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Bein oui vas-y, dis le ! J’suis une pute, allez dit le, crache le, cri le ! Enfoiré ! C’est pas ce que t’avais voulu lui laisser entendre. Lui faire comprendre. Merde, t’étais juste jaloux. T’étais un putain de jaloux lorsqu’il s’agissait d’elle, parce que tu l’aimais. T’arrivais pas à expliquer ça, mais on aurait dit que c’était inimaginable, impossible, irréel. Pourtant, tu l’aimais beaucoup et c’est pour cette raison qu’tu étais dans cet état pas croyable de panique et de honte, mais aussi cet état dévastateur. T’étais brisé de l’intérieur de la retrouver les cuisses ouvertes avec un mec qui lui faisait plaisir, alors que c’est toi qui l’aimait. Pas ce con. Mais toi. Toi, et toi encore. " Putain, arrête de faire ta tête de mule! Tu cherches même pas à comprendre! Tu fais l’aveugle. C’est désespérant! ". Sous l’effet de la colère et de la tristesse, tu ne contrôlais plus rien. C’est bien pour cela que t’avais frappé ce mec sans lui laisser aucune chance. Tu ne regrettais pas, pourtant. T’avais honte, mais tu ne regrettais pas ton geste. Pendant que tu lui parlais… ou plutôt que tu lui balançais ce que t’avais sur le cœur, tout ce qui t’faisait peur à toi, tout ce que tu ne comprenais pas dans son comportement vis-à-vis de la situation, eh bien pendant que tu lui disais tout ça, t’avais remarqué ses yeux emplis de larmes s’ouvrir devant toi. Et ses mains… ses mains fraîches et délicieusement douces qui se glissaient contre les siennes. Et si tout était si facile, après tout? Cette engueulade, elle n’était qu’illusions. Rien de tout cela ne s’était passé, et vous vous étiez retrouvés dans l’émotion, mais ça irait. Ça allait... Mais comme tu venais de le dire, ce n’était qu’une illusion. Un stupide mirage d’assoiffé d’amour et ton cœur se serra en voyant ses larmes, en l’entendant crier ton nom de la sorte. Tu croyais d’un coup que tout était terminé et avant même qu’elle ne te sorte elle aussi son discours rempli de souffrance, ton pouce s’était glissé sur le coin de son œil, juste un peu en dessous, rien que pour essuyer la larme qui y perlait. Tu pouvais pas supporter de la voir pleurer. Pas à cause de ça. J’te déteste ! J’te déteste parce que tu m’as pris un truc que je m’étais promis de n’offrir à personne, jamais ! Et pourtant tu l’as pris, comme un voleur et j’t’en veux ! J’t’en veux aussi parce que j’essayais d’oublier tout c’que j’ressentais pour toi, et qu’là tu te pointes comme une fleur, et t’anéantis tout ! J’en aime pas un autre, j’aime que toi, et c’est déjà trop, beaucoup trop ! Warren, j’suis tombée amoureuse de toi et j’t’en veux pour ça ! Étrangement, ce qu’elle te dit te redonna de l’espoir. Un espoir nouveau qui t’avait quitté depuis son départ à elle. Depuis qu’elle avait disparu de ta vie en à peine une fraction de seconde. L’espoir d’obtenir son cœur, même si comme elle te l’avouait actuellement, c’était déjà fait. Le seul truc qu’tu retenais, c’est que tu pourrais la reconquérir et que ce n’était pas peine perdue. Pas encore… Certes, ça t’faisait un coup en plein cœur, comme si on venait d’te frapper en plein sur la poitrine. Mais c’était une douleur agréable. Une douleur supportable. ‘’ Moi, j’regrette pas de t’aimer. Et j’regrette encore moins maintenant de savoir que c’est pour ça qu’tu m’en veux. ‘’ C’est ce que tu lui avais dit, comme ça, en murmurant, comme si c’était un secret et que tu voulais que seule elle puisse l’entendre. Mais à peine venais-tu de dire ça qu’elle prenait la fuite de nouveau. En pleurant. Pour de vrai. Tu ne l’avais jamais vue pleurer. Elle était si belle, pourtant. Si belle, que si ça n’avait pas été des larmes de peine, tu l’aurais laissée pleurer, pour l’admirer. Comme tu l’admirais toujours. Ça t’effrayait, tout ça. Putain que oui, ça te fichait la trouille d’aimer quelqu’un comme ça. Tes histoires précédentes avec quelques nanas ici et là, c’était rien. C’était des stupidités. Ça, c’était loin d’être un truc passager. C’était unique, et c’est pour cette raison que tu ne la laisserais pas fuir comme ça de nouveau. Parce que tu l’aimais et mieux encore : maintenant tu savais qu’elle t’aimait. Tu la laissas filer en réfléchissant à tout ça, mais peu de temps après, tu suivis ses pas en t’informant auprès de quelques personnes qui passaient par là afin de savoir s’ils avaient vus cette blondinette dangereusement parfaite qui t’vendait du rêve chaque jour. Elle te rendait fou à lier, mais c’est sans regret que tu te laissais encore et toujours hypnotiser par sa beauté et les mystères qu’elle cachait si bien. Tu venais de percer sa sensibilité. Et elle n’en était que plus belle encore à tes yeux, cette fille. Tu la retrouvas recroquevillée à l’extérieur, en sanglots, et bizarrement, tu ne savais pas trop quoi faire. Tu ne voulais pas qu’elle fuit de nouveau. Tu voulais juste l’avoir contre toi. Et c’est de cette façon qu’tu dirigeas tes pas vers elle pour te retrouver devant une Olive dévastée et… amoureuse? Ta main glissa sous l’un de ses bras pour la forcer à se relever. Doucement. Très doucement. Ses larmes te fendaient le cœur, et alors seulement, en plongeant ton regard dans le sien, même si tu savais très bien qu’elle s’était sauvée pour ne pas te voir, et pour protéger son cœur, l’envie de la serrer contre toi te prit. Et c’est ce que tu fis. ‘’ Viens là… ‘’ T’entouras tes bras autour d’elle, et tu poussas un soupir satisfait, ravi, comme si enfin tout allait bien. Comme si le monde était beau. Merde, c’que cette fille pouvait te faire ressentir, parfois. Tu la berças en silence, sans un mot, entremêlant tes doigts dans sa longue crinière rien que pour apprécier le moment. Ce moment parfait qui pouvait pourtant se briser à tout moment.
Copyright Clochette
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