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Cody ignorait si le paradis était comme on le voyait souvent dans les BDs ; des petits anges vivant sur des nuages tout doux, en plein milieu d'un ciel bleu, surveillé de près par un vieil homme barbu qu'on appelait Dieu. Pour Cody, tout ceci était impossible. Complètement impossible. Dans la vraie vie, il y a des tempêtes, des ouragans – que dis-je – des tornades ! Et les petits anges sur leur nuage n'y échapperait pas. Pourquoi Cody se les paierait de pleine face alors que les anges resteraient tranquilles pépères quelques kilomètres seulement au-dessus de lui ? Dans la vraie vie, Mistral et Tramontane ne faisaient absolument pas le job pour lequel on les payait. Ouais, absolument, on les payait pour qu'ils débarrassent la Côte d'Azur des tempêtes de neige et autres conneries dans le genre. Seulement, il semblerait qu'ils se soient payés quelques jours de vacances car en un laps de temps quasi nul, Cody se retrouva avec un millier d'emmerdes sur les bras, à tel point qu'il ne savait plus tout à fait comment il pouvait gérer tout ça. C'était la merde, la merde, la merde ! Il fallait qu'il trouve une solution, et vite. Pourquoi, d'un coup, tout le cocon dans lequel il se dorlotait paisiblement depuis quelques semaines s'effondrait ? Pourquoi se trouvait-il soudainement du mauvais côté de la balance ? Oh, oui, comme dirait Kyo ; 'l'équilibre est fragile'. Mais si Nik Walenda avait pu traverser le Grand Canyon en marchant sur un fil, pourquoi Cody ne pouvait-il pas vivre sa vie sans craindre de s'écrouler au moindre faux pas ? Il avait besoin de soutien, il avait besoin d'aide. Il savait qu'il pourrait toujours compter sur les Lowell. Ils étaient solides, ils étaient fidèles ! Il débarqua donc en furie dans la maison des violets et gravit quatre à quatre les escaliers menant aux dortoirs … Des filles. Il ne prit pas la peine de frapper ou de signaler sa présence d'une quelconque façon – ses pas d'éléphant suffisaient à le faire déclarer – et entra dans la chambre de Joan et Juliett. Il fallait qu'il parle à la première. Une chance qu'elle se trouvait seule dans la chambre à ce moment-là. « AAAAAAAAAAAH si tu es toute nue, rhabille-toi viiiiiteeee, il faut qu'on parle ! » s'étouffa-t-il en plaquant les mains sur son visage, dans le cas où Joan serait effectivement nue dans sa chambre. On ne sait jamais. Cody pratiquait régulièrement le naturisme quand il était seul. Ah, si Aidan avait su ça du temps où ils vivaient ensemble ...
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