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Bon okey. P'être que cette petite blague avait été de trop. Mais sa réaction avait été mignonne dans le fond, il s'était inquiété pour toi. Mais visiblement maintenant il tirait la gueule. Ca lui allait vraiment pas au teint, il devait sérieusement arrêter sinon il allait être tout ridé à force de froncer les sourcils. Tu te redresse en soupirant Non mais c'est bon, tu te calmes Antwan. T'as vraiment cru qu'elle était empoisonnée cette fiole ? bah ouais fallait être stupide c'était juste une décoration pour la pièce, pourquoi aurait été t'elle empoissonnée ? qu'il avoue qu'il avait plutôt eu envie de te tripoter inconsciemment (a) Tu croise tes bras sur ta poitrine et lui lance Plus vite t'arrêtera de tirer cette tronche plus vite on aurait fini ! en plus tu le préférais mille fois plus avec un sourire aux lèvres qu'avec cette tête de tueur. Mais est ce que le jeune homme allait te pardonner ? Telle était la question.
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« J’ai pas réfléchi. J’te vois tomber par terre, j’fais quelque chose. » A ses yeux c’était peut-être évident, mais dans le feu de l’action j’ai pas chercher à savoir si elle se foutait de ma gueule ou non. Et puis elle joue bien la comédie. J’ai pas vu le poteau tout simplement. « La prochaine fois j’bougerai pas. » Je soupire une nouvelle fois exaspéré par le comportement d’Elizabeth. Elle m’énerve vraiment. Et j’me retrouve à tirer la tronche comme un gamin. Daaah. Je hais cette fille. « Plus vite t'arrêtera de tirer cette tronche plus vite on aurait fini ! » Pff. Facile à dire. « Roméo va mourir j’ai pas besoin de sourire » Je récupère le script au sol et me déplace sur la scène. Je lui lance un regard afin qu’elle commence son numéro de morte. Ca n’va pas être difficile. Je commence alors à citer le texte sans hésitation puis commence à bredouiller au niveau de la fiole. C’pas évident quand j’dois lire le script en exécutant les mouvements du personnage. Je serre mon poing et fais semblant de boire quelque chose. « Oh ! l'apothicaire ne m'a pas trompé : ses drogues sont actives ... Je meurs ainsi ... sur un baiser ! » Je roule mes yeux. J’ai jamais compris pourquoi il décrivait sa mort ainsi. On s’en fout royalement. Je pose un baiser sur les lèvres d'Elizabeth puis m'assois à côté pour signifiait que je suis mort. J'ai les yeux ouverts, mais osef, j'suis pas comédien.
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l récupère le script violemment au sol avant de se mettre en place pour répéter qu'il te laisse à peine le temps de t'installer. Franchement il était rancunier et têtu. C'est fou comment tu pouvais autant apprécier que détester ce mec. Mais là c'est la catastrophe. Antwan il massacre Roméo et Juliette là! Nan ca va pas du tout ! aucun sentiment, aucune intonation et le baiser... N'en parlons pas t'avais limite trouvé mieux le bouche à bouche. Au moins là y'avait eu des sentiments, t'avais ressenti de l'inquiétude en lui. Là tu avais juste.. Rien ressenti. J'sais que tu peux faire mieux Antwan! tu savais qu'il était capable de mieux et de beaucoup mieux en matière de baiser. Tu retournes vivement la tête vers le brun et lui demande Bon! il faut que j'fasse quoi pour que monsieur arrête de faire son boudin ?
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« Nan ca va pas du tout ! » Je soupire. Jamais satisfaite celle là. Elle rale tout le temps. « J'sais que tu peux faire mieux Antwan ! » J’en suis pas autant convaincu. Je suis nul en comédie. « J’te rappelle que je suis pas un comédien » Je ne suis pas le futur Dicaprio et je ne fais pas des études dans ce domaine alors j’me fiche d’être bon ou pas. « Bon ! il faut que j'fasse quoi pour que monsieur arrête de faire son boudin ? » Boudin. Que ce mot est moche. Eurk. « Rien, laisse tomber. Dis-moi juste comment je peux être meilleur ? » Je passe ma main de mon visage. N’ayant jamais fait de théâtre, je n’ais aucune expérience. Et comme je suis le seul à parler pour l’instant, je ne peux pas prendre exemple sur la Lowell. Autrement dit, je n’ais pas de modele.
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Il était têtu mais à un point inimaginable. Il fallait vraiment que t'arrive à détendre cette atmosphère qui devenait pesante. Il fallait que tu répares tes erreurs, tes bêtises. Déjà tu te détends, t'enlève toutes ses mauvaises ondes autour de toi, c'est à dire ta colère contre moi. J'sais que tu rêve de m'en coller une. Si t'es sage et tu réussis à bien faire le passage de Romeo je t'y autorise tu dis en riant doucement. Bon okey elle était pas pourrie ta blague. Bon enfin bref Faut que tu mettes un peu plus d'intonation dans tes mots, que tu sois plus expressif, démonstratif. Il faut que tu y mettes du coeur. T'es Roméo tu viens de perdre l'amour de ta vie ! tu marques une pause Regarde comme ça. tu fermes les yeux en prenant une profonde inspiration avant de les rouvrir Oh ! l'apothicaire ne m'a pas trompé... ses drogues sont actives ... ta voix tremble à cause de la souffrance qui tiraille ton coeur à cet instant. Ton visage s'approche doucement de celui du jeune homme et ta main se glisse dans la sienne Et je meurs ainsi .. ton regard se fait plus insistant et tu ne le quitte des yeux. Tu laisses couler quelques secondes avant de dire presque en un murmure Sur un baiser. tes lèvres se déposent sur celles d'Antwan et tu fermes les yeux, l'embrassant tout simplement et un frisson te parcourt de la tête au pied.
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Je souris à la remarque d’Elizabeth puis me concentre sur ses conseils. Mettre plus d’intonation et d’expression dans la voix. Se doit être facile pour elle qui rêve d’être comédienne depuis qu’elle est petite. Il me faudrait plusieurs heures, jours, mois pour avoir un semblant de Roméo dans ma façon de réciter les répliques. Prenant une inspiration, Lizie décide de prendre les choses. Comme hypnotisé par ses qualités d’actrice, je la fixe en train de réciter la dernière phrase de Roméo. Elle le fait divinement bien. J’entends et je perçois la tristesse et la douleur de l'amant tragique. Je découvre le talent de la vice présidente lowell. « Sur un baiser. » dit-elle dans un murmure presque inaudible. Elles déposent ses lèvres sur les miens dans cet ultime baiser que partagent les deux héros tragiques de Shakespeare. Un frisson traverse mon échine. Je ne dis rien. J'ouvre peu à peu mes yeux qui s’étaient clos au contact de nos visages. « Je vois ce que tu veux dire.. » ajoutais-je sur le même ton que Lizie. Quelques secondes plus tard, je me redresse pour recommencer la scène. Profitant de cette ambiance calme et poséd, j’entame le monologue de Roméo avec cette intonation cherchée. C’est bien plus brouillon que la prestation d’Elizabeth mais je doute pouvoir faire mieux aujourd’hui. A mon tour, j'embrasse les lèvres de la rousse alors sans vie pour la scène. Je ressens ce nouveau frisson qui traverse mon corps tout entier. J'ignore pourquoi mais j'aime ça. Dear lord, j'aime embrasser Elizabeth.
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Tu ne savais pas ce qui t'avais pris, mais tu l'avais embrassé. Inconsciemment tu avais eu envie de goûter à la douceur de ses lèvres, tu avais eu envie que toute cette colère parte autour de vous l'espace d'un instant. Et c'est comme si tu t'étais prise à ton propre jeu dans cette pièce. Tu t'étais prise pour Juliette pendant un instant et un frison t'avais parcouru le corps tout entier. Tu t'étais doucement reculée un sourire aux lèvres et le jeune homme te glisse ses quelques mots « Je vois ce que tu veux dire.. ». C'est dingue c'est comme si ce baiser l'avait totalement apaisé. T'en croyais pas tes yeux. Le jeune homme se met alors à commencer le monologue de Roméo et t'es impressionnée sur le coup. Tu ne le vois pas puisque tu as les yeux fermés, allongée sur cette scène mais tu peux l'entendre. T'entends sa voix, sa douce voix qui parle la langue de Shakespeare. Tu te laisses bercer par ces paroles mélodieuses quand tu sens ses lèvres se poser sur les tiennes. Ça allait devenir une habitude entre vous dit donc (a). Mais depuis que tu y avais goûter une première fois, tu ne pouvais plus t'en lacer. C'était agréable. Tu pouvais le sentir à travers ses frisons qui parcouraient tout ton corps. Et sur le moment, t'oublie complètement la pièce, t'oublie tout autour de toi, t'avais pas envie que ça ne cesse, que ta main se glisse doucement dans les cheveux du brun et tu prolonges ce baiser.
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Si ce baiser ne devait être que celui de Roméo et Juliette celui-ci prend une autre dimension en quelques frissons. Je voudrais être capable de m’écarter, mais je n’y arrive pas. Elizabeth glisse sa main dans mes cheveux prolongeant ainsi notre baiser. Elle a l’air d’apprécier autant que moi. Bien qu’agréable, je finis par rompre le contact entre nos lèvres. Nos regards se croisent un instant et nos souffles se coupent. J’ai l’irrémédiable envie de recommencer inlassablement la scène, mais être trop gourmand n’apporterai rien de bon. Je m'écarte d’Elizabeth. Si ce baiser s’est achevé, la scène non. Et si mes souvenirs sont bons, Juliette devrait encore poser ses lèvres sur celle de Roméo (a). En attendant, je la fixe quitte à être peu crédible en Roméo mourant, afin d'anticiper ses gestes.
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Tu ne voulais pas que ce moment cesse, c'est comme si.. T'avais été transportée ailleurs, dans un p'tit endroit du paradis. Sur le coup t'en avais complètement oublié la pièce et tu retombes soudainement dans la réalité quand il détache ses lèvres des tiennes. Tu restes sans mot, t'es juste perdue dans son regard, comme s'il t'avait jeter un sort, rendu muette, comme s'il t'avait envoûtée avec ce baiser. Merde, merde, merde ! T'en avais complètement oublié tes paroles. Antwan t'avait complètement déstabilisé. Le vilain. Pourtant le jeune homme continue la scène. Tu restes quelques instants silencieuse afin de reprendre tes esprits et surtout les calmer les palpitations de ton coeur. Tu regardes ton Roméo mourant sur scène, comme si son baiser t'avait réveillé de ton sommeil. Tes yeux se rivent alors vers la fiole, tu la prends entre tes doigts Qu'est ceci ? Une coupe qu'étreint la main de mon bien-aimé ? C'est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée. ta voix tremble trahie par la tristesse. Ta main se pose sur le torse du brun, elle serre son haut L'égoïste ! il a tout bu ! des larmes te montent aux yeux, bouleversée par la perte de ton amant il n'a pas laissé une goutte amie pour m'aider à le rejoindre ! Je veux baiser tes lèvres : peut-être y trouverai-je un reste de poison dont le baume me fera mourir ... ton visage se penche une nouvelle fois vers celui d'Antwan, pour embrasser ses lèvres qui t'avait manqué.
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Le silence règne pendant un court instant avant qu’Elizabeth reprenne le cours de la pièce. Je n’assimile pas ses paroles. Je ne l’écoute pas. Je suis bien trop occuper à la contempler. En un simple baiser –qui plus est n’est pas sincère- elle me fait voir une autre Lizie. C’est réellement perturbant. Quitte à être peu crédible, je garde les yeux grands ouverts pour la voir une nouvelle fois s’approcher de moi. Je commence à bien aimer Shakespeare. Ses lèvres se collent aux miennes dans un troisième baiser. Je me risque à prolonger ce dernier qui normalement se voulait furtif entre les deux amants. De toute manière si elle n’aimait pas elle se serait déjà barrée sous prétexte que la pièce est finie, nan ? Je prends cette non fuite comme un feu vert pour continuer. Je finis tout de même par arrêter gardant le visage proche du sien afin que la séparation ne soit pas trop brutale. « Et là, on est censés mourir » murmurais-je à son encontre avec un sourire sur le coin des lèvres.
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