(flashback) charlie&sacha ○ never forget your first love

Un silence s'installa et ma dernière "plaisanterie" raisonnait dans ma tête. Chacun de mes mots me semblaient importants, et moi qui était habituellement si bavarde, je me contenais machinalement, comme pour ne pas l'effrayer et le perdre à nouveau. J'avais l'impression que les années avaient dressé un mur entre nous deux, mur que l'on brisait à coup de questions et de sourires.
Il me pris la main, détruisant un peu plus cette chose invisible qui semblait nous éloigner. Marcher, c'était une bonne idée, ça m'éviterais de réfléchir de trop. Je glissais rapidement mon kinder bueno survivant dans mon sac, avant de le suivre, tenant fermement sa main légèrement rugueuse et réconfortante. Il me demanda qu'elle confrérie j'allais rejoindre, c'était une très bonne question. « J'aimerais bien rejoindre les Mather ou les Quincy. » Répondis-je un peu hésitante. Ce choix devait lui donner une petite idée de ce que j'étais devenue: une fêtarde ou droguée, ou alcoolique, mais gentille et appréciée. Enfin c'était plus ou moins les caractéristiques de ces deux confréries. Je ne touchais pas pour autant aux drogues, mais je buvais beaucoup... ce qui n'était pas le cas quand j'avais quinze ans. « Je pense que m'on père va m'en vouloir de ne pas rejoindre les Eliot ou les Dunster... mais bon. » Avouais-je. C'était un peu ce qui me préoccupais le plus en ce moment. Dans le doute j'allais certainement ne pas intégrer de confrérie pendants quelques années. J'avais bien trop besoin du soutient financier de mon père (je vis comme une princesse moi !), et choisir la mauvaise confrérie pourrait vraiment le décevoir... « Et toi ? Tu ferais un bon Quincy j'en suis sur ! Ou ...un Winthrop, vu que c'est la confrérie des mecs canons ! » Ajoutais-je un sourire charmeur sur les lèvres. C'était vrai que Sacha était devenue un beau mec et avais pris du muscle. Il était déjà beau garçon à l'époque, évidemment, mais avec les années il était devenu un homme, un vrai, rien à voir avec le garçon maigrichon qui me servait de petit copain au collège.

Tu lui proposes de marcher, elle accepte. De toute façon, il n'y aucune raison qu'elle refuse de marcher : vous n’allez pas rester là comme deux piquets au plein milieu d'Harvard. Puis, en parlant d'école, tu lui demandes quelle confrérie elle compte rejoindre, tu penses à sa famille et tu te dis que ça allait être une future Eliot. Pourtant, tu es surpris lorsqu'elle te parle de Mather. Mais un peu moins des Quincys, tu la connais, tu sais que c'est une fille adorable et attentionnée. Mais, les Mathers... c'est une maison de fêtards, d'alcooliques sans vraiment aucun respect et anti-conformiste. Elle ajoute que son père va lui en vouloir, tu le comprends un peu. Les Mathers ? Mais, tu n'es plus la gentille fille d'avant alors. Tu dis ça sur le ton de la plaisanterie, tu ne te permettras jamais de la juger. Tu n'es personne pour juger quelqu'un. Charlie te retourne la question, te voyant bien chez les Quincy ou les Winthrop, sous oublier le petit compliment qui va avec. Je me vois bien chez les Quincy... mais les Winthrop me tapent réellement à l'oeil ! Tu es indécis, et au final, tu attendras longtemps avant de te décider vraiment. J'ai l'impression que... on souhaite tout les deux que tout redevienne comme avant... Tu dis ça en pensant au bon vieux temps, à la vie que tu menais à New-York et les journées passées avec la belle blonde.

(Invité)