WE CAN LIVE UNDERWATER ❋ CALYPSO

Oh elle reparlait de rêve. Il y a quand même cinq minutes, elle déclarait que le rêve de Leo était de l'embrasser, et devinez quoi ? Même si ce n'était pas vrai lorsqu'elle l'avait dit ça s'était finalement réalisé, alors Halberstam avait foi en l'avenir et ses pouvoirs de séducteurs. « Il paraît que si on fait le même rêve sept fois il se réalise. » dit-il, imitant à la per-fec-tion la Belle aux Bois Dormants. Oui on passe de sorcière à princesse, osef c'est sympa, on s'amuse. On s'amuse un peu trop d'ailleurs. Parce qu'alors, encore la pression, les chatouilles c'était sympa, il arrivait à se contrôler un minimum, c'était discret, au pire, la poignée d'étudiants qui faisaient des ploufs dans l'eau pouvaient les prendre pour un couple d'amoureux transis – ce qu'ils n'étaient ABSOLUMENT PAS – et ça passait, ils trouveraient ça mignon de voir deux jeunes si plein d'amour qu'ils ne pouvaient pas se passer de bisous une heure. Mais alors après, quand la blonde décida de se la jouer princesse orientale et de bouger son popotin, Leo crut mourir. En plus elle mordillait sa lèvre, gnagnagna elle faisait l'aguicheuse et le pire c'est que ça marchait. Le brunet ne contrôlait absolument plus rien, remarquant tout juste qu'ils étaient sur un banc au bord de la piscine et qu'il n'avait donc aucunement le moyen de lui faire sa petite affaire et d'en finir, non non, tout dans le self-control. Ben non il ne voulait pas qu'elle arrête, elle était blonde pour de vrai, elle comprenait pas les choses de la vie ou quoi ? Bon sang qu'elle était idiote, sotte comme un panier. Ses mains toujours sur ses seins vinrent glisser dans le creux de son dos, aidant plus Calypso à continuer qu'à arrêter. « Arrête. » supplia-t-il à moitié alors que tout son état physique, de ce qui se passait en bas de son nombril à ses mains sur le bassin de la jeune femme jusqu'à son envie irrépressible d'embrasser l'étudiante montrait le contraire. D'ailleurs il retrouva avec plaisir le contact de la bouche et bien sur la langue de la jeune femme, se montrant étonnamment douce. « Tu es vraiment très méchante, très très très. » Il reprit leurs embrassades, glissant entre deux baisers un léger « Calypso … » suppliant, pourvu que ça cesse … ou alors que ça s'arrête jamais.

Je levais les yeux, je savais pas s’il se foutait de ma gueule ouvertement, mais sa remarque était vraiment ridicule, comme lui quoi. Tout ce qui pouvait sortir de sa bouche m’importait peu… enfin ça dépendait quoi, mais la plupart du temps il parlait pour ne rien dire. Faut dire qu’avec un grain de maïs ça devait être compliqué de parler avec une certaine logique, je pouvais donc pas lui en vouloir. C’est une légende Halberstam, faut sortir du pays des enfants et savoir être un homme parfois dis-je sur un ton diabolique, parce que ce qu’il se passait à présent sous son maillot de bain montrait - du moins en partie - qu’il était bien un homme. Dieu merci, il avait quelque chose pour lui. Il déposait ses mains dans mon dos, puis sur mon bassin comme pour m’encourager à continuer les mouvements que je faisais délicatement. Je continuais donc, accélérant légèrement, et puis merde j’men foutais des gens, je connaissais personne de toute manière et on voyait presque rien puisque on était d’un côté où il n’y avait personne. Je rompais notre baiser, stoppant tout à coup mes mouvements, je continuais en revanche à me mordre la lèvre. Apparemment j’étais très méchante, je souriais à cette remarque, oui j’étais méchante il était temps que monsieur le requin le réalise, et j’avais pas fini d’le faire souffrir. J’pouvais imaginer la frustration qu’il ressentait à cet instant - quoique non j’étais pas un mec, mais j’étais dans pas impassible non plus à la situation, l’avantage, c’est que nous les filles on peut le cacher -, sentant son érection toujours présente. Ma main droite quittait son dos afin de glisser lentement dans son maillot de bain, néanmoins je m’arrêtais avant de toucher quoi que ce soit. Et je peux l’être encore plus… je pourrais continuer ce que je suis en train de faire, même si la manœuvre serait compliquée dans cette situation, ou alors j’pourrais partir et révéler au monde ce qui se trouve à présent là-dessous, tu préfères quoi ? dis-je malicieusement à l’égard du jeune homme. On avait véritablement pas choisi l’meilleur endroit pour faire ça, puisque même si je décidais de continuer, j’allais rien pouvoir faire, et j’voulais pas lui faire ce plaisir non plus pour l’instant, nan mais. Puis avant qu’il puisse répondre, tout en laissant ma main immobile, je l’embrassais fougueusement - bah ouais, j’rigole pas moi -.  

La blonde pouvait bien se moquer tant qu'elle voulait, pourtant il lui semblait qu'il était en train de lui montrer combien il était un homme le petit Leo. « Il y a toujours une part de vérité dans les légendes, tu devrais savoir ça toi avec ta grosse tête. » Bon en fait non, sa tête n'était pas si grosse et elle était plutôt mignonne, mais ça dégoulinait de diabolisme dedans, ça gâchait tout au fond, elle avait presque tout pour elle. Le jeune homme se demandait ce qu'il faisait, il avait perdu le contrôle de la situation, il aurait du partir quand il en était encore temps. Depuis qu'il l'avait piégé ce sur banc, découvrant sans trop de difficulté le point sensible de Halberstam, Calypso le retenait prisonnier, prisonnier heureux quand même. Avec tout le masochisme qui lui était propre, le Mather avait fini par en redemander, sachant que de toute façon, il allait en falloir pour faire lâcher sa prise au piranha qu'elle était. Il étouffa juste à temps un gémissement contre ses lèvres. Bien sur une fois que Thomspers avait compris le filon, elle avait décidé de stopper toute activité, laissant sa victime dans un très grand désarroi. Il eut la satisfaction de sentir sa main dans son maillot, même si pour le coup, il eut un mouvement de recul, pas certain des intentions de la jeune femme. Il avait commencé à se méfier fortement de la Dunster, cette tête de pioche se révélait bien plus dangereuse qu'il ne l'aurait jamais cru. La main de la blonde arrêta sa descente, Leo lâcha un soupir entre soulagement et frustration. Elle voulait partir ? Elle n'allait pas partir, il était prêt à lui sortir les plus gros mensonges de sa collection, d'user de tous ses charmes pour la faire rester. Elle pouvait bien le titiller autant qu'elle voulait, maintenant elle devait rester jusqu'à ce qu'il le décide, lui, elle n'avait pas son mot à dire. Il n'avait pas encore pris sa revanche, il n'avait aucun plan en tête mais c'était en pleine réflexion. Réflexion particulièrement troublée par les talents de danseuse buccale de la blonde. Descendant ses mains de ses hanches, il glissa ses mains sans trop de difficulté sous son maillot, quittant au même moment ses lèvres. Elle pouvait bien l'aguicher tant qu'elle voulait, il n'avait pas dit son dernier mot. « Tu partiras pas, assume donc ton irrépressible attirance, tu es dans le même état que moi, je sais une chose Caly, tu seras méchante mais tu ne partiras pas. » C'est qu'il l'avait appelée par son petit surnom le Leo. Comme pour confirmer ses dires, il reprit le baiser là où il l'avait arrêté.

Je pouvais sentir un léger gémissement de Léo étouffé contre mes lèvres, un sourire s'affichait en guise de réponse. Je l'embrassais, puis j'avais décidé de glisser ma main dans son maillot de bain, avant de m'arrêter afin de ne rien toucher. Le jeune homme à son tour, passait délicatement ses mains sous mon maillot de bain, je frissonnais au contact de celles-ci contre ma peau encore humide. C'était vraiment pas juste toute cette histoire, j'avais envie.... ouais, autant le dire mot pour mot, j'avais envie de cet imbécile de Léo Halberstam, si un jour on m'avait dit que je me retrouverais dans cette situation, j'aurais pas juste trouvé ça complètement insensé, non non, j'serais morte de rire et je serais donc à présent dans une tombe. Heureusement mon entourage n'était pas assez fou pour me suggérer des idées loufoques. Enfin apparemment, à l'heure actuelle, elles n'étaient pas si loufoques que ça. Tu devrais pas me défier comme ça Léo... dis-je en soufflant, en réponse à son petit « Caly ». Monsieur prenait ses aises ? Très bien. Puis ça changeait, son nom de famille était tellement compliqué que j'devais m'y reprendre à deux fois dans ma tête avant de le prononcer, et après on vient se plaindre du mien ! Avant même que je ne puisse répondre ou bouger - donc trouver un plan, parce que je devais trouver des plans contre monsieur le diable, afin de le faire chier... et de pas trop me laisser piéger, parce que là je perdais complètement mes moyens -, il m'embrassait à nouveau, je décidais de retirer ma main, ne pouvant résister à l'envie de m'agripper délicatement à ses cheveux, puis je la faisais redescendre à nouveau, le but étant de le perturber, de le perdre. Seulement, la situation n'était toujours pas adéquate, je me décalais donc légèrement, posant ma main avec assurance sur son maillot, pile au bon endroit, un sourire malicieux aux lèvres. Je préfère limiter, j'voudrais pas que tu sois le seul à prendre du plaisir... dis-je histoire de le narguer, puis j'étais égoïste, voilà. J'exerçais une pression plus forte, assez pour le frustrer sans lui faire mal. Puis je l'embrassais à nouveau, avant de souffler. J'suis sûre, là, t'aimerais que je parte. Bon, au fond, non, je le savais pas, et je l'espérais pas HEIN, soyons d'accord, mais j'suis une femme m'voyez, j'aime raconter des salades, blablabla.

C'était pas normal, il ne l'aimait pas c'te fille, et pas que sentimentalement parlant, c'était physique, il pouvait pas la supporter, de ses grands airs jusqu'au ton qu'elle employait lorsqu'elle lui parlait, la façon dont elle lui crachait son nom quand elle s'adressait à lui. Il n'avait pas d'explication valable pour expliquer son soi-disant problème avec Calypso, il n'avait pas non plus d'explication pour justifier qu'il restait sur ce fichu banc, appréciant un peu trop ce que la blonde était en train de faire de lui, désirant bien plus que ses lèvres, tremblant presque lorsqu'il sentait sa main s'approcher dangereusement de son maillot de bain. Ils se défiaient, pourtant le Mather avait tout aussi l'impression de se perdre au fur et à mesure que la vipère injectait son venin sur ses lèvres. Il profitait de ce qu'il avait sous les mains, il en avait pris possession, c'était à lui jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter. Elle s'accrochait à lui, et après elle osait lui dire qu'elle allait partir ? Mouarf la blague, worst liar ever. Il quitta ses lèvres un instant, le temps de la fixer, l'air moqueur, un sourire au coin des lèvres. « Si c'est ce que je récolte à chaque fois que je te pousse à bout, comprends bien que je vais pas arrêter. Tu perdras avant moi. » Enfin ça c'était avant qu'elle ne prenne les choses en mains, LITTERALEMENT. Comment voulez-vous que le pauvre Leo résiste à ce diable à boobs ? Le jeune homme répondit à son baiser, puis alors qu'elle cherchait une nouvelle fois à le défier, il attrapa doucement son poignet, dégageant la main de la jeune femme de son maillot de bain avant de la soulever assez pour la décaler à côté de lui sur le banc, de façon à ce qu'il puisse se lever. Sur le coup il regrettait un peu, mais le jeu en valait la chandelle. Il finit par s'accroupir, pour être plus bas qu'elle, il la regarda dans les yeux. « Et toi tu fais quoi si je pars ? » Il se releva en prenant appui sur les cuisses de la jeune femme, attrapant sa serviette abandonnée un peu plus loin. Il partit, marchant assez doucement, se refusant de se retourner pour voir si la blonde le suivait ou pas. Ce n'est qu'une fois dans le pédiluve qu'il se retourna, cherchant des yeux l'affreuse sorcière Thomspers.

Je rigolais à la remarque du jeune homme, comme si j'allais craquer avant lui, une Thomspers ne perd jamais, encore moins lorsqu'elle s'appelle Calypso. Et surtout pas devant un idiot comme ce mather nommé Léo. Léo l'artichaut, c'est pas mal hein ? Ma main était toujours sur son maillot de bain, à l'endroit fatidique et je ne pouvais m'empêcher d'afficher un sourire satisfait sur mes lèvres. N'arrête pas alors soufflai-je avant de l'embrasser une nouvelle fois. Je venais d'être honnête, de répondre de manière spontanée, oui oui. J'avais presque envie d'enlever ma phrase et de répondre quelque chose de sarcastique, mais que voulez-vous, j'pouvais pas jouer sorcière tout l'temps, c'était pas moi et mon désir venait de prendre la parole à ma place. Alors que mes lèvres étaient toujours contre les siennes, que mon souffle se mêlait au sien, je pouvais sentir sa main attraper la mienne, et malgré ma force je ne pouvais défier le jeune homme. Sans me battre, j'acceptais donc d'enlever ma main de son érection, mais je ne pouvais m'empêcher de faire la moue. Je fronçais les sourcils lorsqu'il me soulevait délicatement afin de me déposer sur le banc. Je le regardais d'un air interrogateur, il était sérieux là ? En plus d'être con, c'était un imbécile, tout ce que vous voulez ! Mais s'il pensait que j'allais lui courir après ce petit merdeux, il pouvait se mettre le doigt dans l'oeil. Il venait se placer devant moi, et même s'il décidait de s'accroupir afin de me parler, je sentais bien son petit ton supérieur. Il voulait se la jouer comme ça, et bien très bien, il allait voir le petit Léo. J'affichais une mine résignée, avant de répondre. Je retourne me baigner, en revanche toi tu ferais mieux de trouver du papier si tu veux finir c'que j'ai si bien préparé dis-je en jetant un coup d'oeil à l'endroit sur lequel j'étais quelques minutes auparavant assise. Puis avec un sourire aux lèvres, je le regardais s'éloigner. Je passais à côté de lui, le bousculant presque, et je me retournais, lui faisant un clin d'oeil et je repartais en direction du bassin. Bah ouais j'étais venue pour ça à la base, pas pour rencontrer des clochards.