Do you still want me, honey ? (feat. Jackie)

Un vent d’une terrible fraîcheur fit voleter la courte chevelure aux reflets de jais du jeune Duc de Westminster. Le jeune homme en avait plus qu'assez de cette équipée qu'il faisait dans les bois qui se trouvaient non loin de la ville de Boston. Il ne cessait de faire ce genre d'équipées depuis son retour dans le Massachusetts ! Il ne comptait plus les jours depuis la dernière fois qu'il avait serré dans ces bras l'une des modestes jeunes femmes qui peuplaient les quartiers de la ville de Cambridge. Il tâchait de ne point avoir énormément de relations physiques avec une femme parce que la charmante petite Jackie ne cessait d’occuper ses pensées les plus sombres, les plus folles… Il la voulait comme un damné mais il ignorait totalement où elle se trouvait désormais… Bref, revenons à ses conquêtes passagères d’une nuit… La dernière d'entre elles était belle et bien celle qui occupait longuement son esprit depuis des jours et des jours, dont l'entêtant parfum n'avait cessé de le hanter. Même ici, même au beau milieu du territoire le plus hostile de la ville et pire que tout, il faisait nuit noire, il gardait en lui la souvenance de sa fragrance, comme un rempart face à l’agression de ses sens les plus actifs. Seuls ses yeux semblaient s'en donner à cœur joie. En ce pays de nuances entremêlées et de jaillissements, ses yeux, avec l'aide des ustensiles de sa création, étaient en mesure de percevoir la beauté sauvage de ces bois. Le jeune homme appréhendait quelque peu de rencontrer des bêtes dans cette sinistre étendue de bois… Pourquoi diable, avait-il décidé de se rendre dans un territoire aussi hostile ? Eh bien la réponse était toute simple, il voulait penser à autre chose qu'à ce qu'il vivait au jour d'aujourd'hui… Néanmoins il avait décidé de cesser son activité étrange pour pouvoir rentrer chez lui sans problème, ce qu'il fit immédiatement et en courant - non sans avoir le maximum de circonspection - puis une fois arrivé à sa voiture, il avait démarré en trombe pour se diriger vers une destination quelconque... Où se rendait-il ? Nul ne le savait mais toujours est-il qu'il roulait à une vitesse assez impressionnante, sa Bugatti Veyron était à fond la caisse ! Néanmoins, il s'arrêta soudainement comme si le temps s'était complètement arrêté entre temps... Il se retrouva devant un immeuble qu'il connaissait... Il était actuellement devant l'immeuble où se trouvait l'appartement de Jackie. Il monta lentement les escaliers avant de sonner à la porte de la jeune femme. Allait-elle l'ouvrir ?

Tu étais déjà au lit. L'automne s'était abattu sur Cambridge, il faisait froid et tu n'arrivais pas à faire redémarrer ce fichu chauffage. T'étais pire qu'un glaçon dans un congélateur. Tu avais même déjà ressortir les gros pyjama tout moumouté à l'intérieur ainsi que tes grosses chaussettes de nuit, tout aussi douces que ton pyjama. Miko et Crevette ronronnaient, allongés à tes côtés. Leurs doux ronrons te berçaient jusqu'à ce que le bruit de la sonnette ne retentisse et te fasse sursauter. Après l'épisode que Roméo t'avais fait vivre, tu stressas un peu, sortant vivement de ton lit pour aller regarder dans le juda qui se tenait derrière la porte. Andrew. Tu appuyas sur l'interrupteur qui alluma la lampe allogène de l'entrée et donna un tour de clé pour ouvrir la porte. Andrew. dis-tu à moitié surprise, à moitié endormie. OH, ENDORMIE. Bordel, tu devais avoir une de ces têtes ! Entre.. dis-tu à demi mots en refermant la porte après qu'il soit rentré. T'étais assez mal à l'aise, il réapparaissait comme ça, à une heure tardive, après avoir disparu en ne te donnant que peu de nouvelles. Tu savais pas vraiment comment le prendre.

Après son petit tour dans ces fameux bois sinistres, Drew avait décidé de reprendre le volant de sa Bugatti Veyron afin de se rendre je ne sais où mais il y allait à fond la caisse. Le jeune homme ne souciait guère de sa protection, bien qu'il ait pensé à mettre sa ceinture. Son esprit vagabondait au loin vers de contrées jusqu'alors inexplorées ! Il n'était véritablement plus lui-même depuis son retour du Kenya... Néanmoins il avait quelque chose à faire ce soir et il fallait qu'il le fasse rapidement : il devait voir Jackie et lui demander pardon ! Il l'avait abandonnée alors qu'il lui avait avouée juste avant de disparaître qu'il ne pouvait se passer d'elle. Donc oui il était rapidement arrivé à l'appartement de la jeune femme. Elle l'ouvrit rapidement et elle sembla totalement surprise de le voir, ce qui était normal vu qu'il n'avait guère prévenu de son retour, encore moins de sa venue de ce soir. Elle lui disait d'entrer, ce qu'il fit lentement et une fois à l'intérieur, il se tourna vers elle afin de prendre la parole : " Désolé de passer ainsi à l'improviste... Je ne serais pas long, je ne souhaite pas te déranger. "

Surprise de le voir, c'était même pas assez pour exprimer le sentiment qui t'emplissait devant la bouille d'ange d'Andrew. Ton coeur battait la chamade, il cognait contre la poitrine. Mine de rien, tu étais heureuse de le revoir. Tu refermes la porte après qu'il soit entré et te tourne vers lui, alors qu'il en fait tout autant. Désolé de passer ainsi à l'improviste... Je ne serais pas long, je ne souhaite pas te déranger. Tu déglutis, le rouge te monte rapidement aux joues. Tu ne me déranges pas Drew. dis-tu en replaçant une mèche de tes cheveux ébouriffés derrière ton oreille. Tu veux boire quelque chose ? Un chocolat ? Un café ? T'as faim ? Tu veux que j'te débarasse de ton blouson ? Tu t'agitais dans tout les sens, le coeur battant. Tu soupiras finalement, croisant les bras contre ta poitrine. Pourquoi est-ce que tu es parti ? demandes-tu en baissant la tête, un air triste sur le visage.

Drew se demandait s'il avait pris la bonne décision de se rendre chez Jackie ce soir parce qu'il sentait qu'il n'allait pas pouvoir repartir s'il restait bien trop longtemps que prévu. En effet, il fallait qu'il vienne afin de lui expliquer des choses mais il ne voulait pas s'attarder, ça serait trop dur émotionnellement. Déjà qu'il avait énormément de mal à contrôler ses émotions en ce moment, ça serait encore pire avec la fille qui lui faisait tourner la tête à l'heure actuelle mais en fin de compte, c'était un peu pour elle qu'il était revenu aussi tôt par conséquent il allait prendre sur lui afin de pouvoir lui parler de tout ! " Non merci ne te déranges pas. " répondit-il simplement alors qu'elle lui posait une multitude de questions en une seule puis après un petit soupir, elle lui posa finalement la fameuse question. Il déglutit légèrement avant de lui prendre la main et de l'emmener s'asseoir sur son canapé, puis une fois confortablement assis, il prit la parole d'une voix éreintée : " Parce qu'il le fallait... J'étais en train de m'auto détruire depuis quelques semaines et le départ de Quinn m'a achevé... Tu dois être au courant que je vais à nouveau être papa et c'est l'une des raisons pour lesquelles... J'ai fui... Mais après mûres réflexions en Afrique, j'ai pris conscience de la chance que j'avais alors je suis rentré de suite. Pardonnes-moi de t'avoir laissé comme ça surtout après ce qu'on a vécu tous les deux... "

Tu t'étais complètement embarquée, lui proposant à la fois tout et rien, de peur qu'un horrible blanc ne s'installe entre vous. Tu craquais complètement pour lui, ce gars, tu l'avais dans la peau, alors autant dire que son départ t'avais affecté, beaucoup même. Après toutes tes questions, tu lui avais finalement demandé pourquoi il était parti.. Sa main attrapa la tienne, un frisson parcouru ton corps à leur simple contact. Il t'entraina jusqu'au canapé où il t'invita à t'assoir, ce que tu fis sans ne jamais le quitter des yeux. Il était beau, il avait changé. Cette couleur de cheveux lui allait à ravir, tu tombais un peu plus amoureuse à chaque seconde où tu le voyais désormais. Puis les explications tombèrent, comme un coup de massue. Il était parti parce qu'il allait mal, le fait qu'il allait de nouveau être papa. Mais il s'était rendu compte de sa chance. La chance d'avoir à nouveau des enfants, qu'il allait devenir une nouvelle fois papa. Oh. Tu ne retenais que ça : il était revenu pour ses enfants, pour la nana qu'il avait mise enceinte. T'étais dégoutée, ton coeur battait tout aussi vite, mais le sentiment n'était plus le même. T'as raison. Les enfants, c'est super important ! T'pardonnes pas, file la rejoindre. dis-tu la gorge nouée, un sourire forcé sur les lèvres.

Il fallait qu'il fasse vite vraiment sinon il allait avoir du mal à repartir, cependant la vue de la jeune femme l'en dissuadait complètement. Il ne voulait pas lui faire du mal, mais en même temps, il la voulait comme un damné peut-être même encore plus que Prudence. Il avait tourné cette page même s'il savait que ça ne serait jamais une page qui se fermerait pour toujours. Il garderait Miss Rothschild dans un coin de son coeur parce que c'était son premier amour et elle le resterait pendant très longtemps voire même à vie... Mais il était grand temps d'aller de l'avant et c'était ce qu'il faisait au jour d'aujourd'hui non ? Fin bref, il donna finalement ses explications, ce qui n'eut pas du tout l'air de plaire à la jeune femme qui lui disait d'aller rejoindre Aaliyah... " Ce n'est pas vraiment la raison pour laquelle je suis revenu... Je ne veux pas rejoindre Aaliyah, son copain est très bien avec elle. Elle porte peut-être mes enfants mais nos liens se résument qu'à ça " il s'interrompit légèrement la regardant droit dans les yeux avant de poursuivre : " J'ai vécu tellement de choses lorsque je me trouvais dans cette région reculée du Kenya... Dans une tribu étrange mais que je me devais d'aider parce que ce sont eux qui m'ont retrouvés lorsque je me suis perdu au beau milieu de l'Etat Kenyan... Ce sont eux qui m'ont aidé à trouver ma nouvelle voie... Oui je suis revenu parce que je ne peux pas laisser tomber la chair de ma chair mais une personne occupait mon esprit aussi... Et elle se trouve actuellement devant mes yeux "

T'avais envie d'aller dans ton lit et pleurer, tenant contre toi tes deux bébés. Tu t'étais fait des films en l'espace d'une seconde. Comment avais-tu pu être aussi stupide et penser qu'il ressentait quelque chose pour toi ? Pourquoi il se pointait chez toi si c'était pour te parler des bébés qu'une autre nana que toi portait ? Il voulait t'fendiller le coeur, c'est ça ? Bein c'était réussi. Mais tu gardais le sourire devant lui, parce que c'était la meilleure chose à faire. Mais Andrew repris ses explications, la nana enceinte n'était pas la principale raison de son retour. T'attendais la suite, avec impatience. C'était quoi alors ? Oui je suis revenu parce que je ne peux pas laisser tomber la chair de ma chair mais une personne occupait mon esprit aussi... Et elle se trouve actuellement devant mes yeux. C'était le feu d'artifice dans ton ventre. Il parlait vraiment de toi ? Il avait vraiment pensé à toi pendant tout c'temps ? Ton sourire forcé se transforma peu à peu en un sourire heureux, ravis. Tu veux dire que .. t'as pensé à moi ? demandes-tu en pouffant de rire nerveusement, parce que y'avait rien de drôle là dedans.

Il avait bien vu qu'elle allait pleurer et ce n'était nullement ses intentions alors il avait très rapidement repris ses explications sur ce qu'il se passait, lui expliquant calmement que la future mère des jumeaux n'était rien d'autre que la future mère pour lui et qu'une fille avait occupé ses pensées pendant son petit séjour étrange en Afrique ! Il précisa qu'il s'agissait d'une fille qui se trouvait face à lui actuellement. Il sourit en l'entendant pouffer de rire nerveusement et il ne put s'empêcher de faire ce qu'il avait eu envie de faire depuis qu'il avait foulé l'entrée de son appartement, il l'embrassa avec tendresse tout en murmurant entre deux baisers : " Tu m'as manqué... énormément Jackie... J'ai énormément pensé à toi et toi ? "

Tu pouffais de rire, il aurait pu mal le prendre puisque finalement, y'avait rien de drôle la dedans. T'avais du mal à croire qu'il ai pensé à toi, toi, la petite Jackie. La tête d'Andrew se pencha dangereusement vers la tienne et des lèvres vinrent se déposer lentement sur les tiennes. Une envolée de papillons déferla dans ton ventre, ton coeur battait à tout rompre. Il t'embrassait, et c'était pas la première fois. Tu lui avais manqué. Le rouge te monta aux joues un peu plus. Je.. J'ai.. ne repart plus d'accord? J'ai eu peur. J'me suis dit que ce qu'il s'était passé n'avait pas d'importance pour toi.. pour moi ça en avait. J'ai pensé à toi aussi. Beaucoup même. Beaucoup trop. avoues-tu en nichant ta tête décoiffée dans son cou.