Live your life and leave your mistake ...

Live your life and leave your mistake ... ಇ

J'avais perdu de vue des personnes qui comptaient pour moi, je m'étais lentement renfermé dans ma propre bulle, dans un enfer personnel que je souhaitais résorber mais j'avais bien du mal à me dire d'affronter la vie sans ma soeur jumelle à présent, j'étais une ermite, un zombie. Mais pour une fois j'étais décidé, après quelques verres d'alcool pour me donner le courage et la force, je me mettais en route pour Lord Hobo, vêtu d'un jean et d'une chemise blanche assez classe le tout avec une veste que je portais sur mon épaule. Pénétrant dans le lieu le plus branché de la ville, je cherchais un peu du regard des têtes connues, avec qui je devais renouer le contact du moins si elle voulait encore de moi.

© toxic heart.

La soirée s'annonçait tellement ennuyante que j'avais décidé de partir pour le Lord Hobo, pour au moins quelques heures. J'avais prévu de boire un verre ou deux, et de rentrer tranquillement chez moi pour une bonne nuit de sommeil. Vêtue d'une magnifique robe rose pâle et de hauts talons, je me dirigeais vers le pub où de nombreux étudiants avaient l'air d'avoir posé pied à terre également. Enfin à l'intérieur, je rejoignais tout de suite le comptoir pour commander un gin tonic et attendre de voir une tête connue arriver. Pour le moment, je n'apercevais que de vagues connaissances d'Harvard et d'autres personnes que je n'avais jamais vu. J'espère seulement que quelqu'un va vite me rejoindre pour me tenir compagnie sinon je ne risque pas de rester bien longtemps. Je jette un regard vers l'entrée et aperçois Matthéo, un jeune homme que j'ai rencontré au Summer Camp cette année. Je lui adresse un signe de main et l'invite à venir près de moi. Il n'a pas l'air d'être au mieux, j'espère que ce n'est rien de grave. En même temps je ne le connais pas personnellement, on a juste bien rigolé pendant les vacances. « Hey tu vas bien ? » lui demandais-je en souriant une fois qu'il est arrivé au bar à côté de moi.

Voyant un visage que je connaissais et que cette jeune femme me faisait signe de la rejoindre, prenant alors mon verre de whisky, je la rejoignais. Puis lui faisant la bise, je m'asseyais finalement à côté d'elle. Oui je suis content que la rentrée soit arrivée pour me changer un peu les idées. ET toi Addi ? Tu n'attends personne car sinon je peux repartir ? dis je en appelant des serveurs pour que la jeune femme puisse commander un verre à son tour, c'était la moindre des choses de trinquer ensemble. Je t'offre quoi ?

Matthéo s'approche donc de moi après que je lui ai fais signe. Ses paroles me font doucement sourire, car si j'attendais réellement quelqu'un, je ne lui aurais pas demandé de me rejoindre. « Tu es dans quel cursus déjà ? » En fait je ne sais pas s'il me l'a déjà dit un jour, pendant le Summer Camp, nous parlions essentiellement de cela et jamais de l'université. « Et non j'attendais personne. » rajoutais-je en souriant, tandis que le jeune homme appelait un barman pour que nous prenions commande. Je soulève mon verre de gin pour lui montrer que j'ai déjà commencé sans lui, esquissant un petit sourire amusé. « Pour l'instant rien merci, j'suis déjà au gin. » Il n'a vraiment pas bonne mine, j'espère qu'il va bien tout de même. De toute manière, mon instinct de curieuse va bientôt reprendre le dessus et je ne vais certainement pas tarder à lui en demander davantage..

Je suis en économie internationale et toi ? Je te verrais bien en littéraire. Finalement j'étais rassuré qu'elle n'attende personne car sinon je serais reparti en mode zombie, et puis comme cela Addi et moi pourrions apprendre à nous connaître, car le Summer Camp n'était pas vraiment le meilleur endroit. Le serveur avait donc fait sa petite virée vers nous pour rien, du moins pour le moment. Elle semblait souriante et j'en étais heureux pour elle. Trinquant alors avec la jeune femme. Tu t'es présentée au présidentielle des Quincy ? dis je après avoir bu une gorgée de mon whisky.

Etudes très ambitieuses donc. J'esquisse un petit sourire quand il admet qu'il me verrait bien dans une filière littéraire. Ce n'est pas que je sois mauvaise là-dedans, mais je ne me serais pas vu du tout dans cette branche. « Je suis en médecine vétérinaire, et maths appliqués. » dis-je en souriant, fière du parcours que j'entreprend. J'ai hâte de devenir un grand vétérinaire et d'ouvrir mon cabinet, dans quelques années ce sera réalisable. Je bois une gorgée de ma boisson alcoolisée avant de répondre. « Oui effectivement. » Je suis également très fière de m'être présenté à ces élections, la Quincy me tient énormément à coeur et la présider serait un honneur. J'espère que ce sera le cas.

Dommage pour moi mais j'ai était touché et complètement coulé lorsqu'elle avoue être une scientifique de première, comme quoi il ne fallait se méfier des apparences. Fait attention une charmante vétérinaire comme toi pourrait donner des envies d'avoir des animaux, rien que pour avoir l'occasion de te voir. dis je en esquissant un sourire taquin et charmeur à la fois. Après tout, lorsque j'étais enfant, les vétérinaires que je connaissais avec une barbes de quinze jours totalement blanches, entremêlée, rien de bien appétissant, un Dumbledore avec beaucoup moins de charme et classe. Si jamais tu veux qu'on échange les rôles, je pourrais être ton pom pom boy pour ta campagne. Rien que l'idée de me retrouver avec une tenue moulante, ne me plaisait pas réellement, mais je pourrais faire un effort.

Dans le mille. Je rougis comme une idiote suite aux compliments qu'il me fait. Venant d'un bel homme comme lui, ça me fait très plaisir, je n'ai pas l'habitude qu'on me dise tout ça. « Tu penses ? Merci c'est gentil. » Mes joues rosissent une nouvelle fois, non mais vraiment il faut que j'arrête avec cette timidité, ça va me coûter toute ma crédibilité après. Surtout que je me suis présentée pour présider la Quincy House, il faut que je prenne davantage confiance en moi. D'ailleurs nous en venons à parler de ces fameuses élections et je dois bien admettre que j'ai peur du résultat. J'aimerais vraiment avoir l'honneur d'être à la tête de cette confrérie, j'y suis tellement bien. « Hm ouais, tu pourrais être plutôt pas mal dans un costume de cheerleading. » dis-je en laissant échapper un petit rire enfantin, tandis que je buvais une gorgée de gin. Il est vraiment gentil ce Matthéo, en plus il a le même prénom que mon petit frère.

Alors que je venais de la complimenter sans en faire trop non plus, je savais charmer et dire ce que je pensais sans être un lourdot, après tout la subtilité était toujours la meilleure approche pour faire connaissance. Mais en la voyant rougir un peu, je me demandais si j'avais fait la bonne option sur le coup, mais au moins elle saurait ce que je pensas d'elle à présent. Adi, si je ne le pensais je t'aurais pas fait rosir pour rien ! Le moment était agréable, nous apprenions à nous connaître un peu plus car durant le Summer Camp j'avais plutôt un fantôme qu'autre chose il fallait l'avouer. Non mais même pas en rêve en fait, je ne voudrais pas enlever ma virilité sans bornes et tout mon crédit et ce encore moins devant une jeune femme. Je n'étais pas macho, enfin si peut être un peu en fait mais pas trop avec les mauvais aspects, juste un mal de tête à pouvoir me faire battre par une femme, ou ridiculiser par elle.

Il a bien entendu remarqué mes petites joues rosies après son compliment, en même temps n'importe qui me connaissant un minimum sait que je rougis à la vitesse de la lumière. Je n'ai jamais été habitué à des éloges, quelles qu'elles soient, et ça ne commencera pas aujourd'hui. « J'imagine oui. » répondis-je en souriant. La plupart des mecs ne sont pas totalement sincères, ils sortent juste de belles paroles pour amadouer les filles dans leur lit. Et le pire, c'est que ça marche souvent. C'est tellement facile de se faire berner par quelqu'un, j'en sais quelque chose. « Oh allez ! Ça pourrait être super mignon ! » Je l'enfonçais encore plus, pour le mettre davantage mal à l'aise, c'est rigolo. Si on ne peut même plus faire de petites blagues, c'est peine perdue. Heureusement, Matthéo a l'air de prendre tout ça à la rigolade.