EVERYBODY'S LOOKING FOR SOMETHING ❋ LEANDRO

Oh elle prendrait bien le temps de noter son numéro de téléphone. De toute façon c'est pas comme si elle pouvait lui promettre de le retrouver quoiqu'il en soit, ouuuh le gros mensonge que ce serait. Elle était du genre douée pour ce qui était de perdre de vue les gens, et même s'il se trouvait que monsieur Destin avait mis Leandro deux fois sur son chemin, mais Joan ne voulait pas tenter le diable. Autant prendre ses précautions et ne pas trop compter sur un pseudo karma. « C'est justement ce qu'il me fallait. Puis ça marche dans les deux sens, je serai à ton entière disposition en contre-partie. » Mais oui, cette histoire n'était qu'un échange de bons procédés, vu comme ça c'était pas prise de tête et Lindley s'en frottait les mains. C'était tellement simple dit comme ça que la jeune femme serait presque convaincue que ça pouvait effectivement marcher comme ça. Le brunet l'avait emmené danser, Joan se laissait guider, accordant ses mouvements aux siens, appréciant l'étrange sensation de faire un corps à corps avec un garçon totalement inconnu. La brune se contentait de savoir son prénom, pour l'instant ça lui suffisait, il ne connaissait que son prénom et Joan espérait que ça lui suffisait aussi pour le moment. Il aurait bien le temps de comprendre dans quel pétrin il s'était foutu en acceptant de passer la soirée avec elle, peut-être même plusieurs soirée. La jeune femme ne voulait pas qu'il la voit pour la meuf qui s'était faite larguée son mec parce qu'elle va épouser son ex parce que celui-ci était menacé d'être expulsé des États-Unis, non, elle préférait autant qu'il croit qu'elle était une espèce de James Bond Girl ou une tueuse en série. Ses mains étaient venues s'accrocher à ses épaules, elle ne reprit conscience du monde environnant que lorsque la musique s'arrêta enchaînant sur une autre. « Non rien de casser, je suis impressionnée vraiment, tu devrais faire carrière dans le milieu. » glissa-t-elle à son tour avant de reprendre sur le rythme de la nouvelle chanson. D'une certaine manière, son contact la brûlait, mais le genre de brûlure qu'on s'inflige pour le plaisir, on se brûle et on y retourne, tant qu'on a pas parfaitement conscience de se brûler.

Si Joan veut passer du temps avec moi, que ce soit ce soir ou pour les soirs à venir, c'est en partie parce qu'elle ne connaît pas beaucoup de choses à mon sujet. Peu à peu elle apprendra à me connaître plus en profondeur, saura que je suis à Harvard simplement pour avoir de l'aide de ma famille que j'ai en quelque sorte abandonné plus jeune, que je suis un jeune papa qui a mis son ex belle-sœur enceinte suite à un surplus d'alcool et qu'en plus de ça je suis un père médiocre qui a beaucoup de mal à gérer dans son rôle. Bref, oublions tout cela et profitons de cette soirée, de cette danse qui me plaisait fortement. Le contact de sa peau me rendait peu à peu dingue tout comme sentir son souffle sur mon visage et ses mains chaudes autour de mon cou, autant se le dire Joan est une partenaire en or, car contrairement à ce qu'elle peut dire entre deux danses, si je m'en sors si bien c'est en partie grâce à elle, sans une partenaire de son calibre je ne me lâcherais pas autant et je ne serais pas si heureux de partager cette danse en sa compagnie. Si je m'en sors aussi bien c'est parce que j'ai une partenaire exceptionnelle. Murmurais-je au creux de son oreille. Joan bouge comme une reine, ça ne fait aucun doute. Mais bizarrement j'ai l'impression qu'elle cache plus d'un tour dans son sac et j'avais hâte de voir ses talents cachés en matière de danse. Par contre je suis prêt à parier que tu ne me montres pas tous tes talents de danseuses. Lui fis-je savoir avec un petit clin d’œil provocateur. On est là pour s'amuser, se lâcher un peu et oublier nos problèmes, probablement sa récente séparation pour elle et le fait que je sois un père médiocre pour moi. Dans tous les cas, sa présence me plaisait réellement et chaque contact avec la jeune femme est digne d'une décharge électrique, mais très agréable.

Oh Joan finirait bien par succomber aux sirènes de la curiosité, elle était bien trop fouineuse. Pour l'instant, elle restait convaincue qu'il valait mieux profiter, avant de revenir à la dure réalité de la vie, avant de reprendre sa morne routine. Pour l'instant elle n'avait pas envie d'y retourner, être avec Leandro était bien trop agréable, qui l'éloignait justement de ce qu'il pouvait se passer en dehors de cette boîte de nuit et même simplement à quelques mètres d'eux. Ce n'était qu'une question de proximité, de quelques points de contact entre eux, suffisamment pour donner à Joan envie de continuer et d'apprécier. La brune se détendait de plus en plus, se lâchait de mieux en mieux dans les bras du Dunster. « Pas si exceptionnelle que ça mais j'y travaille. » Poussée par le jeune homme, Joan se détacha doucement, toujours sur le rythme, finissant par fermer les yeux, relâchant toute pression. Puis elle rouvrit les yeux, cherchant de nouveau à être en contact avec le beau brunet, elle se rapprocha de nouveau, passant ses bras autour de son cou, comme si de rien était. « Je crois que tu me surestimes un peu, mais ça me fait plaisir que tu mettes tant d'espoir dans mes qualités de danseuses, je vais finir par me convaincre que j'aurais pu réussir dans le métier. » Lindley ne cherchait plus à réfléchir, elle se préoccupait seulement de lui, d'elle, d'eux, de la douce sensation de n'avoir rien à contrôler. Rien à contrôler si ce n'est ses pulsions. Il y avait peut-être un peu ça sur lesquelles la Lowell devait travailler. Disons qu'être proche de lui comme ça avait ses avantages et ses inconvénients. Les inconvénients découlant directement des avantages. Mais peu importe, de toute façon tout était en veille, elle perdait même parfois le fil de la musique. Leurs visages se frôlaient de près, Joan reprenait alors un peu du recul, cherchant à garder un minimum le contrôle de ses actes, fort heureusement ce n'était pas avec deux verres qu'elle était sèche sinon il y avait de quoi s'inquiéter. Mais automatiquement, elle se rapprochait de nouveau davantage, comme aimantée.

Je sais que tôt ou tard je devrais lui parler de ma vie, lui parler de ma vie et peut-être de mon passé et qui dit passé, dit l'erreur que j'ai commis, la plus grosse erreur de ma vie, celle qui a blessé la seule femme que j'ai réellement aimé. Mais en attendant ce moment que je redoute d'une certaine manière, je préférais m'amuser en sa compagnie, danser quitte à en perdre notre souffle. Puis je dois bien avouer que la belle se déhanchait merveilleusement bien, d'autant plus qu'elle ne semblait pas être consciente de son talent à rendre fou les hommes rien qu'en dansant, rien qu'en bougeant son corps fort agréable à regarder. Quant à moi je donnais ce que je pouvais, profitant par moments de caresser le bas de son dos, d'ailleurs ses propos m'arrachèrent de nouveau un franc sourire. Non c'est simplement toi qui te sous-estimes. Tu danses merveilleusement bien et je suis prêt à parier que plus d'un aurait aimé être à ma place ce soir. Bien sûr, suffisait de voir quelques regards qui nous scrutaient de temps à autres, Joan est belle, attirante et danse aussi bien qu'une déesse, n'importe quel homme craquerait devant ses charmes. Et au fur et à mesure de notre danse qui se voulait de plus en plus sensuelle, je mourrais d'envie de chercher ses lèvres avec les miennes. D'ailleurs mon regard se posait de temps à autre sur ses lèvres qui m'envoûtaient terriblement, la tentation m'appelait mais je résistais, je me retenais de tenter quoi que ce soir au risque de me faire repousser. Parfois je sentais presque nos lèvres se toucher, dure tentation .. Puis peu à peu la chanson se termina, l'envie de succomber était bien présente mais autant ne pas tenter le diable et faire fuir la belle lowell. Je te paie un nouveau verre ou t'as une meilleure proposition ? Lui demandais-je en reprenant légèrement mon souffle, lâchant peu à peu ses hanches bien que j'aurais pu les toucher encore longtemps tellement la sensation était agréable.

La jeune femme aurait pu le repousser, elle aurait peut-être du en fait. Elle pouvait se trouver tout un tas de raisons pour ne pas le laisser aller plus loin, ne pas le laisser faire son chemin dans son esprit, dans son ventre, parce que c'était de là que tout partait désormais. Ce n'était plus histoire de partager un verre, de danser le temps d'un morceau de musique. Joan était définitivement impliquée, il disait que certains autres auraient certainement voulu en profiter. Lindley ne leur accorda pas un regard, le jeune homme avait su prendre une place de choix ce soir, la brune ne voyant pas d'intérêt à plaire aux autres hommes. « Ils vont devoir attendre, tu as su garder ta place. » Ou bien était-ce Joan qui avait su s'accrocher suffisamment fort ? Certainement un bon alliage des deux. Il ne lui suffisait que d'une petite impulsion, un petit geste de rien du tout pour entrer en finir, elle en mourrait d'envie, elle se retenait comme pour se prouver qu'elle en était capable. Pourtant la brunette se savait faible, elle se savait sur le point de céder. C'était un véritable combat intérieur, elle voulait travailler sur le lâcher prise, mais elle refusait de céder si vite, pourtant elle en redemandait. Elle était comme électrisée par son contact et lorsqu'il rompit leur danse au moment où la musique s'arrêtait de nouveau, Joan fut comme déboussolée, regrettant le contact de ses mains dans son dos, sur ses hanches. Un verre ou une autre idée ? Une seule idée résonnait dans l'esprit de la jeune femme. Elle se voyait faire en spectatrice, poser ses lèvres contre celle du brunet, n'écoutant que son âme et conscience, ça y est elle avait lâché prise, une chute sans fin, l'adrénaline de ne pas savoir où elle allait atterrir. Ses lèvres agissaient comme une espèce de super-glu qui s'infiltrait et réparait les fissures de la pauvre petite fille brisée qu'elle était. Reprenant ses esprits, elle se détacha, reprenant sa respiration, le regardant d'un air contrit. « Je crois que j'ai besoin de sortir d'ici, prendre l'air. »

En temps normal lorsque je rencontre une fille en soirée et qu'elle plaît à d'autres mecs, je ne me prends pas trop la tête, je laisse le vent faire et adviendra ce qui adviendra, sauf ce soir, j'avoue que ça me ferait clairement chier que la belle s'en aille avec un autre. Sa réponse néanmoins me fit sourire et j'allais faire en sorte qu'elle ne regrette pas son choix et pour commencer je lui offrais une séance de danse fort agréable. Puis soudainement sans crier gare, je sentais ses douces lèvres venir toucher les miennes. Je prolongeais ce baiser sans plus attendre en caressant sa joue par la même occasion. Une sensation forte agréable s'empara de mon corps, une sensation de courte durée puisque ses lèvres se détachèrent rapidement des miennes. Je souriais en voyant la lowell dans un état plutôt étrange, comme soudainement mal à l'aise. J'acquiesçais à sa subjection, attrapant sa main pour quitter la boite de nuit. Une fois à l'extérieur l'air frais et légèrement glaciale me faisait le plus grand bien, cependant la demoiselle ne parlait plus beaucoup, est-ce de ma faute ? J'ai peut-être fait quelque chose de mal, c'est donc sans plus attendre que je tirais doucement sur son bras pour l'attirer contre moi, ne lâchant pas mon sourire des lèvres. T'as pas l'air dans ton assiette .. J'embrasse si mal que ça ? Lui demandais-je en souriant, je n'ai pas la prétention de dire que j'embrasse comme un Dieu, mais je sais qu'aucune femme ne s'est plainte de ma façon d'embrasser auparavant, cependant en réalité je ne cherchais pas de réponse, je cherchais simplement un prétexte pour goûter une nouvelle fois à ses lèvres si douces. Donc peu à peu j'approchais mon visage du sien .. Je suis sûr que je peux faire mieux. Puis ni une ni deux et sans attendre aucune réponse de sa part, j'allais de nouveau chercher ses lèvres rouges pour l'embrasser tendrement, posant ma main sur sa nuque pour accentuer le baiser. Je ne saurais décrire cette sensation drôlement agréable qui s'empare de mon corps, mais à ce rythme j'allais devenir vite accro. Délicatement mes lèvres quittèrent les siennes, néanmoins je restais tout proche d'elle en attendant une quelconque réponse de sa part.

Voilà finalement Joan l'avait fait, tout ces chichis pour rien, et lorsque la jeune femme s'écarta, quittant le contact des lèvres de Leandro contre les siennes, elle s'était rendue compte que c'était sans doute la chose qu'elle attendait depuis qu'elle l'avait reconnu à côté d'elle au bar. C'est certainement la chose qu'elle aurait voulu si elle ne se l'était pas interdite au Summer Camp à des milliers de kilomètres de là. Ils étaient sortis de la boîte de nuit, Lindley se caillait, elle avait froid, mais elle s'en moquait. Il l'attira contre lui, Joan ressentit un picotement tout le long de son corps, une vague de chaleur aussi émanant de lui. Elle releva la tête vers lui pour le regarder dans les yeux. Thanks god, c'était bien le même, toujours beau gosse, pareil. Non parce qu'on sait jamais, là bas il faisait chaud, ça ne sentait pas franchement très bon, avec les fumigènes et l'alcool, elle aurait tout aussi bien pu embrasser un mec avec un œil de verre et une jambe de bois. C'était troublant de le voir en dehors de tout ce monde, il était toujours là. Se laissant aller contre lui, n'opposant plus aucune résistance, elle rit. « Non t'as vraiment pas ... » Et hop tais-toi Joan. Pas le temps d'argumenter, de rien répondre, de nouveau elle se sentait submergée d'une vague incontrôlable de chaleur, de désir, de quelque chose qui ressemblait assez à de la sérénité. Elle passa ses bras autour de son cou, mais finalement il stoppa le baiser en cours de route, du moins au goût de la jeune femme. « Principe scientifique, pour être vraiment sur il faut toujours vérifier trois fois. » Joan récupéra les lèvres de Leandro, encore proches, puis elle les quitta. Ses bras retombèrent le long du corps du brunet, elle releva une main, caressant du bout du doigt les lèvres du Dunster. Ouh elle allait loucher la méchante. « Où s'arrêtent donc tes compétences en la matière Leandro ? » Son doigt s'arrêta sur la commissure de ses lèvres, puis sa main vint se placer sur sa joue, l'embrassant une nouvelle fois, doucement, sans précipitation.

Je suis bien heureux d'avoir rencontré Joan ce soir, d'avoir retrouvé cette jeune femme qui m'avait déjà tapé à l'oeil quelques mois auparavant au Summer Camp mais qui était malheureusement en couple. Je ne suis pas du genre à exulter de joie devant la séparation d'un couple, mais je dois bien avouer être fortement heureux de cette situation, sans quoi jamais les lèvres de la jeune femme auraient pu rencontrer les miennes. Puis une fois dehors, j'ai pu contempler son sourire à faire chavirer le coeur de n'importe quel homme, sentant de nouveau ses lèvres contre les miennes pour avoir une nouvelle confirmation, mon Dieu que j'aime ses lèvres. Puis une fois détachée l'un de l'autre et sentant ses doigts sur ma bouche, ses propos me firent sourire. Si je suis aussi bon dans ce domaine, c'est parce que ma partenaire est parfaite. Disais-je avec un franc sourire lorsque je sentais ses doigts glisser cette fois-ci sur ma joue. Cette femme me donne des frisons incroyables, je pourrais ressentir cela pendant des heures tellement c'est agréable. Puis peu à peu ses lèvres se collèrent de nouveau aux miennes pour un baiser doux et sensuel. Après quelques longs instants et à bout de souffle, nos lèvres se détachèrent. Tu devrais faire attention si tu ne veux pas que je devienne accro à tes lèvres, je suis du genre à vite devenir accro. dis-je en souriant avant de reculer légèrement. Si je reste trop près de sa bouche si douce je risque de craquer encore une fois et s'embrasser devant la boite de nuit, sous un froid presque glacial, on fait mieux. Je retirais ma veste pour la déposer sur les épaules de Joan qui en a plus besoin que moi, sa simple présence avait le don de me réchauffer. Prend ma veste tu risques de d'attraper froid. Tu veux que je t'amène quelque part ? Ce soir j'ai pas envie que nos chemins se séparent, j'ai encore envie de l'embrasser, de sentir ses lèvres contre les miennes, donc je l'emmènerais n'importe où. Chez elle, chez moi en espérant qu'Ornella dorme, boire un autre verre .. Peu importe, ce soir je suis à elle.

Leandro avait réalisé l'exploit de lui faire oublier un instant la période pourrie qu'elle traversait. Le temps où leurs lèvres avaient été en contact, où elle l'avait senti si proche, la jeune femme avait oublié ce qu'il avait pu se passer la semaine avant. Les compliments glissés du brunet à son égard atteignait son esprit, son cœur aussi un peu, ça lui faisait terriblement plaisir, elle devait être en période de deuil sentimental, pourtant tout ce qui traversait son esprit à ce moment-là c'était combien il lui plaisait et combien elle se sentait bien avec lui. « J'espère ne pas te décevoir alors. » dit-elle alors que ses lèvres entrait en contact avec celles du beau brun encore une fois. Un frisson parcourut Joan toute entière. Cette fois-ci elle cessa vraiment de se poser trop de questions sur ce qu'elle pouvait se permettre ou pas, c'était trop tard elle avait plongé la tête la première. Il avait peur de devenir accro ? Peut-être qu'elle en avait envie qu'il devienne accro, ce n'était pas quelque chose dont elle allait se plaindre, elle se sentait à deux doigts de le devenir aussi. Il lui en fallait peu, peut-être vraiment pas beaucoup, peut-être était-ce ridicule de ressentir autant le besoin de l'embrasser, de le sentir proche, mais elle n'était plus à ça près. « C'est peut-être l'effet recherché. » dit-elle en riant avant d'enfiler sa veste sans rien dire. Canon et galant, elle cherchait la faille là-dedans, à quel moment le prince charmant se transformait en crapaud ? Elle eut un petit sourire moqueur pour elle-même, tout de suite elle cherchait ce qui n'allait pas. « Tu saurais trouver le chemin de la Lowell House ou je t'y amène ? » Sa main s'accrocha à celle de Leandro tandis qu'elle s'éloignait prudemment de ses lèvres, de risque de ne jamais arriver entière à la LH, dans sa chambre qu'elle savait a priori vide.

Je pourrais l'embrasser pendant des heures durant tellement la sensation de ses lèvres contre les miennes est fort agréable. D'ailleurs à ce rythme-là j'allais bien avoir du mal à m'en séparer, devenir accro à ses lèvres ne sera pas chose compliquée, ce qui d'ailleurs fit sourire la jeune femme qui me fit en quelque sorte savoir que son plan machiavélique est probablement le fait que je devienne accro à elle. Dans ce cas continue ainsi, il y a de fortes chances pour que ça aboutisse à quelque chose. Disais-je en riant tout en posant ma veste sur ses épaules. Finalement ma soirée cauchemardesque se termine plutôt bien, je m'estime chanceux d'avoir rencontré Joan dans cette boite de nuit et encore plus chanceux de faire à présent la connaissance d'une Joan libre comme l'air, pouvant dévorer ses douces lèvres sans aucune gêne, même si pour l'heure j'allais faire un effort et l'emmener jusqu'à sa confrérie sans l'embrasser toutes les dix secondes, ce qui j'avoue deviens presque une épreuve de Koh-Lanta tellement c'est difficile de résister. Bien sûr que je saurais t'y amener, je connais les lieux comme ma poche .. Bon j'exagère mais j'ai déjà mis les pieds la-bas. Disais-je en rigolant même si au fond de moi j'espère ne pas avoir à croiser le chemin de ma sœur dans les couloirs de la Lowell House, elle risque une nouvelle fois m'engueuler en sachant que je préfère passer la soirée avec une femme plutôt que de m'occuper de ma fille dort actuellement tranquillement avec sa mère. Bref, je serrais doucement la main de Joan dans la mienne tout en m'avançant jusqu'au campus qui fort heureusement n'est pas si loin de notre position actuelle. Après quelques minutes de marches nous sommes enfin arrivés à destination. Un regard à gauche puis à droite, pas de Chucky à l'horizon pour mon plus grand plaisir. Je tirais doucement sur la main de Joan pour l'attirer contre mon torse, nos visages l'un en face de l'autre juste devant sa confrérie. Je dois retourner chez moi ou tu m'invites à monter ? Lui demandais-je avec un petit sourire sur le coin des lèvres.