Let's play ft. Ashton

Tu n'avais pas pu t'empêcher de rebondir sur le sujet de la paternité pour savoir si c'était dans les projets de ton ami. Tu te doutais cependant qu'il n'allais pas le devenir maintenant vu qu'il se concentrait avant tout sur sa carrière sportive et que son histoire avec Naomi était toute fraîche mais bon il faut bien y réfléchir à un moment ou à un autre. Il confirmait tes pensées disant que ce n'était pas à l'ordre du jour mais que ça viendrait. Ca te paraissait impossible qu'Ashton n'ait pas d'enfants un jour vu sa gentillesse envers ton fils. Ses enfants auront beaucoup de chance de l'avoir comme père c'est certain, puis bon ils auront une tante super sympa et sexy en ta personne, en toute modestie bien évidemment ! De toute façon seul l'avenir nous dira ce qu'il adviendra de nous." Je réserve néanmoins le statut de marraine pour ton premier enfant ! " disais-tu en battant des cils. Mais bon tu le valais bien non. Il te devait bien ça ! Bref vous vous concentriez de nouveau sur le basket, sport dans lequel tu étais loin d'être experte mais bon avec un peu d'entrainement tu pourrais parfaire ton nouveau surtout en ayant un coach comme Ashton." De toute façon tu me conviens très bien comme entraineur et je suis certaine que tu feras des étincelles à la NBA, ça ne fait pas de doute. " Il avait raté son panier mais t'expliquer - en t'embrouillant avec le vocabulaire de basketteur - que ce n'était pas son rôle dans l'équipe. Ton tour venait alors qu'il te promettait une léchouille, ce qui te fs secouer la tête et raté ton tir bien évidemment. Alors qu'il revenait avec le ballon, il te nargua en marquant un panier. Tu soupirais mais rester néanmoins attentive à ses explications. Il y avait tant de choses à mettre en pratique." Je pense aussi qu'il faut que la chance soit de mon côté. " Revenant sur ta carrière compromise, tu pris un air outrée quant à sa réponse." On t'a pas appris les bonnes manières. Ca se fait pas de se moquer de l'âge d'une femme et puis tu me dois le respect d'ailleurs vu que je suis plus vieille. " rétorquais-tu, en tout bien tout honneur. Tu te concentrais donc pour cette fois-ci réussir ton tir mais manque de peau le ballon s'écrasait sur le panneau avant de rebondir." Y'a quand même du progrès. " Autant voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide.

Nevada voyait déjà loin. Elle parlait du rôle de marraine pour son premier enfant, et c’était bien sûr à elle qu’il penserait en premier s’il venait à avoir un enfant dans un proche avenir. Toutefois, il n’était pas le seul à décider et il ne savait pas si Naomi lui permettrait de choisir la marraine. Pour le parrain, ils s’accorderaient probablement sur Darnell. Pour autant, ils n’en étaient pas là, et cette éventualité fit tout de même sourire le géant qui répliqua : « Il va falloir être patiente mademoiselle ! Parce que c’est quand même pas encore à l’état de projet, on l’a même pas évoqué. On vit déjà pas ensemble ! Enfin presque… » Naomi comme Ashton étaient tout le temps fourrés chez l’un ou chez l’autre. Le plus souvent, c’était Ashton qui squattait, parce que la chambre de l’amérindienne était plus spacieuse que la sienne, plus appréciable pour une fille de la trempe de Naomi. La discussion avait dévié sur un sujet qu’il maitrisait quand même un peu mieux, et il se sentait tout de suite plus à l’aise à discuter du ballon orange. Certes il avait encore beaucoup à apprendre, mais il se sentait expert dans un domaine et c’était déjà une bonne chose. Nevada le complimentait et était persuadée qu’il réussirait dans le monde impétueux de la NBA. Il croyait en ses chances de faire une belle carrière, mais ça ne dépendait pas uniquement de lui. Cela dépendrait de son draft, cela dépendrait de ses coéquipiers, de sa capacité à s’intégrer au sein d’une équipe, et surtout de s’y faire sa place. On dit souvent que les rookies se sentent lésés parce qu’ils ne jouent pas assez face aux géants du cinq majeur, mais Ashton ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds. Il n’hésiterait pas à se faire entendre, respecter, et à montrer qui il était. Il remercia celle qu’il considérait comme sa sœur, émettant quand même des réserves, prudent. « Merci, j’espère que tu as raison, mais je pense qu’il faut pas se sentir trop beau. La clé du succès c’est le travail, donc je me relâcherais jamais à ce niveau-là ! » La part de talent était selon lui minime à haut-niveau, car tout le monde était talentueux, mais le travail vous transformait en ogre à succès comme LeBron James par exemple. La chance. Elle avait parlé de la chance et bien qu’une part existe dans la vie, Ashton préférait lui accorder qu’une place minime dans sa vie. Pour lui, la chance était provoquée, et il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle vous tombe dessus par hasard. « Moi je pense que t’as pas besoin de chance et que t’y arriveras très bien un jour. » Il la regardait d’une façon bienveillante. C’était toujours elle qui veillait sur lui, et pour une fois, c’est comme s’ils inversaient les rôles. Il éclata de rire quand elle prit cet air outré et qu’elle fit mine de l’engueuler pour ce qu’il avait dit. « Mais non y a méprise, je n’oserais jamais me moquer de la brillante Nevada ! Tu n’es pas vieille, tu l’es juste pour démarrer une carrière en NBA ! » Et la jeune femme lança le ballon qui vint s’écraser sur le panneau, et il acquiesça, complètement d’accord avec elle, et partit chercher le ballon pour le lui redonner : « C’est mieux. Maintenant concentre toi sur le petit carré derrière l’anneau du panier, et visualise le bien dans ta tête, tu devrais y arriver ! » Ce n’était pas évident mais elle ne partirait pas d’ici sans avoir réussi.

Ashton te demandait d'être patiente quant à ton envie de le voir un jour père. Enfin t'avait surtout envie qu'il soit le plus heureux dans sa vie et surtout au seing de sa famille car lui n'avait pas vraiment été gâtée. Tu avais foi en lui pour qu'il ne reproduise pas les erreurs de son père et tu le connaissais suffisamment pour savoir aisément que ce n'était pas le cas. Il n'était pas le genre à abandonner les gens bien au contraire, c'est un Quincy au fond, faut pas croire. Ca te faisait sourire quand il disait qu'il avait le temps avec Naomi, qu'ils n'avaient pas encore imaginé un possible futur, car au fond t'avais été dans la même situation avec Alek, votre fils avait été une surprise et peut être que c'était ce qui attendait ton ami et que ça le prendrait au dépourvu pour la carrière qu'il s'était imaginé.Mais bon tu ne préférais pas souligner cela, si c'était pour lui faire peur. Ton rôle était de le réconforter et non pas de l'effrayer encore plus sur les risques d'une possible relation avec Naomi, qui allait certainement te détester si tu venais à détruire sa relation avec le jeune Mather en ayant trop parlé. Il était donc préférable que tu te concentres sur le ballon de basket plutôt que d'en dire trop. C'est vrai que tu étais un peu jalouse des exploits d'Ashton. Jamais tu n'atteindrais son niveau, enfin chacun son domaine. Le basket c'était peut être pas fait pour toi mais tu étais certaine de le battre à plate couture dans une piscine olympique. T'es une fille de l'eau pas une fille de la terre." De toute façon, tu as intérêt à te battre pour accomplir ton rêve. Crois moi que je ne te laisserai pas abandonner et que je serais là pour te botter le cul si nécessaire. " C'est pas parce que tu l'adores, que pour autant tu seras tendre avec lui bien au contraire. Si t'es dur avec les autres alors c'est que tu tiens vraiment à eux. Alors qu'il avait critiqué ton âge avancé, il s'était plutôt bien rattrapé." Hélas même les plus parfaits subissent les sévices du temps. " C'est vrai que tu te serais bien passé de vieillir, enfin là ça te dérangeait pas trop pour l'instant mais passé 40 ans, ça te fera certainement un choc et n'en parlons pas quand tu avanceras vers la mort à grand pas. T'aimerais bien échapper à cette épreuve pour encore profiter de ta vie, de tes enfants, accomplir encore des tas de choses mais il fallait se rendre à l'évidence que cela ne serait pas possible. Si tu avais des choses à prouver, il fallait que tu le fasses de ton vivant. C'est pour ça que tu te concentrais sur le panier pour enfin réussir à marquer ce fameux trois points. Plissant les yeux, tu t'appliquais à suivre les conseils du jeune homme et fis enfin volait le ballon dans les airs. Et quelle réjouissance cela fut que de le voir passer à travers le filet. Derechef tu exécutais une danse de la victoire, certainement un peu stupide mais peu importe." Rien ne résiste à un Lewis-Kennedy, ceci en est la preuve ! " Ca fait jamais de mal d'être un peu orgueilleuse, surtout que tu disais cela sur le ton de la plaisanterie bien que tes paroles possédaient une part de vérité.

« T’en fais pas pour ça, rien ne me détournera de mon rêve ! » S’il y avait bien une chose en laquelle Ashton croyait, c’était en lui-même et en ses capacités. Il croyait en ses chances de réussite, d’être drafté dans les premiers choix et ce par une grande équipe. Ce qui l’effrayait, c’était de partir loin, à l’aventure. Qui sait, il serait peut-être choisi par une équipe de conférence Ouest, et il s’envolerait vers un tout autre climat qu’ici. En fait, il avait déjà quitté Detroit, donc ça ne le changeait pas véritablement de partir ailleurs, mais il avait construit quelque chose d’autre ici, et de voir tout ça s’envoler pour son rêve, ça lui faisait quand même un peu peur. Pour autant, il ne reculerait pas, et il ne changerait pas ses plans. Rien d’autre ne se mettrait en travers de son chemin. Sa carrière, il l’aurait. Pourtant, il savait qu’il devrait peut-être faire des sacrifices puisqu’il n’était plus tout seul et que Naomi partageait sa vie, mais il ne s’imaginait pas renoncer à ce qu’il savait faire de mieux, même pour elle. Parce qu’en étant une superstar, il pouvait lui offrir une vie de rêve. Même si elle ne manquait pas d’argent, même si au fond, il ne se rendait même pas compte qu’il allait surtout lui offrir une absence récurrente et qu’ils ne se verraient plus beaucoup à cause du travail de sa copine qui lui prendrait également beaucoup de temps. En fait, le temps de sa carrière, leur couple allait beaucoup subir, donc peut-être même qu’ils n’en arriveraient pas là. En fait, il ne voulait pas se poser toutes ces questions. Il avait le temps. Il n’avait que vingt ans, l’heure n’était pas à la maturité, mais au profit du moment, d’un instantané, d’immortaliser ses jeunes années. D’ailleurs, Nevada lui disait que tout le monde subissait le temps, et Ashton avait une réponse à formuler, tel un philosophe des bacs à sable : « C’est ce qui rend la vie appréciable, je crois. » On n’apprécierait rien si le temps ne nous était pas compté. La vie est belle parce qu’on sait qu’elle ne tient qu’à un fil. Etre immortel nous amènerait à un ennui certain. Mais l’heure n’était à la philosophie, elle était plutôt au basketball. Après ses instructions, Nevada mit en application les dires du géant, et réussit un parfait trois points. Si bien que la demoiselle s’agitait dans tous les sens, fière d’elle, et elle avait raison de l’être. Dommage que Quincy ne soit pas là, et aussi en état de comprendre, il aurait été fier de sa maman. Mais Ashton était là aussi pour la faire redescendre sur terre. Un trois-point, ça ne voulait pas dire qu’on savait le faire. Pour maitriser cette technique, il fallait pouvoir le refaire, le répéter de nombreuses fois, et ce dans des positions différentes, sur des endroits différents. Amusé par la danse de la demoiselle, il ricana et lui relança le ballon qu’il était allé chercher au préalable en dribblant tel un enfant. « Fanfaronne pas trop et essaye d’en mettre un second ! » Elle pouvait tout aussi bien réussir, mais il voulait lui faire comprendre que le talent ne faisait pas tout, le travail acharné récompensait les meilleurs.