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Voilà ce que ça faisait de se rebeller et de refuser de répondre aux appels de son cher père biologique inconnu. Il lâchait les chiens, enfin, ses hommes. En reconnaissant l’un de ceux qui m’avaient amené à New York, j’avais d’abord commencé par paniquer. Après tout, ils m’avaient quand même endormi à l’éther avant que je n’ai le temps de comprendre ce qu’il se passait… une fois la surprise voir le choc de les revoir passé, je me mis à courir, sans réfléchir à l’endroit où j’allais et en prenant à peine le temps de respirer. Qui savait ce qu’ils me voulaient ? Ils seraient bien capables de me ramener encore une fois de force à New York pour que je donne des explications à Monsieur. Ces explications, je les lui avais déjà données. Je ne voulais pas hériter de son entreprise à cause des relations qu’il avait eu pendant quelques jours et qui m’avait données naissance. Il allait mourir sans autre enfant, tant pis pour son entreprise. Ce n’était pas mon problème. Je continuais de courir aussi vite que possible, jusqu’à me prendre un mur en pleine poire, ce qui me fit m’arrêter. Voilà ce que c’était de ne pas regarder devant soit… Pas le temps de me soucier de la belle marque que je devais avoir ni de la douleur, je les voyais se rapprocher. A force de prendre des petites rues, je finis par les semer. J’avais fini par arriver à Central Square, et il n’y avait pas beaucoup de monde dans la rue. Il fallait que je trouve un endroit plus peuplé que cette rue… J’observai les horizons et mon regard se posa sur un café, puis sur Klarissa, occupée à regarder son portable. C’était toujours mieux de prendre un café à deux… Je m’approchai d’elle et tapotai son épaule pour la faire relever la tête. « Salut Klarissa ! Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vue… ça te dit d’aller prendre un café ?», proposai-je sur un ton tout à fait banal, quoique ma voix tremblait un peu, à cause de la peur. Je passai ma main sur mon front, histoire de replacer correctement ma frange. Et réalisai que je saignais à cause de ce mur que je m’étais pris. Bon… Si Klarissa accepte ce café, non seulement je vais passer un bon moment avec une amie, mais en plus je vais échapper à l’armée de mon père, que demande le peuple ?
(Invité)