ma clope et le regarde de haut en bas. Blasée ou culottée j'en sais rien mais, s'il croit me faire flipper il peut se foutre le doigt où je pense. Tu joues souvent les pervers comme ça c'est un autre de tes vices Colt? Je souffle la fumée en plissant les yeux.  

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It's a bad obsession

~ Némésis & Colt ~

Entrer dans la tête d'une personne, lui retourner le cerveau, la rendre complètement dingue. C'est un jeu que je pratique depuis de nombreuses années, déjà plus jeune, j'étais du genre à faire du chantage à mes parents, je pense d'ailleurs que cette envie de toujours avoir le dessus sur les gens vient de cette époque. Une époque pourtant lointaine et que j'aimerais oublier mais, qui reste accrochée dans ma mémoire, un peu comme pour m'aider à me rappeler d'où je viens vraiment. Ouais j'ai eu une enfance merdique, non je ne suis pas en train de me comparer aux gosses qui ont pris des coups par leurs parents, mais plutôt de cette catégorie d'enfant qui ont dû grandir avec des parents absents qui font passer le boulot avec leur fils. Ouais c'est dans une famille comme celle-ci que j'ai grandi mais autant être franc, ça n'a pas que des mauvais côtés, la preuve, je m'en sors plutôt bien non ? Et si je suis capable de me débrouiller maintenant, c'est avant tout parce que j'ai du apprendre à me débrouiller à l'époque. Alors oui dans le fond je peux remercier les deux cons qui m'on servis et qui me servent toujours d'ailleurs de parents. Sans eux, je n'aurais pas passé autant de temps dans les rues et je n'aurais sûrement jamais appris à ouvrir les serrures et à venir me glisser dans l'appartement d'une jolie brune.

Ouais ça fait psychopathe comme ça je vous l'accorde, mais je suis loin d'en être un, ou alors seulement avec cette fille. Pourquoi elle ? Aucune idée, je pense que ça fait partie de son caractère, de sa façon d'entrer dans mon jeu et de chercher à en prendre le contrôle. Oui, c'est parce qu'elle ne réagit pas comme les autres que cette petite peste m'intéresse autant. Non je ne parle pas de coucher avec même si je dois bien l'avouer, si l'occasion se présente je ne refuserais sûrement pas... Non, c'est ce jeu entre nous qui m'intéresse, cette envie d'arracher la victoire et lui montrer qu'elle n'est pas assez maligne pour me battre sur ce terrain.

Et je pense justement que je viens de frapper un gros coup en me glissant dans sa salle de bain et en attrapant sa serviette. Un moyen de lui faire comprendre que même dans sa maison elle n'est pas à l'abri si vraiment je souhaite l'atteindre et inutile de vous dire que je n'ai pas fini de vouloir l'atteindre... Non ce n'est que le début de notre petit jeu, même si pour le moment je suis prêt à le mettre de côté pour profiter de cette magnifique vue qui s'offre à moi. Oui, je suis peut-être un serpent, un homme qui passe son temps à s'amuser et qui se moque de tout mais, dans certains cas je suis aussi capable de m'arrêter et profiter de certaines choses. Dans le cas présent, cette chose est le corps de Némésis que j'observe dans les moindres détails avant d'ouvrir la bouche pour signaler ma présence. Je me prépare alors à entendre des cris, la voir paniquer et utiliser ses bras pour cacher ce superbe tableau mais non... Je suis même complètement à côté de la plaque puisque l'étudiante ouvre simplement la porte de la douche et quitte celle-ci sans même chercher à se cacher.

Trempée, la belle s'avance alors vers moi et prend enfin la parole pour me faire comprendre que mon geste n'est pas très bien vu par la loi. Pourtant elle ne va pas plus loin, elle ne cherche pas à me mettre dehors, non elle poursuit sa route m'offrant maintenant une vue sur le côté pile de son corps et autant dire que comme pour le côté face, je ne me gêne pas pour en profiter. Je peux même dire que j'en abuse, jusqu'à ce que la brunette s'installe sur son lit et allume une cigarette. C'est ce moment qu'elle choisit pour me poser une question qui m'arrache un léger sourire.

« Seulement avec les personnes qui en valent la peine. »

Sans rien dire de plus, je me dirige vers le lit et fouille dans ma poche pour en sortir mon téléphone portable. Je lance celui-ci à côté de la jeune femme et sans demander son autorisation, je vais m'allonger au-dessus d'elle, glissant volontairement mes lèvres sur son épaule avant de rejoindre son oreille.

« Tu veux prévenir la police ? Va-y, ne te gêne pas. »

Toujours sans son accord, je lui prends la clope des mains et l'approche de mes lèvres pour en tirer une taffe, avant de remettre l'objet entre les doigts de sa propriétaire.

« Mais tu peux faire ce que tu veux, au final je serais toujours là... »

Doucement, mes lèvres s'étirent tandis qu'elles se rapprochent de son oreille pour lui murmurer quelques mots.

« Tu es à moi. »

© charney for ilh

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~ Colt & Nem'~

Seulement avec les personnes qui en valent la peine Il pense faire quoi, c'est un compliment, je ne crois pas. Je fronce les sourcils de quasi indifférence et je lui passe alors à coté. Je suis nue et peu m'importe, oui je m'en fou si ça l'amuse et bien qu'il en profite. Je reste blasée en allant m'allonger sur mon lit. Pourtant ce n'est pas moi ça, ça ne me ressemble pas. Normalement, je l'aurai insulté, j'aurai gueulé, je l'aurai fichu à la porte comme un malpropre. Mais, c'est Colt et je ne sais pas trop pourquoi, je n'agis pas normalement avec lui... Alors je suis là allongée à me griller une clope dans le plus grand calme olympien dont je suis si fervente actrice. Je regarde son portable s'échouer sur le lit à mes cotés, je tourne la tête le temps de l'apercevoir se mouvant vers moi avant de couvrir mon corps du sien. Il fait courir sa bouche sur mon épaule, je pourrais frissonner d'envie ou de dégout aller savoir pourtant je ne frissonne pas. Il me provoque de sa langue de vipère, il aimerait tant que j'entre une fois de plus dans son jeu. Il est tordu, retord, il n'est pas tout à fait bien dans sa tête, oui c'est bien ça, ce gars est dingue. Je regarde devant moi, subissant son assaut de pervers car oui c'est ce qu'il est pour se permettre un tel acte envers moi. Il est vraiment culotté, un sacré bordel de culot monstre. Il est vraiment sans gênes et dieu ce que ça peut m'irriter. Il s'y croit tellement que je n'ai qu'une envie le rabaisser encore et encore.

Il me dérobe ma clope, l'air de rien, monsieur est à son aise me couvrant de son poids m'empêchant de bouger. L'éjecter voilà l'idée qui vient m'effleurer mais, je ne bouge toujours pas. Je le laisse la reposer entre mes doigts.
Toujours là? Pas si j'appelle et que je crie au viol. Bouge de là Colt, je suis pas d'humeur.
Je donne alors un coup de fesses pour le déloger de moi et quand il bascule, ne s'y attendant pas, je me retourne pour m'allonger sur le dos tout en tirant une bouffée de ma clope. Je fini par me tourner sur le coté posant mon regard bleu acier sur le sien. Un sourire carnassier vient se poser sur mes lèvres.

A toi? Je ne suis pas un objet ou une poupée gonflable, je ne suis à personne. Si tu veux t'amuser avec une femme objet je te conseille d'aller voir cette autre brune avec qui on te voit souvent trainer, je pense qu'elle remplira le rôle de pute attitrée à merveille pour toi.
Je pose mon coude sur le matelas et je me relève du lit, assez rapidement prenant ma robe de chambre de satin qui se trouvait sur la commode. Je la passe autour de moi laissant la ceinture pendre et me dirige vers la cuisine. Tout ça m'a donné soif finalement. Je prend une bière dans le frigo alors que je l'entends arriver derrière moi. Mais, c'est beau de rêver chéri mais, crois-moi le jour où je serais à toi n'est pas prêt d'arriver. Je me retourne alors étirant encore plus mon sourire. Je ne savais pas qu'il croyait encore au père noel le petit.  S'en serait presque attendrissant mais, s'il pense que je suis le genre de jeune femme qu'il a l'habitude de fréquenter, alors il ne sait pas à quel point il est en train de se fourvoyer.

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~ Némésis & Colt ~

Quelques minutes, ça fait seulement quelques minutes que je suis en présence de cette femme et pourtant, un jeu dangereux est déjà en train de s'installer. Le genre de jeu que l'on ne pratique qu'avec des proches, pour ne pas dire des amants. Et pourtant nous ne le sommes pas, c'est même le contraire nous sommes tous sauf des amants mais dans le fond, qu'est-ce que je suis réellement pour la jeune femme ? Et qu'est-ce qu'elle est pour moi ? Si je devais répondre franchement à cette question, je dirais que j'en ai pas la moindre idée. Tout ce que je sais, c'est que cette relation aussi étrange soit-elle me plait beaucoup. Oui, c'est jouissif d'avoir un tel contrôle sur quelqu'un, parce que oui, même si elle refusera toujours de l'admettre, Némésis sait que je suis capable de la contrôler. Pas physiquement non mais plutôt mentalement en la poussant à faire des choix qui ne lui ressemble pas. Mais je ne suis pas le seul fautif dans cette histoire, non, le fautif c'est le type qui n'est ou plutôt n'a pas été capable de la protéger quand elle en avait besoin, celui qui n'a pas été présent lorsqu'elle est venue vers moi la première fois. Oui, c'est cet homme le vrai fautif et même si je ne le connais pas, je ne peux que le remercier.

Et c'est un peu ce que je fais en ce moment, je le remercie à ma façon, c'est-à-dire en venant m'allonger au-dessus de la petite brune et en laissant mes lèvres glisser sur son épaule. Oui, je n'ai aucune limite et Nem va vite s'en rendre compte, même si pour le moment elle pense pouvoir reprendre le dessus et me faire sortir d'ici grâce à un simple hurlement. Dans le fond c'est vrai, elle pourrait me faire sortir d'ici en hurlant et en demandant de l'aide mais, est-ce que ça changerait quelque chose ? A part me donner raison, me prouver que je peux la rendre dingue où je veux et quand je veux.

« Pas d’humeur pour ? »

Mais pas le temps d’en savoir plus, d’un petit mouvement de bassin, la belle plaque un peu plus ses fesses à mon bas ventre et m’oblige à m’écarter. Elle profite alors du moment pour se mettre sur le dos, m’offrant une superbe vue sur le reste de son corps. Je ne peux alors retenir mon regard qui lentement glisser sur le corps de la belle, au même rythme que mon index qui se pose sur l’épaule de la brunette et doucement descendre entre ses seins, puis sur son ventre avant de terminer sa course sur sa cuisse. Ce petit jeu aurait même pu aller plus loin si Némésis n’avait pas pris la décision de changer encore une fois de position.

Allongé à ses côtés, je vais alors me perdre dans le bleu de ses yeux, esquissant simplement un sourire lorsqu’elle fait référence à une fille avec qui j’ai l’habitude de traîner. Je hausse alors les épaules en guise de réponse et continue d’observer mon interlocutrice quand elle quitte le lit pour rejoindre le meuble et enfiler une chemise de nuit.

« Tu peux penser ce que tu veux ma petite Ném. »

Ne la quittant toujours pas du regard, tel un serpent qui surveille sa proie, je descends du lit et l’accompagne jusqu’à la cuisine où je prends place dans l’encadrement de la porte.

« Mais au fond de toi, tu sais que j’ai raison. Tu sais que je peux te contrôler et te pousser à faire des choses que tu détestes. »

Comme par exemple se balader nue devant moi sans la moindre gêne. Oui, elle peut dire ce qu’elle veut mais, je sais très bien que ça ne lui ressemble pas. Elle n’est pas le genre de fille à se mettre nue devant n’importe qui et pourtant c’est bien ce qu’elle est en train de faire devant moi.

« Alors tu peux continuer de croire que tu as le choix et que tu peux me faire quitter ta vie quand tu le souhaites. »

Je stop ma phrase à cet instant précis et me rapproche du corps de la belle, tournant un instant autour d’elle, avant de m’arrêter dans son dos. L’une de mes mains se pose alors sur son ventre et doucement elle glisse sous le tissu qui recouvre son corps, alors que mes lèvres retournent jusqu’à son oreille.

« Mais tu n’as toujours pas réussi à le faire… Et ce n’est pas pour rien Némésis. »

© charney for ilh

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~ Colt & Nem'~

Voilà qu'il joue les innocents mais, tout le monde sait parfaitement que les innocents ont les mains pleines. Il pense sans doute que je suis blonde et que je ne sais pas parfaitement qu'il a saisit mon allusion. Je ne vais donc pas répondre à sa petite provocation, je me contente de fumer ma clope tout en l'observant alors que je suis allongée sur le dos. Je lui offre une bien meilleure vue oui et alors, je m'en tape complètement. Moi ça ne me fait ni chaud ni froid même pas quand audacieux comme je sais qu'il peut l'être il se permet de faire courir son index sur mon corps, ma peau. Je pourrais prendre mon pied et frissonner de délice mais, non. Ce petit plaisir de me voir frémir, je ne compte pas le lui accorder alors je stoppe ce contact en me tournant vers lui. Je me mets à le dévisager longuement dans le plus pur et complet silence. Oh mais, ne t'inquiètes pas je ne suis pas prête de me priver de penser exactement ce que je veux de tout ça. La libre pensée est encore un droit si je ne m'abuse. Donc pense que tu me contrôles si c'est ça qui t'excites. dis-je en rompant le contact de nos yeux en me levant et en recouvrant mon corps d'un vulgaire tissus. C'est fou, parfois il me rend malade quand il a cette manie de se croire irrésistible et si sûr de lui. S'il veut que j'entre dans le jeu, s'il veut autant me voir jouer ce n'est pas sans raison et j'en suis bien consciente. Là j'ai juste envie d'avaler une bière, de le zapper un peu. Je suis appuyée sur la porte de mon frigo l'air frais qui s'en dégage me fait un bien fou. Je soupire même. Je referme le frigo et me retourne voulant laisser le liquide ambré et froid couler le long de mon gosier.

Il arrive à ma portée et tel un fauve me tourne autour, dieu ce qu'il est pathétique aussi. Mais, oui j'avoue j'aime quand il joue, j'aime l'adrénaline qu'il fait se diffuser dans mon corps quand il entre dans le jeu. J'aime le danger qu'il apporte dans ma vie. Je sens sa main se saisir de mon ventre alors qu'il est si proche de moi, je respire lentement alors que ma main rejoint la sienne, se posant dessus et entremêlant mes doigts aux siens. Un sourire étrange rejoint mes lèvres. Peut-être pas... Justement tu ne t'es jamais demandé qui jouait réellement? Qui décidait du fait que le jeu soit fini ou pas? dis-je assez énigmatiquement. Après tout je pouvais moi décider que tout ne s'arrête là. Je pouvais le sortir de ma vie, rien n'y personne, ni même-lui ne pouvait m'empêcher de tout stopper. Si vraiment je le décidais. N'en avais-je tout simplement pas envie, y avait-il plus que le jeu? Ou tout cela n'était-il que pure et simple illusion je n'étais pas encore certaine moi-même d'avoir décidé de ce que c'était. Ma main quitta alors la sienne et alors que ses lèvres étaient encore auprès de mon oreille, je me tournais pour faire face au jeune homme. Mon index se posa sur ses lèvres doucement. C'est pas encore pour ce soir Colt. dis-je dans un murmure avant d'esquisser une nouveau sourire et de me dérober à son contact pour aller m'assoir dans le divan du salon.

© charney for ilh

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~ Némésis & Colt ~

Aucun risque qu'elle ne change d'avis, sur ce point je sais bien que je n'ai aucune chance de l'emporter. Pour le moment en tout cas, puisqu'avec le temps, je suis sûr de briser cette carapace, entrer dans la tête de la belle et lui montrer que je suis vraiment le seul maître à bord. Mais pour le moment elle continue de penser le contraire et même de prendre le risque de jouer le même jeu que moi. Un jeu qui va finir par nous brûler mais qui sait, c'est peut-être ce que l'on cherche. Enfin, pour le moment ce que je cherche c'est surtout de ne pas laisser une seule seconde de répit à ma partenaire. Oui, j'ai envie de l'étouffer, lui montrer que je suis bien présent et je sais qu'en poussant un peu elle n'aura aucun mal à me rejoindre dans ce petit jeu. Mais avant ça, c'est à moi de la rejoindre dans la cuisine, où je découvre la belle en train de siroter une bière. Je reste alors un instant dans l'encadrement de la porte pour profiter une dernière fois de la vue, avant de me rapprocher et même glisser dans son dos. Oui je fais de Némésis ma proie, même si sa façon de me répondre veut me faire croire que c'est en fait le contraire.

« Rien que le fait de participer à ce jeu me montre que tu n'es pas capable d'y mettre fin. Tu aimes ça autant que moi. Tu aimes ça parce que ça t'aide à te sentir vivante. »

Bien sûr qu'elle aime ça, la preuve je n'ai toujours pas reçu de baffes alors que j'ai une nouvelle fois posé ma main sur elle. Non, à la place elle s'amuse avec moi, glisse sa main sur la mienne, garde celle-ci prisonnière quelques secondes pour finalement la retirer et se retourner pour me faire face. Son doigt sur mes lèvres, je me retrouve alors à écouter ses paroles et à masquer un petit sourire alors qu'elle s'éloigne déjà pour quitter la cuisine et disparaître dans le salon.

« Tu ne devrais pas être aussi sûr de toi ma petite Némésis. »

A mon tour, j’apparais dans le salon et fais quelques pas dans celui-ci, me rapprochant tout d’abord de la fenêtre pour observer la rue et les gens qui sont encore en train de se balader.

« Eugene et d'autres Mathers organisent une fête le week-end prochain. »

Sans poursuivre ma petite explication, je me retourne et rejoins la brunette sur le sofa, m’installant tout naturellement à ses côtés, tandis que mes lèvres retournent encore une fois jusqu’à son oreille pour ajouter une touche de provocation à cette discussion.

« J’aurais une chance de t’y voir ? Ou tu as bien trop peur de craquer si tu restes proche de moi trop longtemps ? »

Oh je connais déjà sa réponse, je sais déjà qu'elle est du genre à refuser. A me dire que je n'ai aucune chance et finalement débarquer à cette fameuse soirée en me faisant croire qu'elle est venue avec une autre personne. Après tout ça ne serait pas la première fois que ça arrive, mais tout comme elle. Je connais déjà en avance la fin de cette histoire. Pourtant je ne cherche pas à en dire plus, j'esquisse simplement un sourire pour l'énerver encore un peu plus et m'installe correctement dans le canapé, glissant une main jusqu'à ma poche pour en sortir un paquet de clope. J'en prends alors une et la pose entre mes lèvres avant de lancer le paquet sur la table basse.

« Tu sais ce que j'aime chez toi ? C'est cette façon de toujours croire que tu as le contrôle et de ne jamais avouer que justement, ça fait bien longtemps que tu as perdu tes repères. »

Le dos contre le dossier du divan, la tête légèrement penché en arrière, j'allume ma clope et tire une première taffe avant d'expirer la fumée vers le plafond. C'est dingue comme cette relation est capable de me perturber. J'essaie pourtant de ne rien montrer mais, je dois bien avouer que par moment, je suis incapable de savoir dans quel sens elle avance. Est-ce que c'est un jeu ? Est-ce que c'est bien plus que ça ? Le problème, c'est que Némésis elle-même n'a pas la réponse à cette question, même si tout comme moi elle aime faire croire qu'elle garde le contrôle.

© charney for ilh

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~ Colt & Nem'~

Dans un sens, il avait raison. Colt me donnait des bouffées d'adrénaline pure, il me rendait plus vivante que je ne m'étais sentie depuis la perte d'Emrys et de Nathan. Quand tout cela était arrivé, je m'étais sentie engourdie, comme anesthésiée, je me sentais blasée de tout, sans plus aucune émotion. Je pensais que mon coeur et mes pensées s'étaient paré d'une armure de pierre afin que je ne ressente strictement plus rien. Puis, il avait débarqué. Ses provocations me mettaient hors de moi, me rendait coléreuse aussi, et éprouver de la colère s'était toujours mieux que de ne rien éprouver du tout. Mais, ça je ne comptais pas le lui concéder, le lui dire. Je n'avais aucune envie de le laisser gagner ni même de se sentir aussi important. Car oui, il l'était autant qu'il était nocif pour moi. Tu réfléchis bien trop, je joue, je me pose pas de questions. Et je te retourne le compliment, tu te crois trop sûr de toi aussi Colt. Oh ça oui, il était bien trop imbu de lui-même, se croyant irrésistible. Si cela marchait avec certaines donzelles de l'acabit de certaines nanas qu'il fréquente, cela ne marcherait pas avec moi. Les dragueurs ça ne me séduisait que très peu. Mais, j'étais certaine qu'il n'était pas que ça, tout le monde de nos jours portent des masques. Je suis assise dans le divan et lorsque le jeune homme reprend la parole, je relève les yeux vers lui. Il se tient devant la fenêtre et évite soigneusement de me regarder. Il se tourne et vient prendre place à coté de moi. Il a beau me suggérer à l'oreille que je puisse avoir peur de craquer à son contact mais, tout ce que moi je vois c'est que c'est lui qui n'a de cesse de chercher un contact avec moi. Il ne me lâche pas d'une semelle depuis qu'il est entré chez moi par effraction et même au-delà. Colt cherche toujours le contact physique avec moi et ce malgré les vents que je lui mets.

C'est plutôt toi qui donne l'impression de ne pas pouvoir te passer de moi. Ta phrase sonnerait presque comme une invitation pour t'assurer de me voir à nouveau. Un sourire se plante sur mes lèvres, j'avoue que lui retourner chacune de ses petites provocations, a le don de m'amuser énormément. Mes yeux claires remontent jusqu'aux siens, l'observant longuement alors qu'encore une fois, il prétend me connaitre parfaitement. Il se trompe s'il croit pouvoir me cerner avec autant de facilité. Arrête de prétendre connaitre la manière dont je fonctionne, tu ne sais strictement rien de moi Colt et tu le sais parfaitement. C'est justement parce que je t'intrigue et que je t'échappe que tu tentes de percer la brume qui m'entoure. Peut-être que dans le fond, on se ressemble un peu de trop, il a cette façon d'échapper à tout contrôle, de se vouloir mystérieux et distant. Pourtant tout chez lui n'a de cesse de me prouver qu'il ne désire pas cette distance vis à vis de moi. Je décale alors mon dos du fauteuil, je glisse légèrement vers lui avant de sans aucun complexe grimper sur ses genoux à califourchon. De mes deux mains j'encercle son visage. Et alors quoi? C'est pour me tenir cette conversation que tu est entré par effraction? Cela ne pouvait pas attendre demain? dis-je avec un sourire en coin.

© charney for ilh

It's a bad obsession

~ Némésis & Colt ~

Trop sûr de moi, voilà une chose que j’entends souvent et lorsque ça arrive, j’aime montrer à ces personnes que j’ai raison d’être sûr de moi. Oui, je peux l’être puisque je suis tout simplement le maître du jeu, c’est moi qui dicte les règles et contrairement à ce que pourrait croire Némésis, elle n’a pas les reins assez solides pour aller contre ça. Non, elle va tout simplement subir mes envies comme c’est déjà le cas depuis quelques temps. Oui, je suis nocif pour cette femme et je peux dire que j’aime ça, j’adore voir son comportement changer au fil des jours, pour finalement se transformer en une fille totalement différente de celle qu’elle était au départ. Parce que oui, elle peut dire tout ce qu’elle veut pour me pousser à croire le contraire, mais la Némésis de l’époque ne se baladerait jamais nue devant moi et chercherait encore moins à entrer dans un jeu aussi dangereux que le mien. Non, la belle change et les propos qu’elle peut tenir ne me touchent pas Au contraire, ils me font sourire et me pousse à poursuivre ce petit jeu, allant toujours un peu plus loin dans la provocation. Comme avec cette nouvelle remarque ou je sous-entends clairement que la brunette ne participera pas à cette soirée par peur de craquer en étant à mes côtés. Bien entendu je suis incapable de dire si j’ai raison ou non mais, ces petites provocations font toujours de l’effet. La preuve, Némésis n’a besoin que de quelques secondes pour y répondre, essayant de faire croire que je cherche simplement un moyen de passer plus de temps en sa compagnie.

« C’est bien connu, un chasseur accompagne sa proie et attend le bon moment pour attaquer. »

C’est bien ce que je suis à ses yeux non ? Un chasseur ? Une Vipère ? Un animal qui lui tourne autour en attendant le moment idéal pour passer à l’attaque. Alors si c’est vraiment ce que je suis pour elle, pourquoi ne pas lui montrer que moi aussi je suis capable d’entrer dans son jeu ?

« C’est un bon moyen de te rassurer il faut l’avouer. Penser que je ne connais rien de toi, que je ne joue qu’au bluff dans l’espoir de te perturber. » J’esquisse un sourire, tire une nouvelle taffe sur ma cigarette, avant de pencher la tête sur le côté pour observer mon interlocutrice. « Et je vais te laisser avec cette vision des choses, en sachant très bien que dans le fond tu connais la vérité. Mais que tu refuses simplement de te l’avouer par peur de perdre complètement pied. »

Malgré tout, il faut bien avouer que la petite brune est encore capable de me surprendre, la preuve avec ce risque qu’elle prend en venant se mettre à califourchon sur mes genoux. Nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre, j’écoute alors ses paroles tandis que sans aucune gêne, ma main gauche vient se poser sur sa cuisse, effectuant quelques légères caresses à cet endroit.

« Rien ne peut attendre demain lorsqu’il s’agit de toi. »

J’esquisse un nouveau sourire et vient déposer la cigarette entre les lèvres de la brunette, libérant ainsi ma main droite qui s’aventure sur le ventre de la belle. Doucement, elle remonte le long de sa robe de chambre pour finalement en pincer le bout et le tirer sur le côté, dévoilant un peu plus le corps de ma proie.

« Tu peux dire tout ce que tu veux Ném. Mais tu sais aussi bien que moi que j’ai raison. » Lâchai-je en revenant prendre la clope entre ses lèvres.

« Je suis dans ta tête, même lorsque je ne suis pas là, tu penses à moi. Tu sens ma présence et je dirais même que tu ressens un manque lorsque je ne suis pas dans le coin. »

Sourire aux lèvres, je tire une dernière taffe sur la cigarette avant de laisser tomber le mégot sur le sol. Ma main de nouveau libre, elle retourne jouer avec le tissu de la brunette, écartant encore un peu plus celui-ci alors que mon regard reste plongé dans le sien.

© charney for ilh

It's a bad obsession

~ Colt & Nem'~

Un chasseur et sa proie, il me prendrait pour une vulgaire biche? Alors là il est mal parti, je ne suis la proie de personne. Je ne l'ai jamais été et ça ne risque pas d'arriver un jour. Sans doute pense-t'-il m'apeurer en me parlant de la sorte, Colt pense exercer une certaine emprise sur moi et je crois que ça me plait de le lui laisser penser. Pourquoi, je ne sais pas je dois bien avouer qu'avec lui, je ne sais plus quoi penser. Toute nos répliques, nos conversations prennent des allures de bras de fer, c'est à qui mieux mieux, à qui tiendra le plus longtemps sans jamais baisser les armes. Je ne sais plus si ça me plait ou si ça m'ennuie, si je le vois comme une intrigue ou un parasite à l'état pur. Je ne sais même plus comment ce jeu à finalement commencé mais, une chose est sûre, il est bien lancé. Ah donc c'est ce que je suis, une biche que tu a pris dans ta visée et que tu ne comptes pas lâcher? J'en étais certaine que tu étais complètement tordu Colt. Je n'affirmais, ni n'infirmais le fait que je fusse ou non une proie, cela aurait été de la salive et de l'air de perdu. Colt n'entendrait que ce qu'il veut bien entendre et comprendre, il était comme ça, il ne retenait que ce qui lui plaisait à lui.

Il m'observe et continue de croire qu'il me connait parfaitement mais, jusqu'ici personne n'a réussi cet exploit même mes cousins ne me connaissent pas complètement, mes réactions sont tellement imprévisibles et lunatiques que peu de gens arrivent réellement à me comprendre et Colt n'échappe pas à cette règle non, il ne sait de moi que ce que je veux bien rendre accessible. Ou encore les visions tronquées que j'offre de moi. Parfois, je m'amuse à ça, porter des masques, c'est un moyen de me protéger. Mon regard se pose dans le sien. Ne t'inquiètes pas pour moi, perdre pieds n'est pas une option. J'ai les deux pieds bien ancrés sur terre. Oui perdre pieds est une chose que je ne me suis que très rarement autorisée et surtout une chose que je ne souhaites plus m'autoriser. Je sais que je dois dégager une certaine froideur et c'est en somme ce que je préfère que les gens pensent. J'en ai profité pour venir me poser sur ses genoux, à califourchon, je sais que je fais une grossière erreur mais, les erreurs sont bien présentes dans nos vies non? Tout le monde en fait moi la première. Je vois bien ce petit air qu'il a quand je le rejoins ainsi, il est surprit quoiqu'il tente de dissimuler. C'est vrai, c'est un geste que je ne me serais jamais réellement permis. Sa main vient se poser sur ma cuisse exactement comme je l'avais prévu. Oui je savais qu'il ferait ce geste-là car malgré ses tentatives de le dissimuler je sais que Colt a bien d'autre désir que de me faire flipper et exercer sa sois-disant charismatique domination. Oh mais, monsieur Bradford serait-il passé aux tentatives de compliments? Je sais parfaitement que je suis loin d'être la seule biche dans ton viseur, le chasseur. Mais, aucune proie ne sera jamais aussi intéressante que celle qui ne vous échappe sans arrêt.

Nos visages et nos lèvres sont si près, que ces dernières pourraient si facilement se rejoindre. Mais, où serait donc notre défi, notre jeu si cela avait été le cas. Je peux sentir son souffle sur mon visage, son souffle chaud qui s'est quelque peu accentué. La tension en devient même presque palpable. Entre nous c'est presque comme électrique. Il s'amuse à jouer avec le seul bout de tissu qui couvre mon corps. Et je le laisse faire tout simplement, je le laisse croire à cette possibilité. Je tire une taffe sur la clope qu'il a déposé entre mes lèvres juste avant qu'il ne me la reprenne et je souris tout simplement alors qu'encore une fois il se targue d'occuper toutes mes pensées. Pense-t'-il réellement qu'il me rend dingue à ce point-là? Je ne peux m'empêcher de sourire un peu cruellement alors qu'il revient écarter mon peignoir. Pourtant ce n'est pas mon corps dont se délectent ses yeux, non, ils sont invariablement ancrés aux miens. Comme s'il était hypnotisé par ma présence. Qui donc est le chasseur, finalement? Le jeune homme a tout de l'allure d'une proie, une proie avec laquelle je décide peut-être de jouer, telle une chatte avec sa petite souris préférées. Qui donc tient réellement les rênes de ce jeu? Ton regard lui semble me souffler que c'est toi qui est totalement en manque. vins-je lui souffler délicatement à l'oreille, je ne le fais pas exprès, non je ne fais pas exprès d'exercer cette tentation, cette tentative de charmer, je sais qu'il est déjà envoûté et ce bien malgré ma propre volonté. J'obsède Colt, même si je ne comprends pas toujours pourquoi. Ma main vient se poser dans son cou, tout doucement, je ne cherche pas vraiment à pousser les choses entre nous, je ne crois pas que ce soit déjà le moment. Pourtant, il s'y risque autant que moi ce soir mais, c'est sa décision c'est lui qui est venu se frotter au démon.

© charney for ilh