IT'S A BEAUTIFUL NIGHT, LOOKING FOR SOMETHING DUMB TO DO ₪ JOAN

Comment réduire à néant toute une institution, lui faire perdre tout son sens pour qu’il n’en reste au final qu’un banal échange de signature sur un papier qui ferait un très bon combustible quand les concernés n’en auraient plus besoin ? Il suffisait d’appeler Joan et Cody. Ils se mariaient  comme on remplit un questionnaire satisfaction à la sortie d’Intermarché ; le consommateur s’en fout, mais il le fait simplement pour rendre service au magasin. Au moins, c’est clair. Joan et Cody se marieraient et ça ne signifieraient rien. Ils sont amis, ça rend service et ça ne coûte rien. Même la bague était en plastique, personne n’y croirait ne serait-ce qu’une seconde. « Ma mère sera notre témoin à tous les deux, je crois que ça marche. Au pire, on demandera à un SDF dans la rue de signer le papier et popopopop, ce sera réglé. Pour ce qui est du nom, tu le prends si ça te fait plaisir. » Pourquoi ça lui ferait plaisir ? Cody se doutait déjà que rien qu’une signature sur un papier foutrait déjà une belle merde dans la relation de Joan avec son Joshucaca, alors l’imaginer s’appeler Joan-Frances Bleeker ? Inconcevable. L’autre raison pour laquelle il demandait ce service à Joan plutôt qu’à une inconnue ou une amie lambda, c’est qu’avec Joan, il savait qu’il n’avait pas à faire semblant. Et là, il n’y mêlait pas sentiments, blabla, relation amoureuse inachevée et autre connerie dans le genre ; tout était tellement plus facile quand il le faisait avec elle qu’il ne se serait pas vu donner ce rôle à quelqu’un d’autre. « Non, garde-la cette bague. » ronchonna-t-il en remettant la bague entre les doigts fin de la Lowell. Il y tenait,  vraiment. « Dis pas ça. Toi et Joshua êtes ensemble. Toi et moi ? Pas ensemble. » rectifia-t-il avant qu’on ne vienne à douter de ses intentions envers son ex, de sa bonne foi.

Joan fixa Cody, il se foutait de sa gueule ? Pourquoi il aurait le droit d'inviter sa mère et pas celle de Lindley ? Il pensait à la tête que ferait sa mère à elle quand elle lui dirait qu'elle s'était mariée sans même la prévenir par sms ? Certes ça ne servait à rien parce qu'elle n'allait pas pouvoir y joindre une photo d'elle en robe blanche, mais avec son statut de future épouse conciliante qui venait de lui sauver la vie et la vie de sa fille, elle estimait avoir le droit à quelques privilèges bien mérités. « Non tu prends le SDF, je prends ta mère, pourquoi je devrais avoir un SDF comme témoin ? Je dois le prendre mal ? C'est ça en fait, pour toi je vaux un parfait inconnu, et bien non, puis je suis une fille délicate comme un perce-neige, on sait jamais ce que pourrait tenter de faire ce mec dans les toilettes de la mairie. Je risque déjà suffisamment ma vie pour toi Bleeker. » Une nouvelle fois elle grimaça, beurk Joan Bleeker. Aucune chance qu'elle arrive à pécho de nouveau un jour si jamais son mec la plaquait en portant son nom d'épouse. Il y avait effectivement un temps où ça lui aurait plu de s'appeler Bleeker et d'être liée à lui par ce lien si sacré pour une durée indéterminée, mais c'était plus d'actualité, à moins qu'elle est de la bouse dans les neurones et que ce soit mal connectée dans sa teuté. Elle finit par obtempérer et mit la bague en plastique dans sa poche. « De toute façon tu m'as dit qu'il fallait que je la rende à ta fille je vois pas en quoi tu y tiens tant que ça. » Elle haussa les épaules. « On en reparlera dans quelques temps de ça. Enfin que je suis avec Joshua. »

BLABLABLA. Cody goûtait aux prémisses d'un mariage avec Joan, aux disputes débiles sur fond de rien du tout. Heureusement que ce n'était pas un vrai mariage, qu'ils le faisaient juste pour la si-gnature sur un papier parce que sinon, vivre avec elle et tout le tralalaaa, Bleeker n'était pas certain de pouvoir le supporter. À une époque, siiii, il trouvait ça coool de partager son canapé avec elle, d'être voisins de brosses à dents même si elle ne vivait pas totalement chez lui. Ouais, c'était sympa. Mais la colocation de brosses à dents, elle devait la faire avec Joshua maintenant. Cool pour elle. Même si ce mec avait une tête de sophistiqué, tellement sophistiqué qu'il avait une brosse à dents électrique quoi. Et comme elle tient debout toute seule, pas besoin de la mettre dans un petit gobelet à côté de celle de Joan. Voilà. L'équilibre d'un couple ne tient qu'au partage du gobelet pour ranger les brosses à dents dans la salle de bain, CQFD. De ça, Cody tirait la conclusion suivante ; Joan et Joshua ne vivraient pas une belle et longue histoire d'amour. Mais il n'en fit rien, il était content pour eux et s'il rendait Joan heureuse, et bien tant mieux. Enfin, je m'égare. « Et pourquoi tu aurais MA mère en témoin ? Elle a rêvé le jour où elle serait mon témoin TOUTE sa vie. Je suis pas sûr de me remarier après toi et c'est vraiment pas gentil de me voler mon témoin. » grogna-t-il. Il prenait TRES à cœur la désignation des témoins. Puis il se rappela que Joan n'était pas obligée de faire ça et qu'il avait plutôt intérêt à ne pas se montrer trop exigeant. Donc il corrigea ; « Mais OK, je vais prendre le SDF. Peut-être que ce sera un de mes cousins lointains, après tout. C'est bien que tu rencontres ma famille. » Inchallaaaa. « Tu la rendras quand on en aura fini avec ça. » fit-il en roulant des yeux. C'est psychologique, il voulait qu'elle la garde un temps et la rende après. Ne cherchez pas, c'est Cody Bleeker. « T'en fais pas pour Joshua. C'est un Quincy, il comprendra. » Le truc du cœur sur la main et tout le blabla, quoi.

Elle allait lui arracher les yeux par les trous d'oreilles. Sérieusement ? C'était lui qui lui parlait de pas gâcher l'unique mariage de sa vie ? Oh c'est sur Joan avait été tellement Quincy à une époque de sa vie qu'elle rêvait d'épouser un sans-papier, sauf que déjà à l'époque elle n'était pas assez Quincy pour rêver d'un mariage pour papier aussi peu romantique. Ouais parce que quand elle y pensait, le sans-papier était un mannequin brésilien, ils finissaient par se marier par amour, ils avaient d'adorables petits brésiliens et des années plus tard ils se remémoraient ce mariage sur une plage à Rio. Elle allait se remémorer quoi de son mariage avec Bleeker ? Une bague en plastique qu'elle rendrait à sa belle-fille d'ici un an, même pas de robe blanche, alors oui elle exigeait le meilleur témoin possible. D'ailleurs à ce sujet, Lindley avait bien réfléchi le temps que monsieur dissertait sur les brosses à dents. « Laisse tomber ta mère, je suis sure que quand elle parlait de mariage, elle espérait que tu te maries par amour, là je crois qu'on peut pas tomber plus bas dans le non-romantisme de la situation . Alors comme de toute façon ce mariage ne rime à rien, on va faire un deal. Je choisis ton témoin, tu choisis le mien. Si le témoin que je te choisis te plaît, tu m'achètes une vraie bague, juste pour que je puisse me la péter, tu vois faut que j'ai quelques avantages à me marier avec toi. Et puis si jamais un jour je suis pauvre, je pourrais la revendre et gagner du fric. À toi de poser tes conditions. » La jeune femme secoua la tête, Cody était presque aussi naïf qu'elle sur ce point-là. « Non tu sais je pense qu'être Quincy c'est une couverture pour lui, il est pas si Quincy d'après ce que j'ai appris. » Mais là n'est pas la question, il était pas au courant encore de toute façon, et Joan mettrait ses attributs en valeur le jour où elle irait lui annoncer. C'est pas parce qu'elle en avait moins que certaines que ça n'avait pas d'effet.

Comment ça, on choisissait le témoin l'un de l'autre ? Cody ne comprenait pas trop le principe. Imaginez que l'esprit tordu de Joan la conduise à choisir son pire ennemi pour témoigner de leur amour l'un envers l'autre ? Berk. Cody se montrait un peu réticent mais … Elle marquait un point. Lui, il voulait sa mère comme témoin pour lui offrir la chance d'assister en première loge au mariage du fiston. Mais ce mariage n'était qu'une fiction, une vulgaire signature sur un bout de papier. Il pourrait lui offrir tellement plus beau, tellement plus vrai, et au lieu de ça il se retrouvait à épouser son ex pour un mariage bidon. Alors OK. Autant jouer, hein ? Il tendit la main comme pour sceller cet accord ; « OK, tu choisis mon témoin et s'il me plaît, je te paye ta bague pour que tu te fasses de l'argent sur mon dos. J'ai un peu l'impression de prostituer notre non-amour mais j'devrais être touché ; pour une fois qu'on abuse de moi. » Bonjouuuur, monsieur est en manque … AU REVOUUUUAR. Et ouais, il était tellement en manque d'affection que même se faire plumer pour une bague le stimulerait quoi, voyez le niveau de désespoir du type. « Et si le témoin que je choisis te plaît, tu me déniches un album dédicacé de Beyonce. » Et c'était sérieux. Il ne rigolait pas. Il voulait aussi apprendre à faire du Quick Step comme Kavanagh dans Danse avec les stars sur sa chanson mais pour cela, il craignait que Joan ne soit pas particulièrement bien placée. « Ce que t'as appris … ? » OOOOOOH, Joshua le grand, le beau, le parfaaaaaaaaiit, celui qui se permettait de juger Cody de ses grands yeux de futur médecin, ne serait donc pas si parfait ? Quelle surprise. Ou pas.

La jeune femme prit la main de Cody rapidement histoire de sceller leur contrat de manière tout à fait officielle. Puis elle fit un grand geste de bras lui faisant signe de reculer. « Je suis pas en train de me faire de l'argent sur ton dos, je réclame juste mon dû, je risque ma vie pour toi, j'ai le droit à un minimum de reconnaissance non ? » Vous vous rappelez le discours de la fille désespérée quelques mois plus tôt qui aurait tout donner pour ne pas voir Bleeker disparaître de sa vie, puis quelques temps après lorsqu'ils avaient décidé d'être d'adorables amis pour la vie, qu'elle avait accepté sans broncher d'accomplir un service pour le brunet quand il en aurait besoin. Le problème c'est que Lindley n'avait pas pris conscience que ça impliquerait un engagement à vie. Qu'est-ce que ça avait coûté au Lowell de rester une nuit avec elle ? Rien. Ils avaient mis à plat leur relation, elle avait fini par accepter qu'il aille copuler avec son oiseau de nuit, payé son billet de retour, et au final il était toujours avec sa paire de seins sur jambes. Alors qu'elle venait quand même d'accepter de se marier avec lui, et quand bien même ils divorceront, ça sera toujours marqué, il y aura un papier pour attesté de leur union. Joan comptait bien ce servir de cet infini service qu'elle lui rendait un autre jour. « Va pour ta cassette avec un gribouillage dessus. Je veux la même bague que Kate Middleton au fait. Le modèle original ça serait top mais vu que je te laisse quinze jours de délai pour la trouver, ça sera peut-être court. » La brune haussa les épaules, étrangement elle avait envie de lui en parler, c'était un expert le mec. « Apparemment il cachait des trucs chelou à Holly j'ai pas compris quoi ni comment mais c'est suffisamment grave pour qu'elle n'est pas voulu le voir pendant presque un an. »

Wowww. Quelle belle vision du mariage ! Maintenant, ce contrat allait coûter sa vie à Joan. Cody leva les yeux au ciel, légèrement exaspéré par le regain de mauvaise foi de la jeune femme. « Oh arrête, tu risques pas ta vie ! À moins que tu t'appelles vraiment miss pas-de-bol et que la plume du stylo avec lequel tu signeras le papier se détache et vole jusqu'à ton œil, le perce, et boum, tu meurs. Là, oui, tu risques ta vie. Mais t'inquièèète pas, j'demanderais au maire de préparer un Bic. » Quel beau scénario catastrophe, Cody s'voyait déjà gagner l'oscar du meilleur scénariste pour cette intrigue sortie de nulle part mais qui emportera tout sur son passage. Maintenant, sa mission était de trouver un témoin suffisamment cool pour gagner le pari et obtenir son album dédicacé de Beyonce. Après quelques secondes de réflexion, Cody se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de demander un truc plus cool, plus utile. Une voiture, maybe ? Ou alors une maison ? Un an de loyer, un truc du style. Elle demandait la bague de Kate Middleton et lui un CD, cherchez l'intrus. « OK, deux semaines c'est largement suffisant, deux semaines c'est … On se marie dans deux semaines ? » Ah ouais, quand même. Bon OK, Cody était l'instigateur de toute cette manigance, mais deux semaines, c'est court. Wow, dans deux semaines, il existera une madame Bleeker. Et une madame Bleeker JEUNE, pas la vieille peau ridée qui lui servait de mère. Pardon maman, mais t'es ridée wesh. « Deux semaines, ça me va, d'accord, d'accord. Je vais devoir m'acheter une cravate, juste pour la forme. » Histoire de montrer qu'il s'impliquait un minimum dans cette supercherie. Soudain, elle se mit à parler de son copain et de trucs louches dans lesquels il serait fourré. Il fronça les sourcils et, au risque de passer pour l'avocat du diable, il défendit le Joshucaca ; « Holly Silver … ? Son ex ? Tu tiens cette info d'elle ? Fais gaffe, ce ne serait pas la première fois qu'une ex d'un de tes copains raconte des conneries sur ce dernier ... » Il valait mieux qu'elle vérifie ses sources avant de penser des choses pareilles.

Oh mais quel homme attentionné il faisait ! Ça lui semblait inconcevable que leur pseudo mariage ait une conséquence directe sur la vie de Joan, mais par contre lorsqu'il était resté bloquer douze heures avec elle il avait apparenté ça à de la torture. Elle allait rester coincée avec lui des années, il le savait ça ? Avec tous les risques que ça impliquait. « Quelle charmante attention ! Mais quel merveilleux mari je vais avoir ! C'est quoi la prochaine étape ? Tu vas verrouiller les fenêtres au cas où je déciderai de sauter par la fenêtre si je vois que le Bic est bleu et pas noir ? » Deux semaines ça lui paraissait bien, elle avait le temps de prévenir la populace, rompre avec son petit copain qui allait sûrement la jeter comme une vieille chaussette trouée au niveau de la plante des pieds, elle avait le temps d'acheter un témoin, le CD de Beyoncé, et ce n'était pas trop long, une fois que ce serait fait, ils en parleraient plus. Fini. « Il y a un soucis avec la date ? J'aimerai qu'on en finisse rapidement tu comprends, j'ai un stage dans pas longtemps. » Finalement la date semblait lui convenir, il ferait même l'effort de mettre une cravate, plus on avançait, plus elle arrivait à obtenir de maigres efforts de sa part. Décidément, à ce rythme elle arriverait peut-être à avoir une pièce montée en M&M's pour accompagner le tout. Fallait pas rêver quand même, mais Joan y mettait un peu d'espoir. « A priori ça ne me concerne pas directement. J'ai toujours eu une relation particulière avec les exs tu sais, tous de la même race. À ce propos tu sais que tu es vachement fort, au moment où on t'avait enfin viré de notre couple tu as réussi à ressurgir avec un truc encore plus gros. Je me demande qu'elle sera la prochaine étape. »

Ben ouiii, Cody serait un mari hyper attentionnéééé, pas radin sur les marques d'affection. Et il commençait le boulot NOW en s'assurant que Joan aurait un magnifique Bic pour signer les papiers du mariage. Comment ça … Joan se foutait de sa gueule ? Oh non, ce ne serait pas son genre ! En tout cas, Cody, très premier degré, s'empressa de répondre ; « Tu tiens au Bic noir ? Pas de souci, t'inquiète pas, j'ai qu'un seul coup de fil à passer … Peut-être deux plutôt, je ne connais pas le numéro du maire, faudrait que je passe d'abord par la secrétaire … Ne t'en fais pas, je gère la logistique. » Et c'est tout ce qui importe. « Non, deux semaines ça me va parfaitement. Tu pourras faire ton stage. Tu pourras même cocher la case madame sur ta convention de stage. J'sais que c'est pas grand chose, mais tu en tireras peut-être une certaine satisfaction. » Il l'autorisait même à signer la convention par un magnifique 'Joan Lindley-Bleeker'. Enfin quelque chose lui disait que Joan n'en profiterait pas. Tout compte fait, Cody ignorait si le sujet le plus gênant était le mariage arrangé ou le couple de Joan. Le jeune homme sentait encore et toujours une boule se serrer au fond de son ventre quand il était question de Joshuan. Il faut dire qu'il se dévalorisait beaucoup face à son monsieur perfection, Quincy et futur médecin, belle gueule et brioche Pasquier seulement au petit dej'. Quoique le Lowell gros radin, gros nez et brioche Pasquier sur le bidet avait longtemps fait son effet. « Je fais pas exprès ! » se défendit Cody en levant les mains en l'air. « Je pense que la prochaine étape ce sera quand tu découvriras que tu as un spermatozoïde de moi, en toi, cryogénisé. Sauf qu'à un moment donné, sa cellule plasmique va fondre et il va féconder ton ovule. Résultat, tu tomberas enceinte de moi après deux ans de rupture. Tu seras non seulement un miracle de la science, mais en plus la maman d'un magnifique bébé. Et là, oui, je pense que ton couple sera réellement en péril. » Relaaaaax, son couple survivrait à leur mariage. Il n'y avait pas de raison que ça en soit autrement. N'empêche que Cody se surprenait à pondre un scénario aussi farfelu en deux secondes top chrono.

Joan délirait ou bien le jeune homme prenait vraiment l'histoire du stylo au sérieux ? À vrai dire, elle avait toujours trouvé qu'écrire en noir ça faisait plus sérieux que le bleu, bleu ça faisait écolier, et elle avait vingt-quatre ans, elle allait ce marier à ce vieux machin, elle devait prendre ça au sérieux. Le problème c'est qu'aucun des deux ne le prenait au sérieux. Pas dans les règles de l'art, vas-y que ça choisit des témoins en fonction des goûts des autres pour rendre ça marrant. Non vraiment, elle voyait mal comment ça pouvait être pire. « Te prends pas la tête, c'est que pour les papiers, j'écrirais même en violet s'il n'y avait que ça. Lowell jusqu'au papier de mariage. » La brune fronça les sourcils. Une certaine satisfaction … Tout est relatif. D'une certaine façon oui, ça montrerait à quel point elle avait atteint tous les objectifs pour parvenir à la vie idéale : études dans une grande université, mariage, enfants. Enfin pas enfants, et si on regarde dans le détail le mariage, c'est pas joli-joli. « Je te préviendrais le jour où je serai fière d'être ta femme. En attendant tu me paieras au moins un McDo à la sortie j'espère ? » C'est boooooon elle n'était pas siiiii exigeante que ça, il aurait pu tomber sur pire. Puis c'était vachement plus pratique de se marier avec une amie, non franchement elle applaudissait l'idée. S'il avait demandé à sa chère et tendre, elle aurait sûrement demandé deux fois plus. Joan était une épouse parfaite faut se le dire. Cependant elle ne se sentait pas prête à supporter les théories farfelues – comment ce mot est chelou à dire – de Bleeker. Parce qu'elle ne pouvait pas y répondre avec son cœur pardi ! C'était presque poétique et touchant ce qu'il disait vraiment. « Oh s'il te plaît, on est pas dans un film de science-fiction, il n'y a qu'une façon que je tombe enceinte de toi, il faudrait que je sois assez froide pour le garder cryogénisé ton spermatozoïde. » La Lowell ricana avant de hausser les épaules. « Non, je vais tomber enceinte de toi le jour où j'aurais un adorable petit ami, que toi tu auras une horrible petite amie stérile, que tu viendras me voir avec tes adorables petits yeux de Bleeker en me priant d'accepter de jouer les mères porteuses pour ton bonheur et comme je suis assez conne pour vouloir ton bonheur, je le ferai. »