EMRYS † je crois que c'est mieux si je t'évite quelque temps.

Depuis ta conversation avec Emrys beaucoup de choses avait changé. Premièrement tu gardais le bébé mais il n’y avait pas que cela. A l’heure d’aujourd’hui c’était bagdad dans ta tête, tu avais fait un peu n’importe quoi et tu étais persuadé d’avoir mis mal à l’aise Emrys en l’embrassant à de nombreuses reprises. Tu étais enceinte de lui certes mais cela ne t’obligeait pas à lui sauter dessus telle une bête sauvage. Enfin bref. Tu t’étais levé ce matin pleine de doute et finalement, tu te disais qu’aller cirer les bancs de l’université te changerait un peu les esprits. Enfilant donc quelques habits que tu trouvais dans ton dressing, tu décidais de te rendre à l’université directement sans même prendre un café. Tu en prendrais un au starbucks du coin. Passant donc par l’extérieur, tu t’arrêtais prendre un café au starbucks avant de retourner dans le hall de la fac cette fois-ci. Tu ne pensais pas croiser grand monde mais surtout pas croiser Emrys. Et il fallait que tu tombes nez à nez avec lui. Baissant rapidement la tête sur ton cappuccino tu le contournais pour continuer ta route.

Papa cherche bébé ? Je n'avais plus beaucoup à chercher parce qu'à présent, j'allais etre père en espérant qu'elle ne me fasse pas un coup de travers en avortant par père : c'était le soucis avec Grace, elle était imprévisible. Je restais clairement choqué de cette nouvelle mais ça allait beaucoup mieux, vraiment mieux. Je partais à l'heure pour une fois ce matin presque a peu près souriant dans l'optique de rejoindre la faculté et bosser un peu, rattrapé toutes mes conneries accumulées depuis l'annonce de la demoiselle ; quel joyeux cadeau d'anniversaire ! Je devais continuer à trouver des informations pour mon nouveau mémoire et continuer surtout la rédaction des chapitres qui me restaient. Sac en bandoulière, jean noir moulant et une chemise blanche à demi ouverte, je pénétrais dans le hall d'un pas décidé quand je vis Grace au loin et inconsciemment, mes lèvres se transformèrent en un bon sourire. Je fus pourtant déçu en voyant qu'elle baissait le regard et se détournait de moi. Ça fit vingt fois le tour de mon cerveau mais efficace, je fis demi-tour et attrapa son poignet dans une violence contrôlée : Tu m'évites maintenant ? Je croisais son regard lui offrant un voyage dans la prunelle de mes yeux.

Tu allais avoir un bébé et qui plus est un bébé d’Emrys. Tu ne comptais pas lui faire à l’envers vous aviez convenu un « marché » si tu pouvais appeler cela comme ça. En d’autre terme tu allais le gardais et pour le moment cela te paraissait presque évident. Arrivant à la faculté tu comptais te poser dans ton amphithéâtre et peut-être dormir ou écouter le cours tu ne savais pas très bien encore mais tu ne pensais vraiment pas tomber sur Emrys. Ces derniers temps tout vous rapprocher vraiment, le destin était un putain de connard il savait ce qui allait te toucher ou pas. Certes, cela te faisait plaisir de le voir sobre, élégant mais tu étais assez gênée depuis que tu avais été chez lui. Alors que tu tentais de l’évitais, quelque chose ou plutôt quelqu’un te retenait le poignet et évidemment c’était Emrys. « Non… je… je ne t’évites pas. » Tes joues devenaient pourpre de honte de lui avoir dit ça c’était ridicule il n’était pas con. « Enfin peut-être un peu… » Tu baissais à nouveau les yeux, tu ne pouvais faire face à son regard sous peine de craquer et de tomber dans ses bras. « Ça va toi sinon ? Tu as l’air d’aller mieux en tout cas. » Tu lui souriais faiblement.

Et je marche dans ce hall, tranquille quand je la croise. Je regarde son corps si attirant face à moi puis s'éloigner alors comme un réflexe, la peur de ne pouvoir profiter du spectacle, j'attrape dans une force contrôlée ce poignet si fin pour coller la demoiselle contre moi et demander mon du, ce pourquoi de cette impression qu'elle m'évite. Elle semble d'abord nier mais je la regarde plus durement et elle avoue qu'elle m'évite un peu. Je souris devant son adorable minous si attendrissant et je ne sais que dire. La voir fuir mon regard me touchait profondément pourtant et si je n'avais pas été fort, j'aurai sans doute verser des larmes d'énervement, de tristesse et du manque de son regard sur moi. Prise d'une conscience, elle demanda si j'allais bien constatant que j'étais loin du Emrys venant d'apprendre qu'il allait avoir un enfant. Je vais bien mais n'évite pas le sujet, pourquoi t’évertue donc à m'éviter Grace? Dis-je d'un air dur en la bloquant contre le mur de ce grand hall sans aucune violence plus de la protection à cause du bon nombre de gens qui passent.

Emrys t’avait pris au vol par le poignet et tu te retrouvais maintenant face à lui. Tu n’osais pas le regarder, tu n’osais pas lui parler, même pas lui avouer que oui tu l’avais évitée mais ce n’était pas parce que tu ne voulais plus le voir loin de là. Avant de lui avouer qu’effectivement tu l’évitais, tu lui avais tout de même à lui lancer un doux regard. Mais tu changeais bien vite de sujet en parlant de lui mais ton beau blond n’en avait rien à foutre il voulait avoir sa réponse tout de suite. Tu le regardais alors qu’il venait de te bloquer doucement contre un mur du hall, rétrécissant la distance entre vos deux corps. T’avalais difficilement ta salive, baissant ton regard sur ses lèvres avant de les baisser sur tes pieds. « Pour éviter ça Emrys… » Tu n’essayais pourtant pas de te dégager. « Tu vois comment cela a fini chez toi. Je n’avais pas le droit. » Tu remontais finalement tes yeux vers le jeune homme. « Donc c’est la seule solution que j’ai trouvée… Parce que tu sais que là j’ai très très envie de t’embrasser mais je ne le ferais pas, car je ne peux pas. » Tu lui souriais faiblement.

Et je resserre mon étreinte, profitant du contact faible mais pour moi déjà si intense. Je plonge mon regard dans le sien tentant de comprendre mais je sais qu'on ai si mal à l'aise à la fois, tous les deux. Je la sentais presque fébrile et je posais mes mains sur ses hanches voulant dangereusement avoir encore plus de contact mais elle me fit comprendre que c'était ça le sujet de ses feintes que je voyais sans cesse, c'était pour ça qu'elle m'évitait parce qu'elle trouvait que ce qu'on avait failli refaire la foi dernière était interdit. Je levais un sourcil d’inquiétude, ne voulant pas penser à une éternelle séparation, à une nouvelle cassure de notre amitié mais je me disais aussi qu'elle avait bien raison : en me tenant loin, je ne lui ferais aucun mal et puis, si elle voulait pas de sérieux avec moi, effectivement, elle devait surement pas faire ça. Je me reculais, ébahi et meurtri, je crois parce que j'étais partagé mais que j'étais fou, fou de cette fille et je le voyais à la cassure qui se formait dans mon cœur. Je sais pas quoi te dire Grace ... je ne veux pas que tout notre avancement se casse parce qu'on se désire... nous n'y sommes pas obligé ! Enfin, je ne sais pas ... dis-je en m'éloignant d'elle peu à peu, comme prenant mes distances de peur de laisser mes envies gagner du terrain.

Emrys était vraiment un tout pour toi. Tu le désirais, tu avais envie de lui mais en même temps tu n’avais pas le droit. Votre passé, votre expérience ensemble te disais que tu n’avais pas le droit, pas le droit de le faire souffrir à nouveau. Tu lui expliquais alors que vous n’aviez pas le droit, pas le droit de faire ce que vous étiez en train de faire. Et là, la réaction d’Emrys fût extrêmement bizarre. Le jeune homme se reculait comme déçu, meurtri. Tu faisais un pas en avant ne pouvant supporter cela. « Non attends… » Tu attrapais sa main d’un geste vif et tu faisais en sorte qu’Emrys se rapproche de toi. « C’est pour toi que je fais ça. Je ne veux pas te voir souffrir à nouveau à cause de moi. » Tu enlaçais tes doigts aux siens. « Et pourtant si tu savais comme j’ai envie de me voir traverser le hall de cette université à ton bras en me disant : « ça c’est à moi ! » » Tu baissais honteusement la tête.

Et je me souvenais de ces messages échangés sans vraiment savoir si je pouvais en tenir rigueur car ouais, j'avais décidé de les zapper puisque je ne pouvais croire à ces mots, le soucis c'est que dans les moments dures ; ils revenaient à mon esprit à chaque fois. Alors que je m'éloignais d'elle, tirant les choses aux clairs, elle tentait les justifications. Elle attrapa mon poignet avec une force que je ne lui connaissais pas et a nouveau, nous fumes en contact si bien qu'on me tira un sourire. Elle ne nia pas une envie de dire que j'étais à elle ce qui me fit rougir mais osa me dire que c'était elle qui me ferait du mal et qu'elle ne le voulait pas, que c'était pour ça alors je notais qu'elle avait comprit mes messages mais je ne tolérais pas qu'elle croit qu'elle pourrait me faire du mal alors que vu mes derniers comportements et ma réputation, c'était plutôt le contraire. Elle était merveilleuse et moi, qu'un con alors je reprenais doucement, tendrement, tristement : C'est moi la personne qui fait capoté cette possibilité de couple ... je ne suis pas sain et tous le monde te le dira... écoute les, écoute les quand ils te disent que je suis instable, que je suis un parasite, c'est moi qui te ferait du mal et aucunement le contraire ... tu es une perle, une merveille Grace et j'ai découvert celle que j'aimais avant mais avec encore plus de qualité qu'avant, une perfection ! Dis-je les yeux brillants de sentiments, touchant ses joues, entourant son visage de mes grandes mains.

Une fois de plus tu ne savais plus où donner de la tête. Ton cœur venait de retenir Emrys alors que ton esprit te disait de le laisser partir pour de bon, car tu serais néfaste à sa santé psychologique. Tu ne savais plus quoi faire mais pour une fois tu faisais fermer sa bouche à ta tête et laissait ton cœur parlait. Enlaçant tes doigts dans ceux du beau blond, tu décidais une bonne fois pour toute de faire face à son regard, à ses prunelles dans lesquelles tu étais sûre et certaine de te perdre. Lui expliquant alors que c’était toi le danger pour lui et non le contraire. Il te regardait également puis venait encerclait ton visage de ces mains. Tu souriais en le laissant faire. « Je suis loin d’être saine regarde ma vie. Disons qu’on est deux personnes néfastes peut-être qu’ensemble on sera une seule et unique personne mais une bonne personne. » Tu y croyais parce que tu avais envie d’y croire. Peu importe ce que les gens penserait de tout ça. Il y a bien longtemps que tu n’en avais plus rien à foutre de ce qu’il pensait. Posant un doigt sur les lèvres d’Emrys tu venais les caresser avec douceur et légèreté. « Les autres ? Je m’en tape Emrys. Si t’écoutes les autres, je ne suis qu’une traînée, droguée qui se laisse embobiner par Konrad. Si t’écoute les autres je finirais ma vie dans un caniveau. Si t’écoutes les autres je me suis tapé tout Harvard et aucune fille ne veut être mon amie de peur que je lui pique son mec alors tu sais les autres c’est vraiment de la foutaise pour moi. »

Et soudain, je sens que je dois pas laisser partir et que je dois laisser les sms revenir à ma mémoire, essayer d'y croire pour mon bonheur mais je n'y arrive pas comment pourrait-elle m'aimer maintenant qu'elle est plus saine d'esprit parce que j'ai toujours été certains sans lui dire pour pas me rabaisser devant elle qu'en fait, si elle m'avait aimé, c'était à cause de la drogue qui lui montait au cerveau mais je sais qu'elle est plus saine alors je me demande si je dois croire ce qu'elle a dit dans les messages mais pourquoi n'en a-t-elle pas plus parler que ça ? Je me demande. Elle me dit alors qu'elle n'est pas saine pour moi et j'ouvre la bouche tel un poisson hors de l'eau. En fait, la suite me tua de joie clairement, elle m'annonça que d'après elle, si nous étions tous les deux néfastes à deux nous serions surement mieux : donc c'était vrai ? Dis-je tout haut sans vraiment me rendre compte de cela. Je posais ma main sur mes lèvres montrant d'un air ébahi ma folle joie de comprendre peu à peu qu'on avait un espoir et je me rendais compte que tout cela avait été plus sincère que mes erreurs passées alors oui, y avait surement de la chance, de la réussite, je crois. Et elle poursuit rendant toutes mes phrases précédentes fausses car si je dois écouter les rumeurs, elle n'est pas mieux et ça me rend fou qu'on parle d'elle ainsi alors je serre le poing montrant a chacune de ses phrases que cela me provoque une envie de vengeance mais quand elle finit, je cherche à penser qu'à la joie et je me colle à elle, la poussant contre ce mur froid, posant une main en l'air au dessus de sa tete avant de déposer sauvagement ses lèvres sur les siennes. Je profite de ce gout de fraise posé sur ses belles lèvres pulpeuses qui sont miennes, je crois avoir compris, à présent puis je brise le baiser pour retrouver à nouveau ses mains, les avoir dans les miennes et lui dire : Alors ce n'est plus toi et moi, n'est-ce pas ? Veux-tu bien Grace St-James qu'on parle de nous ? Je souris en la prenant dans mes bras sans lâcher ses douces mains.