NUIT DOUCE NUIT, ON T'APPELLE BELLA NOTE ❋ MAXINE

Ah l'échelle de Leo … Si la blonde avait du temps devant elle, il voulais bien lui expliquer à quel point fallait pas se lancer sur ce terrain là d'autant plus qu'elle évoluait sans cesse cette fameuse échelle, ça changeait en permanence. Le jeune homme se mit donc à a rire, puis vu que la soirée était visiblement sous le signe de l'honnêteté, il doutait qu'elle lui cache quelque chose de très important. « Non mais ça doit vraiment pas être grave, elle est assez large mon échelle, vraiment. » Il se regarda, du moins c'était une image, il réfléchissait plutôt à une chose dans ce qu'il faisait ou dans ce qu'il était qui serait éventuellement dangereux pour Maxine. C'était pas un vrai méchant avec des histoires de mafia, de drogue, d'alcoolisme maladif, il n'avait aucune pulsion meutrière, pas de casier judiciaire, pourtant une petite idée traversa son esprit, et gardant un semblant de sourire sur les lèvres, il lui dit alors. « Que j'arrive à trouver le passage jusqu'à ton cœur, en soit c'est pas forcément quelque chose dont tu dois avoir peur, je peux autant décider de refaire la déco pour mettre plein de coussins confortables, mais on est pas à l'abri que je casse deux trois vases. » A l'instar de la Cabot, il ferma la carte, la posant à côté de son assiette avant de réfléchir aux choses intéressantes qu'il pourrait bien lui raconter sur lui. « Ma mère est mexicaine, enfin ses deux parents, je vais souvent là-bas. J'ai un petit-frère et une sœur plus âgée aussi. Un canon et une bombasse, ça va de soi c'est génétique. Ma mère était pas au courant que je partais, ça l'aurait tué, ça été suffisamment dur quand ma sœur est partie à Berkeley, et ce n'est qu'à 2H30 à peine de la maison. »

Quand on décevait ou trahissait Maxine, c'était juste mort pour la personne. Bon, pas totalement non plus, mais quand même. Maxine déteste quand on trahit sa confiance. Vous voyez le délire quoi. Par contre, vu que Leo lui disait, son échelle était large. Mais large comment aussi ? La jeune femme croisa les bras, réfléchissant tout de même un peu à ce sujet. Pas très longtemps à vrai dire. Large comment ? Dis moi tout ! Maxine rit quand il reprit la parole, puis mit une main sur son propre coeur. Il n'attend que ça ! Bon, ne casse pas trop trop de vases non plus, hein. J'y tiens. Par contre, mets plein de cousins, mon coeur aime bien. Tu veux que je refasse la déco dans le tien aussi ? Promis, rien de rose. Elle sourit doucement, car tout le monde le savait, le rose était la couleur de la cabot house. Même si au fond, c'était pas non plus la couleur préférée de Maxine. Quand il lui parla de sa vie, la jeune femme l'écouta attentivement. Après tout, elle lui avait demandé non ? Elle sourit quand il parla de son frère et de sa soeur, puis elle rit quand il les qualifia de canon et bombasse. Génétique ? Ca va les chevilles ? Maxine s'enfonça dans son siège, souriante. T'habitais où avant alors? Bah, ouais, ça l'intéressait, vu ce qu'il disait sur sa mère.

Leo se mit à rire en essayant de chercher une image qui conviendrait pour décrire cette fameuse échelle. Rappelons de quel mec on parle quand même, Halberstam c'était pas personne hein ! Il se gratta le menton, en une espèce d'intense réflexion comme il avait l'habitude de faire pour se donner un air intelligent. « Large comme … la Russie, ou l'Océan Pacifique, l'Eurasie, la distance Terre-Soleil. En terme de bêtises je suis le plus fort, vraiment, tu veux pas d'exemple ? Non bien sur que t'en veux pas. » dit-il en secouant la tête avant de se re-concentrer sur la jeune femme et l'adorable petit charabia qui sortait de sa bouche. Touché, coulé, elle l'avait eu. Comme il a...dorait cette fille. Tout à coup, la salle de restaurant, tout ce qui allait avec disparaissait complètement autour d'eux, encore une fois, elle avait réussi à accaparer toute son attention. « Je ferai attention, je quitterai mes chaussures avant de rentrer, je mettrais des pantoufles confortables pour que tu ne fasses même pas attention à mes pas. » Mais c'est ce qui venait après qui marqua Leo au plus profond de sa petite tête. Prenant son courage à deux mains, devenant enfin un vrai bonhomme, son regard plongé dans les beaux yeux bleus de Maxine, il lui répondit lui plus sincèrement du monde. « J'ai jamais été aussi content que quelqu'un propose de faire du bricolage dans mon cœur. » Il ne pouvais pas espérer meilleure Bob le Bricoleur qu'elle. Il sourit ensuite, elle n'aurait qu'à rencontrer sa fratrie pour voir tiens ! « Oui, c'est vraiment pas prétentieux, tu les verrais, Halberstam, c'est beau gosse de père en fils. » Oui même son père était bg. « Californie, Fresno plus précisément, je t'emmènerai un jour. »

Maxine sourit doucement en le voyant rire. L'échelle de Leo devait être vraiment spéciale en fait. Elle rit quand il lui répondit. En effet, elle était vraiment large ! La blonde sourit doucement en l'entendant. Si, si, je veux bien des exemples. Peut-être que non, en fait. Il disait qu'en termes de bêtises, c'était le plus fort. Mais dans quel sens ? De toute manière, elle lui avait demandé des exemples. Donc, advienne que pourra. Son sourire ne s'effaça pas quand il lui répondit, au sujet de son coeur. Oh, quelle attention ! Il y a une étagère de pantoufles à l'entrée, même pas besoin d'amener tes propres pantoufles. Promis, les pantoufles ne sont pas roses non plus. Son regard se porta sur la carte qu'elle avait laissée, puis elle releva les yeux vers lui, souriante. Ce qu'il lui disait était vraiment touchant. Son sourire s'allongea, baissant un peu les yeux puis les releva aussitôt. ah oui ? ça te faisait plaisir que je redécore l'intérieur ? Vu ce qu'il disait, peut être. C'était peut-être une question idiote là. Néanmoins, elle continuait de sourire. Et les filles ? Je parie qu'elles sont encore plus belles que les garçons. Ça ne m'étonnerait même pas d'ailleurs. Elle croisa les bras, reculant un peu pour s'appuyer contre son dossier. Je ne dirais pas non. Elle sourit, repensant à sa bonne vieille Suisse. C'était pas du tout la même chose.

Leo chercha bien au fond dans ses souvenirs, quelque chose de suffisamment conséquent pour qu'elle comprenne la dangerosité du mec, sans pour autant passer pour un très gros connard. Il valait limite mieux être diplomate pour la résolution du nouveau conflit américano-russe plutôt que Leo Halberstam en rencard avec la sous-reine des Cabots. « Une fois je voulais coucher avec une fille, du coup je suis devenu son pote pour effacer tout soupçon, bref j'ai fini par lâcher l'affaire au moment où elle s'est jeté sur moi, j'ai pas compris ce qu'il m'arrivait, je l'ai jamais revu, je crois qu'elle a quitté Harvard. » Il soupira à la fin de cette dure confession avant de retrouver son sourire pour parler décoration de cœurs, il allait fondre, si ça continuait il allait se mettre à pleurer et partir en courant devant la difficulté de la vie des gens normaux. « Même roses, je les mettrai les pantoufles. » Son sourire toujours collé sur le visage, il continua dans le même délire, suivant Maxine jusqu'au bout. « Oui, enfile la petite salopette pour pas te salir et repeint tout. » Mais parlons famille, voilà qu'elle complimentait les femmes de la maison Halberstam – oui oui c'est une vraie dynastie. « Oui je pense que tu pourrais tomber amoureuse de ma sœur. » dit-il en riant. « Et toi, dis-moi tout. » réclama-t-il à son tour, il voulait tout savoir d'elle à son tour.

Maxine croisa ses bras en attendant que Leo lui donne un exemple. Elle se demandait vraiment quel exemple il allait sortir, ça l'intéressait. Et il finit par lui en donner un. La jeune femme haussa les sourcils au fur et à mesure qu'il parlait. Ah oui. Ca, c'est de l'exemple en effet. D'accord, je vois le genre d'échelle. Dit-elle en riant un peu. Et c'était reparti pour la décoration des coeurs. Maxine voulait s'improviser décoratrice d'intérieur ou alors revêtir la peau de Valérie Damidot pendant une semaine pour faire l'émission d&co dans le coeur de Leo. Maxine fit un grand sourire en l'entendant. D'accord, va pour les pantoufles roses alors. La blonde allait réellement s'imaginer en Damidot avec la salopette et tout. T'inquiète pas, je ferais très attention à ton coeur et à ma salopette. Enlevez la tête de Damidot, agrandissez là un peu et il y a Maxine. Bon, Maxine avait peut être un peu plus de charme que Damidot mais c'est tout. Puis, le sujet de la famille de Leo revint. J'en doute, j'ai déjà un beau spécimen devant moi. Leo voulait apparemment en savoir plus sur la famille de Maxine, alors elle se mit à réfléchir, se demandant quoi lui dire. Ma mère est anglaise, mon père est suisse, j'rentre souvent chez moi pendant les vacances. J'ai une soeur plus âgée qui est à Harvard, chez les Dunster. Une vraie bombe, évidemment. Mes parents ont failli nous retirer d'Harvard avec ce qu'il s'est passé avec la bombe, et puis on souffre pas trop de leur absence, vu qu'à l'époque, ils étaient déjà occupés. Sa mère avait été plus présente que son père, mais bon, ils étaient quand même occupés.

Bientôt, le jeune homme en finirait presque par trouver cette conversation très symbolique et sérieuse. Parce qu'ils parlaient redécoration de cœurs, ça paraît rien comme ça, mais fallait le faire, en plein rencard, c'était une conversation tout à fait romantique. Le brunet se mit à imaginer Maxine en salopette de travail et très étrangement ce qui en ressortait était nettement plus attirant et sexy que la Damidot en chef. « J'ai hâte de te voir en tenue de travail, je suis sur que c'est le genre de chose qui te va très bien. » Il ne voyait pas trop ce qui pouvait ne pas aller à la Cabot, elle était du genre à être sublime en toute circonstance. Enfin il ne l'avait pas vu au réveil, ça exigeait une mise en pratique d'ailleurs. Il sourit au compliment de la jeune femme avant de l'écouter parler de sa famille, il écoutait ceci avec attention, et pas uniquement parce que c'était la blonde, aussi parce que ça changeait complètement de ce qu'il avait pu vivre. « J'ai jamais mis les pieds en Europe mais je me doute bien que ce doit changer quand même, la vie à Harvard. » Puis il la regarda en haussant les épaules. « Oh je doute que ta sœur soit aussi belle que toi. »