zita • une ballade, un cimetière, la nuit, ton idée

Cela devenait une nécessité, je devais la sortir de là. Je ne voulais surtout pas qu’elle fasse une crise ici, elle allait s’en doute mal le vivre et puis… elle ne pourra jamais passer la nuit dans un endroit où la mort est présente partout, j’en étais totalement conscient. Je souris finalement en la voyant aussi fragile, elle qui voulait se la jouer forte ça n’était pas toujours le cas. Je penche la tête sur le côté et finis par l’emmener près des barrières pour trouver une sortie. Elle proposa alors de grimper par-dessus la barrière pour pouvoir ensuite aller chercher de l’aide. Je voulais bien mais si elle se blessait comment j’allais pouvoir faire ? Imagine tu tombes et tu te blesses comment on va faire ? Surtout que tu es en talon et comme tu me l’as bien dis… Tu ne sais pas courir avec alors grimper en plus de cela. dis-je en fronçant légèrement les sourcils. Mais bon on pouvait toujours essayer de toute façon, c’était la seule possibilité qu’on avait en tête pour le moment. Allons-y alors… tu fais attention par contre. dis-je posant un genou sur le sol pour qu’elle puisse monter sur mes épaules. par contre tu retires tes chaussures, je ne veux pas finir trouer non plus. dis-je en ayant un sourire au coin, mais j’étais sérieux sur le coup.

C'était une crise, qu'il fallait à tout pris résoudre, sauf que tu n'avais jamais été dans cette situation. Logique après tout! Que viendrais tu faire dans un cimetière ? Rien. Mais Elio t'y avait traîné alors il devait en assumer les conséquences, il devait réparer tout cela, d'où ton agacement quelques minutes plus tôt. Mais au fond t'avais besoin de lui, besoin d'être rassurée par ta voix. Et puis peut être qu'à deux, vous alliez pouvoir trouver un moyen. Tu avais proposé cette idée de folle que de passer par dessus la grille. Toi Zita Ferrari te proposait pour faire de l'escalade, pas vraiment non plus une chose qui avait du sens mais tu étais prêt à tout pour échapper à cet enfer. A première vue, ça ne plaisait pas tellement à Elio, à toi non plus, mais vous n'aviez pas vraiment le choix." J'ai plus de chances à ne pas être blessée en faisant ça qu'en te portant. " T'es une cheerleader, tu devrais pouvoir le faire non ? Mais finalement il accepta et tu montais sur ses épaules avant qu'il ne t'ordonne d'enlever tes chaussures. Tu secouais donc les jambes en soupirant pour faire tomber tes escarpins." Elles m'ont coûté 800$, je tiens à les récupérer quand même et puis surtout, je vais pas marcher dans la rue pied nus pour aller chercher de l'aide. " Tu agrippais au grillage, évitant soigneusement les pics pointus en haut. Il y avait au moins deux mètres de hauteur. T'étais vraiment pas sur de retomber sur tes deux jambes." J'espère que Dieu est avec moi. " Tu angoissais un peu, et tacher de respirer pour évacuer le stress.

Zita semble avoir trouvé la solution, même si j’avais quelque peu peur du résultat. Après tout, la barrière est assez haute et si elle se cassait quelque chose en retombant… Je ne pourrais pas l’aidé puisque je suis coincé de l’autre côté. Mais il fallait tout de même que je me bouge le cul. Et je savais qu’elle pouvait également le faire. Elle n’est pas ma sœur pour rien. C’est vrai qu’elle n’avait pas tort, mais de toute façon elle ne pourra pas se blesser puisqu’il faut déjà qu’elle arrive à me porter ce qui n’est pas gagné. Faut-il encore que tu arrives à me lever du sol. dis-je avec un poil d’humour. Je me baisse alors pour qu’elle puisse me grimper dessus –oui grimper, mais sans les chaussures. J’en ai rien à péter qu’elle lui a coûté une blinde, il est hors de question qu’elle me troue avec ses talons. Tu préfères des chaussures à la vie de ton propre frère, on aura tout vu ! dis-je en grommelant. Je viens à me redresser pour qu’elle atteigne le haut de la grille, heureusement pour moi et pour elle, je suis assez grand. Je la vis grimper sur la grille et je la regarde faire alors que je m’étais baissé pour reprendre ses chaussures. J’avoue être en total stress … Et si elle tombait et elle se blessait gravement ? Je m’en voudrais toute ma vie. Fais bien attention à toi. dis-je en me mordant légèrement la lèvre près à fermer les yeux quand elle se décidera à sauter.

T'avais jamais fait quelque chose d'aussi irresponsable et dangereux. Et vraiment tu te sentais comme une délinquante. Ce n'est pas tellement l'adrénaline qui t'habitait mais plutôt le stress. Il n'y avait que toi qui pouvait vous sortir de là, tu devais absolument réussir à passer au dessus de ce fichu grillage qui vous entourait. T'avais au moins la sensation de te sentir importante pour le coup. Tu soupirais lorsque ton frère te disait matérialiste." Me fais pas dire ce que j'ai pas dit. Toute femme tiendrait à ces chaussures, je te signale ! " Tu t'étais hissé jusqu'en haut sans avec la précieuse aide de ton frère et cela sans te blesser. Un doute s'empara tout de même de toi, et ton frère avait certainement du le voir en te disant d'être prudente. Tu tournas légèrement la tête vers le bas pour te donner un peu de courage." T'inquiètes pas, c'est pas comme ça que je vais perdre la vie crois moi ! " Et qui plus est c'était la totale vérité. Ton arrêt de mort était signé depuis longtemps et non de cette manière. Tu te décidais enfin à sauter et évidemment, loin d'être un chat, tu finissais à terre à moitié allongé au sol. Tu restais dans cette position quelques secondes le temps de reprendre tes esprits et de te relever difficilement. " J'ai rien je crois. Par contre mes vêtements si. " T'avais jamais été aussi négligée que ça, un trou à ton pantalon, les cheveux en bataille et pieds nus." Je t'avais dit que je pouvais le faire. Maintenant, il me faut mes chaussures, si tu veux que je te sorte de là. "

Je lui fis une grimace pour toute réponse. Elle était matérialiste et elle n’avait pas le droit de le nier car c’était la stricte vérité. Mais il fallait mieux que je me taise, elle était en train de grimper sur un grillage pour nous sortir de là et si je l’énervais encore plus, elle risquait de se faire très mal. Je ferme les yeux quand elle se décida à sauter et quand je les rouvris je la vis au sol. putain zita ! Ca va ?! dis-je en m’approchant du grillage  -comme si je pouvais passer à travers. Je soupire de soulagement quand je la vis se relevé et honnêtement je m’en foutais de sa tenue, le plus important restait le fait qu’elle soit saint et sauve. Je souris quand elle me dit qu’elle pouvait le faire et lève les yeux au ciel quand elle me demande les chaussures. Tiens les voilà ! t’oublieras pas de revenir me chercher un ! si tu me laisses ici toute la nuit tu peux être sûr que ta vie sera un enfer petite sœur. dis-je avec un sourire au coin moqueur. Elle serait capable de me laisser crever ici simplement parce que c’est à cause de moi qu’on est enfermé dans ce cimetière… J’espérais juste qu’elle ne me laissera pas là. Je lui donne les chaussures à travers la grille et me recule doucement.

T'avais vraiment eu l'impression de jouer ta vie là haut, c'est un peu comme si tu avais du effectuer le saut de l'ange. Vu ta poisse, tu t'étais dis qu'il t'arriverait sûrement un truc qui te mènerait tout droit à l'hôpital mais finalement non. Ton atterrissage n'avait pas été des meilleures mais c'était mieux que rien. Dorénavant tout reposait sur toi, et ta volonté à trouver de l'aide pour délivrer ton frère. Tu récupérais tes chaussures que tu enfilais en te tenant au grillage. Tu secouais la tête en attendant ton frère te suppliait pour que tu reviennes." Je sais que je suis égoïste, égocentrique, que mes besoins passent avant tout mais je te ferais pas ça Elio, t'es la seule famille digne qu'il me reste. " Tu savais faire preuve de clémence quand il le fallait, comme quoi ton coeur n'est pas que de glace." Promis je me dépêche. Tu connais quelqu'un qui pourrait nous aider ? Ton pote Eugène ? " Tu connais pas beaucoup de mecs et puis hors de questions que tu ailles quémander à un inconnu.

J’ai cru que j’allais mourir quand j’ai vu ma sœur chutée, je l’ai déjà imaginer allonger au sol à moitié morte en fait. Mais nan, elle s’était relevée saine et sauve malgré le fait qu’elle soit sale mais vaux mieux ça qu’autre chose. Je la supplie de ne pas me laisser là, elle aurait pu être capable de me laisser sur le côté parce que c’est moi qui l’ai mis dans cette situation après tout. Mais cela me fit plaisir qu’elle me dise que j’étais sa seule famille même si c’était faux puisqu’on avait tous les deux nos deux parents après tout. T’es mignonne quand tu le veux bien. dis-je en lui faisant un petit clin d’œil. Elle me questionne alors pour me demander si je ne connaissais pas quelqu’un qui pourrait nous aider et elle me parle alors d’Eugene. Ouais, il pourrait nous aider même s’il allait râler pour sûr. Ouais, Eugene pourrait nous aider… Il vit pas trop loin de là, je te passe son numéro et tu vas le chercher ? dis-je en arquant un sourcil interrogatif.

Peu de personne connaissait cette partie de toi, celle où tu te transformais en gentille fille et que tu n'étais plus cette bitch qui ne se préoccupe que d'elle même, faisant passer ses intérêts avant ceux des autres. Oui tu as un bon fond mais seulement avec ceux qui le méritent." Ne t'y habitues pas trop non plus. " Non tu n'allais certainement pas jouer les filles parfaites jusqu'au bout des ongles durant le reste de la nuit et les jours qui allaient suivre. Loin de toi, l'envie de devenir une de ses quincys, qu'on a envie de baffer tellement elles sont niaises et n'ont rien d'humaine à être tout sourire H24." Bon alors parfait si on peut compter sur lui. " Tu passais ta main à travers les barreaux pour récupérer le portable de ton frère et avoir ainsi accès au numéro d'Eugène." En espérant qu'il répondra. Mais oui promis je reviendrais avec de l'aide que ce soit lui ou non. " Tu tiendrais ta promesse, coûte que coûte. Tu t'éloignais donc du cimetière pour rejoindre le centre ville, tout en ayant les yeux rivés sur ton portable pour voir quand tu aurais du réseau pour enfin pouvoir appeler le fameux Eugène. Tu ne l'appréciais pas fortement mais il était votre seul espoir.

J’y avais pris goût je dois bien l’avouer, mais il faut dire aussi qu’elle a toujours été gentille avec moi. Enfin, elle se montre maintenant plus gentille avec moi et on est tous les deux proches. Je ne pouvais pas demander mieux comme relation avec ma sœur, cela me faisait plaisir. Enfin j’espérais qu’on puisse compter sur Eugene, mais je savais qu’il ne voudrait pas me laisser mourir dans ce cimetière, sinon j’allais pour sûr me venger comme il le faut. Je lui donne mon portable pour qu’elle puisse l’appeler et je la regarde faire, croisant les doigts pour qu’ils aient pris son téléphone avec lui et si possible pas sur vibreur. Elle finit par partir pour avoir du réseau et moi, je reste planter là comme un con au milieu de mort. Je soupire et me laisse tomber sur le sol, les jambes croisé attendant qu’un ange passe. J’espérais juste que ça ne serait pas un mort vivant comme dans Walking Dead, je n’ai pas forcément peur mais cela faisait toujours flippé ce genre de chose nan ? Bref, j’espère qu’elle allait vite revenir.