Nathan & Léonora => Journée merdique

Tu souhaitais donc apprendre à me connaitre encore mieux, c'est une chose qui était vraiment faisable et qui allait certainement se faire. Puisqu'on apprenait pour le moment à se connaitre, sans vraiment s'en rendre compte et c'est ça qui n'était pas plus mal, on apprenait chacun des choses sur l'autre, sans pour autant lui poser cinquante mille questions. « Cela ne me dérange pas du tout » Alors que tu me parlais ensuite de toi encore et toujours et apparemment d'une soeur jumelle, c'est une nouvelle chose que j'apprenais de toi, même si tu me disait nettement de me méfier vis à vis de celle-ci. « D'accord, on en parlera plus tard, te force pas » En effet, la pire chose était de parler de chose que l'on ne voulait pas, de s'ouvrir sur des sujets délicats pour ça et qui ferait vraiment du mal sur ce que l'on pouvait dire et ça je ne voulais pas te voir maintenant dans un état second, de tristesse et de colère. « Je ne regrette pas non plus d'avoir été là et je penserais même à remercier cette chemise » Il fallait bien ajouter un peu d'humour à la conversation pour ne pas tourner à la gêne totale, surtout que tu ne t'arrêtais plus de parler de toi, de moi et tout ce qui suit, me disant par la même occasion que tu espérais que je trouverais quelqu'un pour moi. « Tu trouveras quelqu'un aussi, quelqu'un qui sera présent pour toi, avec qui tu seras bien. Tu vas aussi trouver ta moitié Léonora, t'inquiète pas pour ça, cette Léonora que tu me montre a beaucoup de chance de trouver son homme » Je détournais alors le regard de ton visage quelques instants, même si mon sourire était toujours sur mes lèvres, normal j'étais en ta compagnie. Nous approchions bientôt des dernières places de parking avant de quitter celui-ci et je ne pouvais m'empêcher de jeter quelques coups d'oeils en ta direction pour être sur que je ne t'ennuie pas à passer du temps avec toi. En tout cas, pour ma part je ne m'ennuyais pas du tout et passer ces moments avec toi étaient vraiment agréables.

Un accident britannique ? Je ne vois où cela s'entendait et surtout je ne vois pas pourquoi j'aurais l'accent anglais, alors que je proviens du Canada, c'était peut être parce que l'on parlait bien l'anglais au Canada que tu venais me dire ça et je ne manquais pas de te poser la question. « L'accent anglais qui provient du Canada, c'est ça ? » On parlait bien vite de l'amour, un sujet pas très simple sur lequel parler et donner son point de vue, puisque chacun à sa façon de penser et parler qui est différente des autres. « Pourquoi ne l'embrasserais-tu pas ? » En effet, cela était pas logique de ne pas embrasser la personne qu'on pense être la bonne, c'est pour ça que je comprenais pas vraiment le sens de ce que tu venais de me dire auparavant. Tu ajoutais même que tu ne voulais pas de l'amour, car cela avait détruit ta famille et que tu ne voulais pas le connaitre. Tu disais simplement vouloir me voir heureux et que toi tu étais heureuse toute seule, ce que je ne croyais pas. « Tout le monde trouve l'amour un jour. Sur terre, il y a bien un homme qui est fait pour toi, n'en doute pas. Tu verras que tu n'auras pu envie d'être seule après l'avoir rencontrer, ne doute pas de toi et tu peux dire ce que tu veux, mais quand ça tombera sur toi, tu ne pourrais rien y faire » Je fis alors un petit sourire en te regardant de nouveau, tu étais souriante par moment et ça faisait vraiment plaisir de te voir ainsi, tu semblais te laisser aller et ça allait certainement te faire du bien d'être libérée ainsi.

Tu me pensais Anglais et ça me fit rire, tu n'étais pas la première, mais c'est vrai que certains canadiens avaient un petit accent anglais, ce qui était tout de même compréhensible, mais non je venais bien du Canada et pas d'Europe. « Voilà tu me résume assez bien » Nous parlions ensuite de ma chemise et je lui avais dis de l'embrasser, ce qui me fit sourire quand elle me disait que non elle ne voulait pas embrasser ma chemise. « Pourtant vu comment tu t'es lancée dessus, j'ai cru que tu voulais lui faire plein de bisous » Ce que tu ajoutais me perturbait tout de même, tu ne dirais pas non à un baiser avec la personne qui portait cette fameuse chemise que tu avais rencontré et c'était moi. Je ne savais pas comment réagir à ça et je me posais tout de même quelques questions. « Tu embrasse souvent les hommes que tu rencontre ? Vu comment tu viens de lâcher ça... » Néanmoins, tu me contredisais encore une fois au sujet de l'amour et que tu trouverais également quelqu'un que tu aime et qui t'aime comme tu es. Mais bon, je préférais ne pas insister puisqu'on ne semblait rien pouvoir te dire vis à vis de ça sans que tu ne contredis les choses. « Tu es ennuyante à tout contredire, tu découvriras bien vite que tu t'attachera à un homme et que tu l'aimeras autant que lui t'aime et voilà point c'est tout ! » Je ne fis pas vraiment attention à ce que tu disais ensuite et je ne préférais rien relever vu la tête que tu semblais faire, ça semblait vraiment te déranger et je voulais pas trop te voir craquer devant moi et fondre en larme, tu semblais bien plus forte que ça. « Oui, c'est un très grand pays et c'est vraiment très beau » C'était rare d'apprécier son pays, généralement on préfère s'enfuir de là, mais non si je pourrais j'y retournerais vraiment, c'est chouette comme pays et j'aime m'y évader dans cette belle nature.

Mais dis donc, tu m'étonnais à avoir autant de culot, venir oser me dire que je ne savais pas m'habiller parce que ma chemise dépassait de ma veste et que c'est pour ça qu'elle s'était agrippé à moi, ça me fit sourire tout de même. « Prochaine fois, je te sms pour que tu vienne m'habiller alors » Sauf que tu devenais beaucoup plus distante, venant t'excuser un peu sans arrêt et quasiment à chaque phrase qui sortait de tes lèvres et pourtant tu ne disais vraiment rien de mal. « Tu n'as pas à t'excuser sans arrêt » Néanmoins, tu semblais te ressaisir et venait te calmer puisque tu me parlais ensuite d'une voix douce et calme, c'est vrai que certaines personnes aimaient leur pays, même sil celles-ci voyagent beaucoup à côté de ça. « C'est vrai, mais beaucoup déménage à l'étranger aussi » Sauf que ça se voyait vraiment que tu ne semblais pas être à l'aise, je ne savais pas ce qu'il se passait dans ta tête, tu étais différente et venait de changer en quelques instants. Tu venais ensuite me dire que tu t'excusais (oui encore une fois^^) de déraper comme ça, de m'avoir déranger et que tu devais partir, tu tournais vite les talons et reprit marche en direction opposé. Je devais te laisser partir ou crever l'abcès ? Je savais pas, mais j'étais pas du style à laisser quelqu'un en période de mal être. Je tournais alors les talons également pour te rattraper. « Léonora, attends-moi » Criais-je tout en trottinant en ta direction, en arrivant alors à ta hauteur, je te fis un petit sourire sans pour autant te voir. « Tu n'as pas à t'excuser, mais je comprend que tu veuille partir si ça ne vas pas vraiment et ça ne me regarde pas, donc je vais pas te retenir, même si j'aurais aimer passer du temps avec toi. J'espère vraiment qu'on se reverra très vite » Lui dis-je avant de venir déposer un petit bisous sur sa joue et de m'éloigner un peu en direction des salles de cours, auquel j'allais quand même devoir me rendre, même si j'avais encore le temps.