ANDRYAH ☆ A night in hell

Il avait finalement fait son choix entre les deux femmes qui occupaient son esprit depuis quelques semaines. Même s'il regrettait que ça n'ait pas pu marcher entre Jackie et lui, le jeune Duc allait tout faire pour éviter de décevoir les gens qui l'entourent et plus particulièrement, Aaliyah... Il ne savait pas s'il avait fait réellement le bon choix mais il était sûr d'une chose, il ne regrettait rien du tout. Il avait de réels sentiments pour la mère de ses enfants tout autant qu'il en avait pour Jackie mais la Cabot était le meilleur choix possible, du moins il s'en persuadait totalement. Ce soir, il allait l'emmener à une soirée caritative organisée par Arunthia Aviation afin d'obtenir un maximum de dons pour les victimes de l'ouragan Katrina, ça se déroulerait à la Cambridge City Hall. Il attendait devant chez elle dans une limousine vêtu d'un smoking digne des plus grands couturiers. La Cabot avait finalement pris place à ses côtés et d'une manière légèrement fébrile comme un adolescent qui découvre l'amour, il lui prit la main : " Bonsoir... Tu es magnifique ". Mais malgré tout, il hésitait à l'embrasser, néanmoins il se décida quand même à le faire. Alors il se pencha doucement pour embrasser la brunette.

Si on m'avait dit qu'Andrew finirait par me choisir face à Jackie, je n'y aurait pas cru. Je sais pas, j'étais Aaliyah et elle c'étair Jackie quoi. On était totalement différente l'une de l'autre et je me demandais vraiment pourquoi il m'avait choisie si ce n'était pas à cause des enfants que nous allions avoir tout les deux très prochainement. Mais il fallait que j'arrête définitivement de voir le mal partout ou j'allai vraiment finir seule. Je voulais qu'il fasse un choix après que mon histoire avec s'était terminée et c'était enfin le cas. J'étais celle qu'il avait choisie alors je devais être contente. Je l'avais rien que pour moi. Ca y est ! Je le réalisais enfin. J'avais Andrew rien que pour moi et je n'avais plus à culpabiliser d'agir dans le mensonge, etc... Ce soir, il m'avait invitée à une soirée caritative. J'avais l'impression d'être de nouveau en Angleterre ou en France dans les soirées du même genre organisée par mon père. J'avais vraiment cette sensation de retourner dans mon ancien monde. J'adorai et destestais ça en même temps. Je descendais les marches qui me séparaient de ma maison et me rapprochaient de lui. Il se tenait debout, droit comme un i devant sa limousine. Il m'attendait. J'approchai lentement, pour ne pas trébucher sur ma longue robe noire, droite, lisse, envoyée par mon père. Mon père, cet homme étrange que j'aime mais qui m'épuise au plus haut point. Mais je préférai penser à mon homme. J'étais enfin devant lui. Il prit ma main et sa façon d'agir me fit intérieurement. Il avait l'air si timide, comme s'il avait peur, comme s'il vivait ça pour la première fois. Il m'embrassa et pendant ce temps, je caressais le dos de sa main avec mon pousse. Bonsoir ! Je te retourne le compliment ! J'avais un grand sourire bête dessiné sur le visage. J'étais tellement heureuse à cet instant précis. Si je savais ce qui m'attendait ce soir, je ne serai sûrement pas aussi joyeuse. On y va ? J'étais pressée d'arriver sur les lieux et de découvrir le monde d'Andrew.

Devoir faire des choix difficiles, Andrew était habitué à le faire depuis son enfance puisqu'il avait été formé pour ça : il était un jeune PDG brillant mais surtout très redoutable malgré son âge quoi ! Fin bref, malgré son habitude il avait eu le plus grand mal à faire son choix vis-à-vis des deux femmes qu'il aimait... Cependant il avait tout de même fait son choix en la personne d'Aaliyah et puisque maintenant, ils pourraient être considérés comme un vrai couple, il avait invité la mère de ses enfants à cette grande soirée caritative avec la Haute société de Cambridge et de ses environs. Il l'attendait devant chez elle mais lorsqu'elle était arrivée, il s'était comporté comme si c'était la première fois de sa vie qu'il se retrouvait dans ce genre de situation... " Oui on y va. Carl, en direction du City Hall ! " dit-il au chauffeur qui démarra. Il lui caressa tendrement le visage avec un joli sourire. " Comment vas-tu ? Et les enfants ? ". D'ailleurs à ces mots, il vint tout naturellement poser sa main sur le ventre de la jeune femme... Il souriait toujours jusqu'à ce que la limousine s'arrêta soudainement dans un crissement de pneus assez violent... " Qu'est-ce qu'il... "

Nous étions à présent dans la limousine. C'était comme s'il n'y avait plus personne autour de nous. C'était différent des fois où l'on se cachait pour que personne ne soit au courant de nos secrets. Il me demandait comment j'allai, ainsi que les enfants avant de poser sa main sur mon ventre. Je ne sais pas pourquoi mais ce geste aussi simple soit-il me fit frissonner. Je le regardais dans les yeux, hôchant la tête en guise de réponse, On va bien ! En fait, je comprenais à présent ce qu'il ressentait, pourquoi il avait l'air si timide et stressé en me voyant car je l'étais également maintenant. Etrange comme sentiment et situation. Mais je fus rapidement sortie de mes rêveries en entendant ce crissement de pneus, en entendant la voix d'Andrew s'élever. Je le regardais un instant, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. C'est quoi ça ? Encore l'un de ses employés qui ne savait pas conduire ou bien ? J'allai finir par me demander qu'il recrutait très mal mon cher Andrew.

L'atmosphère dans la limousine était assez étrange parce que Drew ne s'était jamais réellement retrouvé dans ce genre de situation mais toujours est-il qu'il parvint à se ressaisir et pendant qu'il demandait si les bébés et elle allaient bien, il venait même poser sa main sur le ventre de sa Cabot. Elle répondit qu'elle allait bien, ce qui lui redonnait du beaume au coeur mais avant qu'il ne puisse faire quelque chose genre se pencher pour voler un baiser sur les lèvres de sa chérie, la voiture s'arrêta brusquement... Il se passait quoi merde ! Et alors qu'il s'apprêtait à demander au chauffeur ce qu'il se passait, des coups de feu retentirent ce qui lui fit plaquer ses mains sur sa bouche... Oh mon Dieu ! Son chauffeur venait de se faire assassiner... SORTEZ IMMEDIATEMENT DU VEHICULE SINON ON VOUS TUE COMME VOTRE STUPIDE CHAUFFEUR disait un colosse avec un fort accent allemand digne des nazis. Drew déglutit et se tourna vers Liyah. " Je ne les laisserais pas te faire du mal ! " murmura-t-il avant de l'embrasser tendrement puis finalement il lui prit la main pour sortir de la limousine. Aussitôt des lumières jaillirent de partout et un type assez grand vêtu d'une grande veste se détacha du groupe qui les pointait avec leurs armes. Le jeune Duc suffoqua littéralement parce qu'il venait de reconnaître ce type... Tu es mieux protégé qu'un Président, Andrew ! "

J'étais récemment sujette aux crises de panique à répétition. Le stress n'était pas bon pour moi et je n'avais pas envie de revivre une autre fausse couche. C'est sûre et certain, je ne le supporterai pas mentalement. Là, ma famille allait devoir m'enfermer chez les fous définitivement si ça m'arrivait. Le crissement de pneu, c'était rien à côté du coup de feu qui suivait. Je me mis littéralement à trembler. Je ne pouvais pas bouger, pas parler. Andrew le faisait lui, me disant qu'il ne les laisserait pas me faire de mal. Mais qu'est-ce qu'il pouvait en savoir lui ? Qui lui dit que le taré n'allait pas nous tuer tout les deux après que l'on soit sortie de cette maudite limousine. Mais j'attrapais tant bien que mal la main de mon Winthrop et je lui suivais lentement à l'extérieur du véhicule. J'aurai préféré mourir à l'intérieur de cette voiture plutôt que sortir et être visé avec une arme par un inconnu. J'étais à la limite du malaise, je manquais de m'étaler sur le sol. Tu es mieux protégé qu'un Président, Andrew ! " Hein ? Qu'est-ce passe ? J'essayais de me rappeler du coup de fil d'Andrew. Je savais que son père voulait attenter à sa vie mais... Non, ça ne pouvait pas être lui. Je ne le voulais pas. Me retrouver face à ce taré. C'est... ton père ? Ces trois mots étaient difficiles à prononcer. Et dire que je ne supportais pas mon père. Non, à présent, j'allai l'aimer, l'idolâtrer et surtout l'écouter. Je lâchais la main d'Andrew, reculant lentement, oubliant complètement qu'on était pas seuls. Mais j'allai tomber, je le sentais et je ne voulais pas l'entraîner dans ma chute ou le distraire alors je préférais m'en éloigner un peu.

S'attendait-il à vivre une expérience aussi terrible ? Non Andrew voulait passer le meilleur moment de sa vie avec la personne qui partageait la sienne depuis qu'il avait finalement fait son choix. Depuis ce fameux jour où il avait malheureusement brisé le coeur de Jackie, il ne cessait d'apprécier sa copine et il en tombait de jour en jour amoureux alors qu'il se le refusait avant. Il s'était toujours dit qu'il n'y avait que Prudence dans sa vie et son coeur mais Aaliyah s'y trouvait depuis le jour où il avait couché avec elle. Elle avait complètement changé sa vie et il l'en remerciait plus que jamais mais malheureusement ce soir, il allait lui faire vivre la pire des expériences... Son chauffeur venait de se faire tuer et alors qu'ils étaient dans l'obligation de sortir du véhicule, il lui avait pris la main et lui promettait de ne pas les laisser lui faire du mal... Il avait peur mais pour sa chérie, il refusait de la perdre maintenant qu'il avait fait son choix ! Il savait ce qu'il allait se passer lorsqu'on leur avait dit de sortir de la limousine et comment dire, le jeune Duc était complètement figé sur place lorsqu'il reconnut la haute stature du type qui s'approchait d'eux. Et encore pire avec la voix... Il déglutit tandis que sa copine lui demandait s'il s'agissait de son père avant qu'elle ne se mette à reculer... " Mon amour restes avec moi ! " il lui prit la main et la serra fort dans la sienne avant de se tourner vers Lord Henry... " Tu te montres enfin... Père... ". Il déglutit prenant Aaliyah dans ses bras pour la protéger tandis que son Père s'était mis à rire d'un air sadique : Eh oui mon cher fils ! Et je pense qu'il s'agirait de la dernière fois qu'on se verra. Et enchanté Miss Kovalevski ! Vous portez mes petits enfants !. Drew tremblait littéralement mais il activa tout de même son traceur GPS avant de lancer à son père: " Ne t'avises pas de la toucher ! " soudain des gardes le séparèrent de la Cabot avant qu'il ne se fasse frapper dans le ventre...

Impossible de m'éloigner d'Andrew. Il prit de nouveau ma main, me demandant de rester près de lui. Et après ça, il me rapprocha d'avantages de lui. J'avais donc raison, c'était bel et bien son père qui sortait de son trou, probablement pour tuer son fils. Quel personnage... étrange, ignoble, horrible. Il n'existait pas de mot assez fort pour le décrire. Et enchanté Miss Kovalevski ! Vous portez mes petits enfants ! Un taré face à une tarée. Bizarrement, en l'entendant prononcé mon magnifique et pur nom de famille, mon sang ne fit qu'un tour. Et puis qu'il ose prétendre que mes enfants étaient ses petits enfants... Non ! Biologiquement parlant peut-être mais c'est tout. Je ne pouvais pas accepter qu'ils les considèrent ainsi, sinon, il ne tenterait pas de faire du mal à son fils. Cet homme n'était rien et n'avait rien ni personne. Allez vous faire foutre sombre merde ! On venait de m'éloigner d'Andrew et cette fois-ci, contre mon gré avant qu'il ne se fasse frapper. ANDREW ! J'hurlais son nom en voyant ce poing atterrir en plein dans son ventre. C'était la deuxième fois que j'assistais à ce genre de scène et c'était la fois de trop. La première fois, j'étais ligotée à une chaise, prête à me faire tuer par une folle furieuse qui se faisait passer pour une prof d'Harvard aux yeux de tous, même du Doyen et là, par le père de l'homme que j'aimais. J'en pouvais plus. J'allai vraiment finir par devenir folle. A croire que cette année n'était pas la mienne. A croire que je n'avais pas le droit à une fin d'année 2014 heureuse ou tout simplement sans problèmes, sans morts, sans ruptures, sans disputes et j'en passe...

Son père était là face à lui... Andrew n'y croyait pas ! Cela faisait des semaines qu'il le recherchait afin de pouvoir en finir une bonne fois pour toutes avec cette histoire et le voilà face à lui avec toute une équipe de tueurs... Il ne laisserait pas sa copine mourir aujourd'hui, il préférait perdre la vie mais en même temps il emmenerait cet être horrible avec lui dans la mort... Ce qu'il disait énervait le jeune Duc et encore pire lorsqu'il s'était mis à s'adresser à Liyah... Puis par la suite, il fut séparé de la jeune femme et pour qu'il ne fasse pas de mouvement, on venait lui donner un méchant coup de poing dans le ventre... Il tomba lourdement à genoux, une violente douleur au ventre tandis que le colosse lui mettait un flingue à la tempe. Si tu bouges, je te tue ! disait-il avec un fort accent russe tandis que Lord Henry s'approchait de lui pour lui sourire : Comment vas-tu t'en sortir cette fois, Andrew ? Sache qu'en réalité, je ne laisserais personne vivre... Après toi, j'éliminerais ta femme, puis ensuite ta fille et pour finir ma salope de fille. Il se mit à rire tandis que Drew levait les yeux pour regarder sa petite amie qui était coincée par un autre gorille. " Tu es un monstre... Comment Mère a-t-elle pu ne serait-ce qu'une seconde t'aimer... Tu n'es qu'un lâche... Cette histoire n'est qu'entre toi et moi... Saches que c'est également la fin de ta vie aujourd'hui. Tu ignores de quoi je suis capable Père ! ". Sur ces mots, le colosse le frappa au visage mais Drew se mit à rire malgré la douleur... Il saignait mais il voyait bien que ça faisait chier son père qui venait de demander d'un hochement de tête à ses gardes de surveiller les environs.

Il menaçait Andrew et moi mais je finis par comprendre qu'il en voulait à la terre entière cet idiot en l'entendant parler également de sa fille, de ma Sissy ! Mais quel barge. Il ne méritait pas de vivre, même pas d'exister. Le pouvoir lui était monté à la tête, c'était sûre et certain ça. J'écoutais ce qu'ils se disaient. J'avais l'impression de vivre dans un autre monde. C'était vraiment une conversation entre un père et son fils ça ? On pourrait croire que non et pourtant si, c'était le cas. Un père qui voulait tuer ses deux enfants ainsi que celle qui portait ces deux "petits-enfants". Andrew se prit un nouveau coup mais à la figure cette fois. Je ne pouvais rien faire. Même si j'essayais de me débattre, l'ours qui me tenait devait faire au moins 3 voire 4 fois mon poids alors je bougeais dans tout les sens, mais pour rien. Je regardais la scène sans pouvoir faire un mouvement. Je ne voulais pas parler, pas pleurer, pas hurler. Son père était dingue, qui sait. Il pourrait tirer et toucher pile là où il ne faut pas. Je fixais Andrew. Le jour où il m'avait appelé pour me parler de son père, j'avais prié pour ce jour n'arrive pas et ça y est, on y était et j'y assistais. Andrew riait quand il se prenait des coups mais moi je n'avais qu'une envie, celle d'hurler et de protéger les miens. Ne lui faites pas de mal par pitié ! Pourquoi je suppliais un dingue ? Parce qu'il en voulait à son fils, à son fille et moi aussi apparemment mais moi, tout simplement parce que j'étais là et que j'étais avec Andrew à présent.