big bang théorie

Les dernières paroles de Valentin venaient de la vexer au plus haut point. Même si elle était elle-même convaincue qu’il se comportait de la même façon avec elle qu’avec beaucoup d’autres filles, l’entendre de sa bouche lui faisait de la peine. Il lui faisait comprendre qu’elle ne lui était pas indispensable, parfait ! Sienna s’emporta elle aussi et préféra être radicale. Ça serait ou tout ou rien. Apres ces paroles, elle s’attendait a ce qu’il parte, crie, ou tape un coup dans mur ! Mais non. Il était visiblement énervé, irrité, mais au lieu de fuir, il s’approcha d’elle a une telle vitesse qu’elle n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait. Il attrapa ses lèvres, et l’emporta avec lui dans un baiser des plus fougueux, la plaquant contre le mur dans son élan. L’espace d’un instant elle pensa a le repousser, mais a quoi bon ? Ce baiser serait sans doute le dernier. Les Harvardiens pouvaient bien se rincer l’œil, elle s’en moquait. Elle plaqua sa main derrière sa nuque comme pour l’approcher encore plus près, l’embrassant avec passion. C’était comme si toute son énergie, toute sa colère se libérait d’un seul coup, rendant ce baiser encore plus intense. Elle l’embrassa, encore et encore, ne prenant même pas la peine de reprendre sa respiration. Et, alors qu’un frisson glacé parcourrait son échine, elle se détacha de ses lèvres, la respiration haletante, pour le regarder droit dans les yeux. « Pardon, Je… je vais y aller. »

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En venant l'embrasser ainsi c'était comme éviter l'inévitable. Je ne voulais pas la perdre mais j'avais perdu mon sang-froid et vu comment elle part au quart de tour je l'avais direct perdue. Et c'est loin de ce dont j'ai envie, je veux pas la perdre mais j'ai pas été foutu de la garder alors la seule chose qui m'ait venu c'est de l'embrasser pour lui faire comprendre qu'elle m'était indispensable, sauf qu'une fois le baisé terminé, le message n'était pas passé, clairement, vu qu'elle voulait partir. A croire que ce soir on avait du mal à s'exprimer. Elle qui n'arrivait pas à me dire ce qu'elle ressentait et moi qui avait parlé trop vite sans savoir comment me rattraper, on fait bel et bien la paire. Du coup je me suis reculé bêtement alors que j'aurais mieux fait de la retenir prisonnière Oui vas-y, va rejoindre ton cher Matthew. De toute façon je vais rentrer moi ce film m'a l'air bien pourri. Je sais pas pourquoi mais je me suis direct imaginé qu'elle allait le rejoindre et c'était sorti comme une jalousie atténuée, plus blasée qu'autre chose. J'avais pas géré et c'était comme si je m'enfonçais le poignard encore plus profondément tout seul, comme un grand.

En prolongeant son baiser, Sienna allait finir par se brûler les ailes. Certes elle en avait envie, et plus sa langue dansait avec la sienne, plus le frisson de l’interdit l’enrobait toute entière. Mais bien vite la raison prit le dessus et elle s’écarta doucement de lui, le souffle court. Le regard plongé dans le sien, elle s’excusait de devoir partir. Elle n’avait bien entendu aucune obligation, mais s’en était trop pour ce soir, et ce baiser ne rimait a rien. Val ne le retint pas, et c’était tant mieux. Cependant sa mauvaise foi ne lui plaisait guère c’est pourquoi elle ne put s’empêcher de lui répondre assez sèchement, en fronçant les sourcils. « Soit tranquille. Je ne vais rejoindre personne. Je vais juste aller me morfondre sous ma couette. » Décidément, eux qui d’habitude s’entendaient si bien, ce soir, la communication n’était pas leur point fort. Et Sienna allait sortir de cette soirée encore plus perturbée qu’après leur nuit ensemble. L’attitude de Val était plus que contradictoire et elle avait même l’impression de percevoir une certaine jalousie au travers de ses mots. Elle serra les dents un instant en restant face a lui sans bouger, puis se décida a partir. « Bonne nuit… » Lâcha t-elle avant de balancer son sac sur son épaule et de s’éloigner dans le couloir.

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