Toutes les femmes de ta vie !

La patinoire. Un lieu dans lequel Ricardo allait très rarement. Brésilien, il n'avait pas connu la glace avant de venir s'installer ici. Autant vous dire qu'il ne s'y était toujours pas habitué et qu'il n'en était pas vraiment fan. Cependant, l'hôpital dans lequel il travaillait bénévolement pour les enfants malades avait décidé d'organiser un petit tour au Johnson Ice Rink. Forcément, ils avaient demandé à Ricardo s'il pouvait servir d'accompagnateur et il avait accepté. Le jeune homme avait donc prit le bus avec les enfants et plusieurs autres accompagnateurs de l'hôpital jusqu'ici. Enfin arrivé, il mit ses patins et aida les enfants à en faire de même. Finalement, ceux qui pouvaient faire du patinage se lancèrent sur la piste avec Ric et les autres. Le jeune homme n'était pas forcément très à l'aise, mais il avait déjà suffisamment pratiqué pour tenir sur ses deux pieds sans tomber toutes les cinq minutes.

Plus il restait sur la glace, plus Ricardo prenait l'habitude. De toute façon, il était tellement concentré sur le fait d'aider les enfants qu'il n'en patinait que mieux, c'est presque comme si c'était naturel. Le brésilien devenait de plus en plus apprécié par les enfants malades, il faut dire qu'il venait les voir depuis maintenant plus de 9 mois et avait crée de véritables liens avec eux. Chaque semaine il venait les divertir, leur chanter une chanson, danser un peu, ou même encore leur raconter des histoires. C'était rare lorsqu'ils sortaient de l'hôpital, mais cette après-midi à la patinoire ne pouvait faire que du bien. Le brunet aidait les enfants à avancer sur la glace. Il riait souvent et était toujours près à les relever lorsqu'ils tombaient. Cependant, ce fut autour du brésilien de tomber cette fois. Mais il ne tomba pas tout seul puisqu'il sentit quelqu'un attraper son bras, l'entraînant ainsi dans sa chute. Ric se releva sous le rire des enfants avant de regarder la personne à l'origine de cette chute. Maxym ? Vraiment ? Cela ne l'étonnerait même pas qu'elle l'ait fait exprès. Le brésilien s'approcha tout de même d'elle et tendit ses mains vers elle pour l'aider à se relever. "Moi qui croyais que tu étais la meilleure dans tous les sports".

Une fois relevé, le jeune homme s'empressa d'apporter son aide à Maxym. Il y avait eu de nombreux différents entre eux, il y en avait encore d'ailleurs. Cependant, le brunet ne pouvait pas s'empêcher d'avoir une tendre affection envers elle. Elle était après tout l'une des seules femmes pour laquelle il avait eu des sentiments. Ouai, ça fait toujours bizarre de lier sentiments avec Ricardo Rafael. Le fait qu'elle le juge sur sa réputation et non sur tous les mots qu'il avait pu lui dire l'avait blessé et lui resterait probablement toujours en travers de la gorge. Cependant, ça allait un peu mieux entre eux et il ne voulait pas tout gâcher. "Presque. Il faut bien une exception". Il hocha la tête avec un léger sourire. "Désolée pour .. t'avoir pris pour un appui. Même pas fiable en plus". Elle ne pouvait pas s'en empêcher... "Ouai. La prochaine fois agrippe toi à un mur, il y a moins de chance pour qu'il tombe avec toi". Ricardo s'écarta un peu d'elle pour retourner vers les enfants qui se mirent à se moquer de lui une fois qui les avait rejoint.

Il n'avait jamais vu Maxym comme les autres filles. Ricardo était un amoureux des femmes, un séducteur invétéré. Il aimait plaire, il aimait réussir chacun de ses objectifs et au final il aimait le sexe. Certains pouvaient le voir comme un queutard, mais quel mec ne rêverait pas d'être à sa place ? Il voyait tous ces couples qui se bouffaient tout autour de lui. Ric avait déjà assez souffert lors de sa séparation avec sa première petite amie qui était décédée quelques années plus tard, le faisant encore plus souffrir. Hors de question pour Ric de remettre ça sur le tapis. Pourtant, avec Maxym il avait voulu tenter à nouveau sa chance. Ils étaient très différents mais avaient également pas mal de points communs, notamment le sport qui les avaient rapprochés. Mais sa réputation avait eu raison de leur histoire, et maintenant plus rien n'était pareil entre eux. "Hé Candeloro, on laisse pas une demoiselle en détresse comme ça !" Le brunet se retourna vers elle avec un petit sourire sur les lèvres. "Vous me le prêtez ?" Elle s'adressait aux enfants. Ricardo se tourna donc vers eux. "Bien sûr ! Va avec ton amoureuse !" Ric eu un petit rire, si seulement ils savaient. Il appela un autre accompagnateur pour venir s'occuper de son petit groupe puis il glissa jusqu'à Maxym. "Alors finalement, tu as besoin d'un appui ? Même s'il est peu fiable ?"

Maxym était différente des femmes que Ric avait l'habitude de côtoyer. Elle avait un fort caractère et ne se laisser jamais marcher sur les pieds. Elle pouvait parfois avoir des airs supérieures, parce qu'elle avait l'impression d'être intouchable. Elle pouvait se montrer hautaine parfois et n'hésitait pas à mentir ou jouer de ses charmes pour avoir ce qu'elle avait envie. Il y avait du vice en elle, c'était certain. Elle n'était pas non plus du genre princesse. Elle aimait être belle et elle savait qu'elle plaisait, mais ça ne l'empêchait pas d'être une grande sportive et de se foutre complètement du regard des autres lorsqu'elle fournissait un effort. Oui, Max était différente des femmes que Ric côtoie et n'est pas spécialement le genre de femmes dont il est fan. C'est peut-être pour ça qu'elle l'avait tant intéressée. C'est peut-être pour ça qu'elle l'intéressait toujours. Peu de femmes envoyaient chier le Mather. Il a l'habitude d'avoir ce qu'il veut tout de suite. La belle Eliot, elle, n'a jamais hésité à l'envoyer sur les roses ou à lui faire comprendre lorsqu'il l'a faisait chier. Quelque chose était brisé entre eux, mais on est jamais à l'abri d'un retournement de situation. "Peut-être.." Il la regardait avec insistance, un sourire aux lèvres. "Oui, j'ai besoin d'un appui... peu fiable, c'est déjà mieux que rien". Il hocha légèrement la tête. "J'ai besoin de toi. C'est bon ça te suffit, tu m'aides ?" Le brésilien eut un petit rire avant de tendre sa main vers elle. "Ça fera l'affaire". Il sourit sans détacher son regard de ses grands yeux marrons.